Une vie de Flic
159 pages
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Une vie de Flic , livre ebook

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Description

Biographie des 15 années ou j’ai servi dans la police comme gardien de la paix à Paris.

Informations

Publié par
Date de parution 25 juin 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312066868
Langue Français

Extrait

Une vie de Flic
Emeric Goubelle
Une vie de Flic
Un flic de terrain témoigne sans tabou
(Ancien Gardien de la paix, OPJ , matricule 461 088)
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06686-8
À mes amis et collègues :
Thomas Sitko , dit « Kiko »
Jean - François Lopez dit « Jeff »,
Et Thierry Lignot .
Trois collègues du XIX e arrondissement de Paris , broyés par l’Institution policière, décédés par suicide avec leur arme de service.
Reposez en paix, mes collègues et amis…
À noter que, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a 36 pour cent de morts par suicides de plus dans la police que dans le reste de la population. Un chiffre à méditer…
Introduction
Un peu de vocabulaire argotique policier.
Au fil des décennies, les malfrats ont mis leur imagination en branle pour affubler les policiers qui les pourchassaient de noms argotiques, que la littérature policière s’est empressée de reprendre à son compte. De cet éventail de surnoms quelques uns se sont imposés.
Le mot le plus usité pour désigner un policier est assurément FLIC. D’où vient ce nom ?
FLIC viendrait de l’allemand FLICK, qui peut se traduire par « garçon », « jeune homme », que les malfrats d’outre-Rhin ont donné à leurs policiers.
FLIC viendrait, selon d’autres sources, du mot allemand FLIEG, qui signifie « mouche », et aurai été utilisé par analogie avec le mot « mouche » qui, sou l’Ancien Régime, en France, signifiait « policier ». Dans les romans que Jean-François Parraud consacre aux « Enquêtes de Nicolas le Floch, commissaire aux affaires extraordinaires du roi au Châtelet », sous Louis XV et Louis XVI , ce mot de « mouche » est constamment employé pour désigner les agents de police de l’époque. Ce mot donnera plus tard « mouchard », celui qui dénonce…
FLIC aurait une origine plus récente et bien française. L’expression remonterait à l’époque où les rues de Paris étaient pavées. Les gardiens de la paix d’alors, qui ilotaient, étaient munis, en guise de matraque, d’un long bâton, qui pendait à leur ceinture, et qui, à chaque pas, heurtaient le pavé faisant un son « flic flic ». La nuit, dans le calme de la ville, quand les policier patrouillaient par deux le son « flic flic » annonçait l’arrivée des policiers.
L’xpression « 22, voila les flics » aurait deux origines. La première, qui me parait trop intellectuelle, aurait été l’expression employés par les voyous qui annonçaient l’arrivée des policiers en criant « chef, 22, voila les flics » ; or, 22 représente la somme de la position dans l’alphabet des lettres C H E F (C : 3 ; H : 8 ; E : 5 ; F : 6… L’addition de ces 4 chiffres donne bien le nombre 22).
Une autre explication, à mon avis, plus simple et moins intellectuelle est la suivante : les gardiens de la paix ilotaient par deux ; les jambes d’un homme forment les deux bâtons du 11 ; deux hommes cela fait bien 22.
D’où l’expression : « 22, voilà les flics ».
KEUF n’est que le verlan de FLIC.
Un autre terme pour désigner les policiers, encore très usité, est le mot « poulet ». Pourquoi assimiler un policier à un poulet ? Pour comprendre il faut faire un peu d’histoire.
Lors de la Commune de Paris l’hôtel particulier du premier président de la cour d’appel de la Seine et une partie du palais de justice attenant furent incendiés le 24 Mai 1871. On décida la reconstruction du palais de justice sur cet emplacement sur le quai des Orfèvres. La construction dura de 1875 à 1880. Le ministre de l’intérieur, Jules Ferry, y installa la préfecture de police dans une partie du palais de justice. Or, autrefois, quai des Orfèvres, devant l’hôtel du premier président de la cour d’appel, se trouvait un marché aux volailles et des rôtisseries. Comme la police judiciaire s’installa là, au numéro 36, en 1913, les Parisiens, frondeurs, ne tardèrent pas à appeler « poulets » les policiers. Pendant les travaux, Jules Ferry installa provisoirement la préfecture de police dans l’ancienne caserne de Paris qui se trouvait sur l’emplacement de l’ancien marché aux volailles de Paris, d’où le nom dont on l’affubla, « la maison poulaga (poulaga signifiant poulailler) ».
Il y a une soixantaine d’années encore, quand la circulation aux carrefours n’était pas régulée par des feux tricolores ou des ronds-points, c’est un policier qui, muni d’un bâton blanc et d’un sifflet faisait la circulation, au milieu du carrefour, monté sur une sorte de kiosque couvert pour l’abriter de la pluie. Comme cette espèce de guérite ressemblait à un appareil ménager qui venait d’envahir la batterie de cuisine des Françaises , , on eut tôt fait de baptiser cet endroit, où il y avait un « poulet » et que ça sifflait, de « cocotte-minute »…
Deux mots entrés dans le langage populaire « type » et « mec », pour désigner un homme, sont issus du jargon policier :
– « Type » servait à désigner un individu selon sa couleur de peau : un suspect de « type européen » (aujourd’hui on dit plutôt de « type caucasien »), pour un individu blanc ; un cadavre de « type africain » pour désigner un noir. Etc.
– «Mec » est en fait formé des initiales de « Mis En Cause ». Ainsi au lieu de dire, « Gardien, allez chercher le Mis En Cause pour une audition », on disait, « Gardien, allez chercher le MEC pour une audition ».
L’expression, moins usitée de nos jours, de « Panier à salade » pour désigner un car police secours, date de l’époque où les cars police secours avaient leurs vitres protégées par des grillages pour éviter les caillassages ; ils ressemblaient ainsi aux anciens paniers à salade fabriqués dans une sorte de grillage ; et comme ces cars n’étaient pas confortables, les détenus y étaient secoués comme la salade à essorer dans le panier à salade…
Prologue . Ceci n’est pas un roman, mais le vécu quotidien d’un flic de terrain
Au fil de ce témoignage, vous allez vivre au quotidien, la réalité de la vie d’un flic de base travaillant sur Paris.
Ainsi , chacun de vous pourra se faire sa propre opinion sur cette profession, que l’on croit connaître, tant les séries policières envahissent les écrans de télévision, mais, qui, à travers ce prisme, est déformée et, malheureusement, fantasmée, et sur les capacités de la police à agir au mieux des intérêts de tous pour assurer la sécurité des citoyens. Vous n’aurez aucun mal à constater qu’entre la fiction et la réalité, il y a un monde, fait de planques, de peur, de violence, de drames, de mesquineries, de guerre des services, de suspicions, de conflits d’intérêt entre les institutions policière et judiciaire.
Pour cela, je ne vais relater que des faits concrets, des actions conduites sur le terrain, auxquels j’ai été directement mêlé, vous retracer les relations que j’ai pu entretenir avec les différentes hiérarchies, policière, judiciaire, administrative ou encore syndicale.
Au fil de ces pages, vous entrerez dans l’univers et les dessous de cette « Grande Maison » qu’est l’institution policière. Vous découvrirez la vaste hypocrisie de sa gestion et l’opacité de sa relation avec les syndicats.
Ce récit n’est pas un roman, même s’il en a parfois l’allure, tant la réalité dépasse souvent la fiction. Le vocabulaire y est donc cru, sans fioritures, c’est celui que nous employons et que nous subissons chaque jour.
J’ai été policier pendant 12 ans, de Janvier 1998 à Décembre 2010, de l’École Nationale de Police à Police Secours , en passant par la Police Judiciaire , la BAC civile, et le commissariat de quartier.
J’ai fait à peu près le tour de tous les services de police. De plus, de par mon action de syndicaliste, j’ai côtoyé les plus hautes autorités politiques et administratives.
Grâce à mon vécu, je suis en mesure d’apporter des solutions qui permettraient de mettre en place une grande réforme de cette vieille administration. Car il est bien de dévoiler les dessous, de critiquer, mais il est encore mieux d’apporter des idées sinon des éclairages.
En effet, je ne vois, à l’heure actuelle, aucun parti politique ou syndicat en mesure

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