L'aveugle de N.-D. de la Garde

Pierre Yrondy

Description

Le célèbre détective marseillais, Marius PÉGOMAS, est prévenu par son auxiliaire que les troncs de Notre-Dame de la Garde ont été pillés et que le mendiant aveugle qui quémandait tous les jours devant la basilique a été retrouvé assassiné.

Sur place, après avoir inspecté la dépouille du nécessiteux, Marius PÉGOMAS pénètre dans la chapelle et croise le bedeau qui s’enfuit en hurlant. Un peu plus loin, entre deux piliers, il découvre le corps d’une jeune femme, étranglée.

En ressortant de l’édifice, Marius PÉGOMAS constate avec stupeur que l’aveugle de Notre-Dame de la Garde a disparu...

Sujets

• Humour
• Littérature
• Fiction
• Homicide
• Policier
• Détective

Informations

• Publié par: Oxymoron Éditions
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782373473667
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

AU LECTEUR

***

MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, se présente :

Simple citoyen de Marseille devenu, par la force de s choses, le détective français le plus réputé, il va raconter ses merveil leuses aventures dans des livres numériques.

Chacun d'eux contiendra un romancomplet et absolumentinédit, de 3.000 lignes que, grâce aux progrès des moyens tech niques,OXYMORON Éditionspeut offrir au prix de moins deUNeuro.

En lisant, à chaque parution, ces romans stupéfiants plus saisissants encore parce qu'ils sont vrais, le lecteur ne pourra manqu er d'éprouver une émotion intense, et quand il en aura parcouru un, il voudra les connaître tous, car ils sont dus à la plume dePierre YRONDY, l'auteur deThérèse Arnaud, Espionne française.

MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, est un type véritablement extraordinaire, qui, au milieu des situations les p lus tragiques, conserve sa bonne humeur, son ironie mordante et cette blague i nimitable chère aux enfants de la Canebière.

MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, n'a pas son pareil pour ré soudre les énigmes les plus obscures. Et bien souvent, la police doit faire appel à sa collaboration.

Les romans de cette série pourront être mis entre t outes les mains. Ils sont le type parfait du roman familial.

Petits et grands se passionneront, et attendront av ec impatience la prochaine parution qui leur apportera trois heures de lecture saine et captivante.

***

EN VENTE PARTOUT SUR INTERNET.

Marius PÉGOMAS

DÉTECTIVE MARSEILLAIS *

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***

L'AVEUGLE DE N.-D. DE LA GARDE

De

Pierre YRONDY

***

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*

CHAPITR EPREMIER

UN PETIT DÉJEUNER INTERROMPU

Dans deux tasses, des cafés au lait fumaient. Sur u ne assiette, des croissants dorés, appétissants, étaient étagés.

Confortablement installés dans deux fauteuils, Mari us – échappé à un rêve récent – et, près de lui, sa délicieuse épouse, tou jours enamourée, savouraient leur petit déjeuner.

D'un geste nonchalant, Marius feuilletait les journ aux.

Flora, aux petits soins pour son mari, s'occupait d e le soigner et de lui épargner le moindre mouvement inutile.

Marius, béat, souriant, trempait son croissant dans sa tasse.

L'entrée de Titin(1)ne troubla qu'à peine cette scène d'intimité.

Mais, sans se soucier de la quiétude des deux époux , Titin explosait :

— Vé ! Grouille-toi, Marius...

— Et pourquoi ? s'enquit le détective, sans lâcher son croissant.

À toute volée, sans reprendre respiration, Titin je tait :

— Et tu vas avoir du travail ! Tu ne sais pas ! Par bleu, tu n'es pas au courant ! Toi, tu t'en moques ! Tu avales des belle s brioches ! Eh bien, pendant que tu te repais tranquillement, on a volé les tron cs.

— Hein ?

— Parfaitement, les troncs de Notre-Dame de la Gard e !! Ils ont été dévalisés...

— Oh ! Bonne mère ! soupira Marius, d'un ton fausse ment apitoyé.

Mais, Titin, fier d'étaler la nouvelle qu'il venait d'apprendre, poursuivait, entassant les détails.

C'était un fait exact.

Les troncs de la chapelle de Notre-Dame cambriolés.

de la Garde avaient été

C'était là un événement de médiocre importance. De tout temps, les troncs des églises bien fréquentées ont tenté les voleurs.

Mais, il ne s'agissait pas simplement d'un vol, qui , en réalité, n'aurait guère attiré l'attention.

Ce cambriolage des troncs n'était qu'un fait access oire qui se compliquait.

L'aveugle, bien connu des habitués de Notre-Dame de la Garde et qui, depuis de longues années, mendiait aux portes de la chapelle, avait été retrouvé assassiné.

Le bedeau de la chapelle avait découvert le cadavre , au moment où, le matin, il ouvrait les portes de l'église.

— Bonne mère ! Que dis-tu là, petit !

Marius lâcha son croissant.

En hâte, il bondit sur son veston.

D'un geste prompt, il essuya sa bouche.

Et, sans dire un mot, il s'enfuit.

Devant son domicile, il appela un taxi.

— À Notre-Dame de la Garde ! jeta-t-il vivement.

En arrivant, Marius Pégomas trouva immédiatement co nfirmation des faits relatés par son beau-frère.

Sur le seuil de la chapelle, près de la porte d'ent rée, un cadavre rigide achevait de se refroidir.

Marius ne s'arrêta pas.

Il jeta un rapide coup d'œil au corps inerte.

Il franchit le porche.

En pénétrant dans la chapelle, il aperçut le bedeau .

Ce bedeau qui, le premier, avait découvert le cadav re du mendiant.

À la vue de Marius, l'homme donna immédiatement les signes de la plus vive agitation.

Puis, tandis que Marius se dirigeait vers lui à seu le fin, vraisemblablement, de lui demander dans quelles circonstances il avait été amené à découvrir le corps du malheureux, le bedeau s'enfuit.

Il fila, à grandes enjambées, en poussant des cris épouvantables.

Et Marius Pégomas, sans tenter de le poursuivre, de meura seul au milieu de la travée centrale de la chapelle.

— Là !! Là !! s'exclamait le bedeau en s'enfuyant.

Son bras se pointait dans une direction imaginaire vers l'intérieur de l'église.

Le détective marseillais parut assez décontenancé p ar cette attitude de l'homme qu'il s'apprêtait à interroger, et dont, se lon toute vraisemblance, il attendait des éclaircissements.

Lorsque le bedeau eut disparu, Marius Pégomas eut u n grand geste résigné.

Il murmura :

— Vé ! Il est ému, le pôvre homme ! Et, puisqu'il n e veut rien me dire – ou, puisqu'il ne peut rien me dire –, je vais tâcher de me débrouiller sans lui...

Marius continua son chemin dans la chapelle.

Il s'approcha des troncs disposés près de l'entrée.

Il constata que les appareils étaient absolument in tacts, à l'exception de la serrure qui avait été forcée.

Tous les appareils avaient été fracturés de la même manière, ce qui semblait indiquer que la même personne avait opéré partout.

L'effraction, d'ailleurs, n'avait demandé que peu d 'efforts.

Rien ne témoignait qu'il se fût agi de cambrioleurs experts.

Bien au contraire !

Les moyens employés témoignaient que l'on avait aff aire à des détrousseurs qui avaient opéré avec des instruments qui ne serai ent pas venus à bout de serrures compliquées...

— Oui... Oui !... murmura Marius Pégomas... Oui...

Puis, d'un air détaché, comme un simple touriste qu i visite l'église, il poursuivit son chemin.

Soudain, il s'arrêta.

— Vé ! La pôvre petite !

Aux pieds du détective, entre le cinquième et le si xième pilier, un corps féminin vêtu d'une toilette claire, à demi-arrachée , était étendu.

Le détective se baissa.

Il posa sa main sur la poitrine, cherchant les battements du cœur.

Puis, toujours de ce même ton calme, il soupira :

— Eh ! Bonne mère ! Ça va bien ! Elle morte, la pôv re petite ! Elle est morte !

Il jeta un regard sur le corps de la jeune femme. E lle était jolie, très jeune, très fine, très élégante. Tout trahissait, en elle, une personne appartenant à une haute classe de la société. Des raffinements de dét ails ne permettaient aucun doute à ce sujet.

— Pas de blessure apparente... murmura Marius.

Il se releva.

Tranquillement, il résuma :

— Belle affaire ! Le mendiant mort à la porte ! Les troncs fracturés ! Une inconnue morte à l'intérieur de la chapelle ! Et le bedeau qui disparaît.

D'une main soigneuse, il caressa son bouc.

Puis, après un instant de réflexion, il conclut :

— Ça va bien !

(1) Voir les romans, précédemment parus..[Retour]

CHAPIT REII

UNE NOUVELLE SURPRISE

Marius Pégomas était seul dans l'église.

Depuis la fuite du bedeau, nul n'avait pénétré dans la chapelle.

Le célèbre détective marseillais, après avoir de no uveau examiné le cadavre de la jeune femme, retourna auprès des troncs fracturés.

Minutieusement, il mesura la distance qui séparait chacun des appareils destinés à recevoir les oboles, du cadavre de la je une femme.

Il se mit à plat ventre, tira de sa poche une loupe , et examina, sur le sol, les traces éventuelles de pas.

Il se releva, l'air mécontent.

Vraisemblablement, les constatations n'avaient pas fourni les résultats espérés.

À nouveau, toujours faisant preuve du même calme et de la même inlassable patience, le célèbre détective reprit sa tâche.

Toujours des pas comptés. Toujours de brusques plat ventre. Toujours un examen minutieux de la poussière.

— Oui... Oui... murmura Marius !... Il y a une seule chose parfaitement vraie : un cambriolage et deux morts !... Deux... Y a-t-il un rapport entre la mort du mendiant et celle de la jeune femme ! Ces deux mort s... indépendantes l'une de l'autre ou commandées l'une par l'autre ont-elles u n rapport avec le cambriolage ? Est-ce parce que l'une quelconque des victimes avait découvert les auteurs du cambriolage qu'un crime a été commis . Et pourquoi deux crimes...

Puis, toujours en allant et venant dans la chapelle déserte, Marius Pégomas soupira :

— Oui, Bonne Mère ! Je n'y comprends rien ! Absolum ent rien !

Un temps.

Marius allongea des pas qui résonnèrent dans la nef vide.

Il retourna, plusieurs fois, auprès du cadavre de l a jeune femme, puis auprès des troncs fracturés.

Il remarqua :

— Pas la peine de...