Double Jeu
280 pages
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Description

Pierre partage son temps entre Studio 82 où il est un jeune journaliste et le Casino du tigre où il joue régulièrement au poker.

Lorsque deux de ses amis de jeu disparaissent, il se refuse de croire à une simple coïncidence et enquête alors...

Très vite, ses investigations vont amener Pierre à douter de ses plus profondes convictions.

Comprendra-t-il avant qu’il ne soit trop tard que certaines personnes de son entourage proche jouent un double jeu ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334222310
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-22229-7

© Edilivre, 2016

Synopsis
Pierre partage son temps entre Studio 82 où il est un jeune journaliste et le casino du Tigre où il joue régulièrement au Poker.
Lorsque deux de ses amis de jeu disparaissent, il se refuse de croire à une simple coïncidence et enquête.
Très vite, ses investigations vont amener Pierre à douter de ses plus profondes convictions.
Pierre comprendra-t-il avant qu’il ne soit trop tard que certaines personnes de son entourage proche jouent un double jeu ?
Préface
Commencer un livre c’est un peu comme commencer une enquête ; on sait où on veut aller, mais on ne sait pas encore par quel chemin nous y parviendrons et encore moins celui qu’il faut privilégier.
Je vais donc débuter ce livre par son vrai commencement.
C’est à la fois apaisé et dépaysé que je rentrais de vacances en ce jeudi d’août 2013. Aux alentours de 00h30, je vais me coucher, accompagné de ma chère et tendre compagne.
Elle en est certainement pour beaucoup dans ce sentiment d’apaisement dans lequel je cherche le sommeil en ce tout début de 23 août.
Au matin, sans que le réveil ait besoin de sonner, mes yeux s’ouvrent. J’ai besoin de me lever pour écrire ; écrire sur un papier tout ce que mon inconscient m’a soufflé à l’oreille cette nuit-là.
Voici ce que j’écris ce matin-là.
Chapitre 1
Comme tous les matins, Pierre épluchait les journaux : Métro, 20 Minutes, Le Progrès, tous y passèrent ; sans oublier les interminables pages d’informations en ligne qu’il consultait aussi.
Pierre aimait savoir ce qu’il se passait autour de lui et dans le monde entier. C’est donc tout naturellement, une fois son Bac S en poche (avec mention « Bien »), qu’il s’était tourné vers une école de journalisme. La sélection pour entrer dans ce genre d’écoles réputées est sans pitié. Bien que conscient de cette difficulté, Pierre n’avait pas été effrayé par les concours. Il était sûr d’être dans les meilleurs. D’une part, parce qu’il avait toujours été de nature optimiste et qu’il avait confiance en lui et, d’autre part, parce qu’il pensait que le travail finissait toujours par payer un jour. Et il est vrai que de ce côté-là, Pierre n’avait pas de raison de douter. Il était un Stakhanov du journalisme. Il bossait dur. A en croire les plus anciens, c’est de plus en plus rare de trouver des jeunes comme cela.
Ses parents Yves et Patricia avaient toujours été fiers de la réussite de leur dernier fils Pierre. Il n’avait que 14 ans quand ils s’étaient séparés en 2003. Balancé une semaine par-ci, une semaine par-là, Pierre avait redoublé sa classe de 3 e . Yves et Patricia se sentaient très coupables de cet échec. Pierre avait toujours été premier de la classe et cette dégringolade était assurément liée à ce bouleversement sentimental survenu dans une période décisive de la construction de sa propre identité.
Son grand frère Fabrice, de 3 ans son aîné, avait été bien moins perturbé par cette séparation ; d’abord parce qu’il avait 17 ans et donc était plus mature, ensuite parce qu’il y voyait une bonne occasion de rafler deux fois plus d’argent de poche, et enfin, parce que Fabrice était doté d’une incroyable insensibilité.
Pierre et Fabrice étaient très soudés et complices. Il n’y avait peut-être qu’en vers son petit frère que Fabrice était capable de se montrer attentif, aimant, humain.
L’aîné de la famille c’était Mathilde. Deux ans d’écart avec Fabrice, 5 avec Pierre. Malgré ses 19 ans lors de la séparation de ses parents, elle avait été très touchée par celle-ci. Il faut dire que Mathilde, contrairement à Fabrice, était très sensible. Pierre semblait être de ce côté-là, le juste milieu entre sa sœur à fleur de peau et son frère imperturbable face aux épreuves de la vie, hormis celles qui pouvaient compromettre sa carrière et son argent.
Sa générosité dans le travail, Pierre la devait certainement à son Père Yves. Fils d’une famille pauvre et nombreuse, Yves avait dû arrêter l’école après le certificat de fin d’études obligatoires (équivalent du brevet actuel, bien que probablement plus difficile que celui-ci) puis avait commencé à travailler comme apprenti dans le bâtiment. Au début des années 70, ce secteur était une aubaine pour ceux qui étaient assez courageux pour se lever le matin et travailler au gré de la pluie et du soleil durant des heures éreintantes physiquement. Tout juste majeur, Yves s’était lancé comme on dit, il avait monté sa propre affaire préférant s’user à la tâche pour lui que pour un autre. Les premières années avaient été difficiles, mais avec sa persévérance et son travail de qualité, Yves avait fini par se faire un nom dans la région lyonnaise où il exerçait. Grâce à ses nouvelles relations, la « boîte » d’Yves prenait de l’ampleur au fil des années. Parti de rien, il avait construit son rêve américain à la sueur de son front. Généreux, il en avait fait profiter ses trois enfants qu’il adorait ainsi que Patricia, sa femme dévouée et aimante. Patricia était, outre une épouse attentionnée, une formidable mère. Institutrice de profession, elle vouait une véritable passion aux enfants. L’éducation de ses rejetons était donc pour elle une évidence. Elle avait fixé un cadre à la fois strict et souple à ses enfants qu’elle aimait plus que tout. Seul Fabrice se permettait parfois de franchir les limites posées par Yves et Patricia.
En 2003, à la surprise de tout leur entourage, Yves et Patricia s’étaient séparés. Pour autant, ils restaient en bon terme et se voyaient régulièrement. Yves avait gardé la maison familiale qui était aussi le siège de son entreprise. Patricia s’était installée à seulement quelques kilomètres afin que les enfants soient le moins perturbé possible.
Pierre avait d’abord jonglé entre les deux domiciles, mais cette situation s’était avérée trop inconfortable pour lui. A la rentrée de sa deuxième 3 e , en septembre 2004, Pierre s’était donc installé chez sa mère. Il allait régulièrement voir son père, surtout le week-end quand il avait du temps de libre. Fabrice lui aussi avait élu comme domicile la maison de sa mère. Il avait fait ce choix pour son petit frère et non pour lui, preuve que Fabrice était parfois capable de ne pas penser uniquement à son propre intérêt. En effet, Fabrice avait pour ambition de reprendre l’entreprise familiale. Chaque matin, il regagnait donc le domicile de son père, siège de l’entreprise, là où il habitait depuis tout petit et aurait pu encore habiter s’il n’avait pas fait le choix de rester avec son petit frère.
Mathilde, elle, vivait dans un petit appartement de 22 m 2 situé rue Maréchal Foch à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon. Elle était étudiante en biologie à la faculté.
Pierre travaillait maintenant comme journaliste à Studio 82, un petit journal lyonnais. Ce n’est pas tout à fait le genre de journal dont il rêvait pendant ses études. Lui, il se serait plutôt vu comme un journaliste de terrain, un envoyé spécial comme on les appelle dans le métier. Il rêvait de parcourir le globe, d’être là où l’action se passe. Il admirait les journalistes qui risquaient leur vie pour couvrir une guerre. Le droit à l’information, le droit de savoir, le droit à l’expression étaient ses leitmotive.
Mais pour l’instant, on peut dire que son premier job dans le milieu était aux antipodes de ce qu’il recherchait. Il aurait d’ailleurs sûrement pu trouver mieux après un bon classement dans son école de journalisme. Laurent, le patron de Studio 82, avait fait les yeux doux à Pierre. Son profil était idéal pour son équipe de rédaction. Depuis quelque temps déjà Laurent voulait rajeunir le journal. Les 14 collaborateurs qui bossaient chez Studio 82 avaient tous dépassé la barre des 40 ans hormis Rebecca, une petite nouvelle. L’expérience dans ce boulot est très importante pour avoir les informations avant les autres ou, en tout cas, pas après les autres… Mais, il manquait à l’équipe une bonne dose de jeunesse et de fougue.
Les 24 ans de Pierre ainsi que son ambition n’avaient donc pas laissé insensible Laurent qui lui avait tout de suite proposé le même salaire que son collaborateur le plus expérimenté. Il faut dire qu’il n’avait pas trop le choix en recrutant un jeune diplômé d’une grande école de journalisme.
Les 2300 € nets mensuels, promis par Laurent, convenaient largement à Pierre. De l’argent, Pierre n’en manquait pas. Depuis ses 18 ans, il jouait trois fois par semaine dans les casinos et autres cercles de jeux au « No Limit Texas Hold’hem Poker ». Le commun des mortels dirait que le Poker est un jeu de chance. Certainement pas pour Pierre. Les probabilités et les statistiques de gagner dans telle ou telle situation, de toucher telle ou telle carte, Pierre les connaissait par cœur. Mais la carte maîtresse dans le jeu de Pierre était ailleurs. Il lisait dans les pensées des autres joueurs comme il est possible de lire un livre. C’était grâce à cette capacité de savoir quand les autres avaient peur, quand les autres mentaient que Pierre était gagnant au Poker. En moyenne, il empochait entre 1000 et 5000 € par semaine grâce au jeu ce qui, une fois mensualisé, lui générait un salaire très attractif pour seulement 24 ans.
Après un laps de temps assez court passé comme assistant, Pierre avait obtenu ce qu’il désirait : « bosser » en autonomie, avoir carte blanche. Il allait pouvoir s’occuper de ses propres affaires et arrêter de passer son temps à approvisionner en café ses collaborateurs qui bossaient comme des vrais employés de bureau.
Rebecca était arrivée à Studio 82 seulement quelques semaines avant Pierre. Elle arrivait tout droit des Etats-Unis. Là-bas, une grande carrière dans la natation l’

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