Thoutmès prince d Égypte
528 pages
Français

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Thoutmès prince d'Égypte , livre ebook

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Description

Thoutmès, né de l’union de Pharaon et d’une épouse secondaire, passe son enfance aux côtés de sa mère, une princesse issue de la famille royale hittite. Rien ne laisse présumer qu’il pourra, un jour, jouer un rôle important en Égypte.

Dès son plus jeune âge il suit, avec ses deux demi-frères, une formation militaire tout en apprenant à lire et à écrire les hiéroglyphes et le langage hittite. Excellent stratège, Il monte rapidement dans la hiérarchie militaire jusqu’à occuper un des postes les plus convoités. La disparition de ses deux demi-frères et son mariage avec la princesse héritière du trône d’Égypte lui ouvrent les portes du pouvoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2016
Nombre de lectures 5
EAN13 9782334243858
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24383-4

© Edilivre, 2016
Thoutmès prince d'Égypte
Commencé le 3 novembre 2015 et terminé le 18 octobre 2016
Tous droits réservés
Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur.


Mes plus sincères remerciements à Nadine Reginster, Carine Strobbe, Yves Rogister et William Vonneche pour l’aide qu’ils m’ont apportée lors de la relecture et leur insistance pour que je fasse publier cet ouvrage.
Chapitre I Mes jeunes années
Moi Thoutmès, Pharaon de la Haute et de la Basse-Égypte ayant atteint l’âge de 73 ans et régnant sur l’Égypte depuis plus de 50 ans, je suis maintenant arrivé à un moment de ma vie où le temps est venu de laisser mes mémoires à la postérité. Rien ne me laissait entrevoir qu’un jour je monterais sur le trône d’Égypte. Et pourtant les circonstances et le destin furent totalement différents de ce qu’ils auraient dû être. Je n’aurai pas raté ma vie et j’aurai pu faire de l’Égypte un pays prospère où il fait bon vivre et où il règne la paix la plus totale. Cela fait maintenant plus de 30 ans que nous vivons en parfaite harmonie avec les états voisins et que les petites querelles se règlent de manière diplomatique. J’ai pu ainsi consacrer une bonne partie de mon règne au bien de mon peuple ainsi qu’à l’enrichissement du pays. Même s’il m’est arrivé de devoir prendre des décisions assez difficiles, voire parfois dangereuses, je pense que mon passage sur le trône d’Égypte aura été utile pour la Haute et la Basse-Égypte.
Bien avant ma naissance, l’Égypte avait dû faire face, pendant des décennies, à des attaques venant du royaume Hittite. Régulièrement la frontière de l’Égypte se voyait violée par les troupes ennemies. Mon grand-père fut obligé à plusieurs reprises de prendre les armes et d’aller en campagne pour repousser les ennemis. Bien qu’il parvienne à renvoyer les belligérants au-delà de la frontière cela ne les calmaient pas. Parfois il se passait quelques mois, parfois une année, mais à coup sûr ils tentaient d’envahir à nouveau l’Égypte. Exaspéré par ces incursions intempestives sur son territoire, mon grand-père, alors âgé de plus de cinquante ans, lança la mobilisation et nomma mon père commandant en chef de l’armée égyptienne. Il lui ordonna de partir en campagne contre le royaume Hittite, de pénétrer en territoire ennemi et d’aller faire le siège de leur capitale. Les préparatifs durèrent plus de quatre mois. En effet il fallut attendre la fin de la saison Chemou 1 avant de pouvoir lancer la campagne punitive. Mon père prit alors la tête d’une armée se composant de 1500 chars et 5000 fantassins et partit en direction de la frontière Hittite. Il fallut deux mois aux troupes de mon père avant qu’elles ne pénètrent en territoire ennemi. Ils poursuivirent la marche durant encore quinze jours avant d’arriver aux portes d’Hattusa la capitale du royaume.
Là, mon père se trouva face à une armée deux fois plus importante que la sienne. Après deux jours de combats acharnés, les troupes ennemies, ayant eu énormément de pertes, se replièrent dans la ville. Côté troupes égyptiennes, les pertes s’élevaient à 38 conducteurs de chars et 250 fantassins. Mon père suivit les ordres de Pharaon et entama le siège de la capitale. Il dut attendre près de trois semaines avant qu’Hattushili Ier, le roi Hittite, fasse ouvrir les portes de la capitale du royaume et se présente devant mon père pour déposer les armes. Mon père accepta la reddition et fit prisonnier trois de ses fils et deux de ses filles qu’il ramena en Égypte. Sur place, il laissa un contingent de 500 chars et 2000 fantassins chargés d’amener en Égypte le roi Hittite afin qu’il justifie ses actes devant Pharaon. C’est victorieux que mon père rentra à Thèbes six mois après avoir quitté la capitale de l’Égypte. Un mois plus tard, le restant de l’armée égyptienne rentrait dans la capitale en compagnie du roi Hittite et de son escorte. Il fut reçu à la cour de mon grand-père et là un traité de paix fut enfin signé. Pour sceller cette alliance une fille de pharaon fut donnée en mariage au fils aîné d’Hattushili Ier, tandis que le roi Hittite offrit sa fille Ahmès-Isis en mariage à mon père. C’est ainsi que ma mère entra à la cour d’Égypte par la grande porte.
Au décès de mon grand-père et afin de légitimer son accès au trône, mon père dut épouser la princesse Maâtkarê, sa sœur, qui devint ainsi la Grande Épouse Royale. De leur union naquit en l’an 2 du règne d’Amenhotep, le prince Ramsès, puis en l’an 5 le prince Ahmès. Enfin en l’an 9 la reine Maâtkarê mit au monde son dernier enfant, une petite fille qui se nomma Tétichérie. Par cette union, ma mère fut reléguée au rang d’épouse secondaire. Mais mon père avait une nette préférence pour ma mère et durant toute leur vie, je puis l’affirmer, pour l’avoir vécu, qu’ils s’aimaient et qu’il y avait une grande complicité entre eux. Je vis le jour en l’an 7 du règne de mon père. Ma petite enfance se passa essentiellement auprès de ma mère, qui s’occupa à merveille de moi et qui fit preuve d’une grande patience. Oui je l’avoue, parfois j’étais un enfant très difficile et il m’arrivait de ne pas l’écouter lorsqu’elle me parlait.
Ma mère et moi, nous occupions une aile complète du palais royal situé à Thèbes Ouest. De notre lieu de résidence nous pouvions voir le temple de Karnak situé de l’autre côté du Nil. La partie qui nous était attribuée se composait de cinq pièces pour notre usage privé et de quinze pièces pour la vingtaine de domestiques qui étaient mis à notre disposition. Nous avions également un jardin privé admirablement bien fleuri et une cour ayant en son centre un bassin d’agrément. Mon père et ma belle-mère occupaient quant à eux l’aile de palais sise juste en face de la nôtre. Entre les deux se trouvaient la partie centrale du palais, se composant de la salle du trône et des bureaux de l’administration. Des scribes, prêtres, médecins, officiers de l’armée, et autres, travaillaient pratiquement toute la journée. C’est là que Pharaon présidait les audiences et qu’il prenait aussi les grandes décisions. Il était secondé par deux vizirs ; l’un pour la Basse-Égypte, l’autre pour la Haute-Égypte.
Sauf quand il était en campagne, mon père trouvait toujours un moment dans la journée pour passer nous voir, ma mère et moi. Il était toujours d’une grande douceur et d’une extrême gentillesse avec nous. Combien de fois ne m’avait-il pas pris sur ses genoux ou avait consacré du précieux temps pour jouer avec moi ? Le voir arriver était toujours un immense plaisir pour ma mère comme pour moi. Pharaon, oui, il l’était, mais père de famille il l’était encore plus. De temps à autre il venait me chercher et avec son escorte nous partions faire une balade dans les rues de Thèbes. J’étais ébahi quant au passage de nos chars, la population se prosternait devant leur souverain. Dès notre retour au palais, ce n’était pas un homme de la garde qui me raccompagnait chez ma mère, non jamais, c’était mon père lui-même qui me ramenait et il profitait encore pour rester un bon moment à parler avec ma mère, pendant que je jouais dans la cour. Quand il était temps de regagner ses appartements, c’était toujours chez moi qu’il terminait la visite.
Je me rappelle aussi que régulièrement il venait nous voir en fin de journée et qu’il restait avec nous jusqu’au lendemain matin. Ce soir-là, c’est lui qui me conduisait au lit et qui restait avec moi jusqu’à ce que je m’endorme. Il est vrai que les enfants sont assez curieux de nature et un jour alors que j’atteignais l’âge de six ans, je lui posai la question :
– « Père, pourquoi passes-tu parfois la nuit ici avec nous ? »
– « Ah mon fils, il faut de temps à autre que je fasse plaisir à ta maman. Dors maintenant. »
Il se leva, me regarda tout en me souriant et quitta ma chambre. Il est vrai que je ne voyais pas ce qu’il avait voulu dire et ce n’est que bien des années plus tard que je compris enfin ce dont il voulait parler.
À l’âge de six ans je commençai mon écolage. Je me rendis tous les jours dans une salle située dans la partie centrale du palais où je retrouvais mes demi-frères Ramsès et Ahmès. Là, tous les matins, un scribe m’enseignait la lecture et l’écriture hiéroglyphique et hiératique. Vu notre différence d’âge, mes frères avaient de l’avance sur moi. Mais il fallait bien un début à tout. Ils furent tous les deux très gentils avec moi et nous nous entendions merveilleusement bien. Les après-midi étaient consacrés à la religion, aux sciences, à la politique et aussi à l’entretien de la forme physique.
À l’âge de neuf ans je commençai mon entraînement militaire. Manipulation des différentes armes : lance, javelot, bâton de jet, hache-masse, brise-épée, khépesh 2 , arc simple, hache de guerre, épée, arc composite d’origine hittite et aussi à l’utilisation des chars. C’est un capitaine de la garde royale qui nous enseigna le maniement des armes tandis que le Général Horemheb, attaché à la garde rapprochée de Pharaon, nous enseigna la stratégie militaire. Dès lors, mes journées complètes étaient consacrées à mon éducation et par conséquent je passais beaucoup moins de temps avec ma mère. Je ne la voyais plus que le matin avant d’aller suivre les cours et en fin d’après-midi quand je revenais des cours. Là encore mon père passait presque tous les jours afin de nous voir et s’intéressait énormément à mes progrès. Je progressais très vite et en trois ans il ne faisait plus aucun doute que j’étais devenu excellent au maniement des chars.
À mon douzième anniversaire, ma mère et moi eûmes la visite d’un officier de la garde de Pharaon. Il s’inclina devant nous et dit :
– « Votre Altesse,

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