L auto F.X. 6403
39 pages
Français

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Description

L’inspecteur principal François PESSART de la police judiciaire profite de jours de congé pour se rendre dans sa bicoque aux environs de Gif dans la vallée de Chevreuse. Il compte s’y délasser, canne à la main, au bord de l’Yvette dans un coin poissonneux proche.


Au lever du jour, alors qu’il roule à vélo sur une sente étroite, déjà tout à sa partie de pêche, il doit s’écarter pour laisser passer une voiture.


Quelques mètres plus loin, la roue de sa bécane heurte un objet dur et François PESSART se retrouve au sol.


En se relevant, le policier ne tarde pas à constater que l’écueil n’est autre que le corps sans vie d’un homme...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9791070033081
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 2 -

L’AUTO F. X. 6403

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un beau matin de printemps !
 
L'inspecteur principal François Pessart de la police judiciaire se sentit ce matin-là très heureux. C'était le printemps, il faisait un soleil étincelant, la matinée s'annonçait comme devant être splendide et comme il venait d'obtenir quinze jours de congé, il se sentait infiniment satisfait.
Devant la fenêtre ouverte sur un paysage champêtre, il bâillait délicieusement.
Depuis la veille, il était venu se réfugier dans sa bicoque aux environs de Gif dans la vallée de Chevreuse.
Ah ! ce n'était pas grand-chose, une baraque d'un rez-de-chaussée surmontée d'une toiture, trois pièces, une cuisine, un petit jardinet grand comme la main, mais cela donnait sur l'infini des champs et des collines une douceur verte et fraîche qui venait avec le soir.
Un instant, Pessart qui se trouvait en costume du matin, petit tricot et caleçon court, s'évertua durant cinq minutes à faire dans le rayon de la jeune lumière solaire, des exercices de gymnastique suédoise.
Après quoi, jetant un nouveau regard vers la campagne embuée de bleu, il proféra cette opinion :
— Un fameux temps pour la pêche... Je parie qu'avant déjeuner, on pourrait prendre une fameuse friture !
François Pessart était un pêcheur endurci et si au temps où un petit héritage lui avait permis de s'acheter une maison de campagne, il avait préféré ce coin charmant, mais à coup sûr mal desservi par les lignes de chemin de fer, c'est qu'il pressentait l'avantage d'être à proximité d'une rivière poissonneuse.
L'Yvette coulait non loin, cascadant sur des cailloux, courbant les herbes molles de la rive. Il connaissait un petit coin à deux kilomètres de là, où nul pêcheur ne venait. Il s'installait sous les saules, un grand chapeau sur la tête, ses engins disposés à côté de lui sur l'herbe et durant des matinées entières s'absorbait en un doux farniente, les yeux fixés sur son flotteur.
Mieux encore que le poisson qu'il pouvait prendre, ces deux matinées de langueur avaient pour lui une quiétude apaisante ; ses membres se détendaient dans l'apaisement d'un repos bienheureux. L'inspecteur fit deux ou trois fois le geste d'un athlète qui se détend, bras étendus, poitrine bombée, puis il proféra :
— Quel temps épatant pour la pêche !... Un coup de vélo... et je suis à mon petit train.
Six minutes plus tard, dans le matin vermeil, Pessart sortait d'un petit hangar son vélo, fixait avec soin sur le porte-bagages, ses ustensiles de pêche, cannes pliées, goujonnières, épuisette et boîte à asticots. Il ne faisait pas encore très chaud malgré l'appel du soleil. Un petit vent aigre soufflait vers le sud, mais un pécheur aguerri ne s'embarrasse pas de si peu.
Six heures venaient de sonner à l'église de Gif ; Pessart savait que d'ici une heure, il ferait très bon au bord de l'eau et que personne ne pourrait lui prendre sa place : l'endroit qu'il avait découvert était situé à environ trois kilomètres de là. À ce coude de l'Yvette, la claire rivière faisait une sorte de poche qui venait s'arrondir au bord de l'herbe. Le poisson y était nombreux et souvent Pessart avait rapporté, à l'heure du déjeuner, d'abondantes fritures.
L'inspecteur ferma au loquet le clayonnage de bois, fermant son jardinet. La femme de journée s'occupant des soins du ménage ne venait qu'à neuf heures et il était convenu entre eux que, lorsqu'il serait de bonne heure à la pêche, qu'elle puisse entrer facilement dans le logis afin d'y faire son ouvrage.
À présent l'inspecteur filait sur la grande route déserte. À un moment il côtoya la rivière et bifurqua vers une sente étroite à peine visible, encastrée entre deux murs de jardin.
C'était là un chemin de raccourci qu'il avait découvert au cours de ses promenades et qui le menait droit à son lieu de pêche, lui faisant gagner ainsi près d'un kilomètre, comparativement à la route du bord de l'eau.
Il était de fait que l'inspecteur avait eu quelques mérites à découvrir ce passage, car à l'orée, il n'était guère engageant et même on pouvait le prendre pour un cul-de-sac. Dès les premiers mètres, il se...

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