À visage Découvert
130 pages
Français

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À visage Découvert , livre ebook

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Description

Dans un style volontairement simple et parlé, l’auteur nous décrit une rencontre insolite à Laon…
Nous accompagnons un convoi humanitaire à travers l’Europe de l’Est. Un mystère commencé dans la cathédrale de Laon sera le fil rouge de cette aventure utile et peu banale.
Découverte d’un monde nouveau, longtemps fermé aux occidentaux.
La Grande et la petite histoire seront au rendez-vous de ce périple riche en révélations.
Les personnages, cherchant sans cesse à donner un sens à leur action, sont attachants.

Informations

Publié par
Date de parution 10 août 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312004372
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À visage Découvert

Jean-Louis Fourrier
À visage Découvert
Le mystère du Mandylion
















LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À David Clere
Jackie Quinde Jimenez
et Nicolas Perrot
les acteurs de cette histoire


































© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00437-2
Préface
Je suis plutôt de l’Église de la question plutôt que celle des certitudes.
Scientifique de formation, agnostique par pragmatisme, à 20 ans, j’ai rencontré Jean-Louis Fourrier.
Dans les pas de Coluche et de Bernard Kouchner, je m’étais engagé à plein temps mais bénévolement, dans l’humanitaire.
C’est dans ce contexte, en 1991, au tout début de l’implosion de l’ex Yougoslavie, que j’ai croisé le chemin de Jean-Louis.
Ensemble, pendant des mois, nous allons construire une aventure humanitaire vers une Bosnie en pleine tourmente, au cœur d’un conflit déroutant aux portes de l’Europe.
Cette expérience m’a non seulement trempé le caractère mais surtout nourri l’engagement politique qui allait devenir le mien quelques années après.
On ne sort pas indemne de voyages dans les tréfonds de la guerre, où l’abject côtoie des individus à l’aura extraordinaire. Ils ont terriblement appris, au jeune de 20 ans que j’étais, sur la nature humaine, sur la capacité de chacun d’entre nous à être capable du meilleur comme du pire, et du pire sans limite…
Ce sont ces questionnements qui traversent également ce livre et j’ose croire qu’ils sont osés lorsqu’il s’agit d’un homme de foi.
Jean-Louis Fourrier est un homme à part dans le monde des prêtres.
C’est avec bonheur que, 20 ans après, je renoue un dialogue avec celui qui m’a assagi, celui qui m’a questionné, celui qui m’a permis de découvrir plus profondément les richesses insoupçonnées d’une solidarité simple.
Il nous invite à ce voyage au cœur d’une Europe centrale en quête d’une identité perdue, à la rencontre de personnages et de territoires passionnants.
Je forme un vœu avec l’auteur : puisse le lecteur s’associer à ses questions et à ses quêtes pour qui sait, à son tour, un jour, se mettre dans le mouvement d’une solidarité toujours nécessaire, ici ou à quelques encablures de chez nous.

Philippe BUISSON Maire de Libourne Conseiller Régional d’Aquitaine

Surprenante rencontre dans la cathédrale de Laon
Arrivé à Laon, David, exténué, cherchait un endroit pour se reposer…
Il n’en pouvait plus, son sac à dos pesait lourd, les bretelles lui sciaient les épaules… il se sentait mal, épuisé, perdu, comme si sa récente expérience humanitaire du Mexique était un échec. Il s’allongea à l’ombre sur un banc, devant la gare, et se remit à penser à Carmen, cette femme qui mendiait de porte en porte dans le quartier de la « Zona Rosa » à Mexico et qui lui avait prédit en consultant les lignes de sa main gauche : « ta vie t’orientera encore vers des horizons nouveaux, le Christ en sera le déclic, puisses-tu être attentif !… » Mais, au Mexique, pays baigné de religiosité et de superstition, ce genre de prophétie n’avait rien de surprenant ni rien d’inquiétant.
La tête contre son sac, ruisselant de transpiration, David allait s’assoupir. Mais déjà il était intrigué par la majesté surprenante de la ville qui se présentait devant lui. Laon en effet est une ville très particulière, peu connue ce qui la confine au rang des lieux mystérieux. Le caractère médiéval, ramassé et fortifié intriguait David. Depuis la gare, cette ville semblait hors du temps. Les combats et les conflits n’ont pas manqué dans son histoire. Construite sur un piton rocheux, elle est dominée par une immense cathédrale dont les cinq tours semblent attirer l’ensemble de l’édifice vers le haut. Vers le haut, c’est bien cela que les constructeurs du Moyen-âge ont voulu montrer en établissant ce véritable chef-d’œuvre d’architecture.
Malgré la fatigue, malgré le poids de la canicule, David était subjugué par ce cadre insolite s’imposant à lui. Il lui était impossible de fermer totalement les yeux et de se laisser aller dans un sommeil réparateur… Cette cathédrale avait pour lui quelque chose de mystérieux, d’inquiétant peut-être même… Pourquoi ces cinq tours si remarquées et admirées par Victor Hugo lors de son passage en 1835 l’intriguaient-elles autant ? Pourquoi les tours de la façade occidentale étaient-elles surmontées de ces bœufs colossaux et surprenants ? David savait bien que les cathédrales construites au Moyen-âge renferment bien souvent des mystères et des légendes, mais il ignorait que la cathédrale Notre Dame de Laon renferme plus de légendes que les autres dont beaucoup n’ont pas encore livré leurs mystères.
Il se sentait comme attiré par ce monument ; c’est pourquoi malgré la fatigue, la curiosité et peut-être plus encore, David fit preuve d’un courage inouï pour gravir les centaines de marches qui montent de la gare à la ville ancienne dominée par cet édifice mystérieux.
L’ascension du piton rocheux fut un véritable exploit. Après maintes haltes, la cathédrale s’imposa devant lui. Grande, immense, plus mystérieuse encore, encaissée dans un ensemble de maisons, elle se présentait avec tout son passé et ses secrets. David était là, impressionné, interloqué, abasourdi par la beauté du monument.
Une poignée de touristes parlant fort cassait ainsi le caractère sacré, hors du temps, qui se dégageait de l’édifice. David était gêné par leur comportement tapageur, il était près de les prier de se calmer, mais il se ravisa. Il se mit à écouter un guide qui conduisait un groupe et c’est ainsi qu’il apprit enfin, et tout à fait incidemment, la signification insolite des gigantesques bœufs qui se trouvent en haut des tours. Ces bœufs, disait le guide, rappellent la légende rapportée par le moine Guibert de Nogent au XII e siècle : un bœuf, mystérieux, lumineux et miraculeux remplaça un bœuf dans un attelage de quatre animaux qui transportaient au sommet de la colline les matériaux nécessaires à la construction. Cette légende n’impressionna pas David qui savait bien que le Moyen-âge est une période très friande de merveilleux.
Le groupe de touristes suivait le guide et continuait bruyamment à commenter la beauté de l’édifice. David s’était éloigné de cette agitation et avait pénétré dans la cathédrale, de plus en plus étonné par l’étrangeté du lieu. La splendeur du monument l’impressionnait et lui faisait oublier sa fatigue. L’immensité et l’homogénéité du vaisseau central produisirent chez lui comme un choc. Il lui semblait qu’il entrait dans un monde irréel, hors du temps. Cependant, la clarté de l’édifice, la blondeur des murs, le silence, le forçaient à avancer avec sérénité, dans une certaine quiétude. Il marchait très lentement, observant le moindre détail, et remarqua en particulier qu’il foulait des pierres multiséculaires… En effet, plus de 200 dalles funéraires tapissent encore le sol dont le relief usé est accentué par la lumière diffuse des vitraux. Ces dalles, taillées dans la pierre du pays, alternativement blanches ou noires suivant qu’elles proviennent de Senlis ou de Tournai, rappellent le passé ; un passé souvent non écrit.
Des générations de fidèles ont foulé ces dalles, leur histoire s’est souvent évanouie dans l’oubli, histoire heureuse ou dramatique… seules restent quelques marques de leur passage, l’usure sur ces dalles qui donnent à tout l’édifice un caractère d’écrin ou de chasse précieuse. David laissait aller ses pensées : « son expérience humanitaire au Mexique avait-elle servi ? Avait-elle été utile, laisserait-elle, elle aussi, des traces pour le futur ? ou bien était-elle déjà tombée dans les oubliettes de l’histoire ? » Et dans quelques années, se souviendrait-on de son passage sur terre ? Aujourd’hui il foulait tout un passé de Laon qu’il ignorait et qu&

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