Je veux voir Rodolphe !
204 pages
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Description

Qui est Alix, cette petite fille qui, dès son plus jeune âge, vient perturber une famille sans histoire et l'entraîne dans une quête au dénouement inattendu ? D'où tient-elle cette étonnante assurance dans ses propos ? Dons de clairvoyance, réminiscences spontanées ou possession par un esprit malin ? Et surtout que vient faire ce prénommé Rodolphe dans cette aventure hors du commun ?

Témoignages de lecteurs :

"L'auteur de ce roman capte ici une facette de l'être (...) entretenant un suspense digne des plus grands thrillers, pour ravir le lecteur d'un excellent scénario." G.C

" Il faut souligner la qualité d'écriture. Le suspense y est ménagé avec brio et donne l'envie de poursuivre la lecture..." L.D

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332861191
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86117-7

© Edilivre, 2015
Du même auteur


Du même auteur


Maï Guida, Éditions Publibook 2011.
Les enfants de L’ubac, Éditions Publibook 2013
Citation


… « Quand je me coucherai dans la tombe, je pourrai dire comme tant d’autres : j’ai fini ma journée ! Mais je ne dirai pas : j’ai fini ma vie…… »
Victor Hugo
Chapitre 1
L’hiver avait décidé de s’éclipser tandis que le printemps, heureux de sortir de sa rituelle léthargie semblait s’étirer de tout son long avant d’ouvrir un œil. Les jonquilles tout comme les pâquerettes manifestaient leur éphémère existence avec enthousiasme en exhibant leurs tendres couleurs sur la pelouse du jardin. La sérénité de ce décor contrastait étrangement avec l’agitation intérieure de Bettina et Sylvain Séneveau. Le rendez-vous auquel ils se rendaient avait été pris après moult hésitations, moult tergiversations, moultes inquiétudes. Cette journée d’Avril 1999, ils l’avaient redoutée tous les deux avec une angoisse chaque fois plus oppressante au fur et à mesure que le jour « J » approchait. Aussi quand l’heure du départ retentit, c’est avec un nœud dans l’oesophage causé par la peur d’une immense déception que Bettina monta dans la voiture. Son époux, lui, essaya de ne pas montrer le trac qui le tenaillait en s’installant calmement au volant de son véhicule et en prononçant sur un ton qu’il voulut détaché et rassurant ces quelques mots : « bon, on va chercher Emilie, maintenant ! » Cette jeune femme, la sœur de Bettina était l’élément indispensable au bon déroulement de cette éprouvante entrevue située dans l’Orne, à deux heures de route de Cergy-Pontoise. Elle prenait à cœur le rôle de tempérance, de soutien, d’intermédiaire compréhensif et efficace qu’elle avait à jouer. Elle se débattait cependant avec des sentiments contradictoires qu’elle mettait un point d’honneur à ne pas laisser transparaître. La crainte de recevoir un accueil épouvantable et humiliant s’était mêlée à la fébrile impatience et à la salvatrice satisfaction de trouver une solution à cette inextricable situation.
* * *
C’est une famille ordinaire, toute simple, sans histoire, qui eut à faire face à cette redoutable affaire. Ses membres, notamment les époux Bettina et Sylvain Séveneau n’étaient nullement préparés à vivre des événements hors du commun, incompréhensibles et douloureux. Si leur éducation et leur culture leur permettaient d’aborder avec sagesse, recul et discernement les péripéties de l’existence, rien ne pouvait les prédisposer à être confrontés à l’insensé, l’inédit, l’inexplicable.
Le destin semblait les avoir choisis tous les deux pour connaître de ses mystères, de ses facéties et de ses énigmatiques desseins.
* * *
Si Bettina exprima ardemment le souhait de fonder une famille lorsqu’elle rencontra Sylvain, elle formula non moins vigoureusement le désir de compter au moins une fille dans sa progéniture. Et si de surcroît, elle ne devait mettre au monde qu’un seul enfant, il était inconcevable que ce ne fût pas une fille !
Mais le destin a plus d’une fois ses raisons qui contrarient les vœux les plus profonds du commun des mortels… Si bien que le premier bébé qui vint en 1989 assurer la descendance des Séveneau occasionna les larmes de sa mère. Cette déception s’avéra fort heureusement passagère ; Bettina, comme toute mère avec son nourrisson dans les bras, l’enveloppa de tout son amour, orientant désormais ses pensées, ses joies, ses inquiétudes, ses espérances exclusivement vers son petit Frank. Réconfortée par un Sylvain émerveillé de goûter à la paternité, elle ne put s’empêcher de lui confier : « notre fille, on la mettra en route sans tarder, tu es d’accord ? » « Ce sera quand tu veux ! », lui répondit-il, la couvrant de baisers.
Dès les trois mois de Frank, les jeunes époux décidèrent de donner une petite sœur à leur fils, et c’est avec enthousiasme qu’ils mirent à exécution leur projet. Mais après trois mois, le doute s’installa. Bettina ne comprit pas pourquoi, comme pour sa première grossesse, elle ne tombait pas enceinte immédiatement. Six mois passèrent. L’impatience et l’inquiétude l’envahirent. Le temps passa. Frank commençait à faire ses premiers pas et sa jeune mère, une plaie à l’âme, redoutait que son fils grandît en fils unique. Emilie entoura beaucoup sa sœur au cours de cette douloureuse période, l’exhortant à prendre un peu de distance face à ce problème devenu obsessionnel. Sylvain et elle s’évertuaient à chasser de son esprit cette idée fixe qui la rendait malheureuse, souhaitant qu’elle prenne conscience que toute fixation dans ce domaine aboutirait au contraire du résultat escompté.
Frank souffla ses deux bougies. De grands yeux clairs, les cheveux comme un champ de chaume, le charme enjôleur, Frank agitait ses petites mains, applaudissant ce moment de fête non sans clamer fièrement des phrases dans lesquelles il avait inséré les quelques mots qu’il connaissait.
Bettina paraissait heureuse, mais qui la connaissait pouvait déceler dans son regard les brumes de l’amertume. Résignée, elle contemplait mélancoliquement son fils à qui elle semblait signifier sa désolation de ne pouvoir lui donner un petit compagnon de jeux.
Cependant quatre mois après cet anniversaire, une immense allégresse inonda la jeune femme dans tout son être. Elle était enfin enceinte ! Ce bonheur tant attendu lui faisait répéter à un Sylvain aux anges : « garçon ou fille, je prends ! Tout ce qui m’importe c’est de ne pas voir notre fils grandir en enfant unique ! »
Si bien que lorsque Dimitri vit le jour en cette année 1992, la joie de sa mère fut telle qu’elle en oublia presque que ce bébé pût être une fille. Il ressemblait étonnamment à Frank au même âge, ce qui faisait dire à ses parents : « on ne s’est pas vraiment renouvelés, on a manqué d’imagination !!! » « Ils vont sûrement devenir très complices tous les deux ! », ajouta Bettina presque comblée.
Alors que pendant de longs mois tout espoir s’était envolé, la jeune mère goûtait enfin au bonheur d’avoir agrandi sa famille. S’estimant gâtée, elle s’interdisait d’espérer qu’elle pourrait un jour mettre au monde une petite fille. C’est Sylvain qui, amoureusement, la réconforta : « tu sais, si un jour tu veux tenter d’avoir une petite poupée, je n’y serai jamais opposé, nous avons les moyens d’éduquer trois enfants ! » Très émue, Bettina se blottit dans ses bras et l’embrassa avec toute sa tendresse.
Aussi c’est détendue et sereine que cette jeune mère de famille prit soin de sa progéniture. Elle obtint même de son employeur de conserver son emploi au sein du service des ressources humaines de l’entreprise, et de l’exécuter à temps partiel.
Dimitri découvrit son premier gâteau d’anniversaire. Il ne marchait pas encore mais se déplaçait rapidement à quatre pattes, ce qui permettait à son frère, du haut de ses quatre ans, de pouvoir entreprendre quelques jeux avec lui. Les tâches de Bettina s’amoncelaient. Les moments égoïstes de farniente avaient disparu, la course pour être à l’heure aux différents rendez-vous quotidiens faisait partie de la routine. Cette cadence soutenue empêchait désormais la séduisante Mme Séveneau de s’attarder sur les contrariétés et les amertumes que lui avait réservées sa vie de jeune épouse.
Si bien que c’est en n’y pensant plus que quelques semaines après le premier anniversaire de Dimitri, Bettina se découvrit à nouveau enceinte. La surprise fut de taille, le bonheur aussi. Mais elle ne savait plus si elle devait hurler sa joie jusqu’à démolir les tympans de son entourage, parce que cette fois-ci, pouvait enfin arriver une petite fille, ou bien si elle devait taire l’angoisse d’une éventuelle cuisante désillusion qui la tenaillait, celle de s’apercevoir que sommeillait en son sein un troisième garçon !
C’est encore Sylvain qui trouva les bons mots et lui fit prendre conscience que la joie d’avoir une famille nombreuse prévaudrait à toutes les déceptions. Ils tombèrent d’accord sur un point essentiel, ce serait le dernier enfant de leur descendance.
Si Bettina ne désira pas connaître le sexe in utero de ses deux premiers enfants, parce que quelque part elle en savourait le suspens, même avec la crainte d’une déception majeure, elle envisagea les choses différemment au début de sa troisième grossesse. Connaître rapidement le sexe de son bébé allait lui permettre ou bien de se faire à l’idée que sa famille serait exclusivement composée d’éléments mâles, ou a contrario l’inciterait à communiquer et à vivre intimement cette période de gestation avec sa fille. Elle pourrait ainsi lui préparer un univers où se côtoieraient toutes les nuances de rose, où s’amoncelleraient peluches, cœurs et poupées et où robes, dentelles et froufrous déborderaient des tiroirs.
Une atmosphère fébrile gagna toute la famille. Ce jour-là Bettina avait rendez-vous à l’hôpital et elle saurait enfin si elle allait appeler ce bébé Arthur ou Alix. Sylvain s’était libéré de ses obligations professionnelles pour l’accompagner. Frank, très excité, ne cessait de demander : « c’est quand je vais rentrer de l’école que je saurai si c’est une petite sœur, hein maman ? Moi, j’espère que ce sera pas un autre petit frère ! »
Allongée sur la table d’examen, le regard tourné vers l’écran où se détachait la forme du fœtus, Bettina, assourdie par les battements de son propre cœur qui tambourinaient à une cadence effrénée dans sa cage thoracique, percevait à peine les paroles du médecin qui accompagnaient les déplacements de la sonde sur son ventre. Dans quelques secondes, elle saurait. Elle avait la gorge sèche. Ses tempes lui martelaient la tête au rythme de ses pulsa

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