2ème Heure
44 pages
Français

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Description

« KatreCar » ou, tout simplement, « 4/4 », est une collection d’ouvrages composés de Quatre nouvelles policières de Quatre auteurs différents, offrant, chacune, un bon Quart d’heure de lecture.


Quatre gros Quarts d’heure... donc, plus d’une heure de détente par livre, proposée par de grands noms de la littérature policière ainsi que par des auteurs confirmés dont le nom ne résonne désormais plus qu’aux oreilles des amateurs...



  • Détective malgré lui de Michel DROUOT


  • Le crime de X... de René PUJOL


  • Le mort vivant de Georges GRISON


  • Les diamants Boulardeau de André LICHTENBERGER


À dévorer sans modération, les opus de la collection « KatreCar » sont parfaits pour combler divers moments de la vie quotidienne, aussi bien dans les transports en commun que dans une salle d’attente, mais aussi pour les petites fringales littéraires qui peuvent se déclencher à tout instant de la journée.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782373471212
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION
KATRECAR
ème 2 HEURE
DÉTECTIVE MALGRÉ LUI
Roman policier
par
Michel DROUOT
*1/4*
LEbateau venait de quitter Newhaven, et partait dans la direction de Dieppe, quand Tom Danby, craignant d'être malade da ns la cabine qu'il avait retenue à bord, préféra monter sur le pont.
Ayant plus d'air, pouvant mieux respirer, il éviter ait sans doute le mal de mer.
Une autre raison encore le faisait agir ainsi : Dan by avait l'âme inquiète et ne pouvait demeurer en place.
Il avait quitté Londres au matin, après s'être intr oduit, la nuit, dans le magasin d'un des principaux bijoutiers de la ville : vol avec effraction.
Soucieux d'échapper à la justice de son pays, il av ait cru bon, avant que le vol pût être découvert, de mettre la Manche entre l ui et ceux qui pourraient le poursuivre.
C'est ainsi qu'il se trouvait à bord du bateau qui fait la traversée de Newhaven à Dieppe.
Le butin qu'il emportait, caché dans sa valise, val ait bien d'ailleurs le coup qu'il avait risqué.
Il consistait en bagues de grand prix, quelques bra celets fort riches et un collier de perles, surtout, d'une valeur inestimabl e.
Dans les expéditions dangereuses qu'il faisait, Dan by avait coutume d'agir seul, craignant toujours la délation d'un complice timoré. Ce qui ne l'empêchait pas, du reste, d'entretenir certaines accointances avec de redoutables bandits qu'il fréquentait parfois dans les louches repaires de la capitale anglaise.
De cette façon, il s'était procuré le nom et l'adre sse d'un receleur qui habitait Paris, et c'était même ce renseignement qui l'avait poussé à partir pour la France, une fois son coup fait. Ses dispositions av aient été prises à l'avance.
À vrai dire, il ne connaissait pas Paris, où il se rendait pour la première fois de sa vie, mais quand bien même il n'eût pas trouvé le receleur dont ses camarades lui avaient parlé, il était certain de po uvoir se défaire des bijoux volés, dans le monde anglais, très interlope, qui f réquente les champs de courses.
Appuyé des deux coudes sur le bord du bateau, Danby songeait à toutes ces choses, en contemplant la mer, calme comme un l ac, quand il s'aperçut de la présence auprès de lui d'un passager qui semblai t, à la dérobée, surveiller ses mouvements.
Instinctivement il mit la main à sa poche pour s'as surer que son revolver s'y trouvait bien, car l'allure de cet étranger ne lui convenait pas. C'était peut-être un détective chargé de le suivre. Son vol, commis au m ilieu de la nuit, avait pu être découvert aux premières heures du matin. On l'aurai t alors pisté, sans doute...
Du coin de l'œil il surveillait l'inconnu et crut s 'apercevoir qu'il portait une barbe postiche.
Plus de doute, c'était un « tec » – un de ces maudi ts détectives appelés par leur métier à donner la chasse aux malfaiteurs, qu' ils manquent rarement de retrouver.
L'inconnu s'appuya comme lui au bord du bateau, et aussitôt voulut lier conversation.
— Quel beau temps ! fit-il.
— Oui, temps magnifique, répondit Danby.
— Surtout à cette époque de l'année. Je crois bien qu'avec une mer aussi calme, dans trois petites heures nous serons arrivé s à Dieppe. Charmante petite ville, continua-t-il. Y êtes-vous jamais allé ?
— Moi ? dit Danby, en mentant effrontément, mais pl us de vingt fois !
Puis, soudain, une idée lui vint. Si ce détective l e soupçonnait d'être Danby, le voleur de bijoux, il fallait, pour le dérouter, se faire passer aussi pour un détective à la recherche de Danby. Ce devait être l à un sûr garant pour arrêter une fâcheuse poursuite.
— Jusqu'à présent, reprit Danby, je ne suis jamais resté bien longtemps à Dieppe, quelques jours à peine, mais je crois que, cette fois-ci, j'y resterai moins de temps encore.
— Vous allez jusqu'à Paris, sans doute ?
— Cela dépend. Je ne le sais pas encore.
— Ah ! les affaires sont les affaires, et l'on ne f ait pas toujours ce que l'on veut !
L'inconnu le prenait pour un représentant de commer ce, probablement, et Danby avait intérêt à le détromper.
— Oh ! moi, fit-il avec un sourire qui voulait en d ire long, les affaires qui m'intéressent ne sont pas, je vous assure bien, cel les que vous pensez. Je suis à la piste de Tom Danby, le voleur qui vient de cam brioler un magasin de bijouterie dans Piccadilly, à Londres.
— Ah ! répliqua l'inconnu, vous êtes un détective, alors ?
— Mais oui. Je crois cependant avoir fait fausse ro ute, car je ne reconnais
pas mon voleur parmi les passagers. J'ai bien son s ignalement, mais il est possible aussi que le bandit, craignant d'être reco nnu, ait quelque peu changé l'aspect de sa physionomie. Il était tout rasé, com me un acteur, peut-être porte-t-il aujourd'hui une barbe postiche... comme la vôtre , par exemple...
— Qui vous a dit ?... interrogea l'inconnu.
— Allons, ce n'est pas à un vieux du métier comme m oi que vous allez en conter. Vous croyez que je ne m'en étais pas aperçu ?
L'inconnu pâlit un peu, puis reprenant son assuranc e :
— Monsieur, dit-il à Danby, je porte en effet une b arbe postiche, mais je vous prie de bien croire que je ne suis pas l'homme que vous recherchez, et si vous voulez bien m'accorder quelques instants d'ent retien en particulier, je me charge de vous faire revenir de votre erreur. Où po urrions-nous causer ensemble, sans crainte d'être dérangés ?
— Dans ma cabine, si vous voulez.
Et les deux hommes se dirigèrent vers la cabine de Danby dont celui-ci ferma la porte, en poussant le verrou. Puis, s'ados sant à cette porte, il tira son revolver, qu'il braqua sur l'inconnu.
— Là, fit-il, expliquons-nous un peu. C'est vous, T om Danby, que je suis chargé d'arrêter.
L'Inconnu retira sa fausse barbe, en éclatant de ri re, et montrant son visage que coupait, aux lèvres, une forte moustache brune :
— Eh bien, demanda-t-il, êtes-vous satisfait et rec onnaissez-vous que je ne suis pas Tom Danby ?
— Oui. En effet, je me suis trompé, répliqua l'autr e. Mais pourquoi vous grimer ainsi ?
— Oh ! c'est là toute une histoire, et, si vous vou lez bien me prêter quelques minutes d'attention, vous saurez tout.
— Parlez.
— Je suis Français, monsieur le détective, et j'app artiens à une très honorable famille de Dieppe ; aux environs, mes par ents possèdent une fort belle propriété. Il y a près de deux ans, une quere lle s'éleva entre mon père et moi, car il voulait m'imposer un mariage avec une j eune fille pour laquelle je n'éprouvais nulle affection. Refusant de me soumett re, je partis en Amérique, où j'eus la chance de réussir.
Depuis deux ans, nul n'a eu de mes nouvelles, et je reviens au pays avec une fortune inespérée... Débarqué à Liverpool, il y a quelques jours, j'ai gagné Londres, et me voici, aujourd'hui, à la veille de rejoindre les miens.
Mais j'ai tenu à me grimer ainsi avec cette fausse barbe, pour les mystifier un peu, avant de me faire reconnaître d'eux. Voilà tout le mystère, monsieur le détective. Vous voyez que ce n'est pas bien méchant !
— En effet, répliqua Danby, qui avait ouvert une or eille attentive en apprenant que le jeune homme était possesseur d'une « fortune inespérée » dont il devait être probablement porteur.
— Et puisque le hasard nous a mis en présence, cont inua l'inconnu, je bénis ce hasard heureux, car, vous, étant de la police, j e vous serai des plus reconnaissants de veiller un peu sur moi. Il y a ta nt de malandrins, prêts à s'attaquer à des gens voyageant seuls, comme moi...
— Mon concours vous est tout assuré, répondit Danby , qui ne pouvait s'empêcher de sourire un pensant à ce « pigeon » to mbé entre les mains d'un de ces « malandrins » qu'il craignait tant et tout prêt à le « plumer ».
Comme on arrivait à Dieppe, tous deux descendirent dans un des principaux hôtels, et l'inconnu, se sentant un peu fatigué par les longs voyages qu'il venait de faire, dit à Danby :
— Voulez-vous me rendre un service ?
— Mais très volontiers.
— Voilà. Ma mère, que j'adore, a la passion des per les. Mes moyens me permettent aujourd'hui de lui laisser satisfaire ce tte passion. Je n'ai pas eu le temps de lui acheter de perles avant de...
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