L Illusion d une Ombre
201 pages
Français

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Description

Le lieutenant Farot est réputé être l'homme des enquêtes compliquées, des affaires dont personne d'autre ne veut ou que l'on ne veut confier à personne d'autre. Il ne s'étonne de pas grand-chose mais il est quand même étrange qu'on lui demande d'enquêter sur un suicide. Il est loin de s'imaginer que cette affaire va l'emmener aux frontières du surnaturel et de la magie, dans un monde d'illusions où les choses sont rarement ce qu'elles paraissent. La magie existe-t-elle ou tout n’est-il qu’illusion ?

Informations

Publié par
Date de parution 02 septembre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312028200
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Illusion d’une Ombre

Christophe Morin
L’Illusion d’une Ombre















LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-02820-0
Sommaire
Sommaire
Chapitre 1
Hibou
Chapitre 2
Sur les traces d’Opale
Chapitre 3
Sorcière et fantômes
Chapitre 4
L’école des illusions
Chapitre 5
Le pouvoir de la Nature
Chapitre 6
Artefacts
Chapitre 7
Détectives
Chapitre 8
Fins de quêtes
Chapitre 9
Une île
Chapitre 10
Le Voleur et le Plaisantin
Cinq ans plus tard…
Chapitre 11
Gabrielle
Chapitre 12
De vieilles connaissances
Chapitre 13
Le dernier
Chapitre 14
Pertes et trahison
Chapitre 15
La confrontation
Chapitre 16
Destins
Épilogue
Chapitre 1
H IBOU
Le lieutenant Farot arriva aux environs de huit heures du matin. Il faisait relativement froid pour une fin de mois d’avril. Le temps était gris et une légère bruine tombait sans discontinuer depuis plusieurs jours.
Farot était assorti au ciel ; imperméable gris sur un costume gris et une chemise blanche, le tout un peu défraîchi. Il avait abandonné la cravate depuis longtemps.
Le corps avait été retrouvé dans une étroite ruelle. L’homme était tombé du toit de l’un des immeubles. Vu la largeur de la ruelle, Farot se demanda combien de fois il avait rebondi sur la façade d’en face avant de s’écraser au sol.
A première vue, le cas n’avait rien d’exceptionnel, justifiant qu’on ait fait appel à lui.
Selon le légiste, l’homme était mort aux environs de cinq heures du matin. Un passant avait vu le corps et prévenu la police deux heures plus tard.
L’affaire avait été confiée au lieutenant Grignard, un jeune officier d’à peine trente ans, plutôt beau garçon et, d’après ce qu’on en disait, beaucoup plus intéressé par la gente féminine que par les criminels.
Grignard était en pleine discussion avec quelques agents à proximité du corps. Il s’assurait que tout avait été noté et photographié avant qu’on enlève le cadavre.
Il portait un long manteau marron et un beau costume, probablement italien. Sa cravate rouge se mariait parfaitement avec les traces sur le sol.
Il fallait de l’argent pour se payer ce type de fringues et, d’après ce que Farot savait, il en avait…
L’homme s’était donc suicidé, à première vue du moins. Mais à peine Farot avait-il vu le visage du mort qu’il comprit la raison pour laquelle le capitaine l’avait tiré du lit un dimanche matin. Il s’agissait de cette expression arborée par le mort. Un cadavre n’exprimait pas grand-chose d’habitude mais celui-ci avait ce petit quelque chose… avant de mourir, il avait eu… peur. La plus grande frayeur – et la dernière – de sa vie, a priori. Et puis… il flottait dans l’air ce parfum de… pas normal.
Farot était réputé être l’homme des enquêtes compliquées, qui risquaient de s’avérer longues et fastidieuses, avec très peu de chances d’aboutir à quelque chose de concret. Bref, on lui confiait les affaires dont personne d’autre ne voulait ou celles que le capitaine ne voulait confier à personne d’autre.
Quoi qu’il en soit, un suicide ne correspondait pas vraiment à ce type d’enquêtes.
Sauf que celui-ci ressemblait un peu trop à l’autre.
« L’autre » était intervenu il y a quelques semaines.
Un jeune flic s’était tranché la gorge avec un couteau. On avait retrouvé le couteau dans sa main, dans une pièce fermée de l’intérieur.
Ce flic s’appelait Emmanuel Degransse, jeune lieutenant tout juste frais émoulu de l’école et qui venait de mener à bien sa première enquête. Il était mort chez lui, quelques heures après avoir assisté à un pot donné en son honneur, à l’occasion duquel le capitaine avait fait un discours bref mais élogieux à son sujet. Il laissait une femme avec laquelle il était marié depuis moins de deux ans et un bébé de quelques mois.
Bref, ça ne collait pas.
Tout le monde aimait Degransse au commissariat et personne ne croyait à son suicide, son attitude et son tempérament étaient en contradiction totale avec un geste de ce genre.
Et puis, il y avait cette expression sur son visage… la même que celle de ce type rétamé sur le trottoir devant Farot.
L’expression de quelqu’un qui a vu un fantôme avant de mourir ou quelque chose comme ça.
Une expression suffisamment forte pour avoir rendu tout un commissariat superstitieux.
Personne ne voulait classer l’affaire mais le commissaire ne pouvait justifier une véritable enquête pour meurtre, sans le moindre élément tangible.
C’est donc tout naturellement que cette affaire avait échouée dans les mains du lieutenant Farot, qui avait pour habitude de mener des enquêtes dans les cas où cela ne servait manifestement à rien et qui enterrait soigneusement les affaires prometteuses.
Les supérieurs de Farot auraient dû mettre à pied cet ancien alcoolique depuis longtemps. Mais ce flic sur le déclin en savait suffisamment long sur beaucoup de monde pour qu’on le laisse finir tranquillement sa carrière. Ce dernier point finirait toutefois par poser problème, il n’avait que quarante-deux ans.
Farot fut interrompu dans ses réflexions par celui avec lequel il allait devoir faire équipe, le lieutenant Grignard.
« Comment allez-vous, lieutenant Farot ? Ravi de vous voir, je vous avoue que je n’aime pas du tout ce cas.
Moi non plus, Grignard, moi non plus… Que savez-vous ?
– Peu de choses. L’homme s’appelait Joseph Valse, trente-cinq ans, célibataire. Il était chargé de travaux pratiques à la fac d’histoire de l’art. La presse a un peu parlé de lui dernièrement. Il a fait partie d’une mission qui a retrouvé un vieux temple, dans la jungle africaine. J’ai téléchargé l’article sur ma tablette. Je l’ai lu rapidement, le temple appartiendrait à une ancienne civilisation oubliée. Cette découverte donnait un nouveau tournant à sa carrière. Il devait participer à une conférence de presse mardi prochain.
Vous croyez à ce suicide Grignard ?
Pas plus que vous, Farot… pas plus que vous. Il habitait à deux pas d’ici, vous m’accompagnez ? Ah, au fait, on n’a retrouvé sur lui ni portefeuille, ni téléphone.
La question est : les avait-il encore lorsqu’il a touché le sol ?
J’ai demandé à quelques agents de faire la tournée des voisins. Peut-être quelqu’un aura-t-il vu quelque chose ? »
La voiture de Grignard était une décapotable, ce qui collait parfaitement avec le personnage se dit le lieutenant Farot. Une chance qu’il fasse mauvais, il détestait se faire remarquer.
Joseph Valse habitait un petit trois pièces, au 3 e étage d’un petit immeuble, à quelques rues de l’endroit d’où il avait sauté.
L’immeuble était de construction récente, années ‘90 probablement et disposait d’un hall d’accueil relativement petit mais lumineux. Un miroir ornait le mur de droite. Farot se vit dedans. Son teint paraissait encore plus pâle que d’habitude dans la lumière grise de cette matinée et il paraissait vieux pour ses quarante-deux ans. Bien entendu, l’alcool en était sans doute plus responsable que la lumière. Il était bruns et légèrement dégarnis sur le dessus du crâne et ses cheveux de part et d’autres étaient ébouriffés et partaient en épi vers le haut, ce qui lui valait le surnom de « hibou ». Il était exact que ses grands yeux, aujourd’hui cernés, et son nez légèrement crochu lui donnait vraiment l’air d’un de ces oiseaux nocturnes. Farot avait d’abord détesté ce surnom mais il s’y était fait et, avec le temps, s’y était même attaché.
En arrivant au 3 e étage, ils s’aperçurent que la porte n’était pas fermée à clef. Ils pénétrèrent donc dans un appartement impeccablement rangé, à l’exception de la table du salon qui avait été renversée, entraînant dans sa chute tout ce qui était posé dessus et renversant un thermos de café sur le tapis qui n’avait été que bicolore, jaune et rouge.
L’appartement était décoré et meublé dans un style très moderne. Les tab

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