Les plaines de Nouvel-France
309 pages
Français

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Les plaines de Nouvel-France , livre ebook

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Description

Une épopée romanesque incontournable, un roman historique qui parle d’amour et
de liberté au fil des événements tragiques ayant scellé le sort de la Nouvelle-France.
1756. Gaillard, un jeune paysan au service du marquis de Montcalm, s’embarque avec son maître pour le Canada. On le connaîtra dorénavant sous le nom de Gaillard de Candiac, comme s’il était noble.
Lors d’un souper chez le gouverneur général Vaudreuil, il croise le regard d’une fée. Françoyse Pasquin vient de l’envoûter. Séduite, la Canadienne acceptera-t-elle la supercherie du faux titre?
Dans ce pays où tout va à la dérive, Gaillard se retrouve au coeur de la tourmente. Malgré la menace anglaise et les conflits armés, le nouveau pays étend son emprise sur lui. Il y voit sa terre, sa descendance, son futur.
Ses aspirations et son amour pour Françoyse ne peuvent cependant altérer le funeste destin de la colonie. Le 13 septembre 1759, Montcalm affronte Wolfe aux portes de Québec. Le sang coule sur les plaines…

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782897866099
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2018 François Guilbaut
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-607-5
ISBN PDF numérique 978-2-89786-608-2
ISBN ePub 978-2-89786-609-9
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Guilbault, François, auteur
Les plaines de la Nouvelle-France : femmes de liberté / François Guilbault.
ISBN 978-2-89786-607-5
I. Titre. PS8613.U493P52 2018 C843’.6 C2018-941029-9 PS9613.U493P52 2018
À celle sans qui ce roman eût été impossible

1756
« Sa Majesté ayant résolu d’envoyer du renfort à ses colonies de l’Amérique Septentrionale, destina pour y passer les seconds bataillons des régiments de la Sarre et de RoyalRoussillon. Le roi ayant accordé à M r de Montcalm 2 aides de camp, ce général me fit l’honneur de me désigner pour être le premier… 1 »

1. BOUGAINVILLE, de, Louis-Antoine. Écrits sur le Canada, mémoires, journal, lettres. Les éditions du Pélican, Sillery, 1993.
1. L E MESSAGER C HÂTEAU DE C ANDIAC, JANVIER 1756
— G are à vous, canailles ! Faites place ! Messager du roi !
Gaillard eut à peine le temps de bousculer son père qui guidait le bœuf vers le chariot. L’accident fut évité de justesse.
Le cavalier dépassa les deux hommes, le tourbillon de boue soulevée par le vif galop de sa monture les éclaboussant de pied en cap. Sa course l’amena jusqu’à l’entrée principale du petit château de Candiac. D’un bond, l’émissaire toucha le sol. L’écume à la gueule, son cheval martelait fièrement la rocaille blanc cendre. Les laquais s’emparèrent des guides de la bête pour la diriger vers les écuries.
— Un linge, une brosse ! exigea le cavalier en s’adressant au majordome qui s’était empressé pour accueillir ce flamboyant personnage.
Chaussé de bottes de cuir noir dont les chaudrons lui enveloppaient une partie des cuisses, le messager portait l’habit écarlate aux poignets bleu royal des chevau-légers de la maison du roi. Résultat de sa course folle, son ceinturon blanc brodé d’or et sa cuirasse de cuivre avaient perdu leur éclat. Son chapeau affichait noblement la boucle blanche des Bourbon, quoique celle-ci fût un peu défraîchie par la bruine intermittente des derniers jours. Tout en se dirigeant vers l’entrée du château, le cavalier dégagea d’un geste impatient la terre qui s’était incrustée dans ses vêtements.
— Annoncez-moi au marquis de Montcalm. Je suis le chevalier d’Oultremont, envoyé du comte d’Argenson.
Le majordome disparut au pas de course en quête de son maître. Conduit dans l’antichambre pour y attendre ses hôtes, le chevalier posa sa sacoche sur la table en frêne juxtaposée à la fenêtre qui donnait sur les jardins. Il ne fit aucun cas de la fine dentelle qui la recouvrait. Sortant un mouchoir de sa manche, il s’épongea le front et le cou. Depuis Lyon, en passant par Nîmes, il n’avait posé pied à terre que pour changer de monture et avaler quelques bouchées de pain et de fromage. Une tasse de vin rouge, et la chevauchée avait repris de plus belle. Étendant ses mains pour qu’elles jouissent du réconfort du feu qui se mourait dans la cheminée, d’Oultremont avait hâte que son équipée se termine.
La porte du petit boudoir s’entrouvrit sur le majordome que suivaient monsieur de Montcalm et son épouse. Le visage du marquis ne laissait aucun doute sur le grand intérêt qu’il avait à connaître la nature de la missive dont il était le destinataire. Il était normal, au château de Candiac, de voir aller et venir les messagers de la gendarmerie du Languedoc ; mais ce cavalier, fier et noble, portant les couleurs de la garde du roi, présageait de l’importance de sa mission.
— Monsieur le marquis, voici l’objet de ma visite, dit d’Oultremont, sans attendre les présentations.
Il retira de son sac poussiéreux un parchemin ceint d’un ruban azur. Ne daignant pas s’éloigner de la cheminée qui réchauffait ses membres transis, le chevalier tendit le document à son interlocuteur d’un geste détaché. Le marquis rompit le sceau royal et déroula le papier humide. Il lut la note tant espérée.

Versailles, 25 janvier 1756
Peut-être, monsieur, n’attendiez-vous plus de nouvelles au sujet de la conversation que j’ai eue avec vous, le jour où vous êtes venu me saluer. Je n’ai pas oublié la proposition que je vous avais alors faite, et c’est avec le plus grand des plaisirs que je vous informe que mes vues ont prévalu. Le roi vous a choisi pour commander ses troupes en Canada. Vous aurez titre de maréchal de camp et compterez sous vos ordres tous les régiments français de Sa Majesté en terre de Nouvelle-France.
Sa Majesté m’a mandé par le fait même de vous informer que votre fils, le chevalier de Montcalm, est nommé lieutenant au régiment de Royal-Lorraine. Je ne doute pas qu’il saura bien s’acquitter de cette charge.
Monsieur d’Oultremont, porteur de ce message, vous remettra certains rapports en provenance de Québec. Je vous saurai gré de les consulter pour que nous puissions en discuter dans deux semaines, quand vous vous présenterez à Versailles.
Dans l’attente de m’entretenir avec vous,
D’Argenson
Le visage de Montcalm s’illumina.
• • •
Après s’être assurée que l’envoyé du roi puisse faire sa toilette et assouvir sa faim, madame de Montcalm s’était excusée. De retour dans ses appartements, elle ressemblait au ciel, triste et terne. Elle aurait désiré être heureuse, mais elle était affligée. Cette nouvelle lui dérobait le bonheur qu’elle avait mis tant d’années à construire.
Angélique Louise Talon du Boulay, marquise de Montcalm, avait jadis eu dix-sept ans. Comment oublier le jour où elle avait rencontré Louis-Joseph ? Elle ne le pourrait jamais. C’était il y a presque vingt ans. Que d’activité chez les du Boulay durant les semaines qui précédèrent les présentations des deux jeunes gens ! Réconfortée par sa mère sur les beaux traits de caractère de son éventuel époux, rappelée par son père à la dure réalité mercantile des unions de la noblesse de France, Angélique avait fini par succomber à l’anxiété d’avoir à faire face à l’étranger qu’elle se savait obligée de respecter, d’obéir.
Heureux présage, elle avait oublié toutes ces émotions contradictoires dès qu’elle avait vu l’homme de vingtquatre ans s’avancer vers elle. Elle avait été saisie par l’éclat du regard, à la fois perçant et empreint de sincérité, qu’avait posé sur elle Louis-Joseph. Au moment où elle avait dessiné sa révérence, elle avait craint qu’il vît le pourpre de ses joues, résultat de son cœur qui basculait. Jamais n’avait-elle pu s’imaginer que les yeux d’un inconnu puissent tant parler.
Histoire d’amour, voilà ce qu’elle vivait au bras du marquis depuis ce jour fébrile. Dix maternités plus tard, la chaleur l’

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