Crime ou châtiment
39 pages
Français

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Description

M. Marlieux vient demander aide à son ami le commissaire divisionnaire Morland, afin que l’enquête sur l’assassinat de son cousin qu’il héberge depuis son retour d’Amérique soit la moins éprouvante possible pour sa jeune pupille qui est affaiblie par la maladie.


L’inspecteur Tolday est envoyé sur place pour mettre bon ordre et superviser les investigations.


Mais, lors de la fouille de la victime, le policier découvre une carte de visite au nom de l’avocat Gaulduys, le fameux « Mondain », ennemi juré de son « patron », le commissaire BENOIT...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070032183
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES DU COMMISSAIRE BENOIT
- 13 -

MEURTRE OU CHÂTIMENT

de
Robert et Jean GRIMEY
I
 
Quelques coups secs furent frappés à la porte du bureau.
— Entrez ! cria le commissaire divisionnaire Morland fâché d'être dérangé.
Mais son expression changea lorsqu'il reconnut celui qui venait de pousser la porte.
— Ah ! Benoit, c'est vous ! Je suis bien content de vous voir, mon vieux. Justement nous parlions de vous.
Effectivement, il n'était pas seul. Un monsieur d'un certain âge était assis dans un fauteuil de cuir. Le commissaire divisionnaire fit les présentations.
— M. Hubert Marlieux, que j'ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs fois chez de très bons amis communs, est venu ce matin pour me confier une histoire très embêtante. J'aimerais avoir votre avis sur ce que nous pouvons faire pour lui éviter des ennuis.
Le visiteur poussa un profond soupir. Il était de toute évidence fort préoccupé et semblait attendre un encouragement qui lui serait précieux.
— De quoi s'agit-il ? demanda Benoit en s'asseyant.
— D'un crime banal et écœurant comme nous en voyons tant, hélas ! Vraisemblablement, on a tué pour voler. La victime est un proche parent de M. Marlieux, un cousin, je crois, qu'il avait recueilli depuis quelques mois chez lui. C'est un domestique qui l'a trouvé mort ce matin. Naturellement, la police a envahi les lieux depuis ce moment-là. Quel inspecteur pourrions-nous envoyer ?
— Je n'ai pas besoin de Tolday, actuellement, il est disponible.
— L'inspecteur Tolday est l'adjoint du commissaire Benoit. Il a participé à toutes les célèbres arrestations de son chef. Nous avons en lui grande confiance. C'est un garçon adroit et discret qui cherchera l'odieux criminel sans vous importuner.
— Croyez bien que je suis navré de vous déranger ainsi, cher Monsieur. Je m'imaginais qu'un mot de vous suffirait simplement à éviter à ma malade et à moi-même les émotions d'une enquête.
— Je donnerai des ordres à Tolday pour que tout soit fait le plus rapidement possible.
M. Marlieux se confondit en remerciements. Les paroles du commissaire divisionnaire lui faisaient espérer de voir bientôt sa maison débarrassée des encombrants policiers qui l'occupaient.
— Votre cousin avait-il des ennemis ? demanda Benoit.
— Je ne lui en connaissais pas, d'ailleurs comme je l'ai déjà dit, il n'était en France que depuis quelques mois.
— Quel pays habitait-il auparavant ?
— L'Amérique.
— Il s'y trouvait depuis longtemps ?
— Mais il y était né. Son père, parti là-bas tout jeune, est mort sans jamais être revenu.
— Pourquoi avez-vous recueilli votre cousin ?
— Dominique n'avait pas de fortune, il était naturel qu'il trouvât un asile chez le seul parent qui lui restait.
— Encore une question.
— Je vous écoute.
— Pour quelle raison avait-il quitté l'Amérique ?
— Il m'a souvent dit, depuis son retour, qu'il avait le grand désir de connaître son pays d'origine. Je crois surtout que la perte de sa situation l'avait poussé à entreprendre son voyage.
— Je vous remercie. À quel endroit a eu lieu le crime ?
— Dans ma villa, au bord de l'Oise, tout près de L'Isle-Adam.
— C'est parfait. Je vais prévenir Tolday, il pourra partir avec vous.
Benoit quitta le commissaire divisionnaire et M. Marlieux et se dirigea vers son bureau.
L'inspecteur était en train de terminer la rédaction d'un rapport dont son « patron » lui avait indiqué les grandes lignes.
— Mon vieux, je viens de chez Morland, j'ai un petit travail pour toi.
L'interpellé était ravi, car il n'avait aucun goût pour le travail sédentaire. La perspective d'une nouvelle affaire était bien faite pour lui rendre toute sa bonne humeur.
Le commissaire expliqua en quelques mots ce qu'il savait du drame. Les détails indispensables pour commencer l'enquête seraient certainement connus sur place.
— Ce monsieur est un ami de Morland. Il te faudra donc du doigté pour retrouver le coupable sans trop l'importuner. Je sais que ce n'est pas facile, mais si l'assassin est entré dans la maison pour voler, tu seras amené probablement à le chercher assez loin. En tout cas, je pense rester à Paris ces jours-ci, tu me tiendras au courant. Si tu as besoin de quoi que soit, tu me donneras un coup de fil à la P. J.
— Entendu, patron !
— M. Marlieux t'attend pour t'emmener dans sa voiture. À bientôt et bonne chance !
 
* * *
 
Le trajet fut rapidement parcouru. Une heure après leur départ de Paris, les deux hommes franchirent la grille d'un superbe jardin.
— Nous voici arrivés, dit M. Hubert Marlieux qui conduisit l'inspecteur dans un petit salon.
La villa était grande et somptueusement meublée. Au passage, Tolday aperçut plusieurs personnes qui discutaient dans les couloirs.
— Depuis ce matin, ma maison est pleine de gendarmes et de policiers qui parlent beaucoup et ne font pas grand-chose.
— Ils attendaient des ordres de Paris. Le commissaire divisionnaire va certainement téléphoner pour faire évacuer votre propriété.
— Puissiez-vous dire vrai ! Ces allées et venues m'inquiètent beaucoup, car j'ai au premier étage une jeune malade qui a déjà été très secouée par l'événement de cette nuit. J'ai peur que de nouvelles émotions n'aggravent son état.
— Cette malade fait partie de votre famille ?
— C'est ma filleule. Je l'ai pour ainsi dire élevée, malheureusement, depuis quelque temps, elle a perdu sa santé. J'ai vu des médecins, mais aucun jusqu'à présent n'a pu la guérir, il lui faut beaucoup de calme et nous devons lui éviter toute émotion. Vous devinez quelle est mon inquiétude en ce moment.
— Je ferai mon possible pour lui épargner une fatigue supplémentaire.
— Je ne sais comment vous remercier de votre amabilité, monsieur l'inspecteur.
— Je vous en prie. Maintenant, j'aimerais voir l'endroit où eut lieu le crime.
— Je vais vous y conduire. Suivez-moi.
La chambre du malheureux jeune homme se trouvait également au rez-de-chaussée. Comme ils arrivaient à la porte, ils entendirent un gros homme qui expliquait avec un fort accent du Midi :
— C'est tout de même un peu fort. On vient de recevoir un avis de Paris qui nous demande de ne plus nous occuper de ce crime jusqu'à nouvel ordre. Enfin, qui est-ce qui l'a découvert, eux ou nous ...

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