À qui profite le chant du cygne
360 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

À qui profite le chant du cygne , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
360 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Au fil de son enquête, alors qu'il espérait longtemps n'avoir qu'à remonter une seule piste qui aurait dû être en toute logique la piste islamiste, un éventail de nouvelles pistes s'ouvrait maintenant à lui, plus larges les unes que les autres. Il s'imagina un instant roulant sur une autoroute américaine dotée de six larges pistes... Six pistes : cela commençait à faire vraiment beaucoup. Comment, dans ces conditions-là, l'étau allait-il pouvoir se refermer sur l'assassin ?... Il referma aussitôt son carnet de bord. Dans deux heures très exactement, rendez-vous était pris avec Madame Lee Chu Ming du service diplomatique de l'Ambassade de la République populaire de Chine. Peut-être allait-il être enfin aiguillé sur la bonne piste. À vélo, en empruntant la piste cyclable, cela ne lui prendra plus qu'un quart d'heure, guère plus. » Paris, 2019. Un attentat-suicide à Saint-Germain-des-Prés fait une cinquantaine de victimes. Trois ans plus tôt, un inspecteur perdait son fils, un enseignant écrivain : une affaire non résolue... Puzzle de genres et de tons, véritable poupée russe narrative, le roman de Pierre-Alain Renaud multiplie les pistes et les mises en abyme. Oscillant entre humour et gravité, passé et présent, polar et critique sociale, l'auteur donne vie à un objet non identifié, à la richesse fascinante qui ne cesse de surprendre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342049688
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À qui profite le chant du cygne
Pierre-Alain Renaud
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
À qui profite le chant du cygne
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
Illustration de couverture  :
Le Chant du Cygne , huile sur toile 95 x 80 cm
propriété de l’auteur et réalisée conformément à sa demande par « Prajit Gallery » (atelier de création/Thaïlande)
 
 
 
À tous les Marchand du monde entier pour qu’ils se reconnaissent
 
À tous les bouffons et à leurs couses
D’kartier pour ki s’r’pèrent
J. et G. Marchand
 
 
 
En ce temps-là dans chaque famille
On blanchissait de mère en fille
Maintenant on blanchit encor
À la Goutt’-d’Or
Aristide Bruant
 
 
 
Notice de l’auteur
 
 
 
Afin d’éviter toute confusion dans l’esprit du lecteur, je tiens à préciser ce qui suit, et qui me tient désespérément à cœur :
 
J’ai écrit ce roman entre mars et mai 2015. Bien loin de m’imaginer alors que la réalité allait, à peine six mois plus tard, dépasser ma propre fiction !
 
C’est aujourd’hui, hélas, chose faite. Vendredi 13 novembre 2015 : une date à ne retenir que dans les annales de l’inhumanité !
 
Si, pour moi, les événements marquants de janvier liés aux attentats du Charlie Hebdo et de l’hypermarché cacher n’ont pris qu’une modeste part à mon inspiration, au moins ont-ils agi sur mon écriture romanesque comme un élément déclencheur (ou détonateur, si j’usais moi-même d’un style explosif !…)
 
A l’heure cependant où l’humeur sombre dans l’humour noir, ce serait faire bien peu cas encore des atrocités commises qui viennent d’ensanglanter à nouveau Paris, la France, le monde entier, et dont la dramaturgie ne cesse d’interloquer, face aux peu de mots qui nous relient et que nous articulons pour décrire l’innommable (l’inqualifiable, l’insoutenable…), au moment même où bien trop d’innocents viennent, en vainqueurs, de faire don du sang de leur dignité.
 
Si toutes nos pensées vont aux victimes et à leurs familles, n’oublions pas leurs bourreaux, victimes de leur inculture, mais surtout, prisonniers de leur endoctrinement et de leurs folies…

Dans les douleurs qu’ils nous affligent au bout de leurs kalaches, répétons-leur tout de go et tous ensemble, en leur riant au nez, qu’ils n’ont pas de poils au cul, qu’ils ne nous font pas peur, et qu’une fois encore, ils viennent très lâchement et très piteusement d’échouer !
 
Disons-leur aussi qu’il leur sera désormais vain et inutile de nous l’implorer : au nom de l’équité et au nom de la justice immanente, nous la leur avons déjà accordée, notre incommensurable pitié !…
Pierre-Alain Renaud 14 novembre 2015
 
 
 
Prologue
 
 
 
— Le puzzle, mes chers petits, c’est avant tout un jeu. Mais pas n’importe quel jeu, non. Nous allons commencer par cette petite devinette où vous allez compléter ma petite phrase : le puzzle est un jeu de… de… de… Vous ne voyez toujours pas ? Je vous donne alors ce petit indice, ça commence par la lettre « p ». Ah, je vois à présent que presque toutes vos petites mains se sont levées. Je vais demander alors à… à… voyons voir… Simon, toi qui n’as pas levé ta petite main, tu veux bien essayer quand même de la compléter, ma petite phrase ?
— de… patience, Madame, répondit Simon en hésitant, visiblement peu sûr de son coup.
— Bravo, Simon, c’est en effet la bonne réponse ! Tu vois que tu savais. Il ne faut pas hésiter à lever sa petite main si on a une petite idée qui germe dans sa petite tête, même si on se trompe. Et qu’est-ce qu’il signifie, selon vous, ce petit mot « patience » ?… Est-ce que par hasard quelqu’un le sait ? Quelqu’un dans la classe peut-il nous expliquer ce petit mot ?
 
Cinq petites mains s’étaient levées presque en même temps. La mienne, plus hardie, en premier. Elle s’agitait au fond de la classe et s’était déjà transformée en petite voix :
 
— Moi, Maîtresse, je sais, je sais, je sais !
— Non, Guillaume, tu n’en sais rien, rétorqua sèchement Madame Pivot. Tu n’as pas attendu que je t’autorise à prendre la parole. Eh bien, mes petits poussins, on vient d’avoir la preuve à l’instant que Guillaume ne sait pas ce que le mot patience veut dire.
Jérôme Marchand, extrait de Panoplie pour un paysage perdu .
 
 
 
Avertissement
 
 
 
Tout le monde sait que le rire est communicatif. Nous, on s’est bien amusés, on a beaucoup ri et un petit peu pleuré aussi avec mon père Guillaume quand on a écrit ce bouquin. Mon père, dans le livre, je l’appelle plus volontiers Colombo. C’est banal, vous me direz. À l’époque, ça l’était pas, parce que mon père qui était un flic notable dans le quartier était déjà à la retraite depuis belle lurette quand Colombo commençait sa carrière de lieutenant à la télé. Faut dire que cette idée-là, elle nous est venue comme ça avec mes copains de l’époque, on y avait pas trop réfléchi avant de lui coller ce sobriquet. On pouvait pas le recopier d’un livre non plus car on lisait pas beaucoup. Seulement à l’école. Quand on nous y forçait. Alors, son surnom, on l’a recopié de la télé. Mon père aussi regardait Colombo. Mais lui, il pouvait pas copier, parce qu’il voyait pas comme nous. Lui, il regardait Colombo avec nostalgie. Mais c’est vraiment trop loin, tout ça, quand on y songe.
 
Oui, on s’est beaucoup plus marrés qu’on en a pleuré, avec mon Colombo de père, pour pondre ce bouquin. Tout le monde sait bien que le rire est communicatif. Qu’il décontracte les muscles du visage et lui efface ses rides. Pas besoin donc d’une de ces crèmes artificielles antirides. C’est pour ça d’ailleurs qu’on dit que le rire est déridant. Et c’est bien pour ça aussi que mon retraité de père, aujourd’hui, a un visage tout lisse et détendu qui affiche une peau de bébé. Pas un bébé qui vient de naître, quand même pas, non. Parce qu’à la naissance, souvenez-vous, ça rigole pas, et qu’il est donc parfaitement normal que la figure de bébé soit ainsi toute ridée et fripée à sa naissance, puisqu’on peut pas rire quand on sort tout frais de la souffrance. On peut pas rire quand on souffre, voilà tout, cela paraît si évident. C’est au moment où bébé commence à nous sourire puis à s’éclater de rire, que sa petite frimousse s’éclaire et commence seulement à se dérider. On rit beaucoup à ses premières risettes. Il est à la une le bébé, et il fera à coup sûr un sacré clown plus tard ! C’est bien pour cela qu’on dit que le rire est déridant. Colombo, aujourd’hui, il a plus un seul cheveu sur la tête. C’est à cause de quoi, vous croyez… vous ne savez pas ? Eh bien, on peut vous l’expliquer : il a plus un seul cheveu sur la tête parce qu’il a beaucoup trop rigolé dans sa vie et que le rire n’est pas que déridant, on a la preuve avec lui qu’il est aussi décoiffant. Ça lui fait maintenant d’ailleurs un sacré cheutron 1 de cake à bouffon. Mais pas bouffon au sens argotique qu’on emploie dans la rue, bouffon est à considérer ici dans son sens étymologique. Alors on s’est dit, avec mon bouffon de père, que notre bouquin bouffon, on allait le partager avec tous les bouffons de toutes les rues de toute la planète. Et quand Colombo et moi on décide de tout partager, c’est qu’on partage vraiment tout. Mais qu’avec nos lecteurs, seulement qu’avec eux. On partagera pas nos rires et nos pleurs avec ceux qui ne nous lisent pas, même au prétexte qu’ils ne savent pas lire, tout de même. On partagera avec tous ceux qui savent lire en riant ou en pleurant et nous lisent à présent, sans restriction, y compris avec ceux qui se sentent pas bouffons du tout. Les pas-bouffons-du-tout comme les pince-sans-rire sont aussi les bienvenus car ils ont aussi voix au chapitre, ils ont aussi le droit de lire nos bouffonneries, nom de bleu.
 
On vous l’accorde donc à tous ce droit, il est fondamental, reconnu constitutionnellement universel, ou universellement constitutionnel si vous préférez. Et il est aussi légitime en même temps. Cela d’ailleurs s’appelle les droits de lecteur. Avec ces droits-là, on a décidé avec mon père de vous céder encore tous nos droits d’auteur. Nous, on est déjà récompensés par la célébrité et vous, en récompense de votre patiente lecture, vous encaisserez nos royalties. C’est simple, non ? Eh bien, vous verrez que ce n’est pas aussi simple que vous l’imaginez, de lire un bouquin qu’on vous livre en pièces détachées, et puis d’encaisser le tout après. Après tout, c’est mieux comme ça pour tout le monde, non ? Grâce à vous tous qui nous lirez, nous, on deviendra partout célèbres, alors que vous, grâce à nous deux, vous deviendrez riches mais pas célèbres. C’est un bon deal, vous ne trouvez pas ? Après quoi, nous serons quittes. Disons, presque quittes. Car dans ce contrat qui nous lie, nous y avons inclus encore ces trois petites conditions :
 
Primo : Vous aurez lu ce roman sans sauter de mots, de lignes ou de pages, vous l’aurez donc bien lu dans son entier.
Secundo : Vous aurez ri au moins une fois au cours de votre lecture – ou souri pour ceux qui ont de la peine, ou pleuré pour ceux qui auraient encore plus de peine.
Tertio : Vous avez réussi à rassembler toutes les pièces du puzzle. Vous prendrez alors une photo de montage de celui-ci et l’enverrez à l’adresse de notre éditeur – le nom de notre éditeur, c’est aussi celui de sa maison d’édition. Il est facile à repérer puisqu’il figure en exergue sur la face

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents