Dans un château
40 pages
Français

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Description

Par un soir de pluie et de brouillard, le détective Sébastien RENARD et son passager ont un accident de voiture.


Si Sébastien s’en sort indemne, ce n’est pas le cas de son ami. Aussi, va-t-il chercher assistance dans le château du comte de Sistrière, camarade de régiment.


Invité par le propriétaire des lieux à rester le temps que le blessé guérisse, une nuit, Sébastien RENARD reçoit la visite, dans sa chambre, de la comtesse. Celle-ci demande son aide, se sentant en danger, son mari voulant se débarrasser d’elle pour épouser sa maîtresse enceinte de lui.


Le lendemain matin, lors d’une partie de chasse à laquelle Madame de Sistrière est obligée d’assister, un coup de feu résonne, un cri de femme retentit...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791070035665
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sébastien RENARD,
Détective

- 8 -

DANS UN CHÂTEAU

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
ACCIDENT D'AUTO
 
Il tombait une sale petite pluie ; un de ces crachins d'octobre, pénétrant et glacé.
Depuis un quart d'heure, Sébastien Renard pestait contre le mauvais temps. Les mains cramponnées au volant, il jurait dans le courant d'air aigre que lui déversait la glace de portière à demi baissée. Le détective n'avait jamais pu s'habituer à voyager dans une voiture entièrement fermée.
Son compagnon, Albert Boulanger, un grand jeune homme brun, au visage triste, lui servait de pilote, les yeux penchés sur la page d'une grande carte routière. Mais le crépuscule était vite tombé, la lumière de la route devenait incertaine, on arrivait à une bifurcation. Sébastien demanda en tournant la tête :
— Faut-il virer à droite ou à gauche pour reprendre la route d'Arcy ?
— À gauche !
— Nom de nom, quelle purée de pois, on n'y voit pas à deux mètres, voilà que le brouillard se met de la partie.
— T'en fais pas ! gouailla Albert Boulanger, dans trois heures nous rentrerons triomphalement à Paris par la barrière d'Italie ! Un peu de patience !
Seb s'anima :
— Tu n'as pas l'air de te douter, mon vieux, que le grésillon qui tombe actuellement rend la route absolument catastrophique, une piste à dérapage premier modèle… Voilà deux fois qu'il m'a fallu redresser la bagnole… Tiens, on patine là-dessus comme sur une glace…
Il venait à peine d'achever ces mots qu'une oscillation se produisit. L'auto, prise d'une sorte de folie, se renversa, fit deux tours sur elle-même et vint, en fin de compte, se bloquer avec un fracas de tonnerre contre le fût d'un peuplier bordant la route.
Sébastien sortit le premier de la voiture accidentée. Cette manœuvre n'avait pas été des plus commodes, car la carrosserie, couchée sur le côté, n'offrait point une grande facilité à l'évacuation. Le détective s'étira les membres, encore abruti de la chute terrible qu'il venait d'éprouver.
— Allons, conclut-il, pas de bobo… huit jours de courbature et on n'en parlera plus.
Il héla :
— Eh bien ! Boulanger ! Ça gaze ?
Une sorte de grognement confus lui parvint de l'intérieur de la voiture.
— Blessé ? questionna-t-il.
— Je ne sais pas ! En tout cas, il m'est impossible de faire un mouvement, j'ai les os comme brisés…
— Attends… je vais tâcher de te tirer de là !
Ce fut pour le détective une difficile besogne que de sortir son compagnon de la carrosserie défoncée.
Albert Boulanger ne paraissait pas en très bon état.
Seb le traîna tant bien que mal sur le bord du fossé et l'assit sur un tertre de gazon.
— Tu souffres à quel endroit ?
— Partout !
— Ce n'est pas une réponse ! Et ce maudit brouillard qui s'épaissit de plus en plus !... Ah ! non, je t'en prie, ne tombe pas dans les pommes !... Que veux-tu que nous devenions, notre bagnole bousillée, pas moyen de voir à deux mètres, et entourés d'une campagne morte ! Ça nous apprendra à vouloir passer par les petits chemins pittoresques !... Si tu m'avais cru, nous aurions pris la nationale depuis Auxerre, mais ton âme poétique préférait les paysages. Pour ce...

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