Un océan de liberté
188 pages
Français

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Description

Inspiré de faits réels, ce roman d'aventures au souffle épique se déroule durant la guerre de succession de l'Espagne qui sévit au début du XVIIIe siècle. Dans les îles caribéennes, l'alliance franco-espagnole mène un combat acharné contre la flotte anglaise et néerlandaise, ce qui donne lieu à d'impressionnantes scènes de combat et de batailles navales. Le roman oppose le duc Antoine de la Côte et l'amiral Marcus John d'un côté, à Gabriel Robertson, valeureux capitaine écossais de l'autre. À la tête d'un vaisseau pirate, ce dernier est un antiesclavagiste fervent, qui défend avec bravoure des valeurs humanistes. Le récit de ses actions éclatantes combine un savant dosage de violence, trahison, vengeance et cruauté. Derrière le divertissement de la fiction romanesque, Samuel Massicotte se livre à une dénonciation virulente du commerce triangulaire et de l'esprit de conquête démesuré qui anime les monarques de l'époque, prêts à tout pour étendre leurs frontières et ainsi acquérir davantage de pouvoir sur les autres nations. Les ambitions expansionnistes des empires coloniaux et la banalisation de l'esclavage témoignent d'une société inégalitaire fondée sur les rapports de domination et l'intolérance. L'auteur brode des vies imaginaires autour de cette réalité passée comme afin de mieux s'approprier les événements historiques et les rendre plus vivants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155051
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un océan de liberté
Samuel Massicotte
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Un océan de liberté
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://samuel-massicotte.societedesecrivains.com
Avant-propos
Ce roman est une fiction née de mon imaginaire inspirée d’événements historiques réels. Les personnages tels que Louis XIV ou la reine Anne, ainsi que des éléments historiques tels que l’esclavage, la piraterie ou la guerre de succession d’Espagne sont véridiques, mais l’histoire n’est que pure imagination. L’auteur tient également à rappeler que les propos tenus par certains personnages ne reflètent pas la pensée de l’auteur. Ils ne servent qu’à démontrer les mentalités racistes de l’époque. À ce titre, les termes utilisés tels que « négrier » ou « nègre » sont utilisés uniquement à des fins de fidélité historique, c’est-à-dire, pour correspondre au vocabulaire utilisé au début du xviii e siècle. Ce roman, en plus d’être un divertissement, est également une critique du racisme vécu par les noirs pendant cette période de notre histoire.
Introduction. Hiver 1688, mer des Caraïbes, au sud de la Jamaïque
La piraterie fait rage dans cette mer paradisiaque. Les puissances coloniales européennes sont victimes de ces bandits des mers. Leurs navires de commerce sont très souvent abordés et détruits par des hommes considérés comme des criminels sans loi ni honneur. Mais un autre fléau sévit également dans les Antilles. L’esclavage. Les noirs sont achetés en Afrique et transportés dans les plantations de riches propriétaires européens. C’est dans ce contexte qu’un homme de principe décide de tout abandonner, y compris sa famille et de combattre pour ce qu’il croit être juste.
D’autant plus qu’au même moment, la tension est palpable en Europe. Les ambitions expansionnistes du Roi-Soleil menacent la paix dans le vieux continent alors que la ligue d’Augsbourg se renforce et que l’Europe devient une poudrière prête à exploser.
Dans sa petite maison située en Écosse, le jeune Gabriel Robertson, seulement âgé de huit ans, ne se doute pas que tous ces événements changeront bientôt sa vie et le visage du monde à tout jamais…
Chapitre premier
Voilà plusieurs heures que le soleil avait laissé place aux étoiles dans le ciel. Le calme et le silence régnaient sur la mer des Caraïbes. Jusqu’au moment où une série de lumière apparut au milieu de nulle part. De loin, on aurait pu croire qu’il s’agissait de feux d’artifice orange, mais il en était tout autre. Il s’agissait en fait d’une bataille navale. Un groupe de combat semblait avoir pris en embuscade un autre navire de guerre isolé. Ils l’entouraient et lui bloquaient toute échappatoire.
Malgré l’obscurité, on pouvait compter au moins six navires en tout. On distinguait facilement le Man’o’war et les quatre frégates battant pavillon anglais qui s’acharnaient sur la frégate isolée dont on ne pouvait distinguer le pavillon en raison de sa noirceur. On pouvait donc présumer qu’il s’agissait d’un drapeau pirate puisque les puissances coloniales européennes avaient toutes des drapeaux de couleur claire.
Sur le pont du navire-pirate, les hommes d’équipage couraient et criaient à tue-tête. Le capitaine tentait de crier ses ordres à son équipage et de garder un minimum de discipline.
— Tous à vos postes, soldats ! Préparez-vous à l’abordage, chargez les mousquets et préparez vos lames. On ne se laissera pas faire sans combattre. Toi !
Le capitaine désigna un marin en le pointant du doigt :
— Dis aux canonniers de faire feu à volonté. Hors de question de laisser leurs beaux navires indemnes. Tu m’as bien compris ?
— À vos ordres, capitaine, cria le marin avant de descendre au niveau des canons intérieurs.
Au même moment, un grand homme noir, le corps couvert de cicatrices, approcha du capitaine.
— Morgan ! Mais que se passe-t-il, bon sang ? Qui est-ce qui nous attaque ?
D’une voix calme, mais puissante, on sentait que le capitaine tentait de dissimuler sa peur, ce dernier répondit :
— C’est John…
— John ? Tu parles de…
— Oui. Marcus John. J’ignore comment, mais il a réussi à nous retrouver. Nous avions pourtant pris toutes nos précautions comme à l’habitude. Qu’est-ce qu’on fait Joseph ? On ne peut pas échapper à sa flotte cette fois. Nous sommes condamnés…
— Ressaisis-toi, Robertson. Pense à ta famille, pense à ton honneur, pense à ta vie !
Robertson n’eut pas le temps d’enchaîner deux mots lorsqu’une explosion arracha le grand mât du navire et envoya trois pirates à la mer. Morgan les regarda couler en sachant qu’il ne pouvait rien faire pour leur venir en aide. Il se ressaisit puis reprit sa phrase.
— John me traque depuis des mois. Depuis que j’ai assassiné…
— Et que tu m’as sauvé de l’esclavage et rendu ma liberté. Ne regrette pas ton geste, Morgan. Tu as fait ce que tu croyais être juste.
— Tu as raison… mais qu’allons-nous faire ? Sa flotte nous pilonne et il va tenter de nous aborder. On peut se défendre, mais si l’on meurt, tout ceci n’aura servi à rien. Tu dois t’enfuir, Joseph !
— Quoi !? Tu n’es pas sérieux ?
— Si. Très sérieux. Prends le canoë de pêche et pars avec tes frères. Ne le laisse pas vous capturer.
Joseph ne savait plus quoi faire. Son sens du devoir et sa loyauté envers Robertson l’empêchaient de désobéir. Mais son cœur ne voulait pas laisser son ami seul.
— Sauve-toi, vite !
Dès qu’il s’éloigna, les aussières arrivèrent sur le côté droit de la frégate pirate. Le navire de John approchait alors que les hommes ayant survécu aux bombardements des navires anglais terminaient de se préparer. Dès que les deux navires furent assez rapprochés, les soldats anglais tentèrent d’aborder le navire de Robertson. Ils furent accueillis par les tirs de mousquet des pirates et au moins une vingtaine de soldats périrent ou furent blessés.
Mais, en raison du temps nécessaire pour recharger un mousquet, les pirates durent sortir leurs épées et combattre au corps-à-corps. Malgré le fait que les pirates étaient souvent de féroces et talentueux guerriers, ils ne firent pas le poids face aux soldats de la marine anglaise. Même Robertson, après avoir tranché la gorge d’un soldat puis abattu un second d’un tir de pistolet, s’écroula après avoir reçu un coup de pied dans les jambes. Il fut évidemment très surpris de ne pas tout simplement avoir été tué. Mais il allait bientôt découvrir pourquoi il respirait toujours.
On lui prit les mains et les lui attacha avant de le conduire devant le capitaine anglais qui les avait attaqués. Un soldat le força à se mettre à genoux et lui attrapa les cheveux pour le forcer à regarder son capitaine.
— Morgan Robertson, voilà un nom qui ne risque plus d’être prononcé. Cela fait des mois que je te traque. Tu n’es qu’un assassin, un sale pirate, un traître ! Tu n’as aucune idée du sort que je te réserve. Tu vas payer pour ce que tu as fait.
— Tu ne me fais pas peur, John. J’attends ce moment depuis des mois. Tu crois que tu as triomphé en me capturant ? Tu n’as pas idée de ce que tu as créé.
— La ferme, sale traître ! Soldats, préparez la corde. Il décorera parfaitement mon mât.
Pendant que le capitaine John le regardait avec mépris et colère, Robertson se fit passer la corde autour du cou. Dès que les marins commencèrent à le hisser, il poussa son dernier soupir en pensant à son fils Gabriel…
Chapitre 2
Il s’écoula deux mois avant que l’annonce de la mort de Robertson parvienne jusqu’à son village. Un messager de la garnison fut dépêché pour aller livrer la missive informant la famille de Morgan de son trépas. Lorsqu’il arriva devant la maison, le jeune messager ne savait plus quoi faire. Il était nerveux, hésitait, faisait les cent pas en tentant de trouver le courage d’aller frapper à la porte et d’informer la veuve et ses enfants du décès de l’homme qui occupait la place la plus importante dans leur vie. Il réussit finalement à trouver le courage nécessaire et alla frapper à la porte.
Une jolie jeune femme rousse au teint clair vint lui ouvrir la porte.
— Bonjour, soldat, comment puis-je vous être utile ?
— Êtes-vous madame Jeannine Robertson ? Épouse de Morgan Robertson ?
— Oui, c’est bien moi.
— J’ai le regret de vous annoncer le décès de votre époux.
— Quoi !? Non, c’est impossible !
— Toutes mes condoléances, madame. Voici la missive qui devait vous être livrée et qui contient les détails.
Le soldat lui donna la lettre puis repartit beaucoup plus vite qu’il était arrivé. La jeune femme était en pleurs. Elle venait d’apprendre la mort de son époux et devait maintenant l’apprendre à ses enfants. Son fils aîné, Gabriel, âgé de huit ans seulement, admirait son père. Ce serait pour lui une terrible épreuve. La jeune femme rassembla toute sa famille dans la salle à manger et commença la lecture du document qu’on lui avait livré :
À madame Jeannine Robertson, épouse de feu Morgan Robertson
 
J’ai le regret de vous informer que votre époux a trouvé la mort dans une embuscade tendue par un groupe de pirate et de traîtres à la couronne en date du vingt-quatre février an de grâce mille six cent quatre-vingt-huit dans la mer des Caraïbes, au sud de la Jamaïque.
Je n’ai malheureusement pas pu intervenir à temps pour le sauver et je vous prie de croire que la douleur causée par cet échec n’est rien, comparée à la culp

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