La belle vampire
125 pages
Français

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Description

Un riche banquier est retrouvé mort dans son bureau. Près de lui, sa fille aînée gît, étranglée, sur un canapé.


Martin NUMA, le Roi des Détectives, convié par le chef de la Sûreté à apporter ses lumières sur la tragédie, ne tarde pas à découvrir la marque du pouce du meurtrier.


Les soupçons se dirigent rapidement sur le fils du défunt qui, acculé par les dettes, est passé voir son père peu avant le drame. Mais ce dernier s’est enfui...


Martin NUMA décide donc de se rendre chez le suspect, espérant y trouver ses empreintes digitales pour les comparer avec celle découverte sur le lieu du crime.


Or, en chemin, il réalise qu’il est suivi...


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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373479430
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARTIN NUMA LE ROI DES POLICIERS
* 7 * LA BELLE VAMPIRE
Roman policier
par Léon Sazie
PROLOGUE
Martin Numa tient à justifier son titre de Roi des détectives. Il se lance à la poursuite de la solution d'un problème des plus compliqués et des plus angoissants.
Éloi Vidal, vieux et brave garçon de recette auCrédit Bayonnais, un jour d'échéance, n'a pas reparu, après sa tournée, à la banque.
Martin Numa est sur la voie. La lutte commence.
Martin Numa a vu que, dans une maison de la rue Mil ton, certains locataires, la nuit, entrent sans faire tirer le cordon, avec des clefs. Il découvre que cette maison est reliée par le sous-sol avec un regard d'égout, auprès de Notre-Dame-de-Lorette. Martin Numa, en égoutier, essaye de surprendre ces gens dans leur repaire. Mais il tombe dans les mains de son plus redoutable ennemi. On le mure vivant dans une poche du souterrain. On crève une conduite d'eau et Martin Numa va périr inévitablement. Personne ne pourra même retrouver son cadavre.
Le dévouement héroïque de ses hommes l'arrache à cette mort horrible. Mais tout le monde le croit mort, disparu à jamais. Martin Numa, qui a reçu la mission de rechercher des faux-monnayeurs, découvre leur atelier secret.
Il reconnaît dans le chef des bandits, un bagnard évadé, le Tatoué, qui est devenu le banquier de Crabs... Martin Numa va l'arrêter... Dans la bataille, il reçoit un coup de poignard empoisonné, et il est, sous l'influence du « curare », dans une crise de tétanos. Mais sous les bons soins du docteur Goujet, il échappe à la mort. Pour se rétablir, il se rend en villégiature chez un ami, à Fontainebleau. Martin Numa place des mannequins dans les lits de Courville, de Prosper, dans le sien. Les hommes du Tatoué croient frapper de leurs poignards les vrais corps. Mais ils sont saisis par un fil de laiton et faits prisonniers par celui qu'ils venaient tuer. Cependant, le Tatoué prend sa revanche, et dans le train de Melun, il fait prisonniers Prosper et Martin Numa qui rentraient à Paris... Le commandant, s'apercevant que ses prisonniers ne sont ni Martin Numa ni Prosper, reprend la lutte avec rage.
Il attaque la villa de Fontainebleau. Il est encore repoussé. Mais un des bandits parvient à saisir Philippe par le cou et le traîne derrière une motocyclette. On lui arrache Philippe.
Martin Numa, en savant entomologiste, déjoue une fo is encore le Tatoué qui veut le faire assassiner par le Rouquin.
Alors, il entreprend la délivrance de ses hommes prisonniers dans la maison mystérieuse
de Melun. Martin Numa, ayant délivré ses hommes, est chargé de l'enquête de l'assassinat d'un riche marchand de diamants, le père Stowein.
Peu après, il trouvait dans le coffre du bijoutier Stowein, assassiné, la preuve des crimes de la bande du commandant.
Il arrive à arrêter le Tatoué, qui est tué dans l'explosion de sa villa de Fontainebleau. Martin Numa découvre à Bruxelles le père Éloi Vidal , innocent et victime de ces bandits. Il le ramène à Paris. Et aussitôt, il se lance sur la piste d'une nouvelle et terrible bande de criminels, les X, qui viennent de commettre un double assassinat (1)... (1) Les faits et aventures résumés dans ce prologue sont racontés dans les six premiers volumes, intitulés : « MARTIN NUMA, ROI DES DÉTECTI VES », « LE DOUBLE MORT », « L'HOMME AUX ONGLES BLEUS », « LES TUEURS DE MANNEQUINS », « LES OMBRES QUI TUENT » et « LA PEAU DU TATOUÉ ».
CHAPITRE PREMIER
CONTRE lES ESPIONS
Pour la première fois peut-être, depuis que je le connaissais, que nous faisions dans sa voiture des courses dans Paris, ou des randonnées dans la campagne, Martin Numa parla tout en roulant.
Jusqu'ici, dès qu'il montait en voiture, il se mettait dans le fond, allumait une cigarette et, silencieusement, fumait, tout en regardant par la portière.
Moi qui connaissais si bien ses manies, de même que ses seconds, Prosper et Philippe, je respectais son silence.
Pour rien au monde, je ne lui aurais posé la moindre question, sur l'affaire en cours.
Il ne fallait, d'ailleurs, nous le savons, lui parl er, où que l'on se trouvât, à quelque occasion que ce fût, sous n'importe quel prétexte, quand lui-même ne parlait pas, ou ne vous posait pas de questions.
Ainsi donc, grand fut aujourd'hui mon étonnement, quand, dès que son auto se mit en marche, lorsqu'il eut tiré quelques bouffées de sa sempiternelle cigarette, Martin Numa, au lieu de se pencher, de regarder par la portière, se tournant vers moi, me dit :
— Eh bien ! mon bon Courville, j'espère que vous êtes content de votre matinée ?... La journée s'annonce bien...
— Merveilleusement.
— Je crois que vous avez sinon sur la planche, comm e on dit habituellement en pareil cas, du moins dans votre stylo, matière à un report age sensationnel, comme on en voit rarement... — Oui, je crois avoir les éléments d'un des plus beaux papiers de ma carrière. — Dans cette affaire des plus mystérieuses, dès le début, je prévois que les surprises les plus grandes nous sont réservées...
— Je le crois aussi... — Nous devons nous attendre à des coups de théâtre extraordinaires. — Fantastiques... de quoi faire palpiter les foules... — Tout Paris, qui sait que vous m'accompagnez, attend votre copie... va dévorer vos articles, avec frénésie. — Grâce à vous...
— À votre stylo, mon cher.
— Mon stylo ne pourra que faire connaître au public ce que Martin Numa, le Roi des Détectives, aura accompli ! Martin Numa, en riant, me coupa la parole :
— Trêve de compliments, mon bon Courville... Nous sommes de trop vieux camarades, pour nous donner des coups d'encensoir à travers la figure...
— Mais vous rendre justice n'est pas vous encenser... Et je sais que la flatterie ne prend pas avec vous.
— D'autant plus que nous avons travaillé côte à côt e, et souvent partagé les mêmes dangers, assez de fois, déjà, depuis bon nombre d'années, pour que nous ne tirions pas vanité, devant le public, du résultat heureux d'une affaire. Ici, comme toujours, une seule chose nous intéresse, nous passionne, c'est la poursuite de ce résultat... c'est la difficulté du problème de la réussite à résoudre... c'est le danger même que peut contenir la recherche de cette solution qui, le lendemain de la réussite, nous méritera les applaudissements, que d'ailleurs nous n'entendrons pas...
— C'est exact.
— Mais, avant tout, il faut arriver à cette réussite. — Évidemment... Si ce n'est pas le plus commode, c'est, comme vous le disiez, le plus intéressant. — Poursuivons donc l'affaire, mon bon Courville, et surtout ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir en mains.
Martin Numa ajouta :
— Et je crois que notre ours, cette fois, nous donnera quelque peine... D'autant, mon cher ami, que cette fois l'ours à abattre est multiple. — Multiple ? dis-je avec étonnement, ne comprenant pas très bien le sens de cette parole. — Oui, multiple... multiforme... divers et ondoyant... En riant, le Roi des Détectives s'écria : — C'est beaucoup, hein ? — Pas mal. Mais ça vous va... Vous n'aimez pas les affaires simples et trop faciles. — Mon bon Courville, dans ce cas, cette fois, je crois que nous sommes servis à souhait.
Martin Numa alluma une nouvelle cigarette et me dit :
— Voulez-vous que nous récapitulions ensemble la do nnée du problème qui se pose à nous depuis tout à l'heure ? — Très volontiers... j'avoue même que j'en serais très heureux... pour la clarté de mon reportage. Avant de répondre, Martin Numa me dit, changeant de ton :
— D'abord, regardez par la portière... Où sommes-nous ? — Aux Champs-Elysées... répondis-je avec stupéfaction.
— Où allons-nous ?
— Rue d'Amsterdam.
— Alors, vous devez trouver que passer par les Champs-Elysées pour aller de la rue Le Peletier à la rue d'Amsterdam, en somme presque voi sine, c'est une singulière façon de voyager... — Pour tout autre que vous, assurément... Mais, vou s, pour faire ce détour, vous devez avoir de bonnes raisons. — Courville, mon ami, vous avez dit la vérité. Une des raisons est que je tiens à dépister ceux qui auraient la fantaisie de nous suivre.
— Comment, vous croyez ?... — Je suis persuadé que j'ai des espions dans mon sillage. — Ce qui vous donnerait à supposer que vous allez encore avoir affaire à une bande. — Nous verrons. La seconde raison, est que je veux, sans être gêné, pouvoir jeter un coup d'œil chez Charles Castanié. — Le fils de la victime. Vous croyez que ce garçon a pu commettre ce parricide ?...
— Courville, quelle question ?... Vous savez que je n'ai rien à supposer, rien à croire... mais seulement à voir...
— Très juste. Excusez-moi. — Revenons au problème. Le voilà dans sa tragique, et comme je vous l'ai dit, multiple simplicité. « On a découvert, dans son bureau, le riche banquie r Castanié, mort sans blessure apparente... et, à côté de lui, sa fille aînée, Irma, morte, et portant, elle, au cou, les traces très visibles de strangulation. Chercher le coupable et la raison du meurtre. Voilà la donnée du problème... Rien de plus clair... Rien de plus simple...
— En apparence. — Pour arriver à le résoudre, nous avons des docume nts qui l'embrouillent admirablement. « Nous avons le visiteur brun, à démarche militaire, portant des bottines vernies...
« Nous avons le marquis de Carmine-Santucci, fiancé de la victime Irma, et qui porte aussi des bottines vernies. Le marquis, qui prétend n'être venu qu'une fois à la banque, quand le solennel portier affirme qu'il est venu deux fois... « Le marquis, que l'ami Bessaitte, ami du père du marquis, ami du marquis lui-même, ne reconnaît pas.
— Mais alors, m'écriais-je, ce marquis ?... — Attendez, mon bon Courville, me dit vivement. Martin Numa... Attendez. Nous avons Charles Castanié, fils du banquier, qui avait besoin d'argent, et qui, pour en avoir, fait des menaces terribles...
— Sans doute... Mais pour avoir de l'argent, tuer son père, sa sœur... — Attendez, Courville. Voilà les personnages... Nou s avons ensuite, et ceci est à notre profit, nous avons des écorchures de bottines vernies. « Nous avons des signatures du coupable.
— Les empreintes des doigts ?
— Du pouce, sur le bloc-notes... l'empreinte avec son auréole, graisseuse... la signature de la main qui a étreint le cou charmant de la morte.
« Eh bien ! mon bon Courville, soyons méthodiques, et commençons par le commencement... Nous n'avons pas besoin de rechercher le marquis Carmine di Santucci. Nous le verrons toujours soit chez celle qui devait devenir sa belle-mère, la femme du banquier Castanié... soit chez lui... soit même chez son ami, le prince Ramolino, qu'il a, vous vous en souvenez, donné comme preuve d'alibi, lors de la déclaration du solennel portier.
— Oui... Je l'ai noté.
— Bon. Nous avons à rechercher l'homme brun, à allu re militaire, qui avait des bottines vernies. Nous pourrons sans doute trouver son adres se dans les papiers, les fiches du banquier.
« Reste maintenant Charles Castanié fils, qui avait besoin d'argent, et qui a fait des menaces. « Or, le bon père Morisson nous a appris que Charle s Castanié avait enlevé sa fille, Blanche. « S'il a enlevé la fille du père Morisson, il n'a pas dû rester chez lui.
— C'est probable.
— Il a dû filer avec elle vers des cieux plus tranquilles.
— Surtout s'il a commis cet horrible crime... — Qu'il l'ait commis ou non... il a pris le large avec Blanche Morisson. Nous aurons à voir aussi ce que vaut cette Blanche Morisson... — Peut-être complice...
— Nous verrons. Ce couple d'amoureux, coupable ou n on, n'a pu partir que dans la soirée, hier... ou aujourd'hui dans la matinée. Donc, nous allons trouver l'appartement de Charles Castanié, encore intact. Personne n'a eu le temps d'y toucher, de mettre les doigts sur les objets... d'y imprimer des traces parasites...
— Je comprends. Vous espérez découvrir chez Charles Castanié, des empreintes pour les comparer à celles du feuillet du bloc-notes. — Tout simplement. Il faut donc que nous arrivions les premiers.
— Naturellement.
— Et c'est pour aller plus vite que nous avons fait ce détour par les Champs-Elysées... que nous voici sur les boulevards extérieurs. ... Nous étions arrivés place Clichy. L'auto sans que Martin Numa ait donné aucun ordre s'arrêta devant un des cafés. — Nous allons prendre un porto, mon cher Courville. Il est impossible, dans ce flot d'autos qui vient dans notre sens, de reconnaître celle qui probablement nous donne la chasse.
— Oh ! absolument impossible !
— Mais en nous asseyant à la terrasse, ou près d'une porte, nous verrons bien les autos qui vont s'arrêter devant le café... et les clients ayant envie comme nous de se rafraîchir. Je connais à peu près tous les clients de ce café, je distinguerai donc un étranger... mon flair m'indiquera le suspect.
Alors, nous allâmes prendre place sur la terrasse.
Martin Numa fumait sa cigarette sans rien dire, enveloppant d'un coup d'œil rapide qui entrait ou venait s'asseoir non loin de nous.
Au bout d'un moment, il me dit : — Je ne vois rien. On ne nous suit pas... ou bien, méfiants et roublards, on nous espionne d'un autre point. Bon ! Nous allons voir. — Vous devez bien imaginer le moyen de le dérouter ? — Nous allons essayer, tout au moins... Partons... Martin Numa me fit traverser la place Clichy.
— Nous prenons le métro.
Peu après, posté sur le quai, il étudia sans en avo ir l'air tous les clients qui donnaient leur billet à pointer. Et presque au moment où le train se mettait en marc he, il me poussa dans le dernier compartiment. — Nous allons, me dit-il, en sens opposé de l'adresse où nous voulons aller. — C'est encore un moyen à vous pour y arriver plus vite. — Ou tout au moins pour y arriver plus sûrement.
À la station Marcadet, il me dit : — Attention, Courville, nous allons faire la même manœuvre, mais en sens contraire...
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