F.L.I.C.
195 pages
Français

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Description

Thriller - 380 pages



Forte,


Loyale,


Intuitive


Charismatique



À la croisée des chemins, Ash voit son monde se transformer. Contrainte de se fier à d’autres pour parvenir à trouver l’équilibre, elle cherche sa place. Pour une personne qui refuse la moindre forme d’attachement, c’est un voyage à haut risque dont elle ne sortira pas indemne.


Plongée dans une enquête volcanique en terre inconnue, elle va devoir démêler les apparences des faux-semblants. Mais rien n’est jamais simple dans la vie d’Ashley.



Entre attirance, réminiscence et culpabilité, elle ne sait plus vraiment à quel saint se vouer.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 21
EAN13 9782379612527
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

F.L.I.C. – 2 – Résurgence

F orce, L oyauté, I ntuition et C harme


ABBY SOFFER
ABBY SOFFER



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-252-7
Photo de couverture : Zdenkadarula
Affronter ses démons demande bien plus de courage que de les fuir.



Regarde-moi,
Regarde-moi vraiment
Vois ce qui se cache derrière ma colère,
Vois ce que je cache au plus profond de moi.
Accepte-moi comme je suis
Accepte-moi parce que je suis ainsi
Aime-moi pour mes défauts
Aime-moi pour toujours
Parce que par-delà mes combats
Par-delà mes défenses,
Il y a un volcan qui n’attend que toi pour s’embraser.
À mes sœurs de sang et de cœur, vous êtes partout avec moi.
Si je ne dis pas que je vous aime, ça ne signifie pas que je ne le pense pas chaque minute, de chaque jour…
Ne changez rien ! Vous êtes les meilleures !
Avant-propos



La plupart des gens occultent les premières années de leur existence. D’ailleurs, est-ce vraiment important ? Quel intérêt y a-t-il à se souvenir de sa naissance, de ses premiers pas ou encore de ses premiers mots ? La mémoire « collective » est là pour cela. Elle prend le relais et comble les blancs.
Ainsi, à l’image d’une toile d’araignée, notre personnalité se tisse à chaque expérience, en s’appuyant sur un passé constellé de cases aux bords flous. Bien entendu, ce n’est qu’une esquisse. Ce réseau se tresse et s’entrelace, tout au long de notre existence, afin de faire de nous des êtres pensants, interagissant les uns avec les autres.
Mais qu’en serait-il si, à la place de ce patrimoine, il n’y avait que le néant ? Que se passerait-il si cette période charnière de l’enfance se volatilisait en un simple claquement de doigts ? Qu’adviendrait-il de nous si nos parentés, nos amours et nos attachements étaient gommés, ne laissant qu’une page totalement vierge ? Comment l’enfant, devenant adulte, pourrait-il vraiment savoir qui il est ?
C’est une question purement rhétorique, parce que je sais très exactement quels effets et quelles conséquences peuvent avoir ce genre de situations. Le jargon médical parle d’amnésie rétrograde. Moi, je préfère largement évoquer un foutu « reset », une réinitialisation totale.
Si je connais si bien cette satanée sensation, c’est qu’elle m’accompagne au quotidien.
Un soir de décembre, il y a un peu plus de vingt ans, je me suis réveillée dans une ruelle de Manhattan, sans le moindre souvenir.
Au lieu d’images, de sons et d’odeurs qui auraient dû peupler mon esprit, il n’y avait rien d’autre que le néant. Un gouffre sans fond.
Aucun passé, juste ce voile si opaque que ma tête et mon âme s’apparentaient à une coquille vide. J’avais absolument tout perdu, tout oublié jusqu’à l’apprentissage des mots... Bien sûr, avec un tel trou noir à la place du cerveau, je ne risquais pas de savoir d’où je venais, qui j’étais et encore moins ce qui m’avait conduite dans cette foutue voie sans issue.
C’était et c’est toujours une énigme à laquelle je n’ai pas trouvé le moindre début de réponse.
Heureusement, la vie a mis sur mon chemin deux êtres exceptionnels qui ont fait de moi leur fille. Mes parents d’adoption, Jason et Meredith Johnson, m’ont rebaptisée Ashley, quelques mois après le tapage médiatique qui a fait suite à ma subite apparition. Quand il est devenu évident que, malgré tout ce qui avait été entrepris pour retrouver mes origines, j’étais et restais l’inconnue 19674, ils ont refusé de faire de moi une nouvelle victime du système.
Grâce à leur aide, j’ai réussi à tout réapprendre. Leur soutien, leur patience et leur dévouement m’ont donné les clefs pour faire de moi une femme accomplie, qui sait où elle veut aller, à défaut de savoir d’où elle vient.
Mais repartir de zéro, sans la moindre idée de celle que j’avais pu être, laisse des traces et des cicatrices indélébiles.
Aujourd’hui, je tente de laisser mon parcours quelque peu chaotique à distance. Je tourne mon regard vers les autres et choisis d’œuvrer pour la loi. Je me bats pour aider les plus démunis, les faibles et ceux qui, comme moi, reviennent de loin.
À l’image de mon modèle paternel, mon héros, j’ai choisi de devenir FLIC. C’est ce que je suis, jusqu’au bout des ongles. Pourtant, même si je refuse de me l’avouer, j’ai parfois l’impression que ça aussi ce n’est que du vent. Le passé me hante, le présent me déroute et le futur me fait peur.
Le vrai combat contre les méandres de mes souvenirs commence aujourd’hui, alors que mon équilibre est plus fragile que jamais. J’ignore qui je suis et tant que je n’aurai pas de réponse, je devrai me contenter de survivre.
Pour la première fois de mon existence, je crois que ça ne me suffit plus.
Prologue



À quelques kilomètres de Paris,

Je dois encore rejoindre la rue du marché de Noël à l’heure de pointe.
C’est le deal.
J’ai peur.
Je vais mourir.
C’est une certitude maintenant.
Tandis que je progresse à travers les rues noires de monde, le poids autour de ma taille me semble de plus en plus lourd. C’est une chape de plomb qui pèse sur mon âme. Par malchance, je n’ai pas d’autre option, pas de porte de sortie. Je dois le faire coûte que coûte.
J’ai caché mon corps amaigri sous un sweat, bien trop large pour moi. Ça masque le reste aussi. La capuche rabattue sur la tête, je serpente entre les gens qui parlent fort, rient, chantent ou sifflotent. Ils sont totalement inconscients du danger. Je voudrais leur hurler de s’éloigner, de fuir, mais je ne le fais pas. Je ne peux pas. Je n’en ai pas le droit.
Mon regard s’arrête sur une maman qui porte son nouveau-né, tout contre son corps, dans une écharpe. Elle tient sa fille par la main. La petite n’a pas plus de trois ans. Elle babille comme le font tous les enfants du même âge. Je baisse la tête et les larmes que je contenais m’échappent.
Pardon.
La peur ne devrait plus être à l’ordre du jour, sauf que je suis terrifiée. La décision est prise malgré ma volonté, je n’ai pas le choix… Je ne l’ai plus depuis longtemps, mais l’ai-je jamais eu ?
Ma conscience me hurle qu’on l’a toujours, mais c’est faux. Parfois, on est face à des décisions impossibles.
C’est mon cas.
Tandis que mes jambes me portent à peine, j’avance péniblement vers mon destin. La petite me dévisage et ses yeux pétillants me regardent avec la douceur de l’enfance. Le choc, sous ce regard magnifique, me fait reculer de quelques pas. Je tente de m’éloigner un peu, de leur sauver la vie, quitte à en prendre d’autres. Sauf que l’heure tourne déjà à vitesse accélérée. Les secondes filent et mon souffle me manque.
Je ferme les yeux. Je me camoufle au milieu de la foule, tout en m’éloignant d’un pas, puis de deux. Si seulement…
Je n’ai pas le temps de finir ma pensée ni même de reprendre une nouvelle inspiration que le souffle me pulvérise.
Tout est terminé avant même d’avoir commencé…
Chapitre 1



— Ne soyez pas stressée, tout va bien se passer !
Je lui adresse mon regard de serial killer qui, au lieu de l’intimider, le fait rire. Vexée comme un pou, je ne me démonte pas et lâche sans dissimuler mon sarcasme.
— Le jour où j’aurai besoin de vos encouragements ou de votre avis, je vous enverrai un mail.
Sentant une nouvelle fois la nécessité de redéfinir les limites, j’ajoute :
— N’oubliez pas que je suis là juste pour me faire une idée. J’observe, rien de plus.
Ses yeux s’illuminent, mais il se contente de secouer la tête, comme si ma réflexion l’amusait plus qu’autre chose. Ce qu’il m’agace !
Que ça lui plaise ou non, je réserve toujours ma décision. J’ai beau avoir quitté mon poste d’inspecteur à la criminelle de New York, j’ignore encore si je vais accepter d’intégrer son équipe. J’ai besoin de les voir évoluer avant de me décider.
J’avoue que nos joutes verbales continuelles me détendent et bizarrement pèsent favorablement dans la balance. Bien entendu, je m’arracherais une jambe plutôt que de le lui avouer.
Consciente de son regard scrutateur, j’inspire profondément et pousse la porte de verre qui me sépare de son groupe.
Face à moi, une immense pièce d’au moins cent mètres carrés façon « open space ». Au centre, huit bureaux organisés autour d’une étrange boule blanche. J’ai à peine le temps d’évaluer la pièce des yeux qu’un immense Hispanique aux dreadlocks, à hauteur d’épaule, me cache la vue.
Dans le même temps, il me prend dans ses bras, comme si nous étions de vieilles connaissances. Je me raidis et me retiens de le flanquer par terre dans un geste de pur instinct. J’imagine qu’il ne serait pas particulièrement bien vu de mettre une dérouillée à cet idiot devant ses collègues. Il relâche son étreinte sans sembler agacé par mon attitude.
— Holà, petit cœur ! Tu illumines ma journée par ta simple présence !
Je hausse un sourcil pour simple réponse. C’est un beau parleur, pas besoin d’être fin psychologue pour le comprendre.
— Allez, chicas, haut les cœurs ! Desserre les mâchoires, tu vas te briser une dent ! Viens avec moi que je te présente tes coéquipiers.
Et avant que j’aie pu protester, le despérado volubile m’attrape par le bras et m’emmène au-devant de ses pairs. Il me présente chaque collège, mais je ne l’écoute que d’une oreille, bien trop occupée à les évaluer du regard.
À droite, une jeune femme d’une bonne vingtaine d’années. D’après Martinez, elle se nomme Shayna Flores. Ses origines sont marquées en lettres capitales sur son visage. Le front proéminent, les yeux enfoncés, elle dissimule son regard sous une frange épaisse. Du haut de son petit mètre cinquante, elle me lance une œillade mal assurée, tout en tirant sur les manches trop longues de son sweat.
Elle articule un minuscule bonjour avec un sourire incertain, sans pour autant bouger de son bureau.
Je tente un sourire en retour, même si je suis presque sûre qu’il ressemble à une grimace, puis déporte mon attention sur MAÎ. Situé au centre, l’Asiatique sans âge n’est pas beaucoup plus grand que sa voisine. P

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