L insaisissable MR Brown
39 pages
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L'insaisissable MR Brown , livre ebook

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Description

Il y avait trois mois que Mr Brown obsédait les collaborateurs de Teddy WALTON. Trois mois qu’il se moquait de la police, qu’il affolait les reporters, qu’il tuait, qu’il volait, trois mois enfin, qu’un matin, le cadavre sanglant de la petite Nora Field avait été trouvé sur les quais de l’East River.


Lors du kidnapping de Nora Field, le bandit avait fait paraître dans un journal une annonce pour réclamer une rançon au père. Elle était signée « Mr Brown ».


Après avoir touché l’argent, l’assassin avait purement et simplement supprimé la fillette.


Fou de douleur, persuadé que la police officielle n’arrêterait jamais Mr Brown, Field s’était adressé à Teddy WALTON.


Le détective s’apprête à mettre un terme à la carrière du criminel, car il sait où celui-ci va bientôt frapper...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791070031209
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES DE L'AGENCE WALTON
- 7 -

L’INSAISISSABLE MR BROWN

de
Harry SAMPSON
I
MR BROWN, VEDETTE DU CRIME
 
C'était devenu un rite. Chaque matin, en pénétrant dans le petit bureau du building de Broadway qui abritait les locaux de l'Agence Walton, on s'informait de la santé de Mr Brown.
— Comment va Mr Brown ? Que dit-il ? Que fait-il ?
À quoi Teddy Walton répondait généralement :
— Mr Brown me laisse sans nouvelles. Je pense pourtant le rencontrer bientôt...
Quelquefois, la réplique variait :
— Mr Brown a travaillé cette nuit ; il a étranglé Nancy Vermont, la vedette du « Gang-Club »...
Ou bien :
— Mr Brown est à Bainville, dans l'Oklahoma. Hier après-midi, il a cambriolé la succursale de la Banque Fédérale...
Il y avait trois mois que Mr Brown obsédait les collaborateurs de Teddy Walton au point de s'immiscer dans leurs propos matinaux, avant même le traditionnel : « 'Morning, boss. Tout est-il O. K. ? » Trois mois qu'il se moquait de la police, qu'il affolait les reporters, qu'il tuait, qu'il volait, trois mois enfin qu'un matin le sergent Hopkins avait trouvé, sur les quais de l'East River, le cadavre sanglant de la petite Nora Field.
Qui était Mr Brown ? D'où venait-il ? Comment était-il fait ? Quel était son nom, Mr Brown n'étant évidemment que son pseudonyme de « travail » ? (En outre, les Brown, en Amérique, sont des multitudes, tout comme les Durand en France et les Schmidt en Allemagne.) Autant de questions qui restaient sans réponse. On ne possédait pas la moindre indication sur le mystérieux assassin que toutes les polices des États recherchaient vainement.
Lors du kidnapping de Nora Field, le bandit avait fait paraître dans le « Telegram » une annonce à laquelle Mr Field devait répondre en termes convenus pour préciser ses intentions en ce qui concernait la rançon exigée. Cette annonce était signée « Mr Brown ». Or, quelques jours plus tard, alors que les recherches n'aboutissaient toujours pas, un journal humoristique avait publié un dessin représentant un personnage masqué, autour duquel des agents stupides s'agitaient en tous sens. Sous le dessin, cette légende : « Mr Brown se f... de la police ! »
La chose avait plu à l'assassin qui avait fait reproduire le dessin sur des feuillets que, par bravade, il laissait sur le théâtre de ses sinistres exploits. Du coup, non seulement, il était devenu célèbre à cause de son audace et de la multiplicité de ses crimes, mais son cynisme avait fait de lui une super-vedette du fait-divers.
L'Agence Walton ne se serait sans doute pas occupée de Mr Brown si ce dernier n'avait enlevé Nora Field, opération qui fut l'une des premières de sa carrière. Là, Mr Brown avait si mal agi qu'il s'était attiré la réprobation générale, même celle des spécialistes du « kidnapp ». En effet, après avoir touché la rançon, l'assassin avait purement et simplement supprimé la petite victime.
Fou de douleur, persuadé que la police officielle n'arrêterait jamais Mr Brown, Field s'était adressé à Teddy Walton.
— Vous avez carte blanche. Crédits illimités. Abandonnez toutes les affaires que vous avez en train. Vous ne devez plus poursuivre qu'un seul but : découvrir Mr Brown. Quand vous l'aurez démasqué, prévenez-moi...
Field ne précisa pas ce qu'il comptait faire de l'assassin, mais point n'était besoin d'avoir beaucoup d'imagination pour le deviner.
Ted s'était mis en chasse. Aidé de ses collaborateurs, il avait battu tout New York, les bas-fonds de Brooklyn, comme les quais de l'Hudson, Harlem et les clubs chics de Park Avenue. En vain. C'était le premier échec de l'Agence Walton, un échec total, absolu, d'autant plus sensible à Ted que Mr Brown ne chômait pas. Protégé par une chance étonnante, doué d'une habileté sans pareille, l'assassin ne commettait jamais le moindre impair. C'en était hallucinant.
Alors, Teddy Walton s'était résigné à la patience. Il se disait qu'un jour le hasard changerait de camp et que ce serait à lui de jouer. Calmement, il attendait. Field ne montrait aucun dépit, puisque l'arrestation de Mr Brown ne lui rendrait pas sa fille et l'espoir d'une vengeance, plus ou moins proche peut-être, mais à laquelle il croyait, l'aidait à surmonter son chagrin.
Telle était la situation au 5 janvier.
 
* * *
 
Quand Teddy Walton arriva à son bureau – en retard contre son habitude – la fille souple et blonde et les deux garçons qui formaient son équipe l'attendaient en fumant, enfoncés dans les profonds clubs qui meublaient la pièce. La fille s'appelait Babe Gilmore. Un beau jour, elle s'était trouvée lancée sur le chemin de l'aventure. Elle ne l'avait plus quitté. Parce qu'elle aimait l'aventure et aussi parce qu'elle aimait Teddy Walton et que ce dernier l'aimait.
Le plus petit des deux garçons, celui qui avait une face de rat, répondait au nom de Bill Courant. L'autre était Benny Spirtz ; on eût aussi bien pu l'appeler « Benny l'impassible », car le gaillard semblait aussi privé de réactions que le feutre gris qu'il n'enlevait jamais. Pour Ted et pour Babe, ils étaient les « deux B ».
— Comment va Mr Brown ? claironnèrent ensemble Babe et les « deux B » à l'entrée du « boss ».
Ted commença par embrasser Babe dont les grands yeux bleus exprimaient une profonde tendresse en même temps qu'une pointe de raillerie. Babe Gilmore n'était jamais vraiment grave.
— Mr Brown va très bien, répondit le détective. Mais j'ai l'impression que des ennuis le guettent.
— Toi, estima la jeune femme, tu nous caches quelque chose. D'abord, tu es en retard ; d'où viens-tu ?
Sans répondre, Ted s'assit à sa table, ouvrit les journaux du matin. Un rapide coup d'œil sur les titres le rassura.
— Mr Brown se repose, dit-il. Il n'a pas travaillé depuis l'affaire du « Gang-Club »...
— Dame ! riposta Bill Courant, le coup lui a rapporté plus de cinquante mille dollars. Nancy Vermont venait justement de se faire offrir un bracelet de diamants...
— Le plus drôle, enchaîna Benny Spirtz, c'est que le type qui le lui a offert n'a pas eu le temps d'obtenir sa récompense. Nancy a été tuée dans la nuit, après son numéro, pendant que l'homme au bracelet l'attendait dans sa chambre, à quelques pas du lit sur lequel il comptait bien s'allonger en compagnie de la divine poupée. Cinquante...

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