Death on the track
156 pages
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Death on the track , livre ebook

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Description

Italie, Grand Prix Moto GP, circuit Marco Simoncelli.
Le public scande déjà le nom du jeune prodige, Gianni Giallo, qui file vers la victoire, lorsque l’impensable se produit : le pilote perd le contrôle de sa moto.
Alors que tout le pays est en deuil, seul Frédéric Cross, ami et Team Manager du jeune pilote, ne croit absolument pas à un accident. Son enquête le mènera-t-elle jusqu’à la vérité ? Entre faux-semblants, mensonges et manipulations, une chose est sûre, ce qu’il va découvrir va bouleverser ses certitudes...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332813411
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-81339-8

© Edilivre, 2015
Death on the track
Dimanche 16 Septembre 2012. Circuit Marco Simoncelli. Misano Adriatico – Italie.
Les yeux rivés sur l’écran, Frédéric Cross était comme hypnotisé. Il vivait chaque instant de la course comme s’il était lui-même, le pilote. L’adrénaline lui brulait les veines, la rage de vaincre consumait son cœur.
Tout se déroulait parfaitement. Le style fluide du pilote avait permis d’économiser le pneu avant de la Ducati qui gardait une bonne adhérence, contrairement à la Honda de Tom Wilson, qui avait trop brusqué sa machine.
Malgré une avance plus que confortable, Gianni Giallo accélérait encore le rythme, démontrant sans complexe sa supériorité face aux autres pilotes.
– C’est du grand art, intervint le commentateur sportif.
Assise aux côtés du Team Manager, Ling Tâo Ping, regardait avec émerveillement son fiancé qui semblait littéralement voler sur la piste.
Fille unique d’un riche industriel Japonais, elle était étudiante en Art. Ils s’étaient rencontrés lors d’un vernissage. Lui, y était invité d’honneur, elle, s’y trouvait en tant que véritable esthète. Au premier regard ce fut le coup de foudre.
Fred Cross les qualifiait « d’âmes sœurs ». C’était il y a deux ans et leur mariage était programmé juste après cette saison de courses.
Gianni Giallo parcourait son dernier tour. Il avait mené la course dès le départ, s’apprêtant à monter de nouveau sur la plus haute marche du podium. Il serait assurément pour la quatrième fois consécutive, champion du monde de moto GP.
Avec 11 victoires, une place de second et une chute, sur les 13 dernières courses, il avait 45 points d’avance sur son plus grand adversaire, Tom Wilson, l’Américain.
Ce dernier, parlait sans aucune retenue de son aversion pour « l’p’tit génie » comme il l’appelait avec ironie. Les deux pilotes ne s’appréciaient pas, ce n’était un secret pour personne. En effet, l’Américain avait été sanctionné suite une faute de pilotage durant laquelle il avait fauché l’Italien, sur le circuit Français du Mans.
Gianni avait hérité d’une fracture de la clavicule laissant penser à Tom qu’il serait affaibli. Mais il n’en fut rien. Le champion continuait sa route vers la victoire et Tom se voyait garder la place de l’éternel second.
Cet accident, avait également valu à Gianni toute la sympathie du public. Son charisme et sa gueule d’ange, faisaient de lui la coqueluche de la gente féminine. Tom Wilson, quant à lui, s’était vu attribué le rôle du mauvais perdant et du grincheux de service.
Il avait d’ailleurs scellé son sort auprès des supporters, lors d’un débriefing télévisé durant lequel il avait explosé de rage, après une nième place de second, en déclarant :
– Le jour où il tombera, je serais juste derrière pour gagner !
Sur la piste, le pilote Italien restait très concentré. Surtout ne pas commettre d’erreur. Plus qu’un dernier virage et c’était la victoire.
La piste du circuit de San Marin, se termine par un virage très serré à gauche précédent la ligne droite des stands. Lancé à plus de 190 km/h, il fixa le point de corde, amorça son freinage tout en rétrogradant. Sa technique était parfaite, à tel point que cela semblait presque trop facile.
– Du grand pilotage ! Clamait le commentateur sportif.
– Oui, encore une victoire, haut la main, pour Giallo sur ce circuit de San Marin, confirma son acolyte.
Cette victoire, Gianni, la voulait plus que tout. Il était chez lui, en Italie.
Mais surtout, il souhaitait la dédier à son ami et mentor, le grand Frédéric Cross, multiple champion de courses motocyclistes.
S’il avait atteint ce niveau aujourd’hui, Gianni pensait le devoir à cet homme, en qui il avait une confiance aveugle. Fred Cross était le père qu’il n’avait pas eu.
L’inclinaison de sa machine était telle, que son coude gauche touchait le sol. Un véritable défi à la gravité.
Le public scandait son nom, déjà debout, certain de la victoire de leur pilote favori.
Fred Cross en avait les larmes aux yeux.
– Ce petit est un géni. Pensa-t-il avec une fierté toute paternelle.
Passé le point de corde, Gianni remit progressivement les gaz et la moto se redressa docilement pour l’emmener sur la dernière ligne droite et vers la victoire.
Le commissaire de course, s’apprêtait déjà à faire flotter le drapeau à damier lorsque dans un mouvement spectaculaire, la roue arrière de la moto se déroba. Le pilote fut propulsé à plusieurs mètres telle une poupée de chiffon, par-dessus le guidon et retomba sur le sol sans même pouvoir se protéger. Son casque heurta le sol avec une violence inouïe. S’en était presque irréel.
Alors, que le public horrifié, assistait à cette chute impressionnante, Fred Cross avait déjà jaillit de sa chaise accourant pour porter secours à son petit protégé.
Son passé de pilote de course cherchait malgré la peur, à comprendre comment cela avait pu se produire. Quelle défaillance technique avait pu provoquer cela ? L’erreur de pilotage était à exclure.
– Aïe, aïe aïe, Gianni Giallo ne semble pas se relever. Il semblerait que sa roue arrière ait décrochée…
– Quelle chute !! Serait-il inconscient ? Les secours arrivent près du pilote…
– Cette terrible chute n’ait pas sans nous rappeler la mort d’un grand pilote Italien, il y a presque un an, sur ce même circuit…
– C’est exact, mais restons positifs. Il faut espérer que Giallo ne connaîtra pas le même sort… Expliquaient les commentateurs sportifs.
Un silence pesant s’installa dans les gradins. Les caméras rediffusaient en boucle le ralenti de l’accident et le choc à la tête du pilote au moment où il était retombé sur le sol.
Le commissaire de piste agitait le drapeau jaune mais très vite c’est le rouge qui le remplaçait, signalant la suspension de la course.
Tous les pilotes ralentirent, sachant que cette couleur, n’augurait rien de très bon pour l’un des leurs.
Seul, Tom Wilson, semblait sourire sous son casque.
A bout de souffle, Fred Cross arriva enfin sur les lieux de l’accident. Les médecins s’afféraient autour du pilote ne lui laissant aucune possibilité d’approcher. Levant les yeux au ciel comme pour implorer les anges de veiller sur « son petit », il vit l’hélicoptère des secours apparaître et se poser sur la piste.
Il pressentit qu’un drame était en train de se dérouler et redoubla vainement d’efforts, afin de se frayer un passage.
– Gianni ! Gianni ! Laissez-moi le voir ! Je veux lui parler !
– Dégagez s’il vous plaît ! Laissez-nous travailler Monsieur, nous devons l’évacuer. S’interposa un des médecins.
Impuissant, le Team manager regarda les brancardiers soulever le pilote, qui disparut, comme happé par l’hélicoptère.
Son regard se posa presque machinalement à l’endroit où la tête du pilote avait heurté le sol et là, il le vit.
Le casque du champion gisait sur le tarmac, brisé.
Seule, toujours assise devant son écran, Ling Taô Ping restait de marbre.
Quelques heures plus tard, les médias annonçaient officiellement la mort du « piccolo génio » comme on l’avait surnommé.
A seulement 23 ans, Gianni avait été sacré trois fois champion du monde de la « catégorie reine » après avoir raflé les plus prestigieux titres en Moto 2 et 3.
Les émissions sportives passaient continuellement les images de l’accident, émettant toutes sortes d’hypothèses. Chacun avait sa théorie et ses explications.
Durant les semaines qui suivirent, tous les médias firent leur chou gras du décès du « plus talentueux des pilotes », les journaux du monde écrivaient les gros titres « L’ Italie est en deuil  », « A dio piccolo génio  », « L a dernière course du petit génie  », «  Death on the track  »…
A la télévision, les émissions « d’adieu » se multiplièrent. La FIM ouvrit une enquête afin de résoudre l’énigme de cet accident mortel.
La cérémonie funéraire fut plus médiatisée que le mariage d’une star de cinéma. Ling Taô Ping, quant à elle, apparaissait toujours impeccablement vêtue et toujours aussi parfaitement froide.
Fred Cross avait tenté en vain de lui parler. A chaque fois, elle disparaissait comme par enchantement.
Bien que divorcés, les parents du défunt, étaient restés assez proches. Le père, toujours entouré de son garde du corps, s’était refusé à toutes déclarations. Son visage restait fermé, sans expression, mais son regard en disait long sur son chagrin. La mère, quant à elle, semblait totalement anéantie.
Durant cette période, Fred Cross, s’était terré chez lui. Il avait été harcelé par les journalistes. D’aucun lui proposait d’écrire un livre sur son petit protégé, les propositions d’interviews fusaient de part et d’autre, la télévision lui déroulait le tapis rouge.
Il avait envie de vomir. Peu leur importait que Gianni soit mort. Seul l’audimat comptait. Il avait refusé de participer à quoi que ce soit. Qu’on lui foute la paix ! Il voulait seulement pleurer son fiston.
L’esprit embrumé par les anxiolytiques, il n’était plus que l’ombre de lui-même. En perdant Gianni il avait perdu bien plus qu’un ami.
Ancien grand champion de course en Moto GP, il avait découvert Gianni, âgé alors de 17 ans durant une course de Moto 2. Il avait su déceler le génie qui habitait cet enfant mais au-delà de ça, il avait su lire dans ses yeux la détresse, dans son cœur le manque d’amour et dans sa voix la peur de décevoir.
Très vite entre Fred Cross et Gianni Giallo, s’était installé un lien indéfectible, ce lien unique qui li un père et son fils.
Le résultat de l’enquête tomba, en ce Jeudi 04 Octobre 2012 au journal de 20h. Les experts étaient unanimes, Gianni Giallo avait commis une erreur de pilotage, provoquant l’highside * qui lui avait couté la vie.
A cette annonce, Fred C

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