La jupe écossaise
119 pages
Français

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Description

En plein cœur de la campagne flamande, des corps mutilés jonchent les remparts paisibles d’une petite ville fortifiée.


Le meurtrier signe ses crimes en accrochant au poignet de ses victimes une petite poupée vêtue d’une jupe écossaise.


Alors que le Commandant de police, Mathieu Vanhaecke, ne se remet pas de la mort de sa compagne assassinée sauvagement par celui qui se fait surnommer l’Artiste, il est appelé en renfort sur cette sombre enquête.


Sa collaboration avec le Capitaine de gendarmerie Kervadec s’annonce houleuse et sa rencontre avec l’épouse de ce dernier, la troublante Julia, n’arrange rien.


Commence alors une descente aux enfers qui ne laissera aucun des protagonistes indemnes.



Laissez-vous captiver par cet angoissant thriller et plongez au cœur de cette histoire bouleversante.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782376520627
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Titre de l'édition originale : La jupe écossaise
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Fotolia + Mademoiselle-e + Butterfly Editions 2017
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-062-7
Dépôt Légal : Septembre 2017
090917-2300
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com
Thriller
Lise Delukas
La jupe écossaise



ISBN : 978-2-37652-062-7

Aux anges brisés...
- 1. Le feu -



Esquelbecq, une petite bourgade du nord de la France.
Jeudi 15 janvier 2015 :
2 h du matin.


Situé à l’écart du village, un vieux corps de ferme rénové aux briques rouges, entouré d’arbres centenaires, était plongé dans l’obscurité. Le silence y régnait en maître. Seuls quelques hululements de chouette venaient perturber le calme de la nuit hivernale. Un léger brouillard flottait autour de la maison. Le toit, recouvert d’une fine pellicule de neige, scintillait sous un pâle rayon lunaire.
L’intérieur à la décoration minimaliste était paisible. Les meubles de style ancien, patinés à la chaux, posés sur un parquet sombre, donnaient à l’ensemble une agréable impression de chaleur. Les canapés aux pieds galbés, enveloppants et moelleux, étaient disposés devant une vieille cheminée dont les braises finissaient de se consumer lentement au rythme des aiguilles de l’horloge, fixée au-dessus de l’âtre rougeoyant. Les occupants de ce foyer, idéalement conçu pour les repas de famille, les rires et la douceur de vivre, étaient endormis dans l’insouciance de la nuit. Un bruit léger perturba, l’espace d’une seconde, cette tranquillité. Sans doute le bois du plancher qui travaillait, rien de plus. Mais l’atmosphère avait changé. De ténus crépitements se firent écho, bouleversant le silence. Au bout de quelques minutes, un brouillard gris envahit la pièce. Soudain, une lumière oranger jaillit des beaux canapés duveteux. Elle se répandit à une vitesse dangereuse. Bientôt remplacée par une langue de feu brûlante, elle lécha avec rage et avidité le décor converti, en un instant, en l’antre du diable. La fumée du début s’était transformée en une masse sombre, recouvrant chaque recoin de l’endroit, empêchant l’oxygène de filtrer. Le système d’alarme se déclencha enfin en un hurlement strident, réveillant brutalement les habitants de la demeure, devenue une prison de flamme. Des cris de stupeur déchirèrent la nuit de cendre. Les parents, un couple de cultivateurs se ruèrent dans le couloir de l’étage, suppliant les enfants de sortir de leurs chambres et de les rejoindre. L’air était irrespirable. À travers la fumée qui envahissait maintenant toute la maison, chacun se précipita dans les escaliers, essayant de rassembler ses idées. Au rez-de-chaussée, ils constatèrent avec effroi qu’ils ne pouvaient atteindre l’entrée, les flammes consumant déjà le salon, la salle à manger et le corridor.
– Demi-tour, s’écria le père, nous allons sortir par la porte donnant sur le jardin ! Suivez-moi !
Au même instant, ils entendirent les sirènes des pompiers, apportant de l’espoir à la famille Vandenberghe qui cherchait désespérément d’échapper aux entrailles du monstre. Il faisait une chaleur épouvantable. Les prisonniers de l’enfer s’avancèrent en rasant le sol afin de tenter d’emmagasiner de l’oxygène dans les poumons. Ils rampèrent tant bien que mal vers le couloir opposé à la salle à manger. Celui-ci permit d’accéder à la cuisine qui menait jusqu’à la porte de derrière, leur seul espoir de survie. Au moment où le paternel essaya de se relever pour atteindre la poignée, celle-ci s’ouvrit à grand fracas devant ses yeux exorbités. Des soldats du feu pénétrèrent dans la demeure ravagée par les lames brûlantes de l’enfer. Lorsque les occupants furent enfin évacués, une violente explosion se fit entendre. Les fenêtres de la maison éclatèrent, menaçant dangereusement les pompiers.
À l’abri, derrière les véhicules de secours, le chef de famille reprit le premier ses esprits. Le visage noirci par les cendres, il regarda autour de lui et contempla l’horreur, d’un air ahuri. Son habitation en feu, un rêve de toute une vie qui se consumait devant ses yeux en larmes. Des larmes parce que la fumée brûlante avait endommagé la cornée, mais aussi, et surtout, des larmes de chagrin. Ce corps de ferme, il l’avait rénové à la sueur de son front. Il se revit couler le béton pour consolider les fondations, renforcer la charpente et les murs. Il se souvint également de ses débuts difficiles. Il s’était lancé dans la culture de la betterave et du blé. L’agriculture promettait d’être un secteur porteur. Afin de respecter les quotas, il fallait produire et produire toujours plus s’il voulait s’en sortir. Puis un jour, son exploitation avait fait des bénéfices, lui permettant ainsi de finir la construction de son foyer. Son toit, mais aussi celui de son épouse Déborah. Dévouée, elle le soutenait dans tous ses projets. Devant leurs murs qui brûlaient, il fut saisi d’une évidence. Il avait eu beaucoup de chance de croiser la route de Déborah. Vingt ans qu’elle partageait sa vie. Alors qu’il la fixait avec tendresse, il se remémora leur rencontre improbable dans la salle d’attente de son médecin. Celui-ci, comme à son habitude, avait beaucoup de retard et il était seul dans la pièce au moment où elle avait fait son entrée. Le vent balayait ses cheveux blonds qui ondulaient sur ses épaules. Quand elle avait croisé son regard, un sourire intimidé s’était dessiné sur ses lèvres pleines. Il avait même pensé discerner un léger rougissement. Lorsqu’elle avait sorti un roman de son sac et qu’il tenait le même dans ses mains, cette incroyable coïncidence lui avait permis d’entamer la conversation. Quelques jours plus tard, ils avaient commencé leur histoire d’amour. Elle lui avait donné trois beaux enfants. D’abord, Marc le plus jeune qui lui ressemblait, trait pour trait. Il avait les cheveux couleur des blés, un visage fin et racé. Il serait sans doute doué pour les arts comme sa mère. Déborah était une artiste. Sa passion, la peinture ; plus exactement, les aquarelles. Elle avait déjà exposé ses œuvres et les vendait parfois. Puis, il y avait aussi Léo, plus massif et plus trapu comme son père. Il lui donnait souvent un coup de main à la ferme. Il avait la terre dans le sang. Il reprendrait sans doute l’exploitation quand le moment sera venu. C’était, du moins, le souhait de son paternel. Que son fils devienne agriculteur. Cependant, même si Léo décidait de suivre une voie différente, il ne s’y opposerait pas.
Un pompier se dirigea vers eux. Impressionnant, le visage entièrement casqué dont seuls ses yeux d’un noir envoûtant, un brin rieur, laissaient entrevoir un tempérament volontaire. Jonathan ne put s’empêcher d’admirer ces soldats du feu qui risquaient leurs vies au service des autres. Le sauveteur tendit à chacun un masque à oxygène et les enveloppa d’une couverture de survie. Il leur expliqua, d’une voix rauque, que les voisins de l’exploitation située plus en amont avaient donné l’alerte. La caserne des pompiers se trouvant à une douzaine de kilomètres de leur domicile, les secouristes avaient pu se rendre rapidement sur le lieu du sinistre. Un craquement lugubre se fit entendre, la maison agonisait, criant son désespoir de se voir mourir. Le père de famille sentit un frisson lui parcourir le dos.
Au même instant, Déborah essaya, malgré sa voix atone, de hurler quelque chose. La panique était palpable dans chacune de ses syllabes, chacun de ses mouvements. Inaudible d’abord, le quelque chose devint un prénom et ce prénom devint un « Jessica ». Jonathan écarquilla les yeux et regarda autour de lui, l’air hagard ? Comment avait-il pu oublier ? Oublier sa fille ! Son épouse s’effondra contre le torse du pompier qui

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