L homme au collier de barbe
39 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'homme au collier de barbe , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
39 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L’hostellerie de la « Tourterelle » est un coquet établissement où le calme et les riches clients sont rois.


Pourtant, en ce matin, le propriétaire est sur les dents, un vol a été commis dans la chambre d’un Américain.


C’est l’inspecteur Jolivet qui débarque pour s’occuper de l’enquête et, lorsqu’en épluchant la liste des occupants, il découvre le nom de Robert LACELLES, il est persuadé de connaître le coupable.


Mais, quand un des hôtes est retrouvé assassiné dans les bois environnants, l’affaire prend une tout autre tournure...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782373477498
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert LACELLES,
Gentleman-Cambrioleur
L’HOMME AU COLLIER DE BARBE
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
À L'HOSTELLERIE DE LA « TOURTERELLE »
La matinée était radieuse. Des parfums flottaient d ans l'air. Le soleil lançait des flèches d'or qui trouaient le feuillage des arb res et faisaient des taches lumineuses partout où elles se posaient.
Les domestiques achevaient de desservir le petit dé jeuner, dans la salle claire et gaie de l'hostellerie de la « Tourterelle ».
En plein cœur de la forêt de Saint-Germain, le coqu et établissement était idéalement situé, en retrait de la route principale de Saint-Germain à Conflans-Sainte-Honorine, près de la route du Chêne-Capitain e.
M. Balassier, propriétaire, était assis à son burea u, quand il vit entrer M. Richard Torling.
C'était un riche client arrivé, depuis trois jours, dans une somptueuse voiture, et qui était venu là pour une quinzaine, a fin de se reposer, loin du tumulte et des obligations mondaines de Paris, où, naturellement, il possédait quantité de relations.
Des amis de New York – il était Américain – lui ava ient parlé de l'hostellerie, et, à peine débarqué dans la capitale, il avait att endu la livraison de son auto afin de goûter le charme qu'on lui avait vanté, de la forêt royale, en plein été.
M. Torling répondit par un salut amical de la tête, au sourire empressé de M. Balassier. Le propriétaire de l'hostellerie s'était levé à son entrée.
— Vous désirez quelque chose, monsieur Torling ?
L'homme, grand et un peu massif, la cinquantaine pa ssée, tempes argentées, lunettes d'écaille, fit un mouvement de tête affirmatif.
— Oui... Reprenez donc votre place, monsieur Balass ier... Vous permettez ? Je ferme la fenêtre...
Malgré le temps splendide qui justifiait les deux b attants écartés sur le jardin, M. Torling les rabattit, et s'assit en face de l'hôtelier qui paraissait surpris.
— Je ne voudrais pas qu'on entende ce que j'ai à vo us dire... précisa M. Torling, le visage sérieux.
Il haussa légèrement les épaules en s'installant.
— Oh !... À vrai dire, rien de grave... Mais enfin...
M. Balassier le regardait, suçotant machinalement l e bout du porte-plume qu'il tenait en main.
— Monsieur Balassier, reprit l'Américain, on... on a fouillé dans ma chambre. Probablement, hier dans la soirée, avant le dîner...
— F...ouillé dans votre chambre ? On a volé ?
Les mots s'étranglaient dans la gorge du propriétai re.
— Non, non... le rassura M. Torling. On n'a rien pr is. On ne pouvait rien prendre, puisque tout ce qui possède quelque valeur vous a été confié, et que vous l'avez mis en sécurité dans votre coffre... Ma is il n'en reste pas moins qu'on s'est introduit chez moi...
M. Balassier se passa un mouchoir sur le front et t apota fiévreusement ses tempes. M. Torling sourit.
— Ne vous tourmentez pas outre mesure, monsieur Bal assier. Mon intention, ce matin, n'était pas de vous inquiéter, mais de vous mettre en garde.
— Je vous remercie, bégaya l'hôtelier, mais... c'es t terrible... Jamais on... Non, c'est la première fois que j'entends chose par eille chez moi... Depuis des années... Il y aurait donc un voleur parmi ma clien tèle !...
— Écoutez, monsieur Balassier, continua l'Américain , d'un ton indulgent, ne vous mettez pas martel en tête. Je vous dis tout de suite que je ne soupçonne pas un seul instant le personnel... Voyons !... Et je n'ai aucune idée, du reste... Mon but, actuellement, est de vous demander de redo ubler de vigilance, et de... mon Dieu... de faire en sorte que ce genre de petit es visites soient tout à fait impossibles... Vous me comprenez ? C'est dans votre propre intérêt aussi bien que dans celui de votre clientèle...
— Oh ! bien entendu... Certainement... je...
M. Balassier toussota, et demanda :
— Vous... avez fait des confidences à... à...
— Non. Personne ne se doute de quoi que ce soit... Je n'ai parlé à personne de cette petite histoire.
Un soupir de soulagement échappa à M. Balassier. La discrétion de M. Richard Torling lui était précieuse.
— Je vous remercie, articula-t-il. Et vous pouvez c ompter sur moi pour que pareille chose ne se renouvelle pas...
— Il ne faut pas non plus qu'elle arrive à d'autres !... fit M. Torling avec un sourire.
Il ouvrit son étui à cigarettes en or et le tendit. Puis il sortit, et traversa le jardin pour faire une promenade dans la forêt.
Il croisa, au portail, deux hommes qui échangeaient de menus propos d'une
extrême banalité sur la température. L'un d'eux lui adressa un signe familier au passage. Il y répondit avec sécheresse.
Le personnage ne lui était pas sympathique. Torling savait que celui-ci s'appelait John Garsmith. Ils avaient voyagé sur le même transatlantique, le Fauconia, de New York au Havre, et vingt-quatre heures aprè s l'installation de Torling à la « Tourterelle », on avait vu apparaîtr e la silhouette maigre, le visage encadré d'un collier de barbe, une barbe un peu ina ttendue pour un Américain, de John Garsmith.
Il s'était exclamé d'abondance sur cette rencontre tellement inattendue, rappelé qu'ils avaient été compagnons de traversée, etc., etc. ; Torling avait caché, sous des apparences de politesse, le désagré ment qu'il éprouvait.
De toute évidence, il était venu dans cette hostell erie pour y jouir d'une liberté complète et voilà qu'il était assailli par un importun qui cherchait à lier plus ample connaissance.
Garsmith appartenait, à première vue, à une autre c atégorie sociale. Il avait pris une chambre plus modeste, il ne possédait pas de voiture. Et cependant, il avait voyagé...
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents