Information sensationnelle
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Description

La célèbre danseuse Betty Melville est retrouvée morte, au matin, deux balles de revolver dans le cœur.


L’enquête de l’inspecteur Paul MÉRAL met en lumière un coupable idéal, le jeune et fortuné Herbert Richards, petit ami de la victime, qui a quitté celle-ci aux environs de l’heure du drame...


Quand l’arme du crime est découverte chez le suspect, le doute n’est plus permis... sauf pour MÉRAL qui décide de relâcher Herbert Richards...

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Publié par
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EAN13 9791070035320
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES
DE
L'INSPECTEUR MÉRAL

Information sensationnelle
Récit policier

MARCELLUS
I

Dans l'appartement luxueux que la belle et célèbre danseuse Betty Melville occupait à l'entresol d'un immeuble moderne situé dans une avenue proche des Champs-Élysées, l'inspecteur principal Méral venait de faire rapidement l'état des lieux.
Il était maintenant dans l'élégant boudoir de la vedette, boudoir tenant lieu à la fois de living-room et de bureau.
Tout à côté, l'identité judiciaire opérait tandis que, devant lui, effondré dans un profond fauteuil, Herbert Richards, jeune et fortuné clubman, était, semblait-il, à sa merci.
Il était venu, soi-disant, prendre des nouvelles de l'artiste et s'était vu consigné à la disposition des policiers comme suspect n° 1 en attendant mieux...
Méral, qui l'observait depuis plusieurs minutes sans troubler sa méditation, parla enfin :
— Ainsi, Mr Richards, vous ne saviez pas ?
— Comment aurais-je pu savoir ?
— Et vous veniez voir M lle Melville, comme ça, de bon matin, en tenue de soirée ?
— Oui, comme cela m'arrivait souvent en sortant du cercle.
— Vous l'aviez vue hier soir, enfin, cette nuit ?
— Oui, je l'avais accompagnée à un gala de bienfaisance.
— À la salle d'Iéna ?
— Exactement !
— À quelle heure l'aviez-vous quittée ?
— Je ne puis vous dire. En sortant du spectacle, nous sommes venus ici puis je suis parti au Cercle.
— Cela est bien vague ! Il me faut des heures précises. Quelques minutes d'écart vous seraient préjudiciables.
— Que voulez-vous dire ?
— Que, si les indications que vous me donnez et celles que nous relèverons ne concordent pas, nous serions en droit de vous considérer comme suspect, vous saisissez ?
Il avait appuyé sur ces derniers mots.
— Mais, c'est inconcevable, fit Mr Richards.
— Pas tellement. C'est pourquoi, afin d'éviter que cette pénible suspicion pèse sur vous, je vous demande de me dire la vérité.
— Que puis-je vous dire de plus. Hier soir...
— Cette nuit..., rectifia Méral.
— Cette nuit, si vous voulez, lorsque j'ai quitté Betty, elle était très gaie, la représentation avait été un véritable triomphe et... rien ne pouvait laisser supposer ce que je viens d'apprendre...
— Vous êtes resté longtemps ici, cette nuit ?
— Dix minutes, un quart d'heure peut-être. Certainement pas plus.
— Quelle heure était-il ?
— Je ne puis préciser. Plus de minuit, assurément. Comment voulez-vous que je sache, moi ? Dans la vie, lorsqu'elle n'est pas bousculée par un fait extraordinaire, on ne note pas ces minimes détails...
— C'est un tort ! En sortant d'ici, vous avez été au Cercle ?
— Oui, directement.
— En taxi ?
— Non, j'avais ma voiture.
— Dommage ! Au Cercle, on peut se souvenir de l'heure de votre arrivée ?
— Sans doute ! À moins que celle-ci n'ait passé inaperçue.
— Ce qui serait encore plus ennuyeux. En fait, vous avez dû arriver à votre cercle avant une heure du matin ?
— Certainement.
— Bon ! Et M lle Melville vous a-t-elle paru inquiète, anxieuse, malgré la gaieté que vous m'avez signalée ?
— Je n'ai pas remarqué d'inquiétude. Elle m'apparut un peu lasse, comme cela lui arrivait parfois après une représentation où elle avait donné la plénitude de son art. C'est un peu pour cela que je suis parti aussi vite. Je sentais qu'elle désirait se reposer.
— Alors, en galant homme, vous avez pris congé !... souligna Méral avec un sourire. Puis, sans transition : elle était votre maîtresse, n'est-ce pas ?
Herbert Richards hésita un instant puis répondit :
— Puisqu'il faut tout vous dire, oui, elle l'était.
— Ah !... fit Méral, triomphant, nous y voilà : passion, amour, jalousie et...
— Non, Monsieur, aucune raison ! coupa Herbert sèchement.
— Pourtant, ses succès ? Et puis une femme de la valeur, de la beauté de M lle Melville ne devait pas manquer de soupirants...
— C'est possible, mais j'avais confiance en elle, en la sincérité de ses sentiments. Elle m'était très attachée.
— Vous viviez ici ?
— Non, Monsieur, nous vivions chacun de notre côté, mais notre amitié était connue. Elle date de deux ans déjà, depuis notre retour de New York. On en parla même un peu avec méchanceté dans les journaux de l'époque.
— Oui, je sais, fit Méral. Le blason du clubman redoré par les chaussons de Terpsichore...
— Il n'en était rien, c'est moi qui subvenais à ses besoins. D'autre part, sa situation personnelle était fort brillante, quant à la mienne, il est facile de...
— Ouais..., se gargarisa Méral. Au fait, on vous dit terriblement joueur ?
— Pas tellement ! Je joue au Cercle, sans plus.
— Gros jeu ?
— Parfois oui, mais jamais au-delà de mes possibilités.
— Il vous arrive de perdre ?
— Je n'ai pas de chance en ce moment !...
— Diable !... Une différence : grosse ?
— Oui... cela se produit parfois.
Méral se campa devant lui, l'index en avant :
— C'est pour cela que vous l'avez tuée ?
Herbert Richards s'était levé d'un bon, pâle, les lèvres tremblantes, tandis que, flegmatiquement, le policier allumait un voltigeur.
— Je ne vous permettrai pas de..., enfin, de supposer que je..., articula-t-il sans pouvoir terminer.
— Pardon, Mr Richards, veuillez vous rasseoir bien sagement, ici, c'est moi qui interroge.
— Vous n'avez pas le droit...
— Du calme. Jusqu'à nouvel ordre, j'ai tous les droits, c'est pourquoi je vous prie de me répondre exactement et sincèrement en tenant compte que toutes vos déclarations seront contrôlées. Au fait, quels sont vos moyens d'existence ?
— Ressources personnelles ! fil Herbert, sèchement.
— Nous verrons cela à votre banque.
— Mes intérêts sont en Angleterre.
— Scotland Yard nous renseignera.
Et, comme Herbert esquissait un geste d'impatience, Méral reprit aussi sec :
— Ne soyez donc pas nerveux comme cela !
— On le serait à moins !
— D'accord, surtout après une nuit pareille !
— Je vous en prie, Monsieur. Si votre métier vous oblige à faire ce que vous faites, c'est un bien sale métier. Mais, de grâce, si vous n'épargnez pas l'homme, prenez considération de ma douleur, d'un grand, d'un immense chagrin que vous ne pouvez comprendre...
— Hé là !... gloussa le policier, au sentiment, alors ?
— Si vous voulez, mais le sentiment, ça vous manque !
— Dans le cas qui nous occupe, il est difficile d'en faire. Quant à votre allusion sur mon métier, sachez que les termes que vous avez employés pour le juger constituent un outrage à magistrat et que je fais toutes réserves à ce sujet.
— Oh, si vous croyez que vous m'influencez !
— Je n'en ai pas l'intention, asseyez-vous et causons. Donc, disions-nous, vous êtes joueur...
— C'est mon droit, je pense.
— Parfaitement, à la condition de ne jouer que votre argent.
— Lequel voulez-vous donc que je joue ?...
— Voyons, réfléchissez, vous êtes un homme intelligent...
— Je le pense...
— Eh bien, vous êtes le dernier à l'avoir vue vivante.
— Le sais-je ? Je suis pris dans un fatras de présomptions, un magma de circonstances épouvantables qui font de moi un suspect. Il est possible que je sois le dernier à l'avoir vue vivante, avant que son assassin l'ait tuée. Mais croyez bien que jamais, en eussé-je eu mille raisons, je n'aurais pu attenter aux jours de Betty, cette fée de la danse qui était toute ma vie.
— Pourtant, vous êtes le dernier...
— Avant le meurtrier...
— C'est peut-être le même homme...
— Voyons, ai-je l'air d'un coupable ?
— Oh ! vous savez, leur type n'est pas immuable.
— Ainsi, vous m'accusez, c'est clair ?
— C'est clair ! fit Méral avec calme.
— Je n'ai pas tué Betty, Monsieur. Il faut chercher ailleurs et me laisser avec ma douleur. C'est dur, vous savez, un coup comme celui-là.
L'inspecteur détourna les yeux pour ne pas voir Herbert, la tête ballante, épongeant avec son mouchoir de grosses larmes q

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