L assassinée de l hôtel des Deux Boules
42 pages
Français

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L'assassinée de l'hôtel des Deux Boules , livre ebook

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Description

Dans la chambre 18 de l’Hôtel des Deux Boules, un établissement où les couples illégitimes passent des nuits de plaisirs, au petit matin, on trouve, morte, Nina la Rousse, une habituée des lieux.


L’inspecteur principal François PESSART est appelé, bien que le décès semble naturel.


Mais le policier découvre rapidement un point rouge derrière la tête. Nul doute, une fine aiguille lui a transpercé le cervelet...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9791070036327
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 17 -

L'ASSASSINÉE DE L'HÔTEL DES DEUX BOULES

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Une nuit au n° 26
 
Comme minuit venait de sonner à la petite pendulette moderne placée sur son bureau, M me  Hermine, la gérante de l' Hôtel des Deux Boules, ouvrit la porte d'entrée, tendue de rideaux de pongé grenat donnant sur le vestibule et appela Choum, le barman chinois.
Celui-ci entrouvrit silencieusement une porte d'acajou à glissière et montra dans l'entrebâillement sa face jaune d'Asiatique au nez aplati et aux yeux bridés. Choum était de l'espèce petite, sa taille atteignait à peine celle d'un enfant de douze ans, ce qui le faisait prendre par beaucoup de clients pour un Japonais, supposition qui le froissait beaucoup étant fier d'être né à Canton, patrie de ses aïeux.
Sa veste blanche mettait une tâche claire dans la lumière tamisée du vestibule.
— Vous m'avez appelé ? grogna-t-il d'un ton indiscret.
— Oui ! il est minuit, je crois que ce soir la nuit sera calme, mets en veilleuse le lustre du bar, inutile de faire des frais ; il sera toujours temps de rallumer si un client se présente !
— C'est compris, Madame !
Le Chinois referma la glissière de la porte du bar, et M me  Hermine un peu frissonnante dans sa robe de satin noir regagna le bureau où l'attendait la chaleur du chauffage central. À vrai dire, l' Hôtel des Deux Boules n'était pas un hôtel ! Il se situait au n° 26 de la rue Blanche, aspect correct et presque bourgeois, aménagé depuis peu en maison, servant à abriter les rendez-vous discrets.
Il avait gardé, on ne sait pourquoi, son ancienne identité, mais des plaques de marbre placées de chaque côté de l'entrée avertissaient qu'il s'agissait d'un hôtel privé et nul dans le quartier n'ignorait sa destination. Du reste, les environs regorgeaient de ces sortes de refuges, mais il fallait bien reconnaître que « Les Deux Boules » offraient un confort et une sécurité tout à fait exceptionnelle.
Ici, rien n'était laissé au hasard. La maison possédait deux issues, celle de la rue Blanche, une autre donnant sur une cour d'immeuble ayant sa sortie rue Pigalle, combinaison qui permettait aux couples, dont beaucoup tenaient à se dissimuler, d'entrer d'un côté et de sortir par l'autre.
En outre, le service intérieur ne laissait rien à désirer sous le rapport de la prudence et de la discrétion. Lorsque des voyageurs entraient là pour y passer quelques heures, ils étaient certains de n'y rencontrer personne… la porte ouverte, l'ascenseur les montait à un étage désigné d'avance sur un cadran lumineux.
Là, une femme de chambre les conduisait à la chambre dont elle avait reçu ce numéro par l'entremise du bureau, on soldait le prix de la chambre à la fille d'étage qui tenait comptabilité particulière. Après quoi le couple était libre et s'en allait par la sortie de la rue Pigalle dont le dégagement était annoncé. Dans chaque chambre, au moyen de deux ampoules électriques, l'une rouge : le passage était occupé ; l'autre bleu : la voie était libre… En ce cas, on pouvait regagner quiconque !
On comprend facilement que cet aménagement de tout repos était apprécié.
C'était là, le plus souvent, l'habituelle clientèle des « Deux Boules ». Aussi était-il assez rare de voir de nombreux passants nocturnes, ou alors il s'agissait presque toujours de personnes de la province n'ayant point nécessité de rentrer chez eux le soir.
M me  Hermine s'apprêtait à reprendre son confortable fauteuil de cuir pour faire son somme interrompu lorsque la vibration du timbre d'entrée lui apprit que des visiteurs venaient de pénétrer. Vite, elle fit jouer son appareil rétroviseur montrant, par un jeu de glaces, les personnes qui entraient.
Elle reconnut tout de suite la femme malgré un manteau de loutre au col remonté : c'était Nina la Rousse, une cliente habituelle, une fille de...

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