L Affaire trussardi
176 pages
Français

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L'Affaire trussardi , livre ebook

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Description

Rien ne plaît davantage à Jilly Truitt que de plaider… et de gagner. Son passé trouble, ponctué de séjours en familles d’accueil et d’années sombres, est maintenant derrière elle. Au sommet de sa propre firme, elle a la réputation d’être une avocate coriace, audacieuse et déterminée.
Lorsque le riche et influent Vincent Trussardi est accusé du meurtre de sa femme et fait appel à ses services, Jilly Truitt accepte le mandat malgré les dangers qui colorent le lourd dossier. Quelqu’un ment, mais qui ? Alors qu’elle combat les témoins hostiles et les preuves accablantes, Jilly est confrontée à des révélations qui changeront le cours de l’enquête… et celui de sa propre vie.
Des rues malfamées de Vancouver aux verdicts fatidiques des salles d’audience, L’affaire Trussardi est un thriller juridique incisif, authentique et tout à fait palpitant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mars 2019
Nombre de lectures 6
EAN13 9782897586140
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme national de traduction pour l’édition du livre, une initiative de la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2019 : éducation, immigration, communautés, pour nos activités de traduction.
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019
Titre original : Full Disclosure
Copyright © 2018 Beverley McLachlin
Publié initialement en langue anglaise (Canada) en 2018, par Simon & Schuster Canada.
Traduction : Isabelle Allard
Révision : Johanne Hamel
Correction d’épreuves : Émilie Leclerc
Conception graphique et mise en pages : Christiane Séguin
Photographie de la page couverture : © Mike Fouque/shutterstock.com
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-613-3
ISBN EPUB : 978-2-89758-614-0
ISBN PDF : 978-2-89758-615-7
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites légales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts. Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Pour ma mère, qui m’a appris à aimer les histoires.
1 ER ACTE - CHAPITRE 1
Que fait-on lorsque son client va en prison ? On fait ce qu’on peut, puis on oublie.
Je regarde au bout du long couloir de l’établissement de détention en me demandant comment ça se passera cette fois-ci.
Le gardien, un homme baraqué en uniforme, m’aperçoit à l’extrémité du couloir. Une ombre passe sur ses traits durcis. Il n’aime pas les avocats, particulièrement les femmes aux coiffures audacieuses qui refusent de baisser les yeux ou de détourner le regard. La porte d’acier s’ouvre derrière lui avec un grincement métallique, et mon client apparaît. Vincent Trussardi. Mécène et figure connue du milieu des affaires. Et, depuis hier, un veuf accusé du meurtre de sa femme.
Trussardi avance vers moi à pas mesurés, ses poignets menottés croisés dans une attitude remplie de dignité. A-t-il tué son élégante épouse ? Probablement, me dis-je intérieurement. Je peux espérer me tromper, du moins au début, mais je suis devenue blasée après une décennie de droit criminel. Peu importe. Mon rôle est de le faire sortir et de le faire acquitter.
La main droite du gardien se pose sur son étui de revolver pendant que sa main gauche pousse le prisonnier en avant. Mon client s’arrête et se retourne à demi pour résister, puis reprend ses pas calculés. Pour une raison inconnue, ils ont menotté Vincent Trussardi, ce citoyen respectable sans dossier criminel. Même s’il a tué sa femme, il est peu probable qu’il s’attaque aux gardiens et tente soudainement de se précipiter vers la porte. Les prisons misent sur le jeu de la dignité. On vous l’enlève ; vous la gardez si vous le pouvez. La plupart en sont incapables.
Cet homme est peut-être une exception. Même dans sa tenue rouge de prisonnier, il est imposant. Le gardien recule légèrement et détourne les yeux en se penchant pour déverrouiller les menottes. Une femme en uniforme, menue et les cheveux coupés en brosse, apparaît soudain. Elle tourne une clé dans la serrure d’une salle d’interrogatoire. Trussardi entre dans la pièce et le gardien me fait signe d’avancer. La porte claque derrière moi. Nous sommes seuls – si on fait abstraction de l’ombre du gardien derrière la haute fenêtre.
Il n’y a pas grand-chose dans la pièce : une table et deux chaises en plastique. Ils s’efforcent de déshumaniser ces endroits. J’invite mon client à s’asseoir, ce qu’il fait avec un mouvement gracieux du torse. Il a vite compris ; les menottes changent la façon de se mouvoir. Je tire la chaise qui lui fait face et y prends place.
— Merci d’être venue, mademoiselle Truitt, prononce-t-il d’une voix basse et rauque.
Ses yeux verts, à l’iris cerclé de doré et aux paupières lourdes comme une ancienne icône, m’évaluent. Je ne suis pas habituée à me faire scruter par mes clients. Ils ont simplement l’habitude de dire : « Sortez-moi d’ici. » Je le dévisage à mon tour.
Bien qu’il soit d’un certain âge, ses muscles fermes tendent le tissu de son uniforme rouge. Son visage aux traits réguliers lui confère une beauté classique. Une crinière noire striée de blanc retombe de son front à son cou. Sa moustache et sa barbe d’un noir roussâtre encadrent une bouche aux lèvres pleines et une mâchoire carrée. Il a une posture digne et un regard désolé. Pourquoi pas ? me dis-je. Si les journaux ont raison, il a de quoi être éploré.
Je romps notre contact visuel et ouvre ma mallette.
— Joseph Quentin m’a appelée, informé-je en inscrivant mon mot de passe dans le MacBook Air. Il dit que vous voulez que je vous représente.
J’ouvre un document et tape le nom « Vincent Trussardi ».
— Oui, on m’a conseillé de contester cette accusation et de retenir les services d’un avocat. J’ai entendu dire que vous êtes compétente, mademoiselle Truitt. Vous conviendrez aussi bien que n’importe qui. Qui sait, peut-être mieux, même.
Ses derniers mots sont sortis dans un chuchotement.
Je lève les yeux de mon écran. Est-il coupable ? Veut-il simplement se sortir de cette situation ?
— J’ai hâte de mieux vous connaître, ajoute-t-il, comme si nous venions de conclure une fusion.
Je commence mon laïus habituel :
— Monsieur Trussardi, la loi présume que vous êtes innocent, mais une accusation de meurtre est grave. Je suis ici pour vous aider.
Première leçon de gestion des clients : « D’abord, les calmer. Détendez-vous, vous êtes entre bonnes mains. »
Il hoche la tête.
— Si je comprends bien, vous avez été interrogé par la police.
— Je leur ai dit la vérité. Je suis rentré chez moi et j’ai trouvé ma femme morte.
Si Joseph Quentin, avocat renommé auprès de l’élite de Vancouver, avait eu la présence d’esprit de m’appeler dès le début, Vincent Trussardi aurait fait valoir son droit au silence. Inutile de le mentionner, à présent. Ce qui est fait est fait. J’espère seulement qu’il n’a pas aggravé son cas en révélant un détail qui lui semblait peu important.
Comme s’il sentait mon inconfort, il se penche en avant.
— Vous ne devriez pas vous inquiéter, mademoiselle Truitt. Je ne suis pas idiot. Je sais que les gens innocents peuvent être condamnés. Ce n’est pas si rare, malgré votre système de justice si réputé. Je suis heureux de votre aide et j’espère que tout ira pour le mieux. Mais je tiens à vous dire que je suis prêt au pire, s’il devait survenir.
— Et moi, monsieur Trussardi, je tiens à vous dire que je déteste perdre. Si j’accepte de vous défendre, je vais gagner ou, du moins, faire tout en mon pouvoir pour y parvenir.
Il se redresse.
— Parfait, mademoiselle Jilly Truitt. J’approuve. En fait, je pense que je commence à vous trouver sympathique.
J’ignore cette déclaration. Ne soyez pas condescendant avec moi.
— La première chose à faire est d’obtenir votre libération. Je vais vo

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