Boomerang !
130 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
130 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Trouver une fortune au pire moment de sa vie, c'est un lieu commun dans les romans !
Depuis plusieurs mois, la vie semble s'acharner sur Caroline : la maladie, la lâcheté de son mari qui préfère prendre la fuite pour ne rien changer à sa petite vie, puis la cupidité et les manigances de personnes sans scrupule... et soudain, tout cet argent !
Caroline se doute bien qu'il n'est pas tombé du ciel mais plutôt sorti des entrailles de l'enfer et elle n'en veut pas...
Alors que va-t-elle en faire ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334172677
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-17265-3

© Edilivre, 2016
Dédicaces


A ceux qui ont tenu ma main dans les moments difficiles et ne l’ont jamais lâchée.
A Christine.
Chapitre 1
– Papa, maman vous me manquez tellement !
Assise sur le bord de la tombe de ses parents, le front appuyé contre la stèle, Caroline venait de murmurer ces quelques mots la gorge nouée. Elle caressa les photos qui lui souriaient, leur envoya un baiser du bout des doigts puis dans un long soupir se redressa. Sa silhouette fluette semblait flotter dans un tee-shirt trop grand, une épaule gracile s’en échappait laissant apparaître une jolie bretelle satinée d’un rouge vif. Elle tira sur son jean pour le rajuster à sa taille. Lui aussi paraissait trop large et trop long pour elle.
Elle saisit l’arrosoir posé à ses pieds et alla le remplir une dernière fois. Tout en remontant l’allée, elle arrosait ici et là les plantes assoiffées. Elle salua d’un doux sourire une vieille dame penchée sur le jardinet de la tombe de son époux. D’une main toute ridée à la peau diaphane elle enlevait les mauvaises herbes, de l’autre, elle tenait ses reins endoloris.
Cette vision accentua la mélancolie de Caroline : toute une vie de partage, d’amour… et plus rien !
Elle déposa l’arrosoir près de la grille d’entrée, se retourna une dernière fois, se signa et quitta le cimetière.
Tout en marchant d’un bon pas, elle fouillait son sac à la recherche de ses clés de voiture lorsqu’elle trébucha contre un obstacle : une grosse enveloppe kraft. Elle se pencha pour la ramasser et se ravisa lorsqu’elle aperçut des billets de banque s’en échapper. De la pointe du pied, elle souleva le côté ouvert de l’enveloppe. De grosses coupures de billets qui semblaient neufs étaient serrées en liasses.
– Pétard ! Ce n’est pas un retrait GAB ça !
Sans hésitation, elle saisit son portable au fond de son sac à main.
– Oh zut ! J’ai plus de batterie.
Elle se pencha de nouveau sur le paquet, tendit la main, hésitant sur la décision à prendre.
Des éclats de voix lui arrivaient de l’autre côté du parking près des containers poubelle. Elle avisa un groupe de jeunes gens, elle s’en approcha.
– Excusez-moi, l’un de vous pourrait me prêter son portable s’il vous plait ? Ma batterie est à plat.
Spontanément chacun tendit le sien déclenchant un grand éclat de rire. Caroline leur sourit, se saisit d’un appareil et s’écarta du groupe.
« Vous avez demandé la police, ne quittez pas. Vous avez composé un numéro d’urgence, le motif de votre appel doit justifier l’usage de cette ligne. Vous avez demandé la police… »
– Allo, commissariat de police de Grasse, j’écoute.
– Bonjour monsieur. Je vous appelle du cimetière Ste Brigitte, je viens de trouver une enveloppe pleine de billets sur le parking.
– Et alors ?
– Comment ça, et alors ?
– Y-a combien ?
– J’n’en sais rien !
– Eh bien, apportez-la-nous.
Le ton de l’officier était peu amène.
– Non, répondit Caroline spontanément, je ne veux pas y toucher et vous n’êtes pas aimable monsieur. Je vous informe simplement.
– C’est une plaisanterie ?
– Pas du tout. Une somme pareille dans une enveloppe, ce n’est pas normal. De plus il y a sûrement des empreintes…
– Vous voulez m’apprendre mon métier ? coupa son interlocuteur.
– Ecoutez, je vous signale un fait mais apparemment ça ne vous intéresse pas. Je laisse donc l’enveloppe là où elle est. Excusez-moi de vous avoir dérangé. Au revoir monsieur.
Caroline se rapprocha du groupe de jeunes et rendit le portable à son propriétaire.
– Merci encore. Amusez-vous bien leur dit-elle en souriant.
Elle claqua la portière de sa voiture. Assise, les mains triturant le volant, elle était songeuse. Que faire ? Etait-ce un signe du ciel qui semblait l’avoir oubliée depuis plusieurs mois ? un cadeau empoisonné ?
Elle attacha sa ceinture et mit le contact. La radio diffusait une chanson de Mickael Jackson, elle baissa le son, desserra le frein à main, la voiture roula vers la sortie du parking.
Un véhicule circulant sur la route principale ralentit pour lui laisser le passage. Caroline l’ignora. Elle se fit copieusement incendier par le conducteur dont la fureur des propos si disproportionnés à la situation eut l’effet d’un électrochoc.
– Et merde ! lança-t-elle en assénant un violent coup de poing sur le volant. Elle enclencha la marche arrière, recula jusqu’à son point de départ, sauta hors de la voiture, saisit l’enveloppe qu’elle jeta dans le coffre et redémarra sous les regards médusés des jeunes gens.
Elle remonta l’avenue de la Libération à vive allure.
– Faut que je me calme si je ne veux pas passer par la case commissariat… avec l’enveloppe !
* *       *
Au même moment, sur le parking du cimetière, le portable de Nicolas sonna :
– Allo, ici le commissariat de police de Grasse, je voudrais parler à la personne qui m’a appelé il y a environ un quart d’heure.
– Vous devez faire erreur monsieur, je ne vous ai pas appelé répondit Nicolas.
– Effectivement, c’était une voix de femme mais c’était bien à partir de votre portable.
– Ah ! oui. J’ai prêté mon portable à une dame, le sien n’avait plus de batterie.
– Vous pouvez me la passer s’il vous plait ?
– Mais elle n’est plus là, elle est partie.
– Merde ! vous la connaissez ?
– Non monsieur.
– Vous êtes où en ce moment ?
– Au cimetière Ste Brigitte.
– Ok ! ne bougez pas, on arrive.
* *       *
– Son véhicule était gris, enfin il me semble. Non je n’ai pas fait attention à la marque. Elle a démarré de là, Nicolas désigna l’emplacement, et puis au lieu de s’engager sur la route elle a fait marche arrière jusqu’au point de départ, elle est sortie sans arrêter le moteur, elle a ramassé quelque chose près de l’arbre avant de repartir.
Philippe répondait aux questions de l’officier de police.
– Vous la décrire ? la trentaine, mince presque maigre. Les cheveux ? je ne sais pas, elle avait un foulard. Non, pas un nikab, une sorte de bandana.
– Je n’ai pas vu ce qu’elle a ramassé mais on aurait dit que ça lui brûlait les doigts.
* *       *
Ce sont les automatismes qui permirent à Caroline de regagner son domicile. Elle gara sa voiture dans son box en sous-sol et observa les alentours avant de sortir.
– Je suis parano, grommela-t-elle.
Elle glissa l’enveloppe au fond d’un sac à surgelés qui traînait dans le coffre, saisit un baril de lessive et des rouleaux de papier toilette et s’engouffra dans l’ascenseur qui la déposa sur son palier.
Elle pénétra dans son appartement et prit alors la mesure des événements. Elle tira tous les verrous, ajusta la chaîne de sécurité et se précipita dans la cuisine sur la table de laquelle elle vida le contenu de l’enveloppe… des liasses de 500 euros ! 10 liasses de 100 billets de 500 euros… 500.000 euros !
Sa tête se mit à tourner. Elle s’assit lourdement, serra l’une contre l’autre ses mains qui tremblaient puis les porta à sa tête pour contenir le début de migraine qui pointait. Le petit foulard glissa laissant apparaître un crâne lisse, chauve…
– Oh ! punaise, c’est quoi tout ça ? Je n’aurais pas dû, j’aurais pas dû. À tous les coups c’est de la merde. Dans quelles embrouilles je me suis fourrée ?
Un long bain la requinqua. Elle enfila un vieux tee-shirt qu’elle affectionnait pour sa douceur et se pelotonna sur son canapé à l’extrémité opposée du contenu de l’enveloppe qu’elle observait avec suspicion.
– C’est quoi tout ce fric ?
* *       *
Au même moment, un Porsche-Cayenne vint se garer à côté d’un motard tout de cuir noir vêtu, sur le parking du cimetière. Il y eut un échange vif.
– Marco, c’est quoi, cette histoire de flics ? demanda celui qui conduisait le Porsche-Cayenne.
– Ils étaient là quand je suis arrivé. J’ai fait semblant de m’arrêter pour téléphoner. Il y avait un groupe de jeunes, j’ai eu l’impression qu’ils les interrogeaient, ils ont parlé un moment, ils ont fait un tour sur le parking comme s’ils cherchaient quelque chose et les flics sont repartis.
– Et les jeunes ?
– Ils sont partis juste après. Tiens Yves regarde, je ne sais pas si ça peut servir mais j’ai pris une vidéo avec mon portable.
Le chauffeur du Porsche-Cayenne lui arracha littéralement le portable des mains.
– Ça marche comment ton truc ?
– Donne, je te montre. Regarde, tu vois le grand brun avec le tee-shirt rouge ? C’est surtout lui qui parle aux flics, il leur file même son portable… bizarre ! Je suis sûr qu’ils ont trouvé le fric…
– Et ils auraient appelé les flics ? J’comprends rien à ce scénario. Bon, écoute bien Marco, tu ramènes ta moto au dépôt et tu prends la caisse de Fred. Tu rappliques ici et tu n’en bouges pas, les jeunes sont sûrement du quartier.
– Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
– Regarde donc ! l’endroit où ils étaient, c’est plein de mégots et de cannettes vides. Tu me trouves ce type et tu me le ramènes. Je préfère pas imaginer ce qui se passera si le patron ne récupère pas son pognon.
Le patron, Francis Paulo était un mafieux notoire. Poursuivi pour escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux, corruption… Il avait toujours réussi à échapper aux mailles des filets tendus par la police judiciaire de Nice. Il se montrait rarement, laissant faire le sale boulot à ses acolytes. Ses rares interventions étaient généralement radicales. Il exécutait lui-même, sans état d’âme, ceux qui se mettaient en travers de son chemin ou qui le trahissaient. Il était craint et respecté dans le milieu.
– Pourquoi le van de Fred ? je ne vais pas passer inaperçu bariolé comme il est !
– Fais ce que je te dis, répliqua Yves.
Le motard enfourcha sa grosse cylindrée, rabattit rageusement la visière du casque sur son visage et démarra aussit

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents