Sans toi, je serais en route pour un grand voyage
167 pages
Français

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Description

Pourquoi Louis Engelmann, raflé à Paris et interné à Compiègne, a-t-il échappé au premier convoi de Juifs parti de France pour le camp d’extermination d’Auschwitz le 27 mars 1942 ? Comment, le 8 août, a-t-il été libéré du camp de transit de Drancy ?
Inédit, le journal intime de cet ingénieur, ancien combattant de 14-18, révèle les terribles conditions d’internement au camp militaire de Royallieu à Compiègne des notables parisiens juifs raflés le 12 décembre 1941. Il témoigne ensuite de celles du camp de Drancy au moment où affluent les victimes de la rafle dite « du Vél’ d’Hiv’ » (16-17 juillet 1942). En parallèle, le journal tenu par son épouse Mariette nous fait vivre sa détresse et ses démarches insensées pour arracher Louis à la déportation.
Longtemps, les journaux de Louis et Mariette ainsi que les lettres qu’ils ont échangées, sont restés au fond d’un tiroir. Philippe Bernard, leur neveu, les a réunis et entrelacés pour transformer ce drame personnel en un récit haletant. Il tente de comprendre les mécanismes qui ont conduit à l’enfouissement de ces événements dans la mémoire familiale, et les raisons de leur redécouverte récente.
Préface de Serge Klarsfeld
Présenté par Philippe Bernard

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304046113
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sans toi, je serais en route pour un grand voyage
Histoire d’un sauvetage, Compiègne, Drancy 1941-1942

Louis et Mariette Engelmann

© Éditions Le Manuscrit 2017
ISBN:9782304046113
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Préface
Biographies de Louis Engelmann et de son épouse, Mariette, née Bernard
Avant-propos
Journaux et lettres de Louis et Mariette Engelmann
Louis Engelmann avant son arrestation lors de la rafle dite « des notables » le 12 décembre 1941 à Paris
L’arrestation de Louis Engelmann et son internement au camp de Royallieu-Compiègne12 décembre 1941-27 mars 1942
Le sauvetage de Louis Engelmann sur le quai de départ du premier convoi de déportation des Juifs de France et son retour au camp de Royallieu-Compiègne27 mars-3 avril 1942
Le transfert et l’internement de Louis Engelmann au camp de transit de Drancy3 avril-8 août 1942
Après la libération de Louis Engelmann du camp de Drancy le 8 août 1942
Renseignements sur quelques camarades d’internement
Statistiques
Histoire d’un sauvetage
Annexe
Chronologie de l’organisation et de l’exécution de la rafle du Vél’ d’Hiv’ des 16 et 17 juillet 1942
Bibliographie sommaire
Table des illustrations
Titres disponibles dans la collection « Témoignages de la Shoah » par catégorie de témoignage
Louis et Mariette Engelmann
Sans toi, je serais en route pour un grand voyage
Histoire d’un sauvetage Compiègne, Drancy 1941–1942


Préface de Serge Klarsfeld


Présenté et commenté par Philippe Bernard


Collection
Témoignages de la Shoah


Éditions Le Manuscrit Paris
Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah


En réalisant la collection « Témoignages de la Shoah », en partenariat avec les Éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite préserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites en Europe de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne la présente collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution historique et morale.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs l’esprit de fraternité, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion.

Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection

Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection


Corrections : Frédérique Popet-Clarisse



Avertissement au lecteur
Les notes de bas de page sont de Philippe Bernard, neveu de Louis et Mariette Engelmann, sauf mention contraire.
[ndrc] : note du responsable de la collection.

Voir les autres titres de la collection en fin de volume.
Préface



par Serge Klarsfeld



Louis et Mariette Engelmann le jour de leurs fiançailles, le 3 février 1924 à Paris.

La guerre, les persécutions, les prisons et les camps entraînent parfois d’exceptionnels rassemblements : en 1940, le camp des Milles (Bouches-du-Rhône) pouvait faire penser à une académie culturelle austro-allemande du niveau le plus élevé ; entre décembre 1941 et 1942, le camp de Compiègne évoquait une réunion presque mondaine de centaines de représentants de la société juive française la plus évoluée. Mais il ne faut pas se tromper : dans la briqueterie des Milles surveillée par les gardes français, les internés vivaient dans le dénuement et dans la poussière qu’ils avalaient jour et nuit en attendant leur déportation pendant l’été 1942. Dans le camp allemand de Compiègne, ils mouraient littéralement de faim, de froid et de manque d’hygiène. Des dizaines d’entre eux sont morts au camp ; d’autres ont été libérés pour s’en aller finir de mourir chez eux ; une grande partie a été déportée et nul n’est revenu ; seul un lot de chanceux ont été libérés et ont survécu assez longtemps pour témoigner. Ce camp des Juifs de Royallieu à Compiègne – qui connut un régime extrêmement cruel –, a été le théâtre d’affrontements verbaux entre israélites français (environ 700) on ne peut plus assimilés et patriotes, voulant croire avoir été arrêtés parce que suspects d’être antiallemands, et Juifs étrangers (environ 300) sûrs de n’avoir été arrêtés que parce que Juifs et qui, pour la plupart, étaient sionistes.
Le régime auquel ils étaient tous soumis était quasiment celui d’un camp d’extermination pour gens d’un certain âge. Ils n’étaient pas l’objet de violences physiques de la part de leurs bourreaux ; ils ne travaillaient pas ; ils avaient la possibilité de se réunir et d’écrire. Leur camp et leurs baraques ont été détruits ; presque tous ont été mis à mort. Ce qui s’est passé dans ce camp aurait pu totalement être oublié. Heureusement, certains ont témoigné et le premier ouvrage publié en France sur les camps fut celui de Jean-Jacques Bernard, en 1944, dès la Libération : Le Camp de la mort lente. Compiègne 1941–1942 [1] .

Simone Veil et moi-même avons voulu que la voix des déportés, des internés, des orphelins de la déportation, des enfants qui ont traversé la Shoah puissent se faire entendre. Pour ce faire, la Collection « Témoignages de la Shoah » a été créée au sein de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Nous avons voulu également que le camp de Compiègne puisse continuer à vivre et ne disparaisse pas de la mémoire de l’univers concentrationnaire. Nous avons recherché tous les textes qui pouvaient avoir été écrits dans ce camp. J’ai pu récupérer d’abord le Journal de Benjamin Schatzman, chef-d’œuvre qui a trouvé sa place dans notre collection et que les Éditions Fayard ont aussitôt publié à leur tour [2] . Nous avons réédité ensuite le livre de Jean-Jacques Bernard accompagné de nombreuses lettres polémiques en son temps ; puis un très gros volume réunissant différents textes déjà parus ou inédits – les journaux de Georges Kohn, de Saül Castro, les récits de Roger Gompel, de Henri Jacob-Rick, de Georges Wellers, de Robert-Lazare Rousso et l’étude d’Adam Rutkowski –, et bientôt sera publié le journal de Marcel Weyl, qui dirigeait les célèbres Réveils Bayard et qui mourut quelques mois après sa libération de Compiègne.
Chacun de ces ouvrages est une clef intemporelle pour entrer librement dans le camp de Compiègne et le voir vivre pendant l’hiver 1941–1942 ; pour comprendre l’oppression physique et morale exercée par des bourreaux d’une méchanceté infinie sur des

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