Confessions d un producTUEUR
137 pages
Français

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Confessions d'un producTUEUR , livre ebook

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Description

Romain Laborde est le plus grand producteur d'Europe. Beau, intelligent, drôle, séducteur. Une femme bien sous tous rapports, des enfants, une vie en apparence rangée, mais à laquelle il se sent étranger. Pour tromper son ennui et assouvir sa soif de sensations fortes, il collectionne les maîtresses et les expériences sexuelles les plus inavouables.
Mais le jour où il rencontre Lucie, tout change. Pour la première fois, une femme lui résiste. Cette jeune et brillante journaliste déchaînera malgré elle une folie meurtrière. Car derrière cet homme au sourire angélique à qui tout réussit, se cache un prédateur sans limites. Un enfant est le témoin de tout cela. Qui est-il ? Sera-t-il celui qui saura l'arrêter ou l'ultime victime de ce producTUEUR ?

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2012
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312004075
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Confessions d’un producTUEUR

Isabelle Brès
Confessions d’un producTUEUR
Sexe, drogue et télévision…
LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux




À Olivier, Paul et Camille, les amours de ma vie




Du même auteur

L’autorité, mon enfant et moi , Paris, Les éditions du Toucan, 2008.
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00407-5
Prologue
Je ne sais pas où je suis. Je suis nu, allongé sur un genre de lit recouvert d’un drap de fin coton égyptien blanc. La lumière rougeâtre et tamisée des bougies m’apaise. Je suis bien.
Des mains de femmes caressent mon corps musclé et lisse.
Une bouche sensuelle s’empare de la mienne, puis descend le long de mon cou. Sa main rejoint celle d’une autre femme entre mes jambes. Elle mordille mon téton tandis qu’une autre bouche s’empare de mon sexe en érection.
Je ne parviens toujours pas à distinguer le visage de mes bienfaitrices. Mais qu’importe, je me laisse aller comme dans un rêve.
Une douce musique enveloppe la pièce et renforce cette atmosphère onirique, irréelle.
Une femme au corps parfait m’enfourche, ses longues jambes fines m’enserrent, ses seins ronds et fermes pointent vers le ciel. Mon sexe pénètre en elle. Elle se met à bouger en rythme et son va-et-vient d’abord très lent à la cadence entêtante me rend fou. Je sens que je perds le contrôle. Ses longs cheveux bruns m’effleurent lorsqu’elle se penche sur moi pour me chuchoter à l’oreille son plaisir. Son souffle chaud sur mon visage m’excite un peu plus encore.
J’attrape ses fesses pour mieux la sentir. Des petites fesses rondes faites pour l’amour qui tiennent dans le creux de mes mains. Je les malaxe puis remonte le long de son corps.
L’autre femme nous regarde en se caressant. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres charnues. Ses doigts effleurent ses seins, les pressent, puis redescendent vers son sexe, s’y attardent avant d’effleurer ma bouche. Ma langue lèche ses doigts humides. Le goût de son sexe m’imprègne. Ses doigts retournent vers sa toison dorée. Elle penche la tête en arrière, son souffle devient plus court. Elle se cambre. Cette vision met mes sens en effervescence.
J’attrape la taille de celle dont l’ombre se dessine au-dessus de mon visage pour la faire bouger plus vite, plus fort. J’entends son râle de plaisir enfler dans sa gorge. Elle aussi se laisse emporter par cette vague sexuelle, sauvage, animale.
Comme elle, je suis en train de chavirer. Mon désir devient de plus en plus fort. Une vague de violence monte en moi. J’attrape ma partenaire par le cou. Je sais que ce geste amplifie son désir, son plaisir. Et le mien aussi. Le besoin de serrer mes mains sur ce cou si blanc, si doux, si pur devient incontrôlable.
Il ne faut pas qu’elle s’arrête de bouger. Je serre, je serre. Un orgasme d’abord lointain m’envahit sourdement. Mon bassin se contracte dans un mouvement convulsif. Je serre encore. Je ne m’aperçois pas que ma partenaire ne réagit plus. J’étreins son cou encore et encore. Lorsqu’après un dernier sursaut de plaisir je la relâche, elle s’effondre sur ma poitrine.
L’autre femme, le buste encore rouge du plaisir qu’elle vient de se donner, éclate de rire et m’embrasse à pleine bouche, complice. Je devrais être horrifié, je suis bien. Je me sens tout puissant. Et heureux. Une sensation de chute me happe. Je me réveille en sursaut.
Ce sentiment de béatitude est toujours là, tenace. Je me dis que c’est bon de baiser. Que c’est bon de tuer.
Tuer. Une évidence floue qui s’insinue en moi comme un poison dans mes veines.
Chaque nuit, le même rêve me hante.
Je ne peux m’empêcher de me demander ce que l’on ressent au moment du passage à l’acte. Je me sens comme un prédateur que l’on tente de transformer en gros matou de salon. Mais mon instinct est différent. Combien de temps encore vais-je réussir à le faire taire ?
Chapitre I
Il est 4 heures du matin. Je sais que je ne me rendormirai pas.
J’attrape le carnet que je garde toujours à portée de main au cas où une idée lumineuse jaillirait de mon esprit en pleine nuit. Ce qui arrive presque toujours vu que je suis insomniaque et accro à mon boulot comme à une drogue.
On ne devient pas le premier producteur de télévision d’Europe par hasard.
Inspiré par le rêve que je viens de faire, j’ai une nouvelle idée d’émission de télé-réalité. Le postulat de départ est toujours le même : quinze débiles enfermés dans une villa du sud de la France.
C’est l’enjeu qui varie. Cette fois-ci, chacun aurait une histoire de cul un peu particulière à faire découvrir au téléspectateur. L’un se serait envoyé une star de la chanson, l’autre aurait tourné dans un film porno… Je prends rapidement quelques notes. C’est suffisamment racoleur et con pour que ça intéresse la chaîne.
Je jette un coup d’œil à ma femme qui dort paisiblement à mes côtés la bouche légèrement entrouverte.
Cette femme avec qui je n’ai pas grand-chose à voir et qui pourtant partage ma vie depuis tant d’années. Dix ans de mariage, dix ans d’incompréhension, dix ans d’infidélité. J’ai plus de complicité avec un labrador. Mais elle me tient par les couilles. Elle possède l’accès à tous mes comptes bancaires et elle est gérante de toutes mes sociétés, alors je m’écrase.
Je me lève, je vais dans le salon, m’allume une cigarette et branche mon téléphone portable.
3 nouveaux messages.
Le premier est de Frédéric, mon meilleur ami, mais également mon animateur vedette. Il y a beaucoup de bruit autour de lui, visiblement il est encore dans l’une de ces soirées branchées, entouré de mannequins en mal de notoriété.
À sa voix et à son ton survolté, je sais qu’il a encore abusé de la cocaïne. Il veut absolument que l’on rediscute les termes de son contrat avant la fin de la saison.
Avec un peu de chance, demain il aura oublié.
Le deuxième message est d’une certaine Noémie qui me dit que l’on s’est rencontrés 3 jours plus tôt après un enregistrement d’émission. Elle se trouvait dans le public. Elle a une foule de projets d’émissions et elle serait ravie d’en discuter en tête-à-tête avec moi dans un bon restaurant.
Si je lui ai donné mon numéro, c’est que j’avais bien l’intention de la revoir. Mais certainement pas pour parler travail. Je note le téléphone qu’elle me laisse et efface scrupuleusement son message.
En effet, ma femme a pris la fâcheuse habitude d’espionner tous les appels et les textos que je reçois sur mon portable depuis qu’elle a intercepté le message qu’une stagiaire, dont je ne me souviens même plus le prénom, m’a envoyé après un corps à corps torride dans mon bureau. Je dois dire que sur ce coup-là, Alexandra a sérieusement manqué de sens de l’humour me menaçant même un court instant de divorcer.
Elle peut s’avérer particulièrement toxique quand elle est en colère. Elle n’aurait aucun scrupule, c’est certain, à me mettre sur la paille en cas d’adultère avéré. Autant dire que j’ai plutôt intérêt à la ménager et que, depuis ce jour, j’ai pris quelques précautions élémentaires.
Pour éviter ce scénario catastrophe, je donne maintenant aux filles qui me plaisent le numéro d’un autre téléphone soigneusement planqué dans un tiroir de mon bureau fermé à clé. Mais avec Noémie, je devais être plus chargé que d’habitude, j’ai déconné. Il va falloir que je fasse un peu plus attention à l’avenir.
Enfin, le troisième message est de Caroline, ma maîtresse depuis plus de 2 ans. L’officielle.
Jolie petite poupée blonde siliconée, de 20 ans plus jeune que moi. Nous travaillons ensemble. Je la sonne, elle accourt la culotte à la main.
Mais elle présente un inconvénient majeur. Sa jalousie maladive.
En clair, avant, je devais cacher mes maîtresses à ma femme. Aujourd’hui, je dois les cacher à ma femme et à Caroline.
C’est tout juste si je ne dois pas cacher ma femme à ma maîtresse. Un comble tout de même.
Bref, Caroline devient gênante, d’autant qu’elle menace de tout révéler à Alexandra, je vais donc devoir m’en débarrasser.
Dommage, elle était pratique.
Je note d’appeler la chaîne pour lui trouver un poste ailleurs.

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