Soyez Tenace !
92 pages
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Soyez Tenace ! , livre ebook

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Description

Cette histoire véridique raconte d’une manière humoristique comment deux citoyens tenaces ont réussi à déjouer une manœuvre destinée à les broyer. Une mairie de la Côte d’Azur découvre dans son arsenal un couperet juridique pour détruire deux « sous-citoyens », en leur refusant un permis de construire auquel ils avaient pourtant juridiquement droit. Leur avocat s’étant montré défaillant, nos deux désespérés, mais tenaces, ont trouvé eux-mêmes les éléments prouvant leur bon droit et ont réussi à vaincre l’injustice, la partialité d’une municipalité et l’attitude pour le moins surprenante de leur juriste.

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312005461
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Soyez Tenace !
Yves Hajos
Soyez Tenace !
Vaincre l’injustice






Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À Elsa, Denise, Martin




























© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00546-1
Prologue
Nous apprenons la vente d’un terrain situé à Cannes, proche de la mer, des commerces, des écoles.
Cette parcelle, une véritable aubaine, se trouve dans la même rue du Désir, où nous commercialisons un immeuble sur plan de dix logements. Si les majors de la Promotion se désintéressent de ce projet sans prétention, les sociétés de construction de moindre importance, manifestent leur intérêt.
Avec peu d’espoir de remporter cette affaire, je rencontre Monsieur Carat, le propriétaire du bien. J’esquive partiellement le sujet principal pour discuter de la vie, de la famille, et de ma joie d’être père pour la première fois. Comblé, il me suggère de convaincre son notaire à son domicile.
Quelques jours avant notre rendez-vous fixé en décembre 2005, notre jardinier me questionne au sujet de notre Gaby jolie. Il souhaiterait une photo de notre bébé. Depuis sa naissance, je montre avec fierté le portrait de notre progéniture, rangé dans mon agenda.
Les présentations faites, Monsieur Carat s’empresse de découvrir l’image de notre fille. J’ai oublié de l’apporter. Heureusement que j’en possède une, dans mon carnet de rendez-vous. Émerveillé devant le visage radieux de notre adorable bambin, il retient notre proposition.
Cet homme regrette l’absence d’un enfant. Ce vide affectif fut un manque permanent, partagé par sa femme chérie durant leur union. Il espérait tellement transmettre sa bijouterie à sa descendance. Ayant peu de contacts avec sa famille lointaine, il est content de nous céder ce lopin de terre malgré plusieurs offres supérieures à la nôtre.
– Monsieur Dénigre ! Avant-hier, il me proposait la moitié de la somme offerte par Monsieur Tenace pour ma friche qui ne vaut rien. Maintenant, il surenchérit de vingt mille euros.
– Monsieur Critique ! Même remarque.
– Monsieur Requin ! Maître, vous connaissez l’histoire. Il a été mauvais du vivant de ma femme.
Malgré l’insistance du notaire du client Requin, l’arracheur des contrats, de négocier directement avec Monsieur Carat, la confiance règne entre les notaires, notre papy, béat d’admiration devant la photo de notre poupine, reste inflexible.
– Ce terrain, c’est pour Gaby !
Très heureux de finaliser notre première réalisation, grâce à notre dynamique et précoce Directrice de la prospection foncière, nous célébrons l’achat de cet espace en nous exclamant.

Vive la Résidence Gaby !
1
Une fois les démarches administratives accomplies, le député-maire, Monsieur Blaise Faraud, nous délivre le permis de construire en octobre 2006.
Ce passionné de football, est le célèbre vendeur de slogans publicitaires qui l’ont mis à l’abri du besoin, en particulier l’inoubliable affiche MIR.
Mini Prix, mais il fait le Maximum.
En quelques mots, l’imaginatif créait une réclame drôle et aguichante. Il a la réputation d’un homme d’affaires entreprenant, au langage direct, connaissant bien les élites de la politique, du foot, des affaires, du journalisme et du show-biz.
À l’heure de la retraite, notre homme éclectique, se trouve trop vert pour contempler les émissions de TV en compagnie de sa femme, participer au thé dansant de l’après-midi ou écouter les exploits chevaleresques de nos anciens militaires.
– Ah ! Blaise, quelle expédition pour crapahuter à la Courneuve et karchériser le quartier !
Il s’estime apte à diriger et à insuffler aux collaborateurs de sa municipalité le même dynamisme qu’il prodiguait à son personnel d’un important groupe américain de publicité.
Dans l’attente du constat d’affichage du permis de construire par l’huissier, je détaille à deux couples intéressés par notre réalisation, les caractéristiques et les avantages de notre programme immobilier.
Enthousiastes, en apprenant les surfaces des logements et les prestations, ils réservent le deux pièces confortable pour les retraités, et l’autre trois pièces aux dimensions généreuses, pour l’ingénieur de Thalès. Ils ont bien deviné que le dernier terrain libre, de forme oblongue, localisé en plein centre-ville, ne restera pas éternellement un jardin potager.
Le lendemain, jour de marché, je reçois un appel de Bernard Merveille, très attiré par la villa sur le toit. Sa demeure majestueuse avec son immense verger, loin des commerces de Mandelieu, devient difficile à entretenir pour une personne seule et âgée.
Ravi, en voyant les plans à notre agence à Nice, le mardi suivant, il confirme son intérêt et nous invite au Mandarin de la rue Dalpozzo, un excellent et amical restaurant Vietnamien qui lui rappelle ses missions en Indochine.
En fin de journée, la voix d’un anglais loufoque, John, the bloody bullshitter, le sacré exubérant, para-chève mon bonheur. John est trader à Londres. Il aime la Côte d’Azur, le rosé et réaliser de bonnes affaires. Il est conscient que vendre ou acheter du vent, n’est pas aussi concret que la pierre.
En entendant les prix de nos habitations, il hurle pour nous booker un trois pièces, qu’importe l’étage ou la surface, avec une cave pour stocker le champagne et le rosé de notre région.
– It’s a bloody wonderful location, so near the beach, the village center and the restaurants ! (C’est un sacré endroit, si près de la plage, du centre-ville et des restaurants.)
– It’s a bloody good price and as the pound is so strong, it is peanuts and much cheaper than a studio flat in central London. (C’est un sacré bon prix et grâce à la livre forte, c’est que dalle et moins cher qu’un studio à Londres.)
You can’t fail to make a shit load of wonga. (Tu ne peux que te faire un paquet de fric.)
Avec simplement l’affichage du permis de construire dûment vérifié, nous réussissons à concrétiser en six semaines seulement, cinq appartements sur les sept en vente, dont quatre à des actifs locaux.
Ces ventes valident l’emplacement exceptionnel de notre papy maraîcher. Ma femme, réaliste, préfère attendre la fin des recours avant d’organiser une fête.
Subitement, l’euphorie retombe comme un soufflé.
2
Un jour avant la fin du délai légal, d’aimables voisins déposent un recours gracieux. Ces riverains, en particulier Monsieur Raoul Grinchois, le représentant de la copropriété, exigent au maire d’abolir cette faveur, sous peine d’être contraints d’aller au Tribunal Administratif (TA) de Nice.
La commune conteste fermement chaque point soulevé ainsi que l’absence de demande d’un permis de démolir pour un abri de jardin, sans eau ni électricité, construit illégalement et n’ayant aucune existence administrative. Nous-mêmes, nous répondons à l’avocate, Maître Assourdissante, en lui pointant ses erreurs de calcul et de topographie pour lui démontrer les incohérences de son analyse.
Même l’article paru dans le Nice Matin, favorable à la défense de la partie adverse, ne parvient pas à influencer le service juridique de la mairie. L’oubli de son nom dans ce réputé quotidien de la Côte d’Azur, contrarie plus notre avocat que les écrits imaginatifs et vindicatifs de sa consœur.
– Avec des arguments aussi peu cohérents, ce n’est pas de la bonne publicité, Maître !
– Vous vous trompez. Elle défend bien ses clients. Nous devons faire preuve de créativité, d’imagination, de recherche et de célérité pour vous rassurer.
De nouveau, les tacticiens déclenchent les hostilités à la dernière seconde du délai légal.
L’avocate aux nombreuses idées destructrices, déroule d’autres objections, contredit l’Architecte des Bâtiments de France, afin de les marteler dans la tête des lecteurs avant de marquer les esprits des juges grâce à un nouvel article paru dans ce journal régional.
Décidément, la représentante des enquiquineurs, en relation avec ce journaliste, suscite une forme d’ombrage à notre défendeur.
– Ma consœur reçoit gracieusement une belle publicité.
Deux ans plus tard, nous découvrons, impressionnés, le mode de fonctionnement du Tribunal Administratif, situé dans un très ravissant bâtiment du 19ème siècle surplombant la mer, la Villa La Côte.
La petite salle est comble. Dans une ambiance électrique, tous ces gens, assistés pour la plupart par leurs conseils, sont pressés d’en découdre.
Notre avocat ne s’est pas déplacé. Il nous a certifié que seuls les mémoires comptent a

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