Atlanteä - 2 - Les terres perdues
294 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Atlanteä - 2 - Les terres perdues , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
294 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Fantasy - 587 pages


Le monde de Zamoryä n’est plus et Cerise, l’élue de la prophétie des étoiles, a mystérieusement disparu.


Grâce à elle, Zellon a pu mener une partie de son peuple dans un royaume que tous espèrent être celui d’Astéria. Sur ces nouvelles terres, le monarque n’a plus que deux obsessions : retrouver la jeune femme qui les a sauvés et faire accepter les siens auprès de la reine astérienne, son ancienne ennemie.


Pendant ce temps, Cerise, bien vivante, est gardée prisonnière par un terrifiant dragon. Cependant, elle n’a rien perdu de sa fougue et est plus déterminée que jamais à prendre sa vie en main.


Alors que Zellon et Cerise tentent de changer le cours de leur destin, un nouveau danger bien plus redoutable les attend, tapi dans l’ombre. La déesse des Ténèbres rôde toujours, plus pernicieuse et affamée que jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379613685
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Atlanteä – 2 – Les terres perdues


Julianna Hartcourt
Julianna Hartcourt





Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-368-5
À mes enfants, Maximilien-Akira et Alexandre-Yu, partis faire leur vie au pays du Soleil Levant.
À Nathanaël, pour toujours.
À vous trois, à jamais.
Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir… et tes amis seront étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras : « oui, les étoiles, ça me fait toujours rire ! »

Le Petit Prince — Antoine de Saint-Exupéry

Cerise
L’obscurité


… Il n’y avait plus rien hormis cet onctueux sentiment de plénitude. Oui, elle se sentait pleine en cet instant. Presque vivante. Elle soupira d’aise, bien qu’aucun son ne sorte de sa bouche.
Bien sûr, elle se moquait de ce silence. Rien ne comptait plus que cette faim dévorante qui la taraudait sans cesse. Elle avait conscience que cet état de bien-être absolu était provisoire.
Cela ne durait jamais.
Jamais.
Une fois son appétit assouvi, elle en voulait plus.
Toujours plus.
C’était ainsi.

Elle hurla.
Son cri fut avalé par le silence qui régnait autour d’elle, en elle .
Elle n’était rien et ce rien la rendait furieuse.
Née de la peur, elle n’était que haine et ténèbres.
Elle n’était que vide.
Puis, elle se souvint de ce qu’elle avait fait.
De ce qu’elle avait déjà accompli.
Elle sentit ses lèvres invisibles s’étirer en un large sourire mauvais. Elle s’appliquerait à détruire tout ce que l’ Autre avait construit. Bientôt, il ne resterait plus rien.
Une fois sa vengeance assouvie, elle espérait bien que l’ Autre finirait par ramper à ses pieds et lui donner ce qu’elle avait ardemment voulu.
Désiré plus que tout.
Être pleine.
Être enfin entière.

En attendant…
elle se sentait de nouveau…

affamée.
Prologue
La Terre promise

Zellon

Une étrange confusion s’abattit sur moi lorsque je vis le ciel sombre s’éclaircir. Ma bouche s’assécha tout à fait au moment où les premiers rayons du soleil apparurent à l’horizon. Comment était-ce possible ? Tout comme nous, Astéria avait subi le courroux de la grande déesse Hissä.
Les pieds cloués au sol, je ne pus qu’assister à cet incroyable phénomène tout en me demandant où nous avions atterri. Autour de moi, les hommes et les femmes s’agitèrent, mal à l’aise, et une vague d’incompréhension déferla sur notre campement provisoire.
— Zellon ! m’apostropha Liamarë. Le soleil se lève.
J’acquiesçai en fronçant les sourcils. Je ne savais quoi lui dire. Que répondre à cela ?
Nous avions fui notre royaume sur le point d’être dévoré par l’appétit insatiable d’un monstre – ou, plus exactement, de la déesse des ténèbres. Après une guerre de trop qui avait opposé Zamoryä à Astéria, nous avions été maudits par Hissä. Un soleil éternel pour nous, une nuit sans fin pour les Astériens. Seule une prophétie inattendue nous avait laissé l’espoir qu’un cycle prochain, nos deux peuples pourraient enfin vivre en paix et la malédiction de la grande Hissä serait levée. Puis Asphobia était arrivée, détruisant tout sur sa route et…
Zamoryä n’est plus.
Un haut-le-cœur souleva ma poitrine à cette terrifiante constatation.
Nous avions à peine eu le temps de traverser le Passage, débloqué grâce au courage extraordinaire de Cerise. Un sauvetage in extremis qui avait tout de même coûté la vie à bien des miens.
Cerise, qui est Astérienne .
Je savais que notre fuite nous conduirait droit au royaume de nos ennemis héréditaires. Avais-je un autre choix à portée de main ? Je secouai la tête, les yeux rivés au ciel. Il était hors de question que mon peuple termine dans le Néant qui servait de ventre à cette Asphobia de malheur. La Ténébreuse était notre pire désastre et j’espérais du plus profond de mon cœur qu’elle ne soit plus qu’un terrible souvenir. Un cauchemar de notre passé.
En attendant, le soleil poursuivait sa course sur la ligne d’horizon, nous narguant de sa douce lumière. Bien que la nuit ait été fraîche, ce début de cycle s’annonçait chaud.
Je reportai mon regard sur ma sœur qui ne m’avait pas quitté des yeux.
— Si nous ne sommes pas à Astéria, murmurai-je, interloqué, où avons-nous pu atterrir ? Cela n’a pas de sens.
Inévitablement, cette interrogation me renvoya à la vision de Cerise ouvrant le Passage, dans une fulgurance qui me fit tituber. Où était-elle ? Allait-elle bien ? Je ne pouvais concevoir qu’elle soit morte. C’était impossible et je me refusais à cette éventualité. Nous devions la retrouver. Il était hors de question que nous l’abandonnions après ce qu’elle avait fait pour nous… Et puis…
Une tape légère sur mon bras me ramena au présent, mes yeux croisèrent ceux inquiets de ma sœur.
— Vas-tu bien, Zellon ? Tu ne parles plus et ton silence me fait peur.
Je lâchai un soupir de résignation.
— Je ne sais pas où nous sommes, Liamarë. Certainement pas à Astéria.
— Et pourquoi pas ? me coupa Epeios qui s’était approché de nous. N’oubliez pas, Majesté, qu’en ouvrant le Passage, Cerise a probablement rompu la malédiction de la grande déesse qui pesait sur nos deux peuples. Si Zamoryä a survécu, il est fort possible que ce soit le crépuscule, ce que vous avez devant vous en cet instant.
Liamarë poussa un cri de stupeur. Quant à moi, je grinçai des dents. Epeios et son franc-parler… Ne pouvait-il faire preuve de compassion, au moins une fois dans sa longue éternité ? Nous venions de perdre tout ce que nous chérissions ! Nous le rappeler aussi brutalement n’était guère aimable de sa part, même s’il voulait nous rassurer.
— Merci, Seigneur, pour votre bienveillance, grognai-je en caressant le dos de ma sœur en un geste apaisant.
— Nous sommes donc à Astéria ? demanda Finlenn qui venait de nous rejoindre, Tamril et mon fils à sa suite.
Solas me dévisagea sombrement et je compris son malaise. Je devais tous les tranquilliser. C’était mon devoir, après tout.
Je quittai le petit groupe qui s’était formé autour de moi pour me rendre sur l’unique rocher qui surplombait notre campement. Nous avions choisi d’atterrir dans une vaste plaine dégagée, non loin de la plage. Seul cet énorme caillou dominait l’immensité verdoyante qui s’étendait à perte de vue. Il serait parfait pour être vu et entendu des miens. En quelques bonds, je fus en haut et, planté sur mon perchoir, je les observai tous. Ils avaient les yeux braqués sur moi. Je me sentais comme un père qui ne devait pas faillir devant ses enfants, car telle était ma lourde tâche. Jamais je ne les décevrais. Je n’en avais pas le droit. Quoi qu’il advienne, je restais leur souverain, quel que soit l’endroit où nous nous trouvions.
— Vous vous demandez certainement si nous sommes à Astéria, commençai-je d’une voix puissante. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Le seigneur Epeios m’a rappelé que le descellement de notre Passage avait rompu la malédiction d’Hissä. Je sais que vous aimeriez être avec vos proches dans vos maisons, vos fermes ou vos appartements, mais… un autre cycle débute et les Zamoryäns ont une nouvelle histoire à écrire.
Je me tus un bref instant pour leur laisser le temps d’accepter ce que je venais de leur dire.
Mon peuple , pensai-je avec fierté.
— Êtes-vous avec moi ? tonnai-je avec une conviction dont je ne me serais jamais cru capable.
Des hurlements d’approbation s’élevèrent, ainsi que des poings. Dans leurs yeux, j’entrevis l’espoir et surtout cette conviction qu’ils ne baisseraient jamais les bras.
Cette terre inconnue, nous allions devoir la gagner, la mériter… Néanmoins, avant de nous installer et de nous rendre à la cité pour y rencontrer la reine astérienne, il nous faudrait retrouver Cerise. Une vague de tristesse s’abattit sur mon cœur. Je me secouai pour me ressaisir.
Au-delà de mes sentiments pour elle, Cerise restait notre seul atout pour former une alliance satisfaisante avec ce peuple que nous avions honni durant toute notre existence. Les Astériens nous avaient traqués, combattus et traités comme des bêtes. Pourtant, nous allions devoir mettre tout cela de côté, aussi difficile que cela puisse être. Nous n’avions pas le choix.
Cerise , pensai-je, pardonnez-moi de n’avoir pu être avec vous jusqu’à la fin … Je devais protéger mon peuple.
— Nous la retrouverons, père.
Solas me fixait avec gravité. Mon fils avait toujours su lire en moi comme dans un livre ouvert.
— Il le faut, Solas, répondis-je. Elle est notre seul espoir.
Et ma rédemption.
Chapitre 1
Un monde inconnu

Azrial ne décolérait pas. Il avait quitté la cour de la souveraine plusieurs jours auparavant, pourtant, il ne pouvait chasser le sentiment d’injustice qui l’animait.
Cette femme n’était qu’une arriviste, une étrangère à leur patrie. Jamais il ne l’accepterait comme dirigeante, même s’il devait faire semblant. Leur royaume méritait mieux qu’une égoïste qui se cachait entre les murs de son palais sans voir plus loin que ses besoins narcissiques.
Sa Majestueuseté , comme il aimait à se moquer, lui avait donné l’ordre de trop. Azrial n’était pas son larbin. Quoi qu’elle pense de lui, elle se fourvoyait. Alors, il était parti sans sommation. Il reviendrait certainement après s’être calmé, même s’il lui faudrait des mois, voire des années, pour y parvenir. Bien entendu, sa mère serait furieuse, car il était ses yeux et ses oreilles au sein du château. Cela dit, elle comprendrait. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi.
La nuit était tombée depuis peu et, avisant la voûte céleste, Azrial aperçut les trois pleines lunes qui surplombaient le firmament. Parfois, il rêvait d’être capable de les atteindre. Enfant, il s’était souvent imaginé des mondes incroyables, différents de celui dans lequel il vivait. Toutefois, ce n’étaient que des songes innocents ; encore aujourd’hui

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents