À vingt-quatre heures de l’armistice
226 pages
Français

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À vingt-quatre heures de l’armistice , livre ebook

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Description

Novembre 1918. À la suite d'un message transmis par des prisonniers, depuis leur camp de travail, une division de l'armée belge va avoir pour mission d'empêcher un convoi ferroviaire ennemi, transportant des obus chimiques d’une immensité et d’une puissance sans précédent, d'atteindre et d'anéantir une ville belge située à l'ouest du pays.

Fiction de Première Guerre mondiale ou un caporal belge, personnage principal, n’hésite pas à se montrer dominant vis-à-vis de hauts gradés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332728135
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72811-1

© Edilivre, 2014
A vingt quatre heures de l’armistice
 
 
9 novembre 1918. Depuis quelques semaines, une vaste offensive alliée s’était déployée sur les fronts français et belges.
Le soir même, dans un camp de travail obligatoire de prisonniers civils belges situé en Allemagne, non loin de la frontière belge, un jeune couple se trouvait à la cantine tandis que les autres prisonniers avaient regagné leur dortoir.
— Encore une journée de plus ! Mais, bon sang, quand finira cette maudite guerre ? Si seulement nous pouvions nous évader, déclara Arthur, trente-trois ans à sa femme Aline, âgée de vingt-cinq ans.
— Voyons, tu dis ça tous les jours.
— Je sais, mais ce sera difficile de tenir le coup longtemps.
— C’est épuisant et c’est ainsi pour tous nos compatriotes ici présents, mais il faut garder espoir. La guerre se terminera un jour, ajouta Aline.
— En effet, toutes les guerres ont une fin. Mais ça fait déjà quatre ans que celle-ci dure ! Je vais aller me balader avant de retourner au dortoir.
Aussitôt, Arthur sortit de la cantine tandis qu’Aline rejoignit le dortoir des femmes.
« Il commence à faire froid, nous approchons de l’hiver », se dit Arthur.
Il se baladait sur les allées du camp qui faisait environs six cents mètres de long sur quatre cents mètres de large.
Soudain, il croisa un autre prisonnier qu’il salua. Puis, il emprunta une autre allée qui menait au quartier du commandant du camp.
Il rencontra un autre prisonnier qui lui dit :
— Bonsoir, dites-moi, une rumeur circule. Il paraît qu’il y aurait eu une offensive alliée sur le front ouest. Seriez-vous au courant de quelque chose ?
— À vrai dire, je sais que depuis quelques jours, les gardiens de ce camp sont de plus en plus excités. Il se pourrait donc qu’il se passe des choses sur le front. Vous pensez que la rumeur est fondée ?
— C’est possible, mais il vaut mieux ne pas trop s’avancer. Si c’est le cas et si l’ennemi commence à faiblir, je me demande ce qu’ils feront de nous.
— Vous pensez que nous subirons des représailles ?
— Aucune idée, mais nous devons suivre cela de près.
— Bon, mais en attendant, il vaut mieux ne pas rester ensemble. On pourrait nous suspecter, lui dit son compatriote.
Arthur longea de nouveau l’allée avant d’en emprunter une autre qui menait au dortoir des hommes.
Il aperçut alors une voiture militaire qui entrait.
Il remarqua deux hauts gradés qui sortirent du véhicule et se dirigèrent vers le bureau de l’officier du camp.
« Tiens, c’est bizarre, des gradés ici, c’est plutôt rare qu’ils nous rendent visite. Continuons… » se dit-il.
Il passa devant une petite sapinière qui se trouvait à côté du bureau des gardes.
Il s’assit un instant sur un banc.
À l’intérieur, les deux gradés pénétrèrent dans le bureau de l’officier.
Cependant, une fenêtre du bureau était entrouverte, si bien qu’Arthur entendit la voix des deux visiteurs.
Décidé à regagner le dortoir, il ne prêta pas attention à la conversation et se leva. Mais, lorsqu’il entendit qu’on parlait de l’offensive alliée, il tendit l’oreille :
— L’offensive a bien eu lieu. C’est la preuve que tout n’est pas perdu.
C’est alors qu’il aperçut à une dizaine de mètres une sentinelle. Afin de ne pas se faire surprendre en train d’espionner, il se cacha dans un buisson situé à moins de deux mètres de la fenêtre.
La sentinelle passa dans l’allée.
« Eh bien, j’ai eu raison de me cacher. Ma présence à cet endroit aurait paru suspecte », pensa-t-il.
Une fois la menace de la sentinelle écartée, il s’apprêtait à sortir du buisson pour rejoindre l’allée, lorsqu’il entendit une conversation troublante.
Le haut gradé parlait à l’officier du camp :
— Comme je vous le dis, cette opération est secrète et doit absolument aboutir pour que l’on puisse reprendre l’avantage sur nos ennemis.
— J’ai bien compris, mon général, mais pourquoi la collaboration de certains prisonniers de ce camp ?
— Notre plan est d’acheminer de puissants obus chimiques plus volumineux et plus dévastateurs que les précédents, ainsi que des canons, par convoi ferroviaire jusqu’à Bruxelles en passant, non pas par la ligne principale allant d’Aix-la-Chapelle à Liège, mais par une ligne secondaire traversant le nord luxembourgeois. Pour ne pas attirer les soupçons des réseaux de résistance ou des agents doubles sur cette ligne importante, les wagons qui transporteront les deux canons seront camouflés afin de faire croire à un transport sanitaire.
— En effet, je vois, cette seconde ligne paraît moins suspecte.
— Vous avez compris et par cette ligne nous atteindrons Liège puis Bruxelles.
— Et nos prisonniers dans tout cela ? demanda l’officier du camp.
— Ils seront acheminés en même temps que les obus et les canons, dans un wagon de voyageurs afin de rendre moins suspect le convoi.
— Bien entendu, c’est comme un bouclier humain. Mais vous comptez aller jusqu’au front avec le convoi ?
— C’est-à-dire que nous devons dépasser Bruxelles. C’est pourquoi, le voyage devra commencer au plus tard dans la nuit du 10 au 11 pour arriver à la zone avant l’aube. De là nous lancerons les obus sur une cible grâce à ces immenses canons qui seront bien entendu repliés lors du transport.
— Ces obus sont-ils si puissants ?
— Oui, et avec les obus dont nous disposerons, la cible sera en grande partie dévastée par le gaz chimique. Nous espérons que l’ennemi, qui nous imaginait affaiblis par l’offensive, sera surpris et déstabilisé par ce désastre. De ce fait, nous comptons bien reprendre les territoires grâce à une contre-offensive avant de mettre l’ennemi K.-O.
— Et la cible est secrète ? demanda le chef du camp.
— Je peux vous confirmer qu’elle se trouve au-delà de Bruxelles et que c’est…
C’est alors qu’on frappa à la porte.
L’adjoint du camp entra dans le bureau.
— Excusez-moi chef et mon général, voici le rapport d’activité des prisonniers de ce jour.
« Bon sang, vite rentrons. Je me demande bien quelle est la cible dont ils parlaient », pensa Arthur en sortant du buisson.
Il rejoignit l’allée discrètement.
Au bout d’une minute, il regagna le dortoir d’Aline et demanda à lui parler seul à seul.
Ils se retrouvèrent dans un coin isolé des autres prisonnières du dortoir.
— Eh bien, que se passe-t-il, tu en fais une tête ?
— Il y a de quoi, après ce que j’ai entendu…
— Quoi au juste ?
— Il y a bien eu une offensive alliée sur le front ouest, mais ce que je viens d’apprendre est consternant.
— Eh bien, explique-toi !
— Figure-toi qu’après avoir discuté avec l’un de nos compatriotes j’ai aperçu sur le chemin du retour deux hauts gradés qui entraient dans le bureau de l’officier du camp.
— Et ensuite ?
— À ce moment-là, j’ai continué à marcher dans l’allée et, arrivé à un banc, je me suis arrêté un instant. Puis, j’ai entendu une conversation entre le chef du bureau et les deux officiers qui venaient d’arriver. J’ai pu comprendre ce qu’ils disaient grâce à mes quelques notions d’allemand. Figure-toi que l’un des gradés qui est général demandait à l’officier la collaboration des prisonniers du camp pour une mission de transport d’armes par convoi ferroviaire vers Bruxelles.
— Pour quelle raison ?
— Pour faire croire à un transport civil et ainsi ne pas éveiller les soupçons des alliés. Mais, tiens-toi bien, les armes qu’ils envisagent de transporter dans notre pays sont des obus chimiques qui, d’après ce qu’ils ont dit, sont plus volumineux et plus dévastateurs que les premiers utilisés. Je n’en reviens toujours pas !
— Et la conclusion ?
— Je pense que c’est plausible, nous allons servir de bouclier humain ! Décidément, la bonne nouvelle qui faisait état de l’offensive alliée n’est pas si réjouissante que cela.
— Mais que devons-nous faire pour empêcher ce désastre ?
— Pas grand-chose. Aline, nous sommes embarqués dans cette guerre qui n’en finit pas.
— Mais je me demande ce qui va se passer une fois leur sinistre opération effectuée.
— Attends, Aline, tu ne connais pas toute l’histoire. Ils ont l’intention de lancer les obus sur une cible au-delà de Bruxelles et je me demande si elle est civile ou militaire.
— Mais si c’est le cas, nous n’en sortirons pas vivants. Tu penses qu’ils nous accorderont la liberté ?
— J’en doute, surtout si leur cible est une ville. C’est consternant, nous devons trouver une solution pour empêcher ce convoi d’arriver à destination.
— Mais comment faire Arthur, nous n’avons aucun moyen de communiquer depuis ce camp. Et de plus, si nous sommes à bord de ce convoi, je doute qu’on puisse prendre le contrôle de celui-ci sans armes.
— Attends, on n’est pas certains de faire partie du convoi. Il est possible qu’il ne concerne qu’une partie des prisonniers.
— Mais si les alliés étaient prévenus à temps, ils pourraient envisager une intervention ? suggéra Arthur.
— Oui, mais pour cela il faudrait qu’ils sachent d’où vient ce convoi.
— En effet. D’après ce que j’ai entendu, le convoi empruntera une ligne secondaire pour rejoindre Liège et Bruxelles en passant par le nord luxembourgeois. Cette ligne serait plus discrète que la ligne principale venant d’Aix-la-Chapelle.
— D’accord, mais comment alerter notre armée et les alliés ?
— Je sais que tu t’y connais en matière de communication par télégraphie. Il faudrait arriver à contacter un poste extérieur au camp.
— En effet, ça fait un bon moment que je n’ai plus télégraphié, mais il me reste pas mal de notions dans ce domaine. L’une de mes amies du camp connaît également la télégraphie. Il faudrait peut-être la prévenir, qu’en penses-tu ?
— Inutile Aline, je pense que tu pourrais y arriver seule.
— Oui, certainement, mais il est

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