Les Vaisseaux de Chine
54 pages
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Les Vaisseaux de Chine , livre ebook

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Description

En 1771, alors que le capitaine Cook fait voile vers l’Angleterre, un équipage commandé par Yves de Kerguelen (1734-1797) est désigné pour continuer l’exploration des mers du Sud, à la recherche du « continent invisible ».



Ces lignes sont un hommage à Louis Aleno de Saint Aloüarn (1738-1772) et à ses hommes, pour une continuité de la mémoire avec l'aventure en mer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414514540
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-49854-3
 
© Edilivre, 2021
 
à Magali B*,  le ciel du moment.
Les Vaisseaux de Chine
 
De l’Est à l’Ouest, en passant par la jeunesse, un hommage à Louis Aleno de Saint-Aloüarn (1738-1772) et à ses hommes, les découvreurs français du « continent invisible ».
 
Il y a quelques années, lors d’une étude consacrée à l’astronome Le Gentil (1725-1792), je fus un jour saisi par la singularité d’une route qu’il indiquait avoir empruntée sur un océan que l’on écrivait encore « Oriental ». Isolée parmi les pages qu’il avait composées à son retour des Indes, sur la dernière planche du second tome du Voyage dans les mers de l’Inde , l’astronome indiquait être passé à 105 milles de la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande, soit à environ un seul jour de mer. Ce passage datait du mois de mai 1766, il précédait de quatre ans la découverte du lieutenant des vaisseaux James Cook.
Après les pertes de la Nouvelle-France et de l’influence française aux Indes, la découverte du continent austral avait bien été envisagée. Louis XV y décelait-il un moyen pour ré-agrandir le royaume ? Dans quel cas, quelque historien pourrait certainement s’aventurer à rechercher pourquoi l’astronome Le Gentil n’avait pas disposé de ce moment de navigation qui aurait pu permettre à la France de prendre possession d’un territoire peut-être aussi vaste que cette énergie qui allait l’emporter plus tard dans une révolution ? Cette question n’étant pas si contiguë à mon propos, je veux bien ici l’abandonner [1].
A l’heure où notre pays dispose toujours du second plus vaste espace maritime au monde, il m’a semblé intéressant, de revenir, par quelques pages, vers la découverte de la Nouvelle-Hollande par le premier équipage venu de France, par leur capitaine dont le destin tout tracé dans la marine finira pourtant par se briser au beau milieu d’une chambre, sur une île de l’Océan Indien, tout ça après avoir trouvé le « continent invisible ».
 
Des nuits, la brume, et des hommes voûtés par le travail. L’océan, le sommeil, et des repères consignés par des calligraphes.
 
En 1771, dans le sillage de dernières découvertes, la marine française peine encore à se reconstruire. En Angleterre, la hausse de la taxation sur le thé importé n’a pas encore enflammé la lointaine Amérique. Pour les deux royaumes, les accès à la mer demeurent une priorité. A la Chine, les routes ouvertes par les Portugais et le franchissement du Cap de Bonne-Espérance, ont modifié depuis longtemps des échanges qui ne passent plus exclusivement par Venise et Samarcande.
En 1698, le premier des vaisseaux français envoyé à la Chine s’appelait l’Amphitrite , il avait mis huit mois pour rallier Canton depuis le port de La Rochelle. La régularité d’une première ligne avait ensuite permis de multiplier les échanges entre le royaume de France et l’empire du Milieu.
Les mers de l’Inde, sensibles à la variation des équinoxes, les transports vers la Chine concernaient principalement quatre à six vaisseaux par an. De France, on appareillait au printemps, puis passés quatre mois sur deux des trois océans, les vaisseaux arrivaient à l’Isle de Bourbon, ou à l’Isle de France. Plus loin, on trouvait les comptoirs des Indes, et les comptoirs de la Chine…
Pour se déplacer, la mesure des temps, toujours plus indispensable, manquait encore de précision. Les heures se déplaçaient avec du sable et des ombres, elles prolongeaient celles de l’Antiquité. L’isochromie tant espérée passait par les progrès de l’horlogerie. Les marins le savaient, mais les philosophes se méfiaient de la temporalité des marins : « Les voyageurs entre les historiens, et les érudits entre les littérateurs, doivent être les plus crédules et les plus ébahis des hommes ; ils mentent, ils exagèrent, ils trompent et cela sans mauvaise foi », écrivait Diderot, dans son merveilleux livre : Supplément au Voyage de Bougainville.
« Les philosophes ne courent guère le monde, et ceux qui le courent ne sont ordinairement guère philosophes », avait aussi remarqué Bernard de Fontenelle (1657-1757) plus en amont, dans son éloge de Tournefort , le botaniste, ajoutant cependant : « et par là un voyage de philosophe est extrêmement précieux ». Quant à Condorcet, il écrirait plus tard : « Or, malheureusement, ces voyageurs sont presque toujours des observateurs inexacts… » ( Esquisse d’un tableau historique des ...

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