Et après ? C est maintenant…
69 pages
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Description

Évolution des pensées pendant le confinement, constats, bribes d’actualités, réflexions et propositions de solutions, éléments pour un processus de transition. Au cœur, il y a une réflexion sur les valeurs de l’espèce humaine, reliantes, individuelles. Des objectifs de sortie de la crise en découlent. Les projections utopiques sont des fenêtres ouvertes sur un futur potentiel. Des poésies et dessins, proposent un regard onirique à coups de bec.

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312082424
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Et après ? C’est maintenant…
Marie - Christine Delavergne et Didier Dubreuil
Et après ? C’est maintenant…
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08242-4
je suis
un grain de riz
un grain de poussière
un grain de sable
la goutte d’eau
Préambule et avis au lecteur
Ce court récit, qui comporte un constat, des bribes d’actualités, quelques réflexions et propositions, ne supporte pas la qualification d’essai philosophique. En effet, il est né de mes dialogues avec Sylvain mon compagnon de confinement et je l’envisage plutôt comme l’expression d’un trouble en cette période inattendue de contraction de mon espace. Il ne disserte pas : il est abrupt.
Que faire quand on ne peut rien faire ?
C’est une bouteille à la mer, l’histoire de ce qui nous a agité, l’espoir de caler notre pierre dans un édifice branlant.
Le lecteur n’y trouvera donc aucune note et seulement des références succinctes car je ne souhaite ni en faire un mémoire, ni procéder au lourd exercice universitaire de la note en bas de page. Les données citées sont accessibles à tous et circonstanciées.
Quant aux polémiques qui peuvent surgir, sachez qu’il n’en est plus l’heure : le temps nous est compté et la période d’instabilité qui nous guette est trop cruciale pour donner lieu à des débats stériles. Que je sois convaincante ou non n’est plus d’actualité !
Bref, je suggère que ces quelques pages soient abordées comme le roman d’une période particulière, une échappatoire au confinement forcé, une bouée au navigateur solitaire en détresse. Un tableau à grands coups de brosses, parfois à l’emporte-pièce.
C’est mon apprentissage à l’écriture et aussi un engagement dans le combat destiné à conforter l’avenir de mes enfants. Au pire comme le disait clairement Nelson Mandela « Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends. »
Ligne de flottaison
Un vaisseau à la dérive
Doit-on retourner à notre course économique folle qui fonce droit dans le mur du changement climatique ? Ce dernier, qu’il soit induit par l’homme ou résulte des cycles étudiés par Milankovitch, nous entraîne incontestablement vers un avenir auquel l’humanité devra s’adapter. Pouvons-nous redresser la barre ? On peut s’interroger fort justement sur les éléments qui ont permis notre adaptation et l’évolution originale de l’homme parmi les innombrables espèces du vivant au sein desquelles il tient une place plutôt insignifiante même s’il est bien envahissant.
Nous avons pu observer, à l’occasion de la pandémie de ce début 2020, à quel point la Nature a des droits et se réinstalle à grand pas dès que l’humain se met en veilleuse. C’est notre relation aux autres espèces animales qui a été remise en question, notre aptitude à la prédation sans limite qui a été bousculée, notre part d’animalité qui se rappelle à notre conscience.
En fait nous ne sommes que les passagers d’un vaisseau planétaire qui dérive dans l’univers à une vitesse vertigineuse. Il semblerait donc que notre rôle sur cette planète Terre , relativement accueillante, soit d’abord de l’observer pour la comprendre et s’adapter à ses modifications constantes, ensuite d’échanger son entretien contre nos moyens de subsistance, enfin de veiller à sa préservation pour garantir notre survie. Ni plus, ni moins ! Cela ne tient pas de l’idéologie mais du simple bon sens naturel maltraité par une grande partie de nos sociétés actuelles.
Des changements… il y en a eu
Un regard rapide sur l’Histoire humaine met en évidence que les changements sont pour la plupart violents. Des civilisations anciennes ont vécu environ mille ans dans la paix sociale et territoriale, telles que la Civilisation du Mississippi et celle de Mohenjo Daro ; c’était avant que des changements climatiques induisent la notion de propriété et, avec la colonisation et la mondialisation, la nécessité de monnaie, de l’argent d’Amérique du Sud dont les européens ont fait commerce avec la Chine, pour les impôts et les échanges de biens. La fin de ces civilisations du premier néolithique pacifique a néanmoins été cruelle.
De plus, il est remarquable qu’à la suite des « révolutions », les divers régimes mis en place sombrent assez rapidement dans la dictature, sans référence à Napoléon ou Staline bien sûr. Après l’émotion et la réaction, voire l’euphorie, les peuples retrouvent le joug rassurant de la servitude si bien décrite par La Boétie.
Cependant , il est parfois des changements qui s’effectuent sans pertes humaines, sur une base démocratique, par exemple le Sopi au Sénégal en 2000 qui a mis fin à quarante années de régime unipersonnel, ce que les Grecs de l’Antiquité nommaient la tyrannie.
Il est donc possible de modifier nos sociétés dans un cadre pacifique respectant le calme, par des choix judicieux sur des orientations cohérentes, pour des objectifs clairs, à l’aide du vote, voix participant à la voie démocratique. Encore faut-il qu’une majorité le souhaite, le veuille et le fasse !
Entraide , solidarité et altruisme
Une observation primaire montre que l’adaptation des espèces, si elle se construit en fonction de concurrences territoriales avec des rapports de dominance subtils, est avant tout liée à l’entraide sociale.
Par exemple un arbre, dominant au sein d’une forêt, transmet à ses congénères des phéromones éducatives qui guident la croissance des plus jeunes. De même, si les arbres se défendent des agressions, par exemple la réaction chimique des acacias pour éviter de se faire manger par les girafes, ils abritent néanmoins de nombreuses espèces de petits mammifères, d’oiseaux et d’insectes. En particulier, leurs racines se développent en coopération harmonieuse avec de nombreux champignons : des mycorhizes naissent de la rencontre entre arbres et champignons et ils vivent en parfaite symbiose.
Des luttes de territoire des différentes espèces animales et végétales, il ressort surtout la notion de collaboration et d’équilibre : quelle espèce, sinon l’homme irait scier la branche sur laquelle elle est assise ?
D’ailleurs, l’Archéologie actuelle démontre que, contrairement à ce que l’on a longtemps supposé, ce ne sont ni les confrontations ni les compétitions qui ont permis les progrès techniques de notre espèce, mais bien l’altruisme et la solidarité. Cette fraternité inscrite à nos frontons français n’est pas un vain mot et c’est loin d’être une utopie révolutionnaire. Si elle est dévoyée par une économie galopante et des luttes de pouvoir exprimées par de nombreuses guerres, elle n’en reste pas moins le socle sur lequel repose notre seul avenir commun potentiel. Quelle que soit la manière de la nommer, cette notion d’entraide est fondamentale à la compréhension du « pourquoi nous en sommes là ? » et du « comment pouvons-nous essayer de sortir de la crise qui s’annonce ? »
Érosion des valeurs
A la première question, le pourquoi, j’oserai répondre partiellement que nos sociétés sont le résultat de l’empirisme : les briques s’assemblent au fil du temps. L’individu, qui n’y trouve pas son compte, accepte, ou plutôt subit, ce « progrès » sans assentiment véritable : je peux acquérir une voiture, une télévision, un frigidaire, un ordinateur et je les utilise. S’agit-il de la conquête du bonheur ? Non, seulement celle d’un mieux être purement matériel, voire consumériste, qui ne tient pas compte des dégâts collatéraux sur l’environnement ; d’ailleurs le sujet abordé ici n’est pas le bonheur mais bien la possibilité d’un avenir pour l’homme.
L’industrialisation de la fin du 19 ème siècle, la course aux énergies et aux armements du 20 ème siècle, le bond des communications du 21 ème siècle creusent les disparités. Initialement , ces « progrès » sont la conséquence de l’évolution des concepts scientifiques innovants visant à faire effectuer à l’humanité un grand pas dans sa progression par une meilleure compréhension du monde où elle vit.
La résultante est catastrophique et dégénérative : le profit se resserre dans quelques mains avides et égoïstes, coincées elles-mêmes dans des prérogatives illusoires :

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