Beñat vous salue bien
140 pages
Français

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Description

- Nom ? - Amiot. - Prénom ? - Julien. - Profession ? - Enquêteur. - Enquêtes de quoi ? - Cherchez. - Je répète : enquêtes de quoi ? - Je cherche. - Vous cherchez quoi ? - Ce que je trouve.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342044560
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Beñat vous salue bien
Bernard Marcout
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Beñat vous salue bien
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://www.meslivres-bmarcout.fr
 
 
 
« Les écrits vains sont des maux inutiles »
L’auteur
 
 
 
Avertissement
 
 
 
Ce livre est une pure fiction. Les noms, les personnages et les événements sont totalement imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou disparues ne serait que pure coïncidence, et l’auteur ne saurait en être tenu pour responsable.
Si les lieux existent bien, certains d’entre eux ont été modifiés pour les besoins de l’histoire.
 
 
 
Prologue
L’art de la dérision
 
 
 
— Nom ?
— Amiot.
— Prénom ?
— Julien.
— Profession ?
— Enquêteur.
— Enquêtes de quoi ?
— Cherchez.
— Je répète : enquêtes de quoi ?
— Je cherche.
— Vous cherchez quoi ?
— Ce que je trouve.
— Âge ?
— De raison.
Et les questions fusaient, se succédaient à vitesse grand V. Les gifles aussi, une pour chaque mauvaise réponse. Mais étrangement, Julien ne sentait rien. Il restait béat de sérénité, comme si rien n’avait d’emprise sur lui.
Là, profitant d’un moment de répit, il repensa au dîner qu’il avait apprécié le soir dernier. Hier soir ? Il aurait été bien incapable de le dire. Il ne savait même pas où il se trouvait. Alors, évaluer le temps !
Par moment, il ressentait comme des bouffées de chaleur, puis il frissonnait aussi subitement, sans raison. Peut-être un courant d’air, qui sait ?
Puis il entendait la voix de quelqu’un, un quelqu’un qu’il ne connaissait pas, mais qui ne cessait de lui poser des questions. Comme s’ils étaient deux copains. Tu parles ! Julien ne savait même pas comment il avait atterri là, ni pourquoi. À moins qu’il ne rêvât ? Possible après tout. À force de regarder ses séries de télévision américaine, il avait l’esprit plutôt chamboulé. Tiens, il lui revint subitement l’image d’une citrouille, comme celle d’Halloween, coupée en deux d’un bref mouvement de la main d’un professeur de neurosciences en mal de démonstration. Une métaphore devant expliquer comment fonctionnaient les deux hémisphères du cerveau. Pour l’instant, Julien aurait bien eu du mal à faire la différence entre le côté gauche et le côté droit.
Ah ! Il n’aurait pas dû regarder quatre épisodes hier soir. Pour dormir, ce n’était pas l’idéal.
— Reprenons. Pourquoi êtes-vous ici ?
— Apparemment, pour répondre à vos questions non ?
La gifle partit aussitôt.
— Manifestement, vous aimez l’absurde.
— Je n’ai pas dit que je vous aimais.
Une autre claque retentit.
Julien n’entendit pas la question suivante. Son esprit avait totalement décroché. Il avait l’impression de planer sans trop savoir d’où il venait et où il allait. Pourtant il savait qui il était. Moi, Julien Amiot, enquêteur à la police criminelle, qu’on envoie toujours dans le sud-ouest pour résoudre les affaires tordues. J’ai loupé quelque chose cette fois ?
L’image de son interlocuteur était floutée, comme si une caméra truquée avait décidé de rendre anonyme un visage connu.
Peu importe, Julien se sentait bien. Comme étranger aux événements. Insensible à tout.
— Je répète : pourquoi êtes-vous ici ?
Le policier ne répondit pas.
Il regardait fixement son bras droit et cette drôle de seringue piquée dans la veine.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie
 
 
 
Chapitre 1 Disparition
 
 
 
La grande salle de réunion du commissariat de Bayonne était pleine à craquer. Il avait fallu s’enquérir de nombreux sièges pour asseoir la multitude de policiers, mais aussi et surtout offrir une place de choix au maire de la ville et au procureur de la République.
Le bruit des chaises, le claquement de la porte à fermeture automatique, et les chuchotements, n’auraient pu faire oublier l’inquiétude – pour ne pas dire l’angoisse – qui se lisait sur chaque visage.
Quand le commissaire Franck Thomas prit place sur l’estrade installée en catastrophe, le silence s’installa.
— Bonjour à tous. Vous me permettrez de faire un bref résumé de la situation. Julien Amiot était en congé depuis sa dernière enquête à Biarritz 1 , une enquête plutôt éprouvante si vous vous en souvenez bien. Toujours est-il que j’ai demandé à Julien de prendre des vacances. Et évidemment, pour cela, il a choisi son cher pays basque.
Le grand patron de la PJ de Paris regardait le fond de la salle tout en parlant comme un automate. Ses cheveux avaient pris des reflets argentés qui faisaient ressortir son teint hâlé, témoin de nombreuses sorties en mer à Deauville dès qu’un weekend ne le retenait pas au bureau.
A ses côtés, le maire de Bayonne semblait s’impatienter en se tortillant sur sa chaise. Et sa partie de golf !
— Julien s’est donc installé à Saint-Jean-de-Luz pour quinze jours. Et comme vous le savez, cela fait une semaine qu’il ne donne plus signe de vie. D’où notre réunion d’aujourd’hui. Je l’ai eu au téléphone il y a huit jours exactement, et tout semblait aller pour le mieux. Depuis, plus rien. Le patron de l’hôtel où il est descendu ne peut rien dire de plus.
Franck Thomas, se racla la gorge, et machinalement toucha son nœud de cravate pour le remettre symboliquement en place.
Ce bref intermède permit quelques chuchotements dans l’assemblée. Il est parti avec une nana, on fait moins de baratin quand il s’agit d’un des nôtres, il y a des choses plus importantes. Le patron de la PJ n’entendit rien, et cela valait mieux.
— Voilà, vous savez le principal. Apparemment, il ne s’agit pas d’un kidnapping puisqu’il n’y a pas eu de demande de rançon. Est-ce une vengeance ? C’est fort possible. Un accident ? On le saurait depuis longtemps, à moins qu’il n’ait fait une chute en montagne. En mettant fin aux agissements de nombreux malfrats et autres meurtriers, Julien ne s’est pas fait des amis. Donc, un seul mot d’ordre : le retrouver, et vite, et vivant ! Et pour cela, je compte sur vous. Vous allez explorer chaque millimètre de la région ! Merci de votre attention.
— J’ajouterai, intervint le Procureur, si Monsieur le commissaire me le permet, que la côte doit également être passée au peigne fin. La mer réserve parfois de mauvaises surprises.
L’assemblée partie, tout comme le maire de Bayonne, ne restaient plus que Franck Thomas et le Procureur.
— Et la presse ? demanda Olivier Marchal, Procureur à Bayonne depuis peu.
— Je m’en contrefous, répondit le commissaire. Pour l’instant, rien à leur dire.
— Comme vous voudrez. On se tient au courant ?
— Bien sûr, fit Thomas. J’ai une réunion avec le commissaire principal de Bayonne. Vous saurez tout heure par heure. Au revoir.
Franck Thomas prit sa voiture de location, et sans savoir pourquoi, prit la nationale 10, direction Hendaye. Il avait besoin de réfléchir, mais surtout de se rassurer. Qu’avait bien pu devenir Julien ? S’il avait l’habitude des frasques de son meilleur enquêteur, le directeur de la PJ ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était arrivé quelque chose de fâcheux au policier.
Il continuait à rouler, et répondit à peine à l’appel du commissaire de Bayonne. « Non, je n’ai pas oublié notre rendez-vous, mais j’ai une chose urgente à faire. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, on se verra demain », fut sa réponse aussi laconique que peu aimable.
Il s’en foutait du commissaire !
Il jeta un œil aux vagues énormes de Bidart et poursuivit son chemin. Quand, dans la grande ligne droite, il vit le panneau Saint-Jean-de-Luz, il sut qu’il s’y arrêterait.
Boulevard Victor Hugo, les Halles et à droite rue Garat. Il n’était venu que deux fois dans sa vie, mais sa mémoire était bonne. Arrivé tout en haut de cette rue, il ne trouva pas de place – travaux obligent – et alla se garer en bordure de mer, puis revint sur ses pas pour entrer d’un pas décidé dans le hall de l’hôtel de la Plage.
Julien avait bien choisi l’emplacement, se dit Thomas.
Le directeur de l’hôtel ne se fit pas prier quand le policier lui demanda quelques minutes de son précieux temps.
— D’après vos souvenirs, il s’est passé quelque chose de spécial ? demanda Franck.
— Non, rien, répondit Pascal Larramendi, propriétaire de l’hôtel depuis deux ans. Votre enquêteur avait bien entamé ses vacances. Levé tard le matin, il descendait à la plage vers midi, et ne revenait que vers quinze heures. On ne le voyait ressortir que vers dix-huit heures.
— Et le jour de sa disparition ?
— Rien d’inhabituel. Comme à chacun de ses passages devant la réception, un petit mot gentil au personnel. Ce qu’il fit ce jour-là quand il sortit vers 19 heures.
— Il était dans un état normal ? Vous l’avez senti nerveux, inquiet ?
— Normal ? Oui, sans aucun doute. J’étais présent quand il est sorti. Nous avons parlé quelques minutes des futurs rencontres de cesta punta au Jaï Laï. Il avait l’air de s’y connaître.
— Et il devait s’y rendre ce soir-là ?
— Je crois bien que oui. Il n’avait pas l’air totalement décidé, mais je pense que oui.
— Et il n’est jamais rentré ? demanda Franck Thomas, perplexe.
— Eh non ! Comme il devait rester encore une semaine, nous avons été plus qu’inquiets de ne plus le voir. J’ai préféré attendre vingt-quatre heures pour signaler sa disparition, car il aurait pu faire une agréable rencontre et décider de ne pas rentrer.
— Je comprends. Sinon, a-t-il reçu des visites durant son séjour ?
— Aucune. Le veilleur de nuit me l’a confirmé.
— Des appels téléphoniques ?
— Oui, un quotidien de son fils Martinko.
— Ça ne m

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