L affaire Espierra
121 pages
Français

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Description

Thomas est l’héritier de la fortune Espierra, acquise dans le pétrole et la Bourse. Recherché par toutes les polices du monde et évincé par son frère Victor et sa sœur Gêna qui ont pris le contrôle du groupe, il trouve refuge chez Jeffrey MacDougals, riche anglais dont la famille est réputée pour son whisky et ses courses hippiques. Ensemble, ils vont déjouer les complots de Gêna et Victor qui se sont associés à des trafiquants de drogue. France, Royaume-Uni, Espagne et Colombie, l’intrigue nous fait voyager et met en scène de nombreux personnages qui proviennent aussi bien des familles de Thomas et Jeffrey que de la police ou encore du groupe de trafiquants qui a la main mise sur le groupe. Guerres de pouvoir et complots au sein-même de la famille Espierra rythment ce business-thriller.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312079752
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’affaire Espierra
Christian Claude
L’affaire Espierra
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-07975-2
Prologue
L’homme court, il fuit ceux qui le pourchassent. Il pense que ce sont des policiers, même s’il n’en est pas sûr. Mais de quels services, il ne le sait pas, et n’a pas le temps d’y réfléchir. Dans sa fuite, il doit faire face à quelques rares hommes avertis par radio qui cherchent à le stopper. Il ne prend pas de gants, il rentre dans tout ce qui se tient sur son passage, distribue des coups de poing à droite et à gauche et continue sa course.
Une chose est sûre cependant, c’est que parmi ces hommes se trouve son frère Victor Jr, qui lui hurle de se rendre, ce même frère qui a tiré dans sa direction. L’homme en fuite est convaincu qu’on lui tire dessus juste pour lui faire peur. Il continue sa course.
Sur les bords de Seine , un couple dans une voiture arrêtée le long du trottoir s’enlace. L’homme leur tombe dessus, les sort du cabriolet Mercedes . Lui qui aime les voitures, une AMG S65 préparée par Brabus et qui peut atteindre les 300 km/h, c’est exactement ce qu’il lui faut.
Il hurle pour s’excuser, embraye et démarre comme un fou. Les voitures de police ne sont pas loin. Il n’est pas trop tard, alors il joue la carte du bluff. Il ralentit et se fond dans la circulation. Il sait qu’il n’aura pas beaucoup de temps avant que le propriétaire de la voiture signale le vol. Il prend la direction du nord, sort de la capitale, se maîtrisant toujours à la vue des forces de l’ordre. Il évite les autoroutes, ne prend que les nationales et les départementales, puis se dirige vers Calais. Le Havre aurait été bien, mais Calais est plus près des côtes anglaises. La route est longue. Il lui faut quelques heures pour atteindre sa destination. À peine entré en ville, le voilà pourchassé par deux voitures de police, une voiture banalisée et un fourgon. Il faut croire que le modèle de la voiture et son immatriculation ont été diffusés. Il trouve le port facilement, mais ses poursuivants ne le quittent pas d’une semelle. Un premier passage sur les quais des départs réguliers pour la Grande-Bretagne lui permet de repérer ce qu’il veut. Malgré les nombreux chocs encaissés lors des collisions pendant la poursuite, la voiture tient bon. Il parvient à faire le tour des bâtiments près des quais et trouve une allée qui mène directement sur la mer. Une voiture de police essaie de lui bloquer la route, mais il ne ralentit pas. Le choc est violent. La voiture des policiers est projetée dans la mer. Inévitablement, la sienne suit le même chemin. Le ferry quitte le quai. Les policiers appellent des renforts, cherchent l’homme en fuite, mais il a disparu.
Chapitre 1. La rencontre
Thomas est l’un des hommes les plus riches au monde, à la tête d’une multinationale dont les origines sont françaises, mais pour l’instant et depuis peu, il est le sans-abri le plus miséreux de toute l’Angleterre.
Thomas Espierra. Il est l’héritier de la fortune Espierra, acquise dans le pétrole, mais aussi en Bourse et dans quelques placements divers dans l’immobilier et la pierre précieuse. Thomas œuvre également dans le domaine de l’aviation et du transport.
La famille Espierra est redoutée dans le monde entier. Le père de Thomas, Victor, est mort il y a cinq ans d’une longue maladie ; étant l’aîné avec ses quarante ans, Thomas a donc hérité du groupe E SPIERRA , comme le souhaitait son père. C’est l’une des rares fortunes familiales françaises qui, grâce à l’arrière-arrière-grand-père paternel de Thomas qui a bâti cet empire, a su garder une large majorité dans les diverses actions du groupe, confortant la puissance de la famille au sein des divers directoires dans le monde. Thomas a deux sœurs et trois frères.
Les cauchemars de Thomas lui reviennent toutes les nuits. Le jour, il boit pour oublier. Le nombre de fois où il s’est fait casser la figure par les autres poivrots, parce qu’il se réveille en hurlant et dérange tout le monde, il ne les compte plus. C’est pourquoi il s’est trouvé un pont, juste à la sortie de Londres en direction de l’est, où il n’y a personne et dans lequel se trouve un léger renfoncement qui lui permet d’être à l’abri des intempéries. Ses seuls voisins sont les clients de l’hôtel-restaurant grand luxe qui se trouve juste au-dessus de lui et face à la Tamise. Là, tous les soirs, des gens de la haute société, de la bourgeoisie anglaise, viennent passer la soirée.
Septembre
Il est environ vingt-trois heures : Thomas vient de s’endormir sur son lit de cartons et un couple se promène sur les berges. Enlacés, les regards qu’ils se portent montrent tout l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Jeffrey Andrew MacDougals et sa femme Caroline s’étreignent fortement. Ils arrivent à la hauteur de Thomas qui, en plein rêve, pousse des gémissements. Jeffrey l’aperçoit dans son abri de fortune et s’approche.
Il l’observe. L’homme a piètre allure : ses vêtements sont sales et déchirés, un gros par-dessus l’enveloppe mais ce qui lui saute aux yeux, ce sont ses chaussures. Des chaussures de très grande marque, faites sur mesure, des chaussures à mille livres sterling la paire. Il le sait, il en porte. Certes, celles du clochard sont usées, mais la bonne facture se voit. Ce qui intrigue Jeffrey c’est de savoir pourquoi et comment un sans-abri a pu être amené à porter de telles chaussures.
Il n’hésite pas une seconde et secoue Thomas. Celui-ci, en gémissant, met les mains sur son visage comme pour se protéger et crie : « D ÉSOLÉ , DÉSOLÉ !! ».
– Ohhh ! du calme mon gars, je ne te veux pas de mal, dit Jeffrey en anglais.
Thomas baisse les bras, le regarde et lui dit dans la même langue :
– Tu veux quoi ?
– Je veux juste savoir pourquoi un gars comme toi porte ce genre de chaussures ?
– Qu’est-ce ça peut te faire, t’es flic ?
– Non, je vous assure que c’est juste de la curiosité.
– T’es un marrant toi, tu te balades avec ta gonzesse super bien roulée et au lieu de t’en occuper, tu t’occupes de mes pompes !
– Écoutez, je vous donne cinq cents livres sterling si vous répondez à ma question.
Les yeux de Thomas s’écarquillent.
– Hé mec, fais voir les biftons ! Si t’as cette somme sur toi, t’auras tout ce que tu veux !
Jeffrey sort les billets et les donne directement à Thomas qui ouvre de grands yeux.
– Alors ça, y a un moment que je n’en ai pas vu des comme ça.
– Alors vous me répondez, j’ai respecté ma part du marché.
Thomas regarde Jeffrey longuement et dit :
– T’es de la haute toi… Tu dois connaître beaucoup de monde et dans tous les milieux, n’est-ce pas ?
– Oui, c’est exact.
– Tu t’y connais en pompes, hein… C’est un gars un jour à Londres qui m’a filé ses pompes ; il m’a dit : « Tiens, elles te serviront plus qu’à moi. »
– Il était pieds nus ?
– Nooonn ! il a pris mes pompes et y m’a donné celles-là… C’est tout.
– Question peut-être bête, mais… Il vous a donné son nom ?
– Non, y s’est barré sans rien dire.
– Oh vous avez de la chance, elles valent cher ces pompes, vous savez.
– Ouaip, ben chères ou pas, je ne les lâche pas mes pompes sur mesure.
– Houu ! vous êtes bien observateur pour quelqu’un qui n’a jamais vécu dans le luxe. Effectivement , des chaussures faites sur mesure.
– Ben c’est comme ça, mec !
Jeffrey le remercie et fait mine de s’en aller. Il allume son téléphone portable et prend discrètement une photo de Thomas. Il tape ensuite le nom « Espierra » sur le moteur de recherche et la photo du milliardaire lui apparaît immédiatement sur l’écran. Il la regarde bien, la compare avec la photo prise de Thomas, puis se tourne vers le clochard. Il regarde la photo de nouveau, regarde l’homme assis par terre de nouveau.
– C’est marrant, vous ressemblez fort à un homme célèbre…
– Ah ouaip et à qui… ?
– Un milliardaire français, Thomas Espierra … Vous connaissez… ?
– Boo non, répond l’intéressé en se rallongeant.
Jeffrey n’est pas naïf, mais il ne sait pas pourquoi, une petite voix lui dit d’insister.
– C’est amusant, vous lui ressemblez vraiment…
– Hé mec, tu te goures, casse-toi mainten

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