La Bête du Pilat
236 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
236 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« - Docteur, je viens vous voir parce que j'ai un gros problème... - Lequel, commissaire ? - Présentement, j'ai l'impression que tout le monde me ment... Que le monde a imperceptiblement changé autour de moi. - Ça change tous les jours, vous savez, commissaire. On ne joue pas dans Matrix, on est dans la vraie vie... - Oui mais là, ça a beaucoup changé en quelques jours à peine. Et de manière... anormale. » Le Pilat, à l'automne... Aux portes de Saint-Étienne, une bête mystérieuse sème la terreur, fauchant hommes, femmes et enfants. Elle tient en échec les battues des gendarmes et déjoue tous les pièges... Puis bizarrement se fait tuer, lors d'une ultime battue, à laquelle le commissaire Addamah du SRPJ de Lyon et son adjointe, la bouillonnante Kiki Manset, participent. Lors de la courte enquête, le commissaire et son adjointe ont fait la connaissance d'une famille d'originaux membres d'une secte, Gnose de Marie, dont la mère – grande prêtresse – a été dévorée par la bête du Pilat. Et bientôt, c'est le père qui disparaît dans un accident... Mais est-ce vraiment un accident ? Ou la vérité est-elle ailleurs, quelque part autour du mystérieux château des Eschuyers où demeure la fille unique de la famille, désormais à la tête d'une immense fortune ? Bernard Domeyne signe un suspense qui renouvelle avec brio les codes du thriller ésotérique. Naviguant entre premier et second degré, riche de personnages secondaires bien campés, il livre une aventure policière qui tient jusqu'au bout le lecteur en haleine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342048636
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Bête du Pilat
Bernard Domeyne
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Bête du Pilat
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://bernard-domeyne.publibook.com
 
 
 
 
À Michel Louis,
et aux nuits fantasmagoriques où j’ai dévoré son enquête passionnante intitulée : « L’innocence des loups ».
 
 
 
 
Note de l’auteur
 
 
 
Il s’agit ici d’une œuvre de fiction. Les personnages et les situations décrites sont le fruit de mon imagination.
 
Le parc naturel régional du Pilat existe bel et bien, mais il n’y a pas de commune des Eschuyers, et encore moins de château des Eschuyers…
La secte Gnose de Marie est également imaginaire.
 
Donc…
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, serait fortuite et involontaire.
 
 
 
 
 
 
Les enquêteurs…
D’origine franco-libanaise, le commissaire Gilles Addamah, du SRPJ de Lyon, est un policier atypique : bon flic mais franc-tireur (d’où une carrière en demi-teinte), introverti, un peu snob, animé d’un sens élevé de la discipline et du devoir, et doté d’un fort complexe de supériorité…
Mareva, sa compagne tahitienne, est une eco-freak repentie et reconvertie dans l’indépendantisme humanitaire au sein d’un mouvement dont elle est l’ambassadrice. Un fils, Tamatea, et une fille, Antinea, sont nés de leurs amours.
 
L’adjointe du commissaire, Marie-Christine Manset (dite Kiki), est une fille des banlieues, vivante, extravertie, physique… Femme de terrain, elle a gravi un à un tous les échelons ; elle fut l’un des plus jeunes commandants de police de France.
Kiki a épousé un architecte suédois, Sven, rencontré à Tenerife aux îles Canaries ; ils ont un fils de six ans, Joachim. Kiki est présentement enceinte d’un deuxième enfant, dont on ne sait s’il est de Sven, ou le fruit d’amours coupables avec le lieutenant Matthew H. Vance, que Kiki a connu lors d’un stage d’entraînement dans les Navy SEALs, aux États-Unis…
 
 
 
 
 
 
« L’année 1756, dans le carême, deux loups-cerviers (que les personnes de la campagne appelloient loups-garous au commencement de leurs ravages, le grand nombre des paysans soutenoient même que c’étoient des personnes couvertes d’une peau) dévorèrent et mangèrent en tout ou en partie environ vingt-huit personnes […] à Bessenai, St-Julien, Montrotier, St-Romain, L’Arbresle… »
 
Abbé Brietton, 14 février 1787, à propos de la Bête du Lyonnais
 
 
 
 
Prologue Fin septembre
 
 
 
Le Progrès/édition de la Loire
Pilat : le loup est de retour !
« On ne s’attendait pas à tomber sur lui. Lui non plus ! » C’était le 26 août dernier. À deux reprises, un loup coupe la route à deux amis qui se baladent en voiture au col du Grand Bois, en plein massif du Pilat. Les services spécialisés de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) expertisent la vidéo tournée par les deux amis au moyen d’un téléphone portable. Le résultat est formel : le canidé observé est bien un loup.
À pas de loup
Il avait disparu du paysage au début du XX e  siècle. Chassé par son plus grand ennemi et son seul prédateur : l’homme. L’animal signe un retour sur ses terres ancestrales languedociennes et auvergnates. Le loup, on le sait, des Abruzzes italiennes, a colonisé le Mercantour, puis l’ensemble des Alpes françaises. Il progresse par tache, au rythme de 150 km tous les cinq ans. Il revient naturellement dans le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Haute-Loire et la Loire. Pourquoi ? Parce qu’il y trouve de grandes forêts et un bon garde-manger !
Une présence qui inquiète
Mais ce retour n’est pas du goût de tout le monde, loin s’en faut. Avec près de 6 000 ovins, bovins et caprins tués en 2012, le loup n’a pas bonne presse auprès des éleveurs. « Je n’ai pas choisi ce métier pour ramasser des carcasses tous les jours ! », déclare la présidente de la toute nouvelle association « Halte au loup » Arlette Baronier, à la tête d’un troupeau de 1 100 chèvres dans le Haut-Pilat près de Pélussin. « Nous avons vécu un enfer dans le Mercantour avant de nous installer aux Eschuyers, dans le Pilat, ce n’est pas pour retrouver ici les mêmes soucis ! Le métier d’éleveur, on ne l’exerce pas pour l’argent. On le fait par passion, parce qu’on aime cette vie-là. Je n’aurais jamais imaginé avoir un jour envie d’arrêter. »
« On est dans une tension forte, et ça ne va pas être simple de concilier les positions des écologistes et des éleveurs, reconnaît le préfet de la Loire. Il faudra sans doute revoir le Plan loup à échéance plus ou moins rapprochée. »
Pas sûr que cela suffise à calmer les inquiétudes d’éleveurs déjà très remontés…
* * *
« Ici, nous serons bien ! »
 
La famille Baluelle avait quitté Saint-Étienne par l’est et pris l’autoroute A47 – en fait, une espèce de 2x2 voies limitée à 90 km/h, aberration qui reliait Saint-Étienne à la capitale des Gaules – en direction de Saint-Chamond. Ce dimanche d’automne en effet promettait d’être agréable : la météo annonçait du soleil, une température de 24 °C, et le pique-nique avait été rapidement décidé.
Les Baluelle étaient originaires de Saint-Chamond, donc couramiauds… Ce gentilé de couramiaud provient de l’appellation que donnaient les habitants des villes alentour aux habitants de Saint-Chamond, à cause du déroulement de la fête de la Saint-Jean au solstice d’été. En effet, lors de cette fête mi-païenne, mi-chrétienne, les habitants mettaient au-dessus du feu purificateur des chats dans une cage en osier, en haut d’un mât. Les chats étaient noirs de préférence, pour représenter le démon… Lorsque le feu, brûlant le mât, faisait tomber la cage qui se cassait, les chats s’enfuyaient. Les habitants de Saint-Chamond couraient alors après les chats. « Court après les chats » a donné « court après les miaous » puis « courre-à-miau ». Franck Baluelle, le jeune père de famille, était fier de ce gentilé si original…
 
À Saint-Chamond, Franck sortit de l’autoroute et prit la départementale 7 en direction de Pélussin, dans le Pilat. Annick, sa femme, avait repéré au-dessus de La Chapelle-Villars une promenade en forêt où leur fille, Camille, suivrait sans difficulté. Après, cela va sans dire, un solide déjeuner sur l’herbe !
Franck sortit bientôt de la route départementale et s’enfonça sur un petit chemin forestier. Il gara sa Ford sous les sapins.
 
« C’est magnifique ! »
Tandis que Franck déchargeait la voiture, glacière et table de camping, Annick et Camille admiraient le panorama. En face, les monts du Lyonnais luisaient au soleil du matin, couverts de forêts qui, par petites taches en clair-obscur, prenaient toutes les teintes, du vert sombre au jaune citron, en passant par toutes les nuances du rouge et de l’orangé ; les montagnes étaient plus sombres, presque menaçantes, entre le gris clair et l’ardoise. En bas coulait le Gier. Les petites routes de campagne se découpaient sur les carrés des cultures, maïs, arbres fruitiers ; vignes sur les pentes ensoleillées. La voie ferrée et l’autoroute quadrillaient la vallée. Un train de marchandises qui, du point de vue, semblait un jouet d’enfant, progressait lentement, telle une chenille sur la minuscule voie ferrée venant de Saint-Étienne, poussant de temps en temps son cri plaintif à l’approche d’un passage à niveau. Des camions lilliputiens circulaient sur l’autoroute. Toute l’activité des hommes habillait le paysage, lui donnant son équilibre et son harmonie. Ce mariage entre les hommes et la nature automnale était beau, d’une beauté calme à couper le souffle.
 
« À table ! »
Annick avait ouvert la glacière et disposé le pique-nique sur la table de camping, tandis que Franck, après avoir débouché une bouteille de rosé d’Anjou, vérifiait les niveaux de sa voiture.
« Franck, tu penseras à t’essuyer les mains avant de passer à table : il y a des lingettes dans la boîte à gants…
— Pas de problème. »
Franck referma le capot de la Ford.
« Camille ! À table !
— Où est-elle ?
— Elle est partie en reconnaissance dans la forêt, tu la connais… »
 
Camille, la fille unique des Baluelle, était un vrai casse-cou. Déjà, petite, elle grimpait partout où elle pouvait et ceci même avant de savoir marcher, et depuis qu’elle avait pu se tenir debout, elle aimait bien partir à l’aventure dès qu’elle se trouvait dehors. Sa maman ne comptait plus les plaies, les bosses, les égratignures, les bleus… Un infarctus par jour ! Son dernier exploit, à neuf ans : elle avait dévalé du sixième étage où ils logeaient la rampe des escaliers de leur immeuble. Bilan : deux points de suture et l’admiration de tous les enfants du quartier, garçons compris, qui n’avaient pas tardé à l’imiter, dents cassées à la clé, avec les félicitations des mamans du quartier…
 
« Camille ! Où es-tu ?
— Elle ne répond pas. Dans quelle direction est-elle partie ?
— Dans le sous-bois, là-bas. »
La maman désignait le coin le plus sombre de la forêt…
« Je vais aller la chercher. Elle exagère de ne jamais répondre quand on l’appelle ! »
 
Franck se dirigeait vers le sous-bois, lorsqu’un grognement sourd retentit, suivi d’un cri perçant. Un cri d’enfant.
Le cri de leur petite fille.
« Camille ? ! »
Franck fonça sous les sapins, suivi de sa femme.
« Camille ! ! ! »
Ils s’écorchaient aux ronces, courant à perdre haleine vers les cris : des cris de terreur, puis de douleur, puis plus rien. Et toujours ces grognements de bête fauve…
 
Lorsqu’ils arrivèrent dans la clairière, les cris avaient cessé. Annick porta ses mains à ses lèv

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents