Mes Jeunes Années
130 pages
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Mes Jeunes Années , livre ebook

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Description

Mes jeunes années n'est pas simplement un recueil de récits courts à destination des adolescents.
C'est également l'histoire des ces récits. Douce Humber nous emmène dans son univers, nous dévoile les méandres de son esprit créatif.
Les 10 récits emporteront le lecteur dans des univers très différents, fantastique, au-delà des apparence, tranches de vie, et action et aventure.
Comme pour le recueil "En attendant l'autobus", un guide de navigation invite le lecteur à se promener selon son humeur.
La seconde partie donne aux histoires un éclairage souvent inattendu qui incite à une seconde lecture ... un fois les clefs dévoilées.
Un ouvrage original et osé, pour donner l'envie de lire, l'envie d'écrire et de partager sur la page facebook de l'auteure.

Informations

Publié par
Date de parution 22 novembre 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9791029006050
Langue Français

Extrait

Mes Jeunes Années
Douce Humber
Mes Jeunes Années
Histoires courtes pour vibrer et pour rêver
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Du même auteur
En attendant l’autobus , chapitre. com, 2014
PLOCKTON , Tempête sur le loch , amazon, 2016
© Les Éditions Chapitre.com, 2016
ISBN : 979-10-290-0605-0
À mes parents,
Qui m’ont appris le discernement et le sens critique,
Qui m’ont nourrie de livres sans juger de leur contenu.
« La connaissance, quelle qu’elle soit, n’est pas mauvaise », disait mon père. « C’est ce qu’on en fait qui peux être néfaste. »
À Christine,
Qui a autorisé la petite fille que j’étais alors à rêver,
Qui a encouragé et aidé l’adulte que je suis devenue à sauter le pas et à écrire pour les autres,
Qui est en poussière d’étoile maintenant, qui me regarde et qui, je l’espère, est fière de son élève.
Avant - propos
« Mes jeunes années courent dans la montagne, courent dans les sentiers… » chantait Charles TRENET {1} .
Les miennes courent dans les rochers et dans le sable des dunes du littoral {2} , dans les landes et les forêts de l’intérieur.
Les jeunes auxquels s’adresse ce recueil de nouvelles ne connaissent sans doute pas le chanteur poète, reconnu pour avoir été le précurseur de la nouvelle chanson française, celle que l’on écoute depuis plus de soixante ans maintenant.
Leurs jeunes années courent parfois dans les campagnes, mais aussi dans les banlieues, dans les zones urbanisées et dans les espaces virtuels des jeux vidéo, des réseaux sociaux, d’internet…
Mais au fond, rien n’a véritablement changé.
Je me souviens qu’enfant j’aimais qu’on me raconte des histoires, toutes sortes d’histoires.
Mon caractère peu disposé à se soumettre aux contraintes et ma nature curieuse, gourmande, m’ont fait apprécier la lecture.
Savoir lire c’était accéder à des histoires de mon choix, sans attendre la disponibilité ou le bon vouloir d’un adulte.
C’était une forme de liberté.
Lire, c’est aussi nourrir son imaginaire pour se raconter ses propres histoires, rêver, s’évader du quotidien. Cela satisfaisait ma curiosité et ma gourmandise.
Les années ont passé. Le temps est venu de raconter… à mon tour.
J’ai choisi la nouvelle parce que c’est un texte court. Elle peut donc amener des lecteurs qui n’ont pas encore pris le goût de la lecture à tenter le voyage.
C’est aussi un exercice plaisant bien que frustrant pour celui qui écrit. Il lui faut maîtriser sa plume et sa verve {3} .
Car la nouvelle, bien que de peu de pages, se doit de proposer une histoire complète.
Par nécessité, elle suggère et laisse la place à l’imaginaire du lecteur… puisqu’il est impossible de tout décrire en quelques pages.
Dans ce recueil, dans une première partie, j’ai tenté de proposer des histoires plaisantes, de genres différents.
Vous frissonnerez, espérerez, courrez, avec les personnages, partagerez leurs émotions.
Si vous, jeunes en devenir, trouvez du plaisir à lire ces histoires, mon objectif sera atteint. Si elles vous incitent à poursuivre le voyage plus avant, avec d’autres nouvelles ou même des romans, ma joie sera plus grande encore.
Dans une seconde partie, je vous invite à pénétrer dans les coulisses de mon esprit.
En toute humilité, je vous dévoile ce que j’ai appelé le « pourquoi du comment ». C’est à dire que je tente de vous expliquer pourquoi, pour qui, pour quoi et comment j’ai écrit ces histoires.
Je vous propose de lire un récit de votre choix, dans la première partie, puis d’aller voir le « pourquoi du comment » le concernant.
Si vous avez le courage, je préférerais l’envie, de relire l’histoire, vous constaterez sûrement que vous n’en tirez pas le même plaisir. Il peut être équivalent ou plus grand mais, somme toute, de nature différente.
Dans la seconde partie, je fais régulièrement référence à ma page facebook.
Ma philosophie est qu’il faut vivre avec son temps et prendre ce qu’il propose de meilleur.
J’ai donc créé cet espace virtuel pour mes lecteurs.
C’est une interface nous permettant de communiquer.
J’aurais moi-même aimé, j’aimerais encore, pouvoir discuter avec les écrivains dont j’ai lu les ouvrages, surtout avec ceux qui m’ont donné l’envie de lire et de lire encore.
Mais j’ai beau ne pas avoir un âge canonique, quand j’étais adolescente, internet n’existait pas.
N’hésitez pas à y noter vos observations. Osez des questions. Jouez avec moi, et surtout, avec les mots.
En attendant, que la lecture vous soit douce !
P REMIÈRE PARTIE
Les histoires courtes
Fantastique !
1. L A NUIT DE LA S AMAIN
Il était tard déjà… mais je ne voulais pas dormir, pas cette nuit.
Comme le veut la coutume, maman avait disposé sur la table de la cuisine un bon pâté, du pain frais, un pichet de cidre et des biscuits aux châtaignes.
De son côté, papa avait rajouté une bûche dans le poêle. Puis chacun avait regagné sa chambre pour un repos mérité.
J’attendis un peu, que tous soient endormis. Puis je me levai.
En descendant l’escalier sans bruit, je me remémorais la scène vécue plus tôt dans la journée.
– o-
Mon grand-père était chez nous pour quelques temps, en convalescence, suite à une opération de la hanche.
Nous étions attablés pour le repas du midi. Il expliquait de sa voix grave et profonde :
– Tu vois Kelig, la fête de la Samain c’est notre histoire. Les « britiches » et les « amerloques » l’on récupérée pour en faire Halloween et surtout beaucoup de commerce. Mais c’est une fête celte avant tout. La fête des ancêtres…
– Arrête avec ça, papa… on s’en fiche d’Halloween », le coupa mon père irrité.
– Non… raconte… », fit une voix fluette, tout à la fois implorante et impérative.
C’était ma petite sœur.
Et comme mon père ne pouvait rien lui refuser, il poussa un soupir tandis que mon grand-père reprenait sa narration, en adressant un clin d’œil complice à Bleuenn.
– La Samain marque le début de la période sombre », commença-t-il, une pointe de mystère dans la voix. « Regardez , les nuits sont plus longues et donc les jours plus courts. Cette nuit-là est consacrée aux ancêtres. C’est une période en dehors du temps, une parenthèse. »
Tad Gohz {4} arrêta son récit. Le temps fut suspendu quelques secondes.
Bleuenn avait les yeux rivés sur lui.
Comme moi, elle attendait la suite. Je prenais un air blasé, conscient du regard courroucé {5} que mon père posait sur moi. Mais je laissais traîner mes oreilles pour ne rien perdre du récit fabuleux que poursuivait mon aïeul.
– On y honore la mémoire des héros et de tous ceux qui nous ont précédés, ont foulé la lande avant nous. C’est pour cela qu’on leur prépare à manger et à boire… on alimente le feu pour qu’ils puissent se réchauffer dans notre logis… et pendant que nous dormons… ils viennent nous rendre visite.
– Oooh ! », s’exclama ma petite sœur, les yeux écarquillés. « Et tu les as vus toi, Tad Gohz ?
– Cela suffit ! », intervint mon père d’un ton tranchant mais néanmoins chargé du respect dû à son propre père. « Nous nous conformerons à la coutume mais de grâce, parlons d’autre chose. »
Mon grand-père eut un sourire satisfait et changea de sujet de conversation.
Au cours de l’après-midi il était revenu à la charge.
Il avait bassiné mes parents tant et si bien qu’ils respectèrent l’engagement pris de sacrifier à la tradition… pour obtenir la paix et faire cesser les récriminations de mon aïeul, assisté de Bleuenn, très efficace comme à l’habitude.
– o-
Arrivé près de mon poste d’observation, je m’installai confortablement sur un tabouret, juste derrière la porte, l’œil rivé au trou de la serrure.
Je voulais vérifier la véracité du conte, de la légende…
L’esprit et les yeux ouverts, je commençai ma veille.
Sans doute allais-je m’assoupir quand un grand bruit me fit sursauter.
Je regardai à n

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