Des vers dans le fruit
207 pages
Français

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Description

Pendant près d’un an, une équipe de malfaiteurs commet des vols à main armée dans différentes régions de France. Les cibles ne sont jamais les mêmes. Le mode opératoire diffère à chaque opération, prises d’otages, parfois grande violence, et le nombre d’attaquants n’est jamais le même, ils changent de partenaires régulièrement. Les Services Régionaux de Police Judiciaire et l’Office Central de Lutte Contre la Criminalité Organisée vont avoir de grandes difficultés à identifier ces truands. Quand enfin ils vont comprendre à qui ils ont affaire, la surprise sera énorme.
Ce roman est librement inspiré d’une affaire qui a défrayé la chronique au début des années quatre-vingt-dix. L’action se situe de nos jours avec toute la technologie et la science qui facilitent bien les recherches.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juin 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312081748
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Des vers dans le fruit
Michel Lapierre
Des vers dans le fruit
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur :
Le droit à l’indifférence – Coming out chez les flics.
Témoignage . Editions Michalon 2015.
Coup de gomme .
Roman policier. Editions du Net . 2016
La grenouille.
Roman policier. Éditions du Net . 2017
Le maudit du canal.
Roman policier. Éditions du Net . 2018
Le cinquième fils Aymon .
Roman policier. Éditions du Net . 2020
Une fin en soie.
Roman policier. Réédition . Éditions du Net . 2020
En co-écriture avec Denis Bruyère :
L’Histoire des pompiers du Pays d’Alby -sur- Chéran .
Histoire . Éditions « Je fais mon livre ». 2017
Bonjour papa !
Pièce de théâtre. Comédie . 2017
Une seule injustice, un seul crime, une seule illégalité… suffit à perdre l’honneur, à déshonorer tout un peuple. C’est un point de gangrène, qui corrompt tout le corps.
Charles Péguy
Œuvres en prose.

Ce n’est pas la profession qui honore l’homme mais c’est l’homme qui honore la profession.
Louis Pasteur
Préambule
Entre 1985 et 1990, dans la région lyonnaise, une équipe de malfaiteurs a commis en cinq ans près d’une centaine de vols à main armée. Ecumant dans un premier temps les PMU, ils sont vite passés aux grandes surfaces et aux banques. Violents dans leur manière d’opérer, plusieurs personnes ont été tuées au cours de leurs méfaits.
La PJ de Lyon particulièrement la BRI et le groupe de Répression du Banditisme, travaillant en étroite collaboration avec la Sûreté Urbaine, ont mis longtemps à les identifier tant ils étaient rusés. Ils changeaient de partenaires à chaque braquage, ne permettant pas d’avoir des signalements récurrents.
La BRI de Lyon a beaucoup travaillé sur cette affaire, et avec minutie, cherchée les indices permettant l’identification puis l’arrestation des voyous. Tout cela à une époque pourtant pas si lointaine, où l’informatique, les traces ADN, les moyens techniques de suivre les téléphones portables, étaient encore de la fiction.
Je me suis donc librement inspiré de ces faits pour écrire ce roman, dont je situe l’action de nos jours, avec toute la technologie et la science qui facilitent bien les recherches.
Chapitre 1
Samedi 2 mai. 20 h 30. Ouistreham
Marie-Solange, aime bien que tout soit en ordre avant de s’installer confortablement dans le salon devant la télévision, histoire de se détendre un peu avant d’aller se coucher.
Anaïs sa fille aînée, est depuis longtemps dans sa chambre en train de réviser ses cours. Le Bac approche à grand pas et elle veut mettre toutes les chances de son côté pour réussir.
Gaétan, le « petit dernier » de 13 ans, est devant sa console de jeux comme tous les soirs, surtout le samedi, il a la permission de longue durée jusqu’à dix heures, mais pas plus tard !
Marie-Solange, feuillette le programme télé et comme d’habitude elle ne sait pas trop quoi regarder. Plus il y a de chaînes, plus les programmes sont difficiles à choisir. Elle recherche surtout les documentaires historiques, forcément, en tant que professeur d’histoire c’est ce qui l’intéresse le plus, ou une bonne pièce de théâtre. Tiens, elle opte pour le divertissement ce soir.
Elle est tellement absorbée par la comédie de boulevard, qu’elle entend à peine le carillon de la porte d’entrée.
Elle regarde sa montre, 21 h 15. Qui peut bien venir sonner à cette heure-ci ? Pensant que c’est peut-être une de ses voisines, elle va ouvrir. Elle a à peine entrebâillé, que la porte est violemment poussée.
Trois hommes, tout habillés de noir et portant une cagoule ne laissant apparaître que les yeux et les lèvres, se précipitent dans la maison et referment derrière eux. Le plus grand lui met la main devant la bouche, lui fait faire volte-face et la pousse dans le salon.
« Dis à tes mômes de venir tout de suite, sans gueuler, si tu veux que tout se passe pour le mieux.
– Mais qu’est-ce que vous nous voulez ?
– Tu le sauras assez tôt, appelle tes chiards !
– Anaïs, Gaétan venez tout de suite !
– Plus fort ils n’ont pas entendu !
– Ils doivent avoir leur casque sur les oreilles. » L’homme se retourne vers ses deux comparses.
« Deux et trois montez les chercher, pas de violences inutiles et amenez-les au salon ! »
Les deux types grimpent à l’étage, leurs chaussures souples ne font pas de bruit.
Anaïs , dos tourné à la porte de sa chambre, casque sur les oreilles, est plongée dans « Hernani » de Victor Hugo . L’homme masqué lui place la main gauche sur la bouche et lui attrape le bras droit.
« Chut ma belle petite poulette, personne ne t’entend, il est inutile de crier, laisse-toi faire et il ne t’arrivera rien ! »
Il la pousse à plat ventre sur son lit, lui place un bâillon devant la bouche et lui lie les mains dans le dos avec des liens en plastique.
« Aller debout on descend rejoindre maman ! »
Gaétan lui aussi, casque sur les oreilles, assis en tailleur sur son lit, ne lève pas les yeux de sa tablette quand la porte de sa chambre s’ouvre brusquement. Il pensait que sa sœur venait le taquiner, et ne réagit pas quand le type lui arrache la tablette des mains. Il reste bouche bée, incapable de prononcer un mot. L’homme lui plaque sa main sur la bouche et, comme sa sœur, il se retrouve bâillonné et entravé les mains dans le dos. Il essaie de crier mais rien ne sort de sa gorge, il se laisse guider comme un pantin jusqu’au salon.
Marie Solange, est assise dans le canapé, seules ses mains sont entravées.
« Mais que nous voulez-vous, ne nous faites pas de mal ! Laissez mes enfants tranquilles. Faites -les asseoir à mes côtés s’il vous plaît. »
Anaïs est poussée à la droite de sa mère et Gaétan à gauche.
Le premier homme qui semble être le chef, se place devant les trois prisonniers.
« Vous voilà réunis ! Nous allons passer plusieurs heures ensemble, alors surtout restez calmes et il ne vous arrivera rien. Tout d’abord où sont vos téléphones ?
– Le mien est là sur la table du salon, ceux des enfants doivent être dans leur chambre.
– Numéro deux va les chercher. »
Quand son comparse revient quelques instants après avec les portables, le troisième larron, éteint les appareils.
« Nous savons que vous n’avez pas de téléphone fixe, et votre maison étant reliée à une centrale de télésurveillance, nous avons pris soin de neutraliser le système.
– Mais que nous voulez-vous enfin, s’énerve la mère de famille, nous n’avons pas d’argent prenez ma voiture si vous voulez, ma carte bleue, mais laissez-nous tranquille !
– Calmez-vous. Ce n’est pas votre argent ni vos biens qui nous intéressent. C’est vous et vos enfants. Vous êtes nos otages…
– Oh non ! S’écrie-t-elle, ce n’est quand même pas pour…
– Précisez votre pensée belle dame !
– Le travail de mon mari !
– Bravo ! Vous êtes championne ! Dans quelques heures, vers 3 heures du matin, une autre équipe va investir le Casino dont votre mari est le directeur des jeux. Juste après la fermeture au public, il y a la comptée de la nuit, et c’est à ce moment que nos amis vont se servir dans la caisse. Vous allez nous servir de monnaie d’échange si je peux dire ainsi. Si tout se passe bien, vous serez sains et saufs, s’il y a un ennui je vous laisse imaginer ce qu’il va vous arriver. J’espère que nous n’en arriverons pas là. En attendant, nous allons essayer de passer le temps de manière civilisée et tout ira bien ! »
Chapitre 2
Au cours de la même nuit. 3 h 30. Casino de Ouistreham
La nuit est claire. Les vagues de l’Océan viennent s’échouer sur la plage à quelques encablures du bâtiment du Casino. Les derniers clients sont partis à trois heures. Seules les voitures du personnel stationnent sur le parking situé à l’arrière.
Deux Peugeot 508 breaks noirs entrent dans l’aire de stationnement.
Trois hommes, revêtus de tenues noires d’intervention, siglées POLICE dans le dos, cagoules relevées sur la tête, porteurs pour certains de fusils de gros calibre, descendent de chaque véhicule. A l’approche de la porte située au sur la façade arrière, ils se dissimulent le visage, sauf un.
Il s’approche de la porte et sonne.
« Oui, c’est pour quoi ?
– Désolé de vous déranger, c’est la Police Judiciaire de Caen. Nous avons eu une information laissant entendre que vous alliez être victime d’un vol à main armée en fin de nuit, et nous souhaiterions entrer pour tendre un piège aux malfaiteurs quand ils arriveront.
– Attendez… qu’est-ce que vous racontez… personne ne nous a rien dit…
– Ecoutez, il est évident qu’on n’allait pas vous prévenir. Leur

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