L’Amour, la guerre, la vie !
264 pages
Français

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L’Amour, la guerre, la vie ! , livre ebook

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Description

De l'année 1938 à 1962, ce roman évoque la vie d'une petite fille de douze ans, dont le parcours ne sera pas facile ni pour elle ni pour sa famille. Cet ouvrage permet aux lecteurs de se remémorer les faits vécus sur cette même période, qu'ils soient civils ou militaires. Le destin des personnages leur réserve bien des surprises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332898043
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-89802-9

© Edilivre, 2016
L’Amour, la guerre, la vie !


Nous sommes en mille neuf cent trente huit, par une belle matinée d’automne. Lucie, une belle jeune fille de 12 ans, brune aux yeux bleus lagon, avec deux nattes embellies à leur extrémité par un flot de tissu de soie blanche accompagnait sa mère, une femme très élégante, blonde aux yeux verts, en robe de lin gris perle qui lui cache les jambes, la robe lui tombe sur des chaussures à hauts talons de couleur beige, elle arbore sur sa tête, un magnifique chapeau à grands bords, recouvert de dentelle très fine, de couleur blanc cassé, ce qui lui donne une belle prestance ; au bras, un sac de cuir blanc très élégant avec une fermeture dorée.
Elles vont toutes les deux dans un magasin d’habillement, acheter une robe pour Lucie.
Elles sont accompagnées par l’homme de leur vie, le père de Lucie, un homme d’une taille moyenne, brun aux yeux bleus pervenche, très élégant avec un sourire permanent sur les lèvres, et des cheveux gominés coiffés en arrière.
Lucie choisit une robe de soie rose avec un petit caraco très fin, rose lui aussi ; puis ils se rendent chez le chausseur pour une paire de mocassins roses pâle avec une bride fermée par un bouton rouge.
Le lendemain dimanche, ils sont tous trois de sortie pour le cinéma, où l’on joue le dernier film tiré d’un roman de Pierre Mac Oran « Le Quai Des Brumes », avec comme acteurs, Jean Gabin, Michel Simon, Michel Morgan, Marcel Carné, avec les dialogues de Jacques Prévert.
Puis pour Lucie la prochaine sortie de « Blanche neige et les sept nains », d’après le conte de Grimm par Walt Disney.
Son père aimait beaucoup la littérature, il lisait les romans d’un individualiste, André Malraux (l’Espoir), ou encore Jean Paul Sartre, (la nausée), lui qui trouve les mots justes pour exprimer une pensée !
Lucie quant à elle, écoutait la radio, surtout les chanteurs comme : Maurice Chevalier, Mistinguett, et elle aimait particulièrement le (fou chantant), Charles Trenet, Boum, ou la route enchantée, ses chansons très poétiques.
La maison de Lucie se trouve dans une petite ville de 5 000 habitants, adossée à une colline appelée les Capucins, une promenade où l’on se rend par des escaliers en passant sous la voûte d’une maison, au sommet, l’on y trouve une longue allée bordée d’arbres centenaires, au bout de celle-ci, un grand tilleul plusieurs fois centenaire au pied duquel se trouve un banc de pierre qui en fait le tour ! Tous les amoureux y viennent pour s’embrasser et rêver de leur vie future.
A chaque automne, en ville il y a une foire avec toute sorte d’animaux de la ferme, du matériel agricole moderne, et bien sûr les forains ; le soir un bal populaire autour du kiosque, animé par l’harmonie municipale, et un feu d’artifice magnifique en bordure du canal, face à la promenade des dragons bordée de marronniers centenaires.
La vie est belle, les mois passent paisiblement, avec l’insouciance de la jeunesse, Lucie est heureuse.
Hélas, les nouvelles sont très mauvaises dans les journaux, l’Allemagne a envahi la Tchécoslovaquie, l’Italie attaque l’Albanie, agression de la Pologne par les Allemands, signature de l’alliance germano-italienne, les Soviétiques attaquent la Pologne et la Finlande ; l’Allemagne et l’U.R.S.S. signent un pacte de non agression !
La France et l’Angleterre en état de guerre contre l’Allemagne !
Alors Hitler propose le plan de paix à ces deux pays, aux conditions fixées par lui ! S’il ne revendique pas sur l’Alsace et la Lorraine, il demande le retour de ses anciennes colonies ! Et prend le monde à témoin qu’un refus de Londres et Paris rendait ses deux capitales responsables de la poursuite de la guerre !
* * *
Revenons à Lucie, ah je ne vous ai pas donné les prénoms de ses parents : alors sa mère se prénomme Apolline, et son père : René.
* * *
Année 1940
Début mai, Hitler a lancé une grande offensive à l’ouest. Les forces terrestres Allemandes violent la neutralité de la Hollande, de la Belgique, et du Luxembourg, la Luftwaffe bombarde des aérodromes et des nœuds ferroviaires, jusqu’à 400 km en arrière du front. Les bases Françaises visées, Calais Dunkerque, Metz, Essey-lés-Nancy, Bron, Châteauroux, et les camps du Valdahon. Des bombes sont même tombées prés du pont de Pontoise à 30 km de Paris !
Le 29 mai :
Passant outre aux avis de son gouvernement, le roi Léopold 3 de Belgique a entamé de sa propre autorité des pourparlers avec les Allemands. Il a signé la capitulation de ses armées. Le gouvernement belge, soulevé de dégoût devant cette trahison, a proclamé la déchéance du fils indigne d’Albert 1 er , le roi chevalier. La trahison du roi des Belges prive les armées des Flandres de cent mille combattants et livre aux Allemands le port d’Ostende. Cette situation difficile et imprévue remet en cause la survie de nos armées et impose une évacuation par le seul port désormais disponible : Dunkerque.
Le 5 juin :
L’armée du nord est évacuée par Dunkerque, après avoir vécu l’horreur de l’attente sur les plages bombardées ! 350 000 hommes purent quitter le sol Français pour l’Angleterre ; ces hommes plus précieux en temps de guerre que le matériel lourd abandonné.
Le 7 juin :
Après deux jours de violents combats sur la Somme, les forces engagées cèdent devant la poussée des sept divisions blindées Allemandes venues des Ardennes et qui viennent d’atteindre Rouen.
En Champagne, l’offensive perce nos défenses à Château-Thierry, les Allemands avancent sur Paris, que le gouvernement vient de quitter, pour Bordeaux.
Le10 juin :
L’Italie sans prétexte, déclare la guerre à la France, le Duce Mussolini, poignarde dans le dos la « sœur latine ».
* *       *
le père de Lucie, « René, qui fut mobilisé le 18 avril de cette même année à Auxerre dans l’Yonne, au 83 ° dépôt d’infanterie, (régiment qui avant de devenir le 83 ° RI, était le 120°RI qui appartenait à la 71° division d’infanterie, s’est reconstitué à partir du 20 mais 1940, après les combats sur la Meuse, il change de dénomination le28 mai 1940, pour devenir le 83° RI, à ce moment, il appartient à la 59°DLI), (division légère d’infanterie).
Les jours suivants, il est de sortie sur le terrain, en direction du nord Est, car les Allemands progressent à vitesse grand v, ils ont contourné les fortifications de la ligne Maginot, et de ce faits encerclent les Français qui son fait prisonniers près du petit village de Cornant dans L’Yonne le 15 juin de cette même année ; ils durent marcher sous la pluie 70 km, afin de rejoindre le confinement d’un Fronstalag Français, avant d’être embarqués à bord d’un train à bestiaux pour être dispersés dans des camps de prisonniers français dont celui de René, situé dans les faubourgs, à 20 km de Vienne en Autriche, à Krems gneixendorf, au STALAG 17 B, sous le n°matricule (26196).
* *       *
À partir de là ; la vie de Lucie et de sa mère Apolline allait changer.
* *       *
En France, la population commença son exode sur les routes pour fuir l’avancée Allemande et les bombardements.
Colette, une amie de Lucie : ( Voici la véritable histoire d’une petite fille de 10 ans chassée par l’exode. )
« Vite, vite c’est le dernier train, vous devez le prendre avant d’être bombardés, ils bombardent toutes les usines ! ».
Nous habitions un petit village Meusien où il y avait une fonderie. Comme tous les gosses, nous ne pensions qu’à rire et à jouer et pour nous, prendre le train était une vraie fête, même si c’était un train à bestiaux. Nous n’étions jamais montés dans un train. Nous voilà à la gare, tous les habitants du village, avec tout ce que les parents avaient pu prendre : couvertures, édredons qu’ils avaient empilés dans un coin du wagon. Quelle joie pour les enfants ! Nous étions montés sur ce monticule pour jouer et regarder par le barreau du wagon, nous ne nous doutions pas de ce qui nous attendait, nous entendions bien des avions, mais nous les voyons à peine plus gros qu’un oiseau, et nous voilà partis.
Je crois bien que nous chantions, mais nos parents étaient très inquiets de devoir laisser tout derrière eux, leurs maisons, leurs biens, tout ce qu’ils avaient acquis par le travail de toute une vie, sans savoir s’ils retrouveraient tout cela un jour. Le train transportait, en tête, des soldats Français, je crois en avoir aperçu un en montant dans ce train. Nous les enfants, étions très heureux, mais les parents restaient très inquiets ; plus le train avançait, plus nous entendions les avions ; nos parents avaient sûrement très peur alors que nous étions sans inquiétude.
Arrivés à une cinquantaine de km du point de départ, nous devions passer dans un tunnel. A ce moment-là, nous avons entendu les parents hurler : « couchez-vous vite ! » les avions passaient tout en longueur en lâchant des bombes et en mitraillant sans cesse. Nous, les gosses n’avions toujours pas réalisé ce qui arrivait en entendant tous ces hurlements qui venaient de toutes parts et que les avions couvraient. Tous ces gens affolés qui sortaient des wagons et couraient en tous sens pour se réfugier dans la forêt qui nous entourait. Le train continua sa course pour se réfugier dans ce tunnel. Ce fut une chance pour nous, les avions étaient retenus par la hauteur des arbres, mais ils étaient très bas, tout le monde sautait, hurlait, appelait les siens, c’était la panique, nous sautions n’importe comment !
Je me suis évanouie et quand je suis revenue à moi, je pleurais, je voyais des cadavres et des gens blessés qui hurlaient, des gens que je connaissais bien. J’ai alors vu ma mère, ma petite sœur d’un an dans ses bras, évanouies toutes les deux, j’ai pensé qu’elle

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