Théâtre au bout des sens
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Théâtre au bout des sens , livre ebook

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Description

Trois petits coups se font entendre, peut-être trois points de suspension qui trépignent d'impatience, et le rideau s'ouvre, le théâtre au bout des sens de Daniel Paradis devient visible et lisible pour tous les amateurs de folie douce.
La première constatation d'un des personnages de l'auteur, dans la nouvelle treize, c'est que « l'intellect demeure à la fois effrayé et attiré par le mystère ». Dans ce livre, le lecteur demeure agréablement assis sur le bout de sa chaise devant les multiples visages du style et les facettes de sa beauté, ces mots qui lèvent le voile sur les sentiments humains et où gronde parfois le souffle de l'Univers.
La bonne humeur et la poésie ne sont jamais très loin derrière. Divisé en trois actes, ce recueil de nouvelles et autres histoires fait penser au regard d'un tonton original et mal rasé, mais plein d'affection. Sous la patine de l'humour, une grande sagesse imprègne le livre et vise le coeur. Après avoir bien ri ou s'être étonné de l'une ou l'autre situation, on ressent une grande chaleur tapie sous les phrases.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896993611
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières




Du même auteur
Catalogage

Avant-propos

Acte I : Les mots se forgent
Treize
Le fantôme
Le barbu de Séville
Le ruminant
Les bonne recettes de tonton Daniel
Bonjour, Arthur !
Le piège

Acte II : Les mots s’affrontent
Échange de propos thermiques
Anémone
Renaissance
Les amants de quatre sous
Écho à la fenêtre
L’homme en boîte
Confession

Acte III : Les mots déferlent
Miss Nulle Part
Une minute par terre
Le double mur
Don Quichote des vents
Toi
Les demoiselles
Insomnue
Ave Maria !
L’évadé
Commando solo
Le golem
Un goût de promesses
Dérapage
Bal masqué
La septième
Ordalie
La ruche
La femme verticale
Lettres d’un archipel
Un homme, un jour...


Théâtre au bout des sens


Du même auteur




Chez d’autres éditeurs
Traces d’orteils sur la Voie lactée , poésie, Éditions du Vermillon, 2008
Le roi des pissenlits , roman, Éditions le Nordir, Ottawa, mars 2003
Le feu sur la lune (et autres histoires), recueil de nouvelles, Éditions le
Nordir, Ottawa, mars 1999 (paru également en version anglaise en 2006 sous le titre A Strange Moon Over a Life , Trinity Enterprise Inc.)

Certains textes de ce livre ont paru, par ordre chronologique, dans les publications suivantes :

Le double mur , revue Brèves littéraires , printemps 2004, numéro 67, p. 72-75 ; et, en version espagnole, dans le supplément El Ángel (7 et 14 décembre 2003) du quotidien mexicain Reforma
Miss Nulle Part , revue Brèves littéraires , automne 2004, numéro 68, p. 63-67
Échange de propos thermiques , revue TEXTE, 2004, numéro 1
Une minute par terre , dans Claire Varin et Laurent Berthiaume (dir.), Une île en mots, Laval se livre , Laval, Éditions Brève , 2005, p. 27-32
Une partie de la préface a vu le jour sous le titre de Coccinelles de Vénus , revue Brèves littéraires , printemps 2006, numéro 73, p. 104-106
Toi , dans le collectif La Nuit des Gueux , Trois-Rivières, Éditions La Plume Libre, 2006, p. 23
L’homme en boîte , revue Brèves littéraires , 2007, numéro 76, p. 47-52
Le fantôme , revue Virages , 2009, numéro 49, p. 76-79
Un goût de promesses , revue Brèves littéraires , 2010, numéro 81, p. 27-30
Lettres d’un archipel , dans le collectif 30-TRENTE-XXX , Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, 2009, p. 187-193


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Paradis, Daniel, 1950-
Théâtre au bout des sens [ressource électronique] : nouvelles / Daniel
Paradis.

(Vertiges)
Monographie électronique.
Publ. aussi en format imprimé.
ISBN 978-2-89699-360-4 (PDF).--ISBN 978-2-89699-361-1 (EPUB)

I. Titre. II. Collection: Collection Vertiges (En ligne)

PS8581.A666T44 2012 C843’.54 C2012-904312-5




Les Éditions L’Interligne
261, chemin de Montréal, bureau 310
Ottawa (Ontario) K1L 8C7
Tél. : 613 748-0850 / Téléc. : 613 748-0852
Adresse courriel : commercialisation@interligne.ca
www.interligne.ca

Distribution : Diffusion Prologue inc.

ISBN : 978-2-89699-361-1
© Daniel Paradis et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : troisième trimestre 2012
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays


Avant-propos




V ous ne le connaissez pas . Il s’installe devant son ordinateur, réserve, taille et cisèle tant bien que mal un moment privilégié, l’enchâsse dans sa tête fébrile et, le cœur agité, s’adresse aux forces cachées, en commençant par les siennes faute de mieux.
Vous ne savez ni son nom ni ses motifs. Ses mains sur le clavier tracent des icônes, des arcanes à des lieues des vôtres, forcément. Mais votre indifférence lui pèse. Il vous en veut de passer mollement devant ses fenêtres et portes pourtant ouvertes. Il envie l’attention éphémère que vous plaquez sur la télé allumée d’un geste las.
Alors tendez la main. Si, si ! Touchez ses pages laborieusement remplies tandis que lui se taira un instant, supprimera de sa tête l’image de vos moues cryptées. Sentez-vous ce grésillement contre votre épiderme ? Vous voici à proximité : un peu étourdissant, non ? Deux ou trois microns à peine vous empêchent de déraper et de plonger là-dedans.
Bon, reprenez votre distance, c’est votre droit le plus strict. Oubliez-le, et il laissera s’évaporer la chaleur et la moiteur de votre contact. Il s’en souviendra, vous pas.
Ne vous offusquez pas s’il travaille dans l’ombre : certaines espèces animales se désaltèrent la nuit. Le voici donc à brasser une épaisse crème d’étoiles, à chercher des fleurs de volcan, les angles des sphères, bref à scier les barreaux de votre attention. Avez-vous déjà pelé l’écorce du silence, écorché des paroles pour vous faire comprendre ? Il a quelque chose à écrire, mais – comment dire ? – son souffle n’a pas les dimensions standards.
Voyez-le décrocher de sa vie des morceaux durs et coriaces, les mâcher et les accommoder pour vous les rendre appétissants ! Imaginez avec lui une ville, pas celle qui grésille hors des murs de sa maison et de son esprit, mais une agglomération ouatée dont il accouche tranquillement avec plaisir, où l’on glisse sur des rues bleuâtres. Tracez avec lui à l’horizon la musique ondulée des collines ponctuée des notes aiguës des lampadaires.
Il décode la partition du silence, pendant que dehors, la ville (l’autre) barbouille à grands cris le cœur des gens. Mais ici, entre ses cloisons à lui, les immeubles, leur enchevêtrement de murs et de planchers, de couloirs et de tuyaux, les rues interminables se fondent en une onde fluide où il frétille sans honte.
Quand un appel de l’estomac ou de la vessie, subtil et vilain, l’arrache à son fleuve, il revient à contrecœur et contre-rêve dans ce milieu bien découpé, parce qu’il faut bien manger, bouger, respecter la plomberie du corps. Mais ensuite, replacé devant ses lignes, en évitant avec soin de les compter, il redescend dans l’espace entre les lettres, là où les mots, encore en quête de signification, se côtoient dans la lumière.
Quelle gratification pousse à écrire et à enfanter ainsi, en espérant que... en supposant que... et sans garantie de séduire, de voir le fruit de ses efforts en librairie durant... oh ! si peu de temps ?
Pourquoi en effet ? Pour la spéléologie des syllabes encore imparfaites, le frisson des racines collées à celles du monde, le besoin de secouer des réponses mal accrochées ou à peine enterrées ?
Dans le cœur atomique de l’univers, dans ce magma sans lieu ni forme, il tend la pensée aux insectes qui déchirent leurs chrysalides, aux coquilles vides des histoires à remplir, aux coccinelles de Vénus.
La vie est une pièce de théâtre, à ceci près qu’en arrivant sur scène, côté cour, on doit improviser et s’accommoder de tous ces yeux qui nous observent, ces obstacles infinis, cette mise en scène impitoyable et ce mystérieux auteur, disparu du portrait après avoir glissé un peu de lui-même dans chaque rôle. En regardant tous dans la même direction, peut-être pourrions-nous étendre le puzzle par terre et avoir une vue d’ensemble. Mais la vie ne parle pas comme un roman lisse et bien défini : elle invite et assaille de tous côtés, nous dégringole dessus en morceaux mal concassés. Plus loin encore au fond des gens, on s’y perd davantage dans les intentions, les sentiments, les rêves.
Comment percer le brouillard sinon par des mots ? En forme d’épée, de poinçon, d’échelle. Des mots aussi débridés que l ’existence , qui se forgent en atelier, s’affrontent en dialogue et finalement déferlent sur elle en une longue caresse griffue.
Lisez ce livre en attendant l’autobus ou le train, ou ce que vous voulez : un avion, un homme, une femme, un enfant, une lettre, l’avenir, le grand amour, un petit amour ou rien de spécial. Ou simplement pour vous sentir en vie. Et si vous êtes seul chez vous, ouvrez-le mine de rien : nul ne le saura et l’auteur ne le dira à personne.

Un écrivain qui vous veut du bien


Acte I : Les mots se forgent


Treize




D ouze à table. Il manque un judas. J’arrive à point nommé.
Mais un judas dénonciateur de bon aloi, plus détective qu’espion. Moi seul sais que, parmi les treize personnes ici présen

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