L Affaire Benharmma Juin 202X
300 pages
Français

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L'Affaire Benharmma Juin 202X , livre ebook

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Description

Nous sommes en juin 202X. M. Benharmma, PDG d’un important groupe industriel, est mis en cause par la presse pour son rôle dans des dossiers où se mêlent affaires financières, hommes politiques, dessous de table et rétro-commissions. Ce proche conseiller de l’ombre du chef de l’État est assassiné à la veille du lancement de la campagne pour les élections présidentielles. L’enquête est confiée à la commissaire Anna Cesaro, qui doit surtout mettre la main sur les dossiers compromettants que Benharmma a constitués sur ses contacts politiques, avant qu’ils ne soient divulgués à la presse. Elle va bientôt utiliser cette affaire pour régler quelques comptes personnels à moindres frais. Parviendra-t-elle au bout de sa vendetta ? Le monde politique sortira-t-il indemne de l’affaire Benharmma ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332926821
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-92680-7

© Edilivre, 2015
Préface
Rien de ce qui est écrit dans ce roman ne s’appuie sur des faits réels ou des personnages existants. Il s’agit d’une œuvre de pure fiction, sans parti pris ni objectif de démonstration d’un quelconque genre.
Je suis conscient que la presse regorge, ces dernières années, d’informations et d’évènements qui pourraient sembler proches de ceux décrits parfois ici. Ce ne peut être un complet hasard. La fiction, à l’insu de son auteur, s’appuie souvent sur la réalité, ou ce qu’elle est supposée être. Elle s’en nourrit et en est impactée. Mais c’est seulement pour mieux la dépasser et entraîner le lecteur dans les sombres méandres des aventures dans lesquelles les héros s’animent.
Je suis aussi conscient que les personnalités politiques, les journalistes, les policiers, sont heureusement très souvent des femmes et des hommes engagés qui mesurent toute l’importance de leurs missions. Toutefois, comme il est plus aisé de construire une intrigue autour de personnages troubles, hors des limites de l’honnêteté, il ne m’était guère possible d’éviter d’utiliser cette ficelle pour construire l’histoire que vous allez découvrir.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui me sont chers et qui m’ont soutenu tout au long de cette nouvelle expérience : Laurence, ma compagne ; Pascale-Esther, jamais avare de bonnes suggestions ; Didier, pour sa participation à une première correction ; Gérard, Dominique et Sylviane, mes premiers lecteurs, pour leur patience ; à Christelle Dumortier, ma correctrice, pour la qualité de son travail et ses propositions souvent judicieuses.
A mes enfants : Sandra et Bertrand.
Première partie Sayad Benharmma
Chapitre 1 Paris. 10 h 00, 2 juin 202X
Un homme tente de se frayer un chemin au milieu de la cohue de journalistes qui l’attend à la sortie du Palais de Justice. Comme manifestement il ne répondra pas, micros, flashes et caméras se tournent très vite vers son avocat. Celui-ci ne se laisse pas impressionner et fait en sorte, d’un grand geste de la main, d’obtenir un peu de silence et de calme. Chacun se presse pour être au plus près, placer un micro ou une caméra à l’endroit le plus judicieux.
– S’il vous plaît, mesdames et messieurs… je vous en prie… votre attention, s’il vous plaît, insiste l’avocat, joignant la parole à son geste.
La foule autour de lui, avide de savoir ce qu’il va bien pouvoir déclarer pour défendre ici son client, se calme peu à peu. Sans répondre aux quelques questions qui fusent encore, il se lance dans une déclaration qui passera sans doute ce soir sur toutes les chaînes de télévision, et dans laquelle chacun de ses mots sont pesés.
– Monsieur Sayad Benharmma sort libre du Palais. Les accusations sans fondement portées contre lui sont uniquement le fruit de rumeurs, mises sur la place publique par un groupe de presse qui a des comptes à régler avec nous. Nous allons porter plainte dès demain matin pour dénonciations calomnieuses et diffusion de fausses informations. Voilà, mesdames et messieurs, ce sera tout pour aujourd’hui.
Il tente aussitôt de fendre cette foule dense qui le presse et l’empêche de s’approcher du véhicule dans lequel son client, profitant de son intervention, a réussi à se mettre à l’abri. L’avocat se trouve encore retenu par une forêt de micros. Des flashes crépitent. Des questions fusent à nouveau au milieu de cette bousculade indescriptible. Une d’elles suscite son intérêt et il se doit d’y répondre :
– Votre client a-t-il été mis en examen ?
– Non, mademoiselle. Il n’en est absolument pas question pour l’instant.
C’est une jeune journaliste très agitée, presque agressive dans sa façon de s’exprimer, qui vient de lui lancer cette demande, et qui enchaîne rapidement :
– Pour l’instant seulement ?
Maître Dufour l’a reconnue immédiatement. C’est par elle, par son journal à scandale, que tout a commencé. Les informations dont elle dispose sont, pour la plus grande partie, un ramassis d’ordures, un amalgame de choses complètement inexactes. Mais d’autres sont factuelles, précises et détaillées, au point qu’elles ont provoqué une enquête officielle. C’est ce qui inquiète l’avocat : quelqu’un de très bien informé a servi sur un plateau un cocktail explosif à cette jeune femme, mêlant adroitement le vrai et le faux. En cette période de lancement de campagne électorale, ce ne peut être un pur hasard. Au travers de son client, c’est vraisemblablement le président de la République, candidat à sa propre succession, qui est visé. Bientôt, tous les coups seront permis et son client risque d’être le premier à en faire les frais.
– Je vous en prie, mademoiselle, tonne maître Dufour ! Comme je viens de le dire, pour nous ce dossier est vide. Il nuit cependant gravement à la réputation de monsieur Benharmma et de ses sociétés, par la tempête médiatique qui s’est déchaînée contre nous. Nous ne nous laisserons pas faire. Nous obtiendrons réparation et justice.
– Ce ne sont que des mots, maître, mais sur le fond, que répondez-vous aux accusations prononcées à l’encontre de votre client ?
Très agacé, l’avocat conclut, en ouvrant difficilement la portière de la berline qu’il a fini, à grands efforts, par rejoindre :
– Permettez que nous réservions pour l’instant nos arguments pour le juge Clément. Je vous promets qu’ensuite nous vous donnerons toutes les informations en notre possession, informations qui vous démontrerons que rien de ce qui est reproché à monsieur Benharmma n’est avéré.
La pression de cette foule, avide de sensationnel, l’empêche encore d’ouvrir suffisamment la portière pour lui permettre de glisser son corps un peu replet à l’intérieur de la berline.
Il n’en dira pas plus. Il a fait passer en quelques mots les messages qu’il s’était promis de communiquer à la presse. L’affaire est délicate. Il sait qu’il ne peut se permettre la moindre erreur, qu’il doit peser chacun des termes de son discours, afin de rendre impossible toute interprétation déplacée qui pourrait être faite de ses propos. Il lui faut limiter la casse devant ceux qui font leur une depuis plusieurs jours déjà sur ce qui pourrait être une affaire d’Etat, impliquant l’un des plus proches conseillers de l’ombre de l’actuel président de la République française. Sayad Benharmma, son client, préfère en effet d’habitude l’ombre à la lumière – bien que quelquefois, il ait cédé à l’appel de celle-ci, multipliant par ses frasques les erreurs médiatiques. Dans l’ombre, il sait jouer pour gagner, sortir les bonnes cartes au bon moment, économisant ses atouts pour s’assurer le dernier pli, celui qui rend la victoire encore plus belle. Dans la lumière, il perd parfois ses repères et peut faire gaffe sur gaffe.
Il entend son client qui s’agite dans la voiture, laissant exploser sa colère. Il est temps de le rejoindre sur le siège arrière, avant qu’il ne commette un autre impair.
– Merde ! Les salauds ! S’ils pensent qu’ils vont s’en sortir de cette façon, ils se fourrent le doigt dans l’œil !
Sayad Benharmma est furieux. Quelques instants plus tôt, il a claqué sa portière violemment ce qui a fait se retourner son chauffeur. Ce dernier n’a probablement jamais vu son patron dans un tel état. Maître Dufour reste un instant à l’extérieur, reprenant son souffle, avant de se décider à monter.
– Vous foutiez quoi ? éructe Sayad, alors qu’il prend place près de lui.
Maître Dufour en est encore à se demander comment il va pouvoir calmer son client quand celui se met de nouveau à hurler, accompagnant ses mots de grands gestes, et en s’agitant sur son siège.
– Les cons, les salauds ! Ils voudraient me lâcher et me jeter aux chiens !? Je vais leur faire rendre gorge. Si je tombe, ils tomberont tous, de l’élu local de Saint-Pierre-des-Alouettes, jusqu’au président de la République. La France, une démocratie !? Mon cul, oui ! C’est une république bananière, où les prébendes et les petits arrangements entre amis fleurissent comme le mimosa du côté de Grasse. Qu’est-ce qu’ils croient ? Je les ai tous arrosés, tous nourris, j’ai mis en relation celui-ci avec celui-là. Je suis intervenu pour qu’on propose à cet autre un point de chute grassement rémunéré et parfaitement inutile lorsqu’il a été évincé de son poste de ministre ou de député. Je suis allé jusqu’à faire organiser des parties fines pour certains d’entre eux qui ont un sexe à la place du cerveau. Une seule chose compte à leurs yeux : s’en mettre plein les poches tant qu’ils sont au pouvoir ou proche de celui-ci. Ce pouvoir et cet argent facile les rendent fous, oublieux même de ceux qui les ont élus au point qu’ils finissent par les considérer comme quantité négligeable. Parce qu’une petite journaliste de merde me traîne dans la boue en sortant un dossier alimenté je ne sais ni comment, ni par qui, je commencerais à sentir le purin ? Ils auraient besoin tout d’un coup de se boucher le nez en m’apercevant ?! Plus personne pour me soutenir face à la presse ! Aucune intervention du pouvoir pour obliger ce juge ambitieux à clore son dossier par un non-lieu, l’obliger à arrêter les poursuites ! Qu’espèrent-ils tous ? Je ne me laisserai pas faire ! Je ne laisserai pas détruire ce que j’ai mis trente ans à construire !
Sayad, après une telle tirade, a besoin de reprendre son souffle. Maître Dufour en profite pour tenter de glisser quelques mots à son tour :
– Ne faites rien qui pourrait vous nuire encore plus. Vous en avez déjà assez fait !
Cette répartie fait immédiatement réagir son client dont le visage est devenu rouge sous l’effet de la colère.
– Ce n’est pas ce que je pourrais vous reprocher, le « bavard » ! Vous étiez où tout à l’heure

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