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Description
Le Dr Ziegler, psychiatre de grande renommée, reçoit Martha Reinher, une jeune femme à la beauté exceptionnelle. Cette dernière est angoissée par un trouble psychiatrique, jamais diagnostiqué jusque là. Le Dr Ziegler aura alors recours à une méthode inusitée, un traitement de choc qui se révèlera efficace.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 07 octobre 2013 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782332570864 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-57084-0
© Edilivre, 2013
L'étrange trouble de Martha Rheiner
Le docteur Ziegler enleva ses lunettes à la triste monture d’écaille noire. Après les avoir soigneusement nettoyées avec une peau de chamois, il les posa délicatement sur son bureau, puis poussant un long soupir, il se frotta les yeux comme pour lever un voile. Des troubles de la vision avaient commencé à l’atteindre alors qu’il était encore un étudiant à la fac de médecine de Vienne. Au fil du temps sa vue avait sensiblement baissé et sans ses verres le monde autour s’était peu à peu estompé, ce qui aurait été dramatique pour un peintre ou un chirurgien, mais il avait heureusement choisi la psychiatrie – une spécialité qui n’exige pas une grande acuité visuelle – et donc il ne se sentait nullement handicapé. Et le voici aujourd’hui psy de grande renommée, un des meilleurs, sinon le meilleur de sa ville. Son cabinet privé prospérait, les gens y affluaient venant aussi de l’étranger. Et il n’était pas inhabituel de devoir attendre six mois, voire plus, pour une première consultation. Ne fût-ce que pour entendre s’adresser un bonjour, comment ça va ou autres stéréotypes, certains anciens patients insistaient pour revenir même quand ils étaient complètement rétablis. Dans un univers de plus en plus virtuel, établir un bon contact avec un praticien doué d’une remarquable capacité d’écoute valait certainement les 500 euros facturés de l’heure. La psychiatrie n’était pas une mauvaise profession, au contraire, elle était bien rentable pour Ziegler à qui la nature avait octroyé une voix aussi douce qu’une berceuse, sexy aux oreilles féminines, apaisante à celles des angoissés par la cacophonie existentielle.
D’un gabarit imposant, il ne passait pas inaperçu. Jadis couronné d’une abondante chevelure rousse, son crâne légèrement carré s’était progressivement dégarni et malgré l’usage de lotions capillaires, il n’arborait désormais qu’un duvet grisonnant. La chute de cheveux était cependant compensée par une épaisse moustache en croc ayant conservé sa couleur d’origine, et qu’il taillait régulièrement avec le plus grand soin.
Bien qu’il eût dépassé la cinquantaine, Ziegler ne s’était jamais marié. La seule idée de partager un lit, une salle de bain ou une cuisine avec une autre personne – et pis si de sexe féminin – le mettait dans tous ses états. Les plongées dans les tréfonds de l’âme humaine l’avaient plus que jamais convaincu qu’il valait mieux garder sa propre intimité que de la partager. Pour se protéger d’éventuels engagements émotionnels avec les patients, il avait développé une sorte de carapace qui l’aidait à se tenir le plus...