Il court, il court, le furet... , livre ebook

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Deux ans à peine se sont écoulés depuis que Christian Foret a échappé de justesse à la mort quand, à la suite de ce qui aurait pu passer pour un banal accident de la route, il apprend que l'on a cherché une nouvelle fois à attenter à ses jours. Et son vieil ami le commissaire Pianetti l’informe qu’il s'agit cette fois de Jacques Langlois, alias « le furet », le truand qu'il a involontairement contribué à mettre sous les verrous (voir La Vengeance d'une mère).
Ancien journaliste ayant plus d’une fois enquêté sur les milieux mafieux, Christian Foret sait qu’il n’a aucune chance d’échapper à ce malfrat cruel et impitoyable. Il décide donc de fausser compagnie aux policiers qui le protègent pour se lancer à la recherche du truand auquel il a l’intention de proposer un face à face décisif. Ce sera quitte ou double !
Mais les choses vont prendre une tournure à laquelle Christian Foret ne s’attendait nullement. Et ce qu’il va découvrir au fil des jours va bouleverser sa vie à jamais...

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Date de parution

28 avril 2014

Nombre de lectures

0

EAN13

9782332727329

Langue

Français

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72730-5

© Edilivre, 2016
Il court, il court, le furet...
 
 
Où suis-je ? J’ai horriblement mal à la tête ! Et puis que m’arrive-t-il ? Je ne parviens pas à ouvrir les yeux. Il me semble entendre un hurlement de sirène… au loin… non, tout près ? Je ne sais pas… J’ai trop mal à la tête… Et ce noir qui m’oppresse ! Mais que se passe-t-il ? Ce doit être un cauchemar. J’ai envie de dormir, de me rendormir, mais sans cette douleur lancinante, sans ce bruit, sans ce cauchemar… dormir, dormir…
Une bonne odeur de café titille mes narines. J’aime cette odeur familière le matin au réveil. J’ai envie de garder les yeux fermés encore quelques secondes, histoire de profiter de ce moment agréable… Mais une main vient de se poser sur la mienne, me faisant sursauter.
« Tu te réveilles ? Comment te sens-tu ? »
Je me tourne avec difficulté vers celle qui vient de me parler, j’ouvre péniblement un œil. Ma vue est troublée, mais je reconnais Cécile, assise à mon chevet. Et soudain, des images horribles me reviennent à l’esprit. Des images que je pensais avoir enfin oubliées : le visage haineux d’une vieille femme, le visage de Ginette, la mère de François, venue pour venger la mort de son fils… puis le trou noir du canon de l’arme braqué sur Martine et moi, qui crache soudain ses projectiles mortels…
Mais qu’est-ce que ça signifie ? J’ai déjà vécu ça, je m’en souviens très bien : mon réveil après plusieurs jours de coma, l’annonce de la mort de Martine, Cécile, mon ex-femme qui était là, assise à mon chevet ; Cécile qui a veillé sur moi pendant tout le temps où je luttais contre la mort, qui m’a rendu visite chaque jour que j’ai passé à me rétablir à l’hôpital, et chez qui je me suis installé pendant ma convalescence, occupant sa chambre d’ami.
Je me souviens que, pendant tout ce temps, Cécile a fait preuve d’une patience infinie, veillant à chaque instant à mon bien-être, s’efforçant par sa présence et par sa disponibilité, de me faire oublier la mort de Martine. A force d’admirer son courage, sa douceur, sa gentillesse, mes sentiments pour elle ont peu à peu refait surface. Et peu à peu le souvenir de Martine s’est enfoui au fond de ma mémoire. Peu à peu mes cauchemars quotidiens, où je voyais l’arme de Ginette en train de nous atteindre mortellement, ont fini par s’espacer, pour enfin disparaître. Et quand je me suis senti prêt, j’ai annoncé à Cécile que j’avais envie de rester vivre avec elle, chez elle, et que je souhaitais que son appartement devienne notre nouveau « chez nous ».
Je me souviens encore de la surprise que j’ai lue dans ses yeux. Elle ne s’attendait manifestement pas à ça. Elle en est restée muette un long moment. Des larmes coulaient le long de ses joues. Des larmes de joie sans doute. Je me suis approché d’elle, et je l’ai serrée dans mes bras. Jusqu’à ce qu’elle ait fini de sangloter, la tête enfouie dans mon épaule. Jusqu’à ce qu’elle se soit décollée de moi, pour plonger ses yeux dans les miens. C’était la première fois que je sentais de l’affolement dans son regard, comme si l’idée de recommencer notre vie commune la paniquait. Il m’avait fallu longuement la rassurer, en lui affirmant que le passé n’était plus, que j’avais envie de repartir de zéro, comme avant notre séparation…
Notre séparation ! J’y avais longuement songé après mon installation chez Cécile. Tout avait été de ma faute. Elle n’avait cessé de me répéter, de nombreux mois auparavant, qu’elle ne supportait plus de me voir partir fréquemment à l’étranger, de vivre dans l’angoisse permanente du jour où il m’arriverait malheur à force de prendre des risques pour obtenir le scoop tant recherché par tout journaliste. Chaque appel téléphonique un peu trop tard le soir la faisait sursauter, chaque sonnerie d’interphone inattendue la faisait trembler. Les derniers temps, elle avait menacé de ne plus être là à mon retour, mais je n’avais pas pris ses avertissements au sérieux. Mon job m’absorbait trop pour que je puisse prendre quoi que ce soit d’autre au sérieux. Jusqu’au jour où, à mon retour, j’avais trouvé l’appartement vide. Cécile avait disparu, et toutes ses affaires avec ! Ce jour-là seulement, ses avertissements avaient résonné dans ma tête, mais il était trop tard…
Cette séparation avait dû la marquer profondément, laisser des traces indélébiles au plus profond de son cœur. Pas étonnant que l’idée de tout recommencer à zéro, comme si rien ne s’était passé, la fasse paniquer. Pas étonnant non plus qu’après ce long regard affolé, elle se soit de nouveau blottie contre moi, son visage enfoui dans mon cou, tandis que je lui murmurais des paroles réconfortantes.
Elle avait fini par se décoller doucement de moi pour me sourire tendrement et me dire merci avant de poser ses lèvres sur les miennes. Un baiser plutôt chaste, mais qui voulait dire qu’elle acceptait l’idée d’une nouvelle vie commune. Elle aussi aurait sans doute encore besoin d’un peu de temps pour effacer tous ces évènements. Malgré tout l’ombre de Martine planait encore entre nous ! Elle fut d’ailleurs, quelque temps plus tard, à l’origine d’une violente dispute entre Cécile et moi, la première depuis que nous vivions de nouveau ensemble. C’était quelques jours avant le premier anniversaire du drame, de ce jour de fin du mois de mai où nous aurions dû, Martine et moi, nous marier, si la folie meurtrière d’une vieille femme n’avait pas détruit notre bonheur et notre avenir en quelques secondes. Jusque là, par respect pour Cécile et pour tout ce qu’elle avait fait pour moi, j’avais rongé mon frein, car depuis longtemps je voulais aller à Bordeaux me recueillir sur la tombe de Martine. Depuis que j’avais recouvré toute ma mobilité en fait. Cécile m’avait promis, à l’hôpital, de m’y emmener dès que j’en aurais la force. Mais je ne lui avais jamais demandé, car je savais que ça lui déplairait énormément. Et je n’avais pas envie de lui faire de la peine. Elle s’était trop dévouée à moi pour lui faire ça. Cependant, à l’approche de la date funeste, ce désir de recueillement se faisait de plus en plus fort. J’étais de plus en plus déterminé à me rendre sur la tombe de Martine le jour de cet anniversaire. Seul ! Simplement, je ne savais pas comment l’annoncer à Cécile.
Sans doute avait-elle senti que ce problème me préoccupait, me taraudait au point de ne pouvoir le cacher, car Cécile avait fini par me demander ce que j’avais. Me sentant hésitant à répondre, c’est elle qui avait « ouvert le feu » :
« Tu penses encore à elle, n’est-ce pas ! »
Ce n’était même pas une question, c’était une affirmation, prononcée d’un ton très sec.
« Non, ce n’est pas ça…
– Ne mens pas, ça fait plusieurs jours que tu n’es plus le même.
– C’est vrai, dans quelques jours ça va faire un an, et je voudrais aller me recueillir sur sa tombe.
– Quoi ? Tu plaisantes j’espère ! Tu ne crois pas qu’elle t’a fait, qu’elle nous a fait assez de mal ?
– Nous ?
– Oui, car tu n’as jamais cessé de penser à elle, malgré tout ce que j’ai fait pour toi.
– Ne…
– Assez ! Ne mens pas je te dis ! Mais comment peux-tu avoir encore des sentiments pour elle ? Ce n’était qu’une meurtrière, je te rappelle. Et pas que ça…
– Arrête à ton tour, elle est morte je te rappelle  ! Malgré tout ce dont on l’a accusée, elle ne méritait pas une fin aussi tragique. Alors inutile en plus de salir sa mémoire.
– Décidément, je ne te comprends pas. Mais retiens bien ceci : si tu vas sur sa tombe, à ton retour je ne serai plus là, c’est clair ? »
Cette dernière phrase avait été comme un électrochoc pour moi. Je savais Cécile capable de mettre une fois de plus sa menace de partir à exécution, même si elle devait en souffrir à nouveau. Et même si, pendant encore quelques minutes, j’ai opposé mes arguments aux siens, n’admettant pas qu’elle ne soit pas en mesure de comprendre que, malgré tout ce dont on pouvait accuser Martine, il n’en demeurait pas moins que je l’avais aimée, au-delà de tout, et qu’il n’était pas évident d’effacer d’un coup des sentiments aussi forts, intérieurement je savais déjà que je finirais par abandonner toute velléité de poursuivre mon projet. Simplement, j’avais en pensée demandé pardon à Martine, espérant que, de là-haut, elle pourrait m’entendre et, surtout, me comprendre. Puis le temps avait repris son cours, et cette dispute était passée aux oubliettes. Cécile et moi n’avions plus jamais prononcé le prénom de Martine ou évoqué quoi que ce soit la rappelant.
Six mois plus tard, j’ai proposé à Cécile de nous remarier. Avant de me répondre, elle m’a demandé si j’étais sûr de moi, si j’étais vraiment parvenue à enterrer mon passé. Ce mot, qu’elle avait légèrement accentué en le prononçant, n’étais pas innocent dans sa bouche. Elle voulait être sûre que j’avais définitivement oublié Martine. Elle ne souhaitait pas – comme elle me l’avait dit à plusieurs reprises dans des discussions que nous avions eues dans les premiers mois qui avaient suivi mon installation chez elle – être ma « roue de secours » maintenant que Martine n’était plus. Je lui avais affirmé que oui, j’étais sûr de moi, avec autant d’aplomb et de franchise que possible, bien que je n’en sois pas totalement persuadé.
Pour preuve, quelques mois après notre mariage, j’avais profité du fait que mon ami Philippe Pianetti ait sollicité mon aide, pour l’emménagement de la maison qu’il venait d’acquérir à La Ciotat, non loin de Marseille, en prévision de sa retraite prévue pour l’année suivante, pour monter un stratagème. Nous approchions alors de la date du deuxième anniversaire de la mort de Martine, et presque instantanément, il m’était venu à l’idée que, Cécile ne m’accompagnant p

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