LA Dernière nuit de judith
120 pages
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LA Dernière nuit de judith , livre ebook

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Description

Printemps 1929. Un mois après la mort suspecte de la jeune Judith Larocque, Léo Déry, détective privé, se voit confier l’enquête par les parents de la victime puisque la police piétine. Avec ses méthodes peu conventionnelles, Léo découvre que la jeune femme de bonne famille avait une liaison amoureuse « douteuse », qu’elle était une habituée d’un bar jazz dans Griffintown et qu’elle était très impliquée dans les luttes féministes aux côtés de Thérèse Casgrain et des dames de la haute société montréalaise.
De plus, un pamphlet du Ku Klux Klan trouvé dans les affaires personnelles de la défunte assombrit davantage le portrait. Que cachait-elle donc? Qui l’a tuée ? C’est ce que cherche à savoir Léo. Plus il avance, plus la liste des suspects s’allonge et les complications se multiplient…
Avec Montréal en toile de fond, cette première enquête de Léo Déry vous plongera dans un monde clandestin fait de non-dits et d’apparences à préserver.

Informations

Publié par
Date de parution 22 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897582777
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel
Laval (Qu bec) Canada H7L 4R
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
www.saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2017
dition: Isabelle Longpr
R vision: Isabelle Pauz
Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture: Olivier Lasser
Photographie de la page couverture: photomontage Depositphotos/SergueyNivens (fond); iStock/cezars (pont Jacques-Cartier); Mus e McCord, MP-0000.587.144 (rue Sainte-Catherine); Louis, Jacques, Biblioth que et Archives Canada, E005477037 (musiciens)
Mise en pages: Christiane S guin
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives
Canada, 2017
ISBN: 978-2-89758-276-0
ISBN EPUB: 978-2-89758-277-7
ISBN PDF: 978-2-89758-278-4
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, f vrier 2017

Guy Saint-Jean diteur est membre de
l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
mes grands-m res, Ida et Rosa
En subordonnant, l an dernier et l ann e pr c dente, le droit du suffrage aux uvres de guerre, le Parlement a ouvert la porte deux cons quences grosses de p ril: la cr ation d une caste militaire privil gi e, soustraite la plupart des restrictions qui s imposent la masse des citoyens, et l introduction du f minisme sous sa forme la plus nocive: la femme- lecteur, qui engendrera bient t la femme-cabaleur, la femme-t l graphe, la femme-souteneur d lections, puis la femme-d put , la femme-s nateur, la femme-avocat, enfin, pour tout dire en un mot: la femme-homme, le monstre hybride et r pugnant qui tuera la femme-m re et la femme-femme .
Henri Bourassa, Le Devoir , 28 mars 1918
Le 28 juillet 1929 commen ait Londres, en Angleterre, la proc dure devant d cider finalement si les femmes devaient tre consid r es comme des "personnes . Pendant de longues heures, de savants avocats discut rent le pour et le contre de la question devant le comit juridique pr sid par le Lord chiquier Sankey. En rendant le verdict, le 18 octobre 1929, ce dernier redonna des milliers de femmes du Canada un nouveau sentiment de dignit .
Th r se F. Casgrain, Une femme chez les hommes
PROLOGUE
Lorsque Judith Larocque se retrouva dehors, un frisson la parcourut de la t te aux pieds. Le contraste tait grand entre la chaleur touffante du bar qu elle venait de quitter et le froid mordant et humide de la rue. Une petite neige s che tombait. Judith enserra son foulard autour de son cou et enfon a son chapeau sur sa t te. Et, de ses grandes enjamb es habituelles, elle se mit marcher dans la nuit qu clairaient faiblement les quelques lampadaires plant s ici et l .
Il lui fallait au moins trente minutes pour se rendre avenue Viger, o vivait son amie Anne. Elle avait dit ses parents qu elle allait y dormir. "Encore! , s tait exclam e sa m re. Judith avait fait mine de n avoir pas entendu. Elle avait h te d arriver. Un lit chaud et douillet l attendait. Ainsi qu un bon d jeuner au matin.
Marchant, courant presque, Judith se plaisait se rem morer les v nements de la soir e. Avec une pens e toute particuli re pour ce beau jeune homme dont elle tait, sans nul doute, tr s amoureuse. Et dire qu en plus c tait r ciproque L ger vertige. Douce chaleur montant de ses entrailles. L un et l autre lui faisant oublier durant quelques instants le froid de l hiver.
Tout ses pens es, elle ne s aper ut pas que quelqu un la suivait depuis sa sortie du bar. Un homme en fait. Bien emmitoufl dans ses v tements, il laissait peine voir les traits de sa figure. Au d but, il se tint bonne distance de Judith. Mais plus le temps avan ait, plus il s en approchait. un point tel qu il tait surprenant que la jeune femme ne l ait pas aper u.
En quelques pas rapides, l homme rejoignit Judith et agrippa son bras.
- H ! Que faites-vous? Laissez-moi! cria Judith.
Avec son sac main, elle lui ass na un coup sur la t te et tenta de se d gager. Il s accrocha encore plus fort elle. Prise de panique, Judith se d battit f rocement et griffa son assaillant au visage. Surpris par cette attaque, l homme rel cha son emprise. Judith en profita pour lib rer son bras. Elle prit aussit t ses jambes son cou et r ussit parcourir une centaine de m tres avant de glisser par terre. C est ce qui permit l homme de la rejoindre nouveau et de se jeter sur elle. Il la cloua ventre au sol et l emp cha de crier en lui maintenant la main sur la bouche.
- Bouge plus! lui intima l homme. Pour aussit t rajouter: C est juste moi, Judith.
Surprise que son agresseur connaisse son nom, la jeune femme se dit qu elle devait absolument se calmer. Malgr le poids de ce corps sur le sien. Malgr le fait qu elle n arrivait pas le voir, son chapeau s tant, dans sa chute, cras sur ses yeux. "S il me conna t, il ne doit pas me vouloir du mal! , s effor a-t-elle de se convaincre. Mais en vain. Une panique incontr lable s tait empar e d elle. Au point qu elle tait incapable de se concentrer plus avant. Et encore moins de reconna tre la voix de son agresseur.
- Il faut qu on se parle, Judith. Me promets-tu de ne pas crier si j enl ve ma main de sur ta bouche? lui demanda alors fi vreusement l homme.
Judith acquies a d un hochement de t te peine perceptible. L homme retira sa main.
- Mais de quoi doit-on discuter? s enquit Judith sur un ton o se disputaient affolement et perplexit .
- Sacr nom de Dieu, Judith! Comme si tu ne le savais pas!
En lui disant ces mots, l homme lui serra brutalement les poignets. La panique balayant tout sur son passage, Judith se mit se d battre de plus belle et hurler, hurler. Mais l homme tait fort et, de toute vidence, tr s en col re. Il frappa avec robustesse la t te de la jeune femme contre le sol dur en lui ordonnant de se taire. Sonn e, paralys e par la peur, Judith n opposa plus de r sistance. L homme en profita pour la prendre brutalement dans ses bras. Et, en quelques pas rapides, il p n tra dans une ruelle sombre avec elle. Pas une me qui vive n en fut t moin.
TABLE DES MATI RES
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
NOTE DE L AUTEUR
CHEZ LE M ME DITEUR:
1
En ce dimanche matin frisquet et humide de mars 1929, un p le soleil brillait sur Montr al. L hiver y avait t rude. Beaucoup de neige. Des froids polaires. Des vents violents. Avec, toujours, cette humidit qui rendait le froid montr alais encore plus glacial, piquant la peau, transper ant les v tements Et comme si ce n tait pas assez, un voile de grisaille enveloppait la ville, pour une bonne part attribuable la fum e noire et dense s chappant des chemin es.
Si peu de personnes parcouraient encore les rues d aussi bon matin, il en serait tout autrement d ici peu. Les cloches des glises appelleraient en effet les fid les, frissonnants et le ventre vide, venir se recueillir. Ceux-ci iraient probablement ensuite se r unir en famille et partager un repas chaud mais non sans devoir se soumettre aux restrictions du car me. Quelques chanceux allaient pouvoir se reposer le restant de la journ e.
Couch douillettement dans son lit, L o D ry ne semblait nullement pr occup par cette agitation religieuse qui allait bient t envahir son quartier. Au contraire. Tout juste r veill , il se laissait bercer par cette douce chaleur provenant du calorif re de fonte install sous sa fen tre. Nu sous ses couvertures, il tirait voluptueusement ses jambes et ses bras. Ses pens es voguaient dans tous les sens, sans r ussir se poser sur quelque chose de pr cis. Il se r jouissait de se sentir si bien. Et de ne pas tre oblig d aller la messe.
Cette libert et ce confort taient d autant plus appr ci s lorsqu il songeait son patelin d origine, Saint-Denis-sur-Richelieu. Une maison de ferme travers e par les courants d air, glaciale l hiver, touffante l t , o tout le monde vivait l troit - comment faire autrement lorsqu il n y a que trois chambres pour une famille de dix personnes? Il avait eu de bons parents, mais qui avaient t d pass s par les v nements: trop d enfants, une terre peu productive, les petites maladies des uns et des autres. L o, le benjamin de la fratrie, avait toutefois eu la chance d aller l cole. Une instruction qu il avait n anmoins d parfaire par lui-m me lors de son arriv e Montr al, l ge de vingt-cinq ans. Il avait pu aussi apprendre l anglais pendant un s jour d environ deux ans dans les Prairies canadiennes comme travailleur agricole. Une exp rience rude, mais combien b n fique.
Depuis pr s de cinq ans, i

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