La Bande Noire
37 pages
Français

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Description

De retour d’une enquête l’ayant mené à Ostende, Alain BARROIS, le Roi des Détectives, fait un détour par Lille pour rencontrer son ami l’inspecteur Cormans.


Il trouve celui-ci fort agité à cause d’une affaire épineuse, celle de « LA BANDE NOIRE », un groupe de malfaiteurs qui menace, vole et tue les habitants de la région depuis quelques semaines.


Alain BARROIS accepte d’aider le policier à mettre la main sur des criminels sur lesquels la justice n’a, pour l’instant, aucun élément pour les identifier...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791070030301
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alain BARROIS,
Le Roi des Détectives

LA BANDE NOIRE
Récit policier

André VALMONT
I
DEUX AMIS
 
— Par exemple ! s'écria l'inspecteur Cormans ahuri, pour une bonne surprise c'en est une, Alain Barrois en personne ! D'où sors-tu, vieille branche ?
— J'arrive tout droit d'Ostende, sourit le détective, serrant cordialement la main de son ami, une affaire très importante m'y a appelé. Une fois ma tâche accomplie et de retour en France, j'ai eu l'idée de passer par Lille pour te dire bonjour, cher Auguste.
— Très gentil à toi. Tiens, assieds-toi là. Une cigarette ?
— Volontiers.
Barrois se carra commodément dans son fauteuil, alluma la cigarette que l'autre lui tendait, laissa échapper la fumée par les narines.
— Alors, quoi de neuf dans ce beau pays ?
Cormans leva les yeux au ciel comme s'il implorait l'aide du Tout-Puissant.
— Oh ! la, la ! ne m'en parles pas, malheureux, je ne sais plus où donner de la tête.
— Tant de boulot que ça ?
— Plus qu'il ne m'en faut. Passe encore si c'était du travail ordinaire, mais l'éternelle chasse à l'homme, voilà qui finit à la longue par devenir éreintant.
— Tiens, tiens, de qui ou de quoi s'agit-il ?
— Tu ne lis donc pas les journaux, Alain ?
— Je n'en ai guère eu le loisir ces temps-ci, je l'avoue. Les gangsters du Nord font-ils toujours parler d'eux ?
— Plus que jamais, c'est à y perdre son latin.
— À ce point ?
— Leurs sinistres exploits ne se comptent plus. Toute la région est littéralement terrorisée par leurs audacieux coups de main. Tiens, un exemple : avant-hier, ils se sont introduits dans une ferme au lieudit Saint-Vincent, à quelques kilomètres de Tourcoing, ont assommé le fermier, un nommé Robslart, et se sont enfuis emportant un riche butin. Tu te souviens certainement encore du triple meurtre commis il y a quelques semaines près de Ronchin où la femme Paulet, sa bonne Marie Blas et un ouvrier agricole, un Polonais, un certain Kosniak, furent sauvagement assassinés. Je pourrais te citer bien d'autres cas encore, mais à quoi bon ?
— Et la police, qu'est-ce qu'elle fabrique ?
— Que veux-tu qu'elle y fasse ? Tu me connais depuis d'assez longues années pour savoir que je ne prends pas mon métier à la légère. Je te prie de croire que je n'ai pas ménagé ma peine. Tous mes efforts sont restés vains. LA BANDE NOIRE est et demeure introuvable.
— LA BANDE NOIRE ? En voilà un drôle de nom !
— C'est elle, l'auteur de cette néfaste série de crimes. On l'a surnommée ainsi parce que ses membres dissimulaient leur visage sous un loup de couleur sombre. Personne n'a encore réussi à les identifier, d'où l'insurmontable difficulté pour nous de les dépister et de mettre fin à leurs agissements.
— Enfin, tu dois bien avoir quelque soupçon ?
— Malheureusement, rien de précis ; certes, il ne manque pas de dénonciations anonymes dues, pour la plupart, à des vengeances personnelles. Tout ce que nous savons de manière certaine, c'est que le chef de bande est un être sans scrupules, d'une cruauté extraordinaire. Il sait, en outre, manier avec maîtrise la mitraillette et gare à celui qu'il a pris pour cible. J'ai vu, au Pont de Weck, le cadavre du père Antoine, un brave cultivateur que les bandits avaient nuitamment attaqué et assassiné. Le chef y a, sans contredit, laissé l'empreinte de son travail, si je puis m'exprimer ainsi. Le corps de l'infortuné fut littéralement scié en deux, troué comme une écumoire par au moins soixante balles tirées à courte distance. Le médecin légiste, qui a pourtant l'habitude, m'avoua n'avoir jamais vu chose pareille. Il est clair que de tels agissements ne peuvent se prolonger à l'infini sans provoquer des troubles graves parmi la population. On commence à s'émouvoir en haut lieu et, pas plus tard qu'hier, une conférence a eu lieu chez le patron qui nous passa, à mes collègues et à moi, un magistral savon. Tu penses s'il est agréable de se faire admonester de la sorte quand on a conscience d'avoir toujours fait son devoir.
— Évidemment, ce n'est pas gai, je l'admets, fit Barrois, pensif. Qu'as-tu décidé, pour l'avenir ?
— Rien encore ; que je prenne une décision ou non, ça ne changera pas grand-chose à l'affaire. Je viens de te le dire et je te le répète, ces scélérats sont et restent introuvables. À en croire qu'ils ont le diable avec eux. Si cela continue de la sorte je ne me vois pas faire long feu dans la police. On nous balancera tous, et moi le premier.
— Eh bé ! tu en as de bonnes.
— La stricte vérité. Je t'assure que je ne plaisante pas.
— Pristi, alors je préfère encore être libre et mon propre maître, comme je le suis à Paris.
— Je comprends. Au fait, il me vient à l'instant une idée, Alain, mais...

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