Sombre espoir
112 pages
Français

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Description

Le médecin reprit la parole : « Soyez tousforts pour la petite qui vient de naître. Elleaura besoin de votre amour. Parlez-lui de samère. Dites-lui quel genre de femme était samère. Faites-lui comprendre que sa grossessea été désirée, et qu'elle ne se sente jamaiscoupable de son décès...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2021
Nombre de lectures 81
EAN13 9782492035043
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Sombre espoir
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Tous droits réservés pour tous pays Copyright Les Editions Séguima Tel (00221)785456903 E-mail :seguimaeditions@gmail.com Site Web :WWW.leseditions-seguima.com
info@leseditions-seguima.com
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NSA ASSEKO Armelle
Sombre espoir
Roman
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Les Editions Séguima
Ce livre est publié dans le cadre de l’Appel à textes
SEGUIMA 2021
Partenaires
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Chapitre 1 :
Bebela était une jeune femme rebelle aimant la liberté et les soirées ambiancées du canton Azeke. Qui ne la connaissait pas ? Elle était à toutes les soirées arrosées, répondait toujours à une invitation de bal ou à un rendez-vous à l'elone (danse traditionnelle). Ses parents, Eyime et Assengone, avaient beau lui parler. Rien n'y fit. Elle était une passionnée de la vie. Elle savait que sa jeunesse n’était pas éternelle ; elle devait donc en profiter au maximum. Après de nombreux mois de folles nuits et de relations sans lendemain, Bebela tomba enceinte. Comment allait-elle faire ? Elle avait du mal à digérer la
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nouvelle. Elle qui était venue au village juste pour voir ses parents et profiter de ses vacances.
Bebela vivait en ville. Elle étudiait dans le but d’obtenir son diplôme, et décrocher un emploi digne. Une grossesse venait contrecarrer ses plans. Un an d’études à sacrifier pour s’occuper d'un enfant ; elle n'avait pas de temps pour ce genre de chose. Elle avait d'autres priorités : l'obtention de son diplôme, décrocher un emploi, avoir une vie sentimentale épanouie, un mariage pompeux avec l’homme qu’elle aurait choisi… Après cet ordre, elle aurait envisagé avoir un enfant.
Elle était trop jeune pour cette vie pleine de responsabilités et de charges. Loin d'elle, les nuits agitées avec les pleurs d'un bébé, les cernes sous les yeux, etc. Et surtout, toute la panoplie de changements physiques qu’entraîne une grossesse. Elle n'était pas prête pour tout cela. Il a fallu les sages paroles de ses parents pour que Bebela aille au bout des neufs mois de grossesse. Elle leur posa une condition : qu’Assengone et Eyime gardent le nourrisson à la naissance, car elle
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devait poursuivre ses études. Elle vécut de bons comme de mauvais jours durant ce périple de femme enceinte, surtout qu’elle les vivait sans la présence du géniteur.
C'était à Bebela d'être forte. Elle avait le soutien de ses parents et de ses amis ; ce qui lui donnait la force de mener à bien ce challenge. Donner la vie n’est pas chose aisée. Bebela se devait d’être courageuse. Après neuf mois de grossesse éprouvants, Douma vit le jour au village Andock. Le soir de sa naissance, ils sortirent le bout de choux de son lit pour le présenter aux ancêtres.
Eyime la tenait, leva les mains vers le ciel et dit : «Bebela a moane Eyime ye Assengone a bien na Douma. Enying dene fa vedouma»(Fille d'Eyime et d'Assengone a accouché Douma ; toute sa vie sera glorieuse.)
Il bénissait la venue au monde de sa petite-fille. En la montrant aux âmes qui protégeaient le village, il pérennisait des coutumes qui se perpétuaient de génération en génération. C'était une manière de leur montrer sa reconnaissance.
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Grâce aux ancêtres et à Ndzam ye Mebegue (Dieu), rien n’assombrirait sa vie tant qu'elle serait aux côtés des siens au village.
Eyime, en bénissant sa petite- fille Douma, avait prononcé de fortes paroles sur sa destinée : «a nane wa we barle Zalang. O ta ke dzi e ya biang. O ta ke eya vom. O ligue e mam me. »(Chère Douma, toute la tradition deZalangreposera sur toi. Ce sera à toi de diriger. Ne mange pas la plante d'autrui en laissant nos coutumes. Et ne va pas chercher à t’épanouir loin des tiens.) Bebela était prise en charge par les femmes du village, spécialisées dans les soins après accouchement. De bonne heure, une grosse marmite était mise au feu pendant une trentaine de minutes. L’eau devait bouillir. Cette eau était versée dans un seau en aluminium qui était placé dans l’espace dédié aux bains par Avole, la sœur d'Eyime. Bebela devait s'y rendre vêtue d'un pagne. Une heure avant ce soin, Agnepe recouvrait le corps de Bebela de kaolin, d'argile blanche et d'huile de palme - tout cela pour adoucir sa peau et lui enlever le masque de
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