L’Élite corse
214 pages
Français

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Description

Paul était soucieux, pensif et à la fois concentré sur son objectif. Ses cheveux bouclés, blonds cendrés, luisaient sous les premières lueurs de soleil matinal. Ses yeux, d’un bleu profond comme l’océan, faisaient de lui une sorte de marin naufragé, perdu sur les hauteurs de la ville. Il se demandait si tout cela était réel, et se pinça son bras droit, comme pour se dire qu’il était bien ici. Il respira plusieurs fois, profondément cet air frais, vif, revivifiant, qui montait de la baie, tout en se plaçant en attente comme un chasseur à l’affût, attendant sa proie, dans l’encadrement d’une porte rustique d’antan.

C’était sa première mission.

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Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334197281
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-19726-7

© Edilivre, 2016
Chapitre 1 Prélude
Baie de Calvi – Corsica
La Corse est une île de la Méditerranée. Les Grecs de l’antiquité l’appelaient « Kalliste » (la plus belle). Elle est aussi surnommée « l’île de Beauté ». C’est dans sa capitale, Ajaccio, que naquit l’Empereur Napoléon Bonaparte.
La Baie de Calvi se situe en Corse, dans la Balagne, qui est une région de Haute Corse, au Nord-Ouest de l’île. C’est une des plus belles régions de la Corse. De très hautes montagnes entourent cette baie grandiose. Du haut de sa citadelle perchée sur un promontoire rocheux, vous pouvez sentir l’air marin, frais et vif de la Méditerranée, mélangé avec les profondes senteurs du maquis. Des parfums de thym, d’amandier, de figuier, de myrte, d’immortelle, d’arbousier et de cistes, « u mucchju », buisson corse à petites fleurs mauves et dorées.
Tout en haut de la citadelle se trouvait Paul Santoni, qui se demandait ce qu’il faisait ici, à Calvi. Il était très agité, ses nerfs le rendaient anxieux. « Que dois-je faire ? se disait-il. Si je manque mon coup, je risque d’être cuit. » Il regardait sa montre sans arrêt. Il n’était pas très sûr de lui. Mais qu’est-ce que je fous ici, se disait-il ? Dans sa tête, il pensait à ce qu’il devait faire, se rappelant avec précision les détails importants de sa mission. Ses calculs et risques étaient bien présents et clairs dans le fin fond de sa mémoire. Dans sa tête, il naviguait chaque scénario possible et inimaginable, tout en pensant que, s’il ne réussissait pas, il pouvait se retrouver mort, là, dans cette petite ruelle étroite, surplombant une des plus belles baies du monde, la majestueuse et grandiose Baie de Calvi.
Paul était soucieux, pensif et à la fois concentré sur son objectif. Ses cheveux bouclés, blonds cendrés, luisaient sous les premières lueurs de soleil matinal. Ses yeux, d’un bleu profond comme l’océan, faisaient de lui une sorte de marin naufragé, perdu sur les hauteurs de la ville. Il se demandait si tout cela était réel, et se pinça son bras droit, comme pour se dire qu’il était bien ici. Il respira plusieurs fois, profondément cet air frais, vif, revivifiant, qui montait de la baie, tout en se plaçant en attente comme un chasseur à l’affût, attendant sa proie, dans l’encadrement d’une porte rustique d’antan.
C’était sa première mission. Anéantir professionnellement un gros trafiquant d’armes, sans laisser de traces, ni être vu ou impliqué. La personne en question est un Sicilien nommé Antonio Ponti, qui doit conclure un large fond d’armes, en direction du Moyen-Orient. Le temps passe lentement dans cette petite rue, se disait-il. Un chat noir croisa furtivement sa ligne de mire. Paul regarda sa montre, une Rollex sport, car le temps propice pour l’exécution de sa mission était déjà passé depuis près de deux minutes.
Tout à coup, un bruit de moteur. Une voiture s’arrêta juste à son opposé. Une Renault Capture, de couleur bleu nuit. Deux individus sortirent en jalonnant rapidement les environs. Paul se redressa d’un sursaut, et se dirigea vers le véhicule, d’un pas calme et cadencé. Toutes les images vivides qu’il avait de Ponti passaient en cet instant dans sa tête. Son seul but fixe, c’était d’exterminer ce gros bonnet. L’un des deux hommes, qui devait être le garde du corps, l’aperçut et poussa rapidement Ponti vers la portière avant de la voiture, tout en brandissant son revolver dans sa direction. Un coup de feu éclate, bang, puis un deuxième. Paul répliqua avec son flingue, un colt 45 muni de silencieux. Dans cet échange effaré, une balle effleura son épaule gauche, sans causer de dommage. Il tira à profusion, l’individu s’écroula, mort. Paul ouvrit la portière et tira à bout portant, deux fois, tuant Ponti sur le coup. Mission dûment accomplie.
Chapitre 2
Nouméa – Nouvelle-Calédonie, Pacifique Sud
La Nouvelle-Calédonie est un archipel d’Océanie, situé dans l’Océan Pacifique Sud, et bordée par la mer de Corail. C’est une île, à la fois mystérieuse, majestueuse et tropicale. Nouméa, sa capitale, est une ville nonchalante, moderne, tropicale, fleurie, au passé colonial.
Six mois auparavant
Paul Santoni était maintenant démobilisé de sa carrière militaire à Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie. Ayant rendez-vous avec son ami Lucas Pietri, ce soir même, pour une sortie historique. Car tous les deux avaient mis un terme à leur service militaire. C’était un vendredi printanier, journée douce et agréable, pleine de parfums tropicaux, comme le Tiare, fleur d’amour, et l’hibiscus rouge sanguin.
Les nuages de fin d’après-midi apparaissaient colorés de rose, violet, jaune, et or, ainsi que d’un rouge cardinal. Paul et Lucas sont des amis d’enfance de longue date. Lucas est Corse, ainsi que Paul. Lucas l’a surnommé « le Corse ». Car Paul aime sa Corse, plus que tout au monde. Ils sont tous les deux natifs de la Haute Corse. Leur village se situe dans les montagnes, tout près des Aiguilles de Popolasca, qui sont superbes à voir, et faites de granit rouge. Leur petit village est un endroit secret de rêve, caché dans la nature, entouré de montagnes et de forêts de chênes centenaires.
C’est encore un des seuls villages de Corse, où les vaches paissent et jalonnent le village, comme si elles étaient reines de ce terroir. C’est un endroit paisible, idéal pour apprécier la nature et les randonnées de montagne, et aussi pour se reposer. Dans leur village, vous vous sentez en Corse profonde, chez des Corses à l’état pur, où vous pouvez déguster des produits du terroir, comme du miel de montagne, du fromage de chèvre, et de la charcuterie Corse.
Les deux amis se retrouvèrent dans une boîte de nuit, sur la plage de l’Anse Vata, à Nouméa. Il était à peu près une heure du matin. Après avoir fêté et dansé toute la soirée, Paul et Lucas se relaxaient, accolés au comptoir du bar de la boîte, située sur L’Anse Vata, qui est une grande plage de Nouméa.
C’est un endroit Hip, fréquenté par la jeunesse de Nouméa. Tout en buvant leur petit verre, plutôt des shots, de Chartreuse verte, ils regardaient les filles, qui leur souriaient. Dans cette agréable atmosphère, un homme d’une trentaine d’années, assez grand de stature, cheveux grisonnants, s’approcha d’eux d’une manière énigmatique et nonchalante. Cette personne leur demanda s’ils avaient eu de la chance avec les jeunes Nouméennes. Paul le regarda d’un air circonspect, et lui répondit :
– Non, nous n’avons pas eu de chance, et pensons aller dans une autre boîte en ville.
À cet instant, l’homme s’introduisit comme Gérard Le Normand, et leur offrit un verre. Paul et Lucas se regardèrent avec surprise, et méfiance. Pourquoi voulait-il leur offrir à boire ? Nous ne connaissons pas cet individu, se disaient-ils. Pour quelles raisons ? etc.
Paul dit à Lucas :
– Ne t’inquiète pas. Acceptons son offre et remercions-le.
Gérard avait l’air sympathique et aimable. Lui aussi, observait avec attention ces jeunes filles qui dansaient sur la piste.
– Elles sont ravissantes ! dit-il.
Après un bon bout de temps accolé au bar, il proposa aux deux amis d’aller dans une autre boîte de nuit, qu’il connaissait.
– Pourquoi pas ? dit Paul. C’est une bonne idée, merci.
Lucas n’avait pas l’air rassuré, et le dit à Paul.
– Nous ne le connaissons pas, et cela peut être risqué.
– Tu as peur ? dit Paul.
– Non, je n’ai pas peur, dit Lucas.
– S’il nous cause des problèmes, on lui fait sa tête, c’est tout.
– OK, dit Lucas.
De plein accord, ils entrèrent dans la voiture, une Peugeot 308 de couleur argentée, qui appartenait à Gérard. Il démarra à toute vitesse, à fond sur la caillasse, comme ils disent à Nouméa, direction le centre-ville. Il était maintenant deux heures trente du matin. Arrivés en ville, Gérard se gara dans une petite rue obscure et silencieuse, à l’arrière du centre-ville.
Gérard ouvrit la portière de son véhicule, et sortit en disant à Paul et Lucas, de rester à bord.
– Ne vous inquiétez pas, dit Gérard. Je n’en ai que pour quelques minutes. N’ayez crainte, je reviens tout de suite.
Aussitôt dit, aussitôt fait, il partit dans la pénombre.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Un traquenard, dit Lucas. Tu me dis de ne pas m’en faire, regarde ce qui se passe, tu n’as pas peur !
– Pas du tout, dit Paul. Je lui fais confiance. De plus, nous sommes jeunes et bien entraînés. N’oublions pas que nous faisions partis des Commandos Choc de l’Infanterie de Marine du Pacifique, et ça reste en nous, toute notre vie.
– OK, c’est bon, dit Lucas.
Après une dizaine de minutes, ils commencèrent à s’impatienter et sortirent de la voiture, prenant tous deux position de défense, au cas où. Ils se trouvaient devant un bâtiment austère, qui ressemblait à une vieille usine, sans lumières visibles.
Gérard, sortant de la bâtisse, dit :
– Qu’est-ce qu’il y a, les gars, vous en faites une tête ! Il n’y a rien à craindre. Tiens, dit-il à Paul, mon ami qui est à l’intérieur, voudrait te rencontrer.
– Moi ? Et pourquoi ? Je ne connais personne ici, surtout pas dans cet immeuble.
– Tu as peur ? Et de quoi ? dit Gérard. Je croyais que vous étiez tous les deux jeunes, forts et courageux. Allez, viens avec moi, tu verras, tu auras une surprise !
Paul se demanda ce qu’il voulait dire par là. Il se tourna vers Lucas et dit :
– Ne t’en fais pas, s’il se manque, je ne le manquerai pas. Si dans cinq minutes, je ne reviens pas, appelle les flics.
– OK ! Lucas oscilla sa tête, comme pour répondre qu’il avait compris.
Gérard, suivi de Paul, monta l’escalier d’entrée.
Après avoir monté un étage, Paul pouvait entendre des chuchotements, des voix basses, des bruits particuliers, comme s’il y a

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