Néonazis, pesticides et OGM : Ernest Rudel et compagnie
128 pages
Français

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Néonazis, pesticides et OGM : Ernest Rudel et compagnie , livre ebook

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Description

Ernest Rudel, le fameux œnologue blayais, pensait bien rester tranquille dans son Pays Gabaye, et comptait profiter de la vie agréable qu’offrait ce coin de Gironde, sur la rive droite de l’Estuaire. Il a épousé Parthena, son grand amour grec, installée chez lui à Blaye avec sa fille Julia et Nicolas, petit dernier de la famille. Professionnellement, tout va bien et depuis l’arrivée de Parthena, le cabinet d’œnologie a pris une dimension internationale. Et c’est bien pour cela qu’ils ont accepté une mission d’expertise en Allemagne. Il y a une bactérie OGM qui détruit la couleur des vins rouges, des ceps de vignes génétiquement modifiés, des néonazis et un dirigeant d’une multinationale productrice de pesticides, avec ses idées totalitaires. A part ça ? Du vin, des bières, de la choucroute garnie…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312129693
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Néonazis , pesticides et OGM
Jean Luc Buetas
Néonazis , pesticides et OGM
Ernest Rudel et compagnie
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Les Voéyaghes d’Albertine . P’rmière Rabalée , Les Editions du Net , 2017
Les Voéyaghes d’Albertine . Deusième Rabalée , Les Editions du Net , 2018
Mourcias Chouésits de l’Ajhasse Désencruchée , Les Editions du Net , 2017
Probabilités et statistique (ce que j’en ai compris si ça peut aider), Les Editions du Net , 2020
Initiez -vous à la langue saintongeaise avec Albertine , Les Editions du Net , 2020
La Thieusine d’Albertine , Editions du Net , 2021
A la Santé de César , Ernest Rudel et Cie , Les Editions du Net 2021
Sous la direction de l’auteur, ouvrage collectif :
L’Art Au Château 2022, Les Editions du Net , 2022
Avertissement gratos : Ceci est une fiction, donc toute ressemblance avec des gens ou des situations sont tout à fait indépendantes de la volonté de l’auteur, naninanananère, ou pas. Dans l’ouvrage précédent, tout était faux sauf ce qui était vrai, alors que dans celui-ci, tout est vrai, sauf ce qui est faux .
© Les Éditions du Net, 2022 ISBN : 978-2-312-12969-3
A la mémoire de Takatoshi TOMINAGA {1}
« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remord pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir »
Jean Jaurès

« Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. »
Pierre Dac
Avant-propos
Plus j’écris, plus je trouve l’exercice difficile, et plus j’admire les vrais auteurs, les vrais écrivains. Et j’envie leur talent de création. Ainsi il m’arrive de penser à la chance que j’ai eue d’en rencontrer certains, d’avoir pu partager avec eux des moments d’explication de textes, de discussions sur leur savoir-faire, ou simplement apprécier leur enthousiasme, leur motivation communicative, sans oublier la convivialité.
Malgré la reconnaissance du public, les prix obtenus récompensant leur travail et les nombreux articles de presse qui leur étaient consacrés, les interviews radio ou télé, j’ai été surpris, agréablement surpris, à la fois par leur gentillesse et leur modestie. Absence de grosse tête, de melon hypertrophié.
Je pense, bien évidemment à Mireille Calmel et ses millions de livres vendus, après des débuts très difficiles, reconnaissance de son immense talent. Sacré parcours depuis « Les Tréteaux de l’Enfance » et des cours de guitare que l’on prenait ensemble à Saint-Martin, avec Anaël Train, son fils, devenu lui aussi écrivain.
Il y a eu Yohan Bourret et ses conseils en écriture, conseils que j’applique toujours aujourd’hui. Et pourtant, bien qu’il ait insisté pour me pousser à cette activité, j’ai attendu plus de dix ans avant de noircir ma première page.
A la même époque, j’ai rencontré un jeune homme qui lui n’était pas écrivain, mais qui deux années de suite avait gagné un concours de nouvelles organisé dans nos campagnes. Le talent, il l’avait, alors il s’est installé sérieusement à son écritoire. Quelques neuf ouvrages plus tard, Martial Maury a toujours une idée de roman en tête. Et il m’a fait l’honneur de rédiger la préface d’un de mes livres.
Mes livres sont pour la plupart en langue saintongeaise, la langue régionale de notre aire géographique. Mais j’étais titillé par l’idée d’un roman, et c’est particulièrement trois auteurs, lors d’un salon du livre où nous étions invités durant un week-end, qui m’ont contaminé avec cette fièvre. C’est tout d’abord Olivier Norek, le flic du 93, semblant être timide, mais qui devient intarissable dès qu’on parle de ses personnages. Sympa et j’adore son style. Puis Jacques Saussey, le spécialiste des sujets lourds, très lourds, et un style noir, très noir. Et Niko Takian, roi du polar…
Je n’oublie pas Amélie Antoine, qui a su parler simplement de sa façon d’écrire, lors d’une soirée organisée au Château Peyreyre, en son honneur. J’aime son style qui donne à son écriture une impression de facilité, alors qu’elle est très travaillée.
Ainsi, je n’ai aucune difficulté à rester modeste, quand on côtoie des gens de ce niveau, on se rend compte très vite qu’on est tout petit. Pas besoin d’évoquer les auteurs classiques, ou plus contemporains, immenses écrivains, d’Hugo à Céline en passant par Tolstoï, Voltaire et tant d’autres, pour situer ses qualités.
Néanmoins, je ne suis absolument pas complexé. Tout au contraire, j’observe ces artisans en écriture (expression que j’ai piquée à Martial), je lis leurs ouvrages, j’essaie d’en tirer la substantifique moelle. Alors ce qui suit n’est vraisemblablement pas ce qu’on aura écrit de mieux au monde. Tant pis, j’aurai essayé, et j’essaierai encore et encore.
Bref ! Cent fois sur le métier remets ton ouvrage.
Et bonne lecture !
Va t-au ? {2}
P’tit Rudel est né. Il s’appelle Nicolas. Plus exactement Nicolas Nikos Pierre Gregorios Clodomir. Bon, Nicolas pour moi, Nikos pour Parthena, Pierre pour mon père, Grégorios pour le père de Parthena, et Clodomir qui nous a réunis. M’estounerait qu’il y ait un doublon dans l’état civil.
Notre petite famille s’est installée dans un petit bonheur sans tâche. Ma mère qui était la sévérité même, y compris dans la rigueur de ses traits, s’est complètement métamorphosée. Dès que P’tit Rudel entre dans son champ de perception, ce n’est que sourires, babilles bébêtes à la limite du ridicule, et voyez vous, elle s’en fout comme de l’an quarante, heureuse comme son entourage l’a rarement vu. Depuis cette naissance, la travailleuse infatigable a fait valoir ses droits à la retraite, tournant le dos à l’Education Nationale pour se consacrer à ses petits enfants, ceux de ma sœur , mais surtout à Nicolas et à Julia, qui a décidé unilatéralement qu’elle était la marraine de P’tit Rudel.
Le baptême catholique a eu lieu à l’église de Saint-Martin Lacaussade, sacrement sous la houlette du Père Christian, nommé à la place du curé cambrioleur. Mickey n’étant pas baptisé, c’est à Claude qu’incombe la lourde charge d’être son parrain.
Pour ne froisser personne, nous avons fait le voyage en Grèce , cette fois pour un baptême orthodoxe, toujours avec Julia en marraine, puisque, du fait de ses deux origines, elle est orthodoxe aussi. Et pour couronner le tout, cette musaraigne a réussi le tour de force de nous faire accepter son père, Démétrios , comme parrain. Ni vu ni connu, je t’embrouille et ficelle les deux familles. Bon , l’idée n’est pas sotte en soi et nous facilitera sans doute les choses dans l’avenir. Avec Démétrios , on a appris à se connaître. Il est, c’est vrai, un peu imbu de sa personne, un chieur pour être clair. Mais dans l’ensemble, il est plutôt sympa. Il parle le français comme moi le grec, c’est vous dire qu’on n’est pas encore prêts à tenir une conversation ensemble. Entre nous, je l’appelle Dékonos (emprunté à un des personnages de San Antonio , Dékonos de Pleintubos ), il ne s’en offusque pas, et pour cause ! Dire que j’apprécie de le voir traîner ses guêtres autour de Parthena serait mensonger. Heureusement que ma petite hellène est entière : avec elle, quand c’est fini, c’est fini, et il ne faut pas essayer d’y revenir. Elle doit avoir un reste de sang sparte dans les veines. Et puis, nos voyages en Grèce sont, pour la plupart, professionnels, donc les enfants restent à Saint - Martin , il n’est pas nécessaire de voir Démétrios .
Tous les deux mois environ, nous partons Parthena et moi pour quelques jours dans le Péloponnèse pour visiter nos clients, l’ancien employeur de Parthena nous a fait une grosse publicité, appréciant notre complémentarité permettant d’aborder la production vitivinicole dans son ensemble, les sols et les cépages, les vinifications, les expertises… Nos collègues locaux ne sont pas vraiment ravis, mais ils font contre mauvaise fortune bon cœur, puisqu’on leur a laissé les analyses de routine.
On profite de nos escapades grecques pour voir la famille de Parthena , et disons-le clairement, pour prendre du temps rien que pour nous deux. C’est l’avantage d’un agenda bien tenu. Et depuis le coup de feu qui a failli nous séparer à jamais, ni elle ni moi ne supportons d’être l’un sans l’autre. Nos liens étaient déjà très forts avant, mais la poudre et cette balle presque mortelle ont créé une alchimie supplémentaire, nous rendant malades de l’absence de l’autre. Et pourtant il faut bien de temps en temps se séparer, ce que nous faisons quand le travail ou les évènements l’exigent. Le téléphone portable nous relie alors, on a toujours un prétexte pour s’appeler.
Nos affaires évoluant, le laboratoire avait besoin d’un nouveau collaborateur. Dans le même temps, Mickey s’est retrouvé chez Pôle Emploi , suite au changement de propriétaire de la grande surface dans laquelle il travaillait, et une compression de personnel. C’est Gaëlle , notre directrice du laboratoire, qui a eu l’idée :
« C’est parce qu’on est accrédité COFRAC et sous la norme ISO 17025 qu’on a le droit de faire de la formation interne. Michel connaît tout le monde ici, je peux assurer l’enseignement pratique, il suffit de faire un contrat d’apprentissage avec le Lycée Professionnel de Reignac. »
Le plus difficile a été de le convaincre, le bonhomme ne l’entendait pas comme ça. Repartir user ses fonds de culottes sur les bancs scolaires en compagnie d’adolescents ne faisait pas partie de ses ambitions :
« Sans déconner, tu me vois au milieu des boutonneux, à me faire houspiller par un prof’ comme le dernier des idiots, avec ma petite trousse et mes crayons de couleurs. Tu ne veux pas non plus que je fasse un collier de nouilles pour la fête des mères ?
– Arrête ton char, il y a autant de jeunots que d’adultes dans cette formation, et puis les enseignants ne t’embêteront pas si t’es sage, t’auras peut-être même une image…
– C’est malin, té ! Et puis je n’ai pas le cerveau qu’il faut.
– Ecoute gros naze, en plus au niveau monnaie, t’auras autan

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