Trophée des plumes 2021, Ça avait pourtant l air d une trahison
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Trophée des plumes 2021, Ça avait pourtant l'air d'une trahison , livre ebook

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Description

Hamed est fiancé à Samira et le mariage aura lieu dans deux mois. Mais Binta, la protégée de Hamed tombe enceinte de ce dernier l'obligeant à rompre ses fiançailles avec Samira pour la prendre elle pour épouse. Mais deux semaines après le mariage, Hamed se rend compte que Binta n'est pas enceinte.
A t-il été piégé ?

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2021
Nombre de lectures 7
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Ça avait pourtant lair dune trahison ! - Hamed, s’il te plait,maitrise-toi ! je souffre autant que toi. Et ce n’est pas dans l’avion en plein vol que nous allons déballer nos problèmes conjugaux. L’endroit n’est pas idéal. J’enai marre de cette vie que je t’impose. Je ne t’en voudrais pas si tu décidais de me quitter- Te quitter ? Non ma chérie le mariage c’est jusqu’à la gare. Te quitter, ce n’est pas une option Binta. Tu souffres mais crois moi, tu n’as encore rien vu. Tu as cherché cet enfer et je vais te le servir sur un plateau dor, lui répondis-je en la regardant droit dans les yeux avec mon regard des mauvais jours. Je vis de la peine dans ses yeux, sa souffrance à peine dissimulée. Il semblait que la lame invisible d’un couteau lui transperçait le cœur mais je n’en avais rien à faire. Voir, lire cette souffrance en elle, apaisait la rage qui montait en moi. Elle l’a voulu chers lecteurs et je vous défends de voir en moi un mari brut. J’étais un agneau, elle a fait de moi un bouc. Lorsqu’ondécide de faire quelque chose à quelquun que l’onsait agneau, il faut essayer de ne pas trop l’écraser.- C’est toi quias voulu ce mariage nest-ce pas ? N’est-ce pas toi qui disais que moi seul puit te rendre heureuse ? Elle baissa son regard et gardait son calme sous un air d’agneau- Regarde-moi aboyai-je, regarde-moi. Attention à toi, ne joue pas à l’agneau devant moi pour mieux faire derrière moi les choses qui vont métonner. J’avais visé en plein dans le mil, les larmes ont commencé àruisseler de ses yeux. Elle pleurait maintenant. Mais ce n’était pas encore suffisant pour moi. Elle devait d’abord subir mes foudres et orages. - Monsieur, doucement s’il vous plait, vous voyez qu’elle pleure. Elle regrette surement ce qu’elle a fait, dit un passagerC’est mon foudroyant regard qu’il eut pour réponse. Je me tournais de nouveau vers elle. - Tu n’as pas encore assez souffert à mongoût. Non pas assez et aucune de tes larmes ne pourra changer quoi que ce soit. Même si tu pleures, rien ne s’y fera. Tu vas tellement devenir un souffre-douleur que tes yeux sècheront, je veux que tu arrives à un niveau où la douleur deviendra ton partage. Là seulement nous serons à égalité. Rien ne pourra m’attendrirque je ne lui ai pas infligé la même souffrance que je tant ressens, la même déception qu’est la mienne d’avoir étépiégé, dupé, dupé par celle qui était sensée être ma protégée. Celle que j’avais bercéeet que j’avais pris sous mon aile. La seule erreur que j’ai eu à faire, était de la prendre comme ma petitesœur. * * * - Reviens s’il te plait Hamed, ne t’en vas pas. Tu sais je t’aime tellement et je ne peux pas vivre sans toi. - Non Binta, Je ne peux pas et même si je le voulais je ne peux plus. Mon mariage est dans deux mois et je l’aime, lui répondis-je
- Dis moi que tu ne veux pas, dit-elle en voulant se soustraire de mes bras. Mais je la retiens et elle se blottit contre ma poitrine, comprends-moi, je lui ai fais des promesses, j’ai beaucoup discuté avec elle et on a programmé des choses. Elle commençait à se débattre pour sortir de mes bras mais je resserrai l’étau. Fatiguée, elle finit par abandonner et posa sa tête sur mes cuisses. Dans le noir de cette chambre où le seul bruit fut celui d’un ventilateur et de nos deuxcœursbattants à l’unisson, elle mit sa main sous ma chemise, sentant les battements de moncœur- Ce qui bat là, est-ce uncœurou une pierre, Hamed ? Son regard me désarma et mes sens commencèrent à en pâtir ; sous l’effet de ses doigts frêles innocents qui me caressaient la poitrine. Avait-elle conscience de ce qu’elle faisait? Et après, elle posa sa main sur ma joue, me faisant tressaillir du plus profond de mon être. Elle continua à me caresser la joue innocemment avec ses doigts virginaux sans savoir ce que cela me procurait mais mon corps et mes sens commencèrent à m’entrainer. Subitement, elle se leva, et prit mon visage en coupe - Embrasse-moi Hamed - Non, je ne peux pas - Alors laisse-moi et sors d’iciJe ne pouvais pas sortir. Ma raison m’indiquait de partir mais cette petite avait le don de me mettre sens dessus dessous. Son innocence, sa naïveté, son immaturité, voilà ce qui me charmaient. J’aimais qu’elle me prenne pour son super héros et qu’elle pose sa tête sur mes épaules. Mais était-ce suffisant pour que j’accepte ce qu’elle était sur le point de me donner ? Même si elle ne se rendait pas compte, ce qui allait se passer ne serait sans conséquence pour la suite si je reste. Suis-je resté ? Entrainé par ses doigts féeriques et ce qu’ils procuraientsur moi, je la fis allonger et je me plaçais au-dessus d’elle- Regarde-moi D’un regard faible, elle leva les yeuxsur moi. Je vis dans ses gros et beaux yeux une timidité mêlée de crainte ce qui fit naitre en moi une tendresse infinie. - Tu veux ? lui demandais-je, elle me regarda profondément et hocha la tête - J’ai peurpour la suite lui dis-je - Alors laisse Mais je choisis de ne pas écouter. Quelques secondes, j’étais en elle. Plus vite encore je me retirai. - Tu as eu mal - Oui fit-elle, en me tournant le dos pour regarder le mur. Je lattirais à moi et vit une lueur indescriptible dans ses yeux. Elle voulait pleurer et elle se leva, se dirigeant vers la salle d’eau Alors là seulement, je me rendis compte de l’énorme bêtise que j’avais faite. Je m’assis sur le bord de son lit avec mes mains sur la tête. Elle s’approcha avec son petit corps frêle et posa sa tête sur mon épaule, m’entourant de ses deux bras- Quest-ce qu’onn’a fait? ah Qu’est ce qu’on a faitcriai-je ? Elle resta calme et son visage sassombrit. Bientôt je ne regardais plus à cela. Cette nuit fut la plus longue de toute ma vie. Mais pour elle c’était une nuit ordinaire. Elle avait sommeil. Ce qui eut le don de m’énerver. Comment pouvait-on dormir après cela ? Aux environs de quatre heures du matin, ma fiancée m’appela et mon cœurla battit chamade. Je sortis de sa chambre et la laissa là. Quatre jours après, pendant que j’étais au centre commercial avec ma fiancée, mon téléphone sonna.
- Hamed, dit une petite voix tremblante, je dois te parler, s’il te plait peux-tu venir ? - Parle, lui dis-je, tu sais bien que je n’aime pas lorsqu’oncommence une chose et qu’on ne la termine pas. Parle - Je suis enceinte Le téléphone quitta mon oreille pour se retrouver à même le sol. Mon visage pâlit on dirait un linge blanc et mes pensées zigzaguèrent dans ma tête. Je m’assisen plein milieu du centre commercial ne sachant quoi faire. Ma fiancée me regarda et s’approcha. J’avais honte de l’avoir trahie, elle qui avait déjà tant souffert de la vie. Elle qui était si gentille, si douce, elle sans qui je ne pouvais désormais envisager mon futur : « juste un malaise ma chérie, ça ira » lui dis-je. Le soir j’appelais. - Je serai toujours là pour toi Binta. Tu pourras toujours te reposer sur mes épaules. Tu sais nous allons en parler à quelqu’un pour nous aider. Je subviendrai à tous tes besoins et je ne serai jamais loin de toi. Mais elle ne voulait rien entendre. Elle voulait devenir ma femme. Voilà maintenant il faut qu’ellesouffre, autant que moi après avoir perdu à tout jamais l’amour deSamira. Elle ne voulut pas m’écouter. Deux semaines s’écoulèrent et un matin, elle m’envoya un message: « Je vais faire quelque chose de stupide Hamed mais sil te plait, pardonne-moi ». Lorsque je lus son message, je tressaillis. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me poignarde dans le dos.Quelques minutes après, je reçus l’appel de Samira « C’est vrai,tu l’as enceinté? ». Je ne pus trouver les mots pour lui dire. - Assume tes responsabilités Hamed, épouse-la. Maintenant qu’elle est dans cet état, à qui veux-tu la laisser ? Elle a réussi son coup, je l’ai épousé. Juste deux semaines après le mariage, je découvre qu’elle n’est pas enceinte. Imaginez la colère chers lecteurs, vous dites-vous encore que je suis mauvais ? Comment a-t-elle pu descendre aussi bas ? Manque-t-elle autant de dignité et d’amour propre ? Soudain, elle me tendit des feuilles provenant d’une clinique.- J’ai perdu le bébé. A mon retour du travail, dit-elle entre les larmes, j’ai été attaqué par des bandits et là, j’ai perdu le bébé. Comme tu ne voulais pas me parler, je n’ai pas pu te dire. J’ai failli moi aussi y perdre la vie, finit-elle de dire avant de s’évanouir. Les documents que j’avais en main attestaient ses dires. Les larmes me montèrent aux yeux. - Docteur, criai-je alors que ma douce Binta tomba dans les pommes Luccia Divine ONGOUYA OHOULOU INP-HB /ESCAE/INPHB Yamoussoukro
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