La Main Jaune
64 pages
Français

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Description

Jim PATERSON, agent des services secrets américains en disponibilité en France, est entré en conflit avec une organisation criminelle. Celle-ci n’a eu de cesse de l’impliquer dans des vols et des meurtres pour que la police les en débarrasse.


Jim PATERSON est parvenu à identifier le chef de la bande, mais ce dernier s’est échappé miraculeusement.


Depuis, la peur que le bandit se venge sur le banquier Dawson à qui il voulait extorquer la fortune le hante. D’autant que Jim est très épris de Betty, la fille du riche homme.


Ses craintes se vérifient malheureusement le soir de la grande fête donnée dans la villa des Dawson pour les vingt ans de Betty.


Durant la nuit, un coup de feu éclate dans le bureau du millionnaire. Sur place, pas de corps, juste, des traces de sang et une main jaune apposée sur la porte.


Une nouvelle fois, divers indices guident les autorités vers Jim PATERSON.


Fuir les forces de l’ordre, ses ennemis, retrouver le papa de sa bien-aimée, la mission de Jim PATERSON ne sera pas de tout repos...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070036068
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 3 -

LA MAIN JAUNE
Récit policier
CHAPITRE PREMIER
 
— Un whisky ! Un double Rye, dans un grand verre !
Jim Paterson alluma distraitement une cigarette et se plongea derechef dans ses méditations. Depuis qu'il avait quitté Betty Dawson, il se sentait absolument différent. Comme si un petit déclic avait joué dans son cerveau et avait modifié sa façon de voir.
— Une fille splendide, Betty ! grogna Jim.
Le steward le lorgna, ahuri. Paterson haussa les épaules et le regarda verser son whisky. Le dernier service était terminé et il n'y avait plus, dans le wagon-restaurant, que trois voyageurs qui, comme Paterson, ne se décidaient pas à regagner leur sleeping.
— Une fille splendide avec des yeux à vous faire rêver et des courbes gracieuses et des rondeurs partout où c'est indispensable, reprit Jim. Ça compte, hein, mon vieux ?
— Bien sûr, Monsieur ! sourit le steward.
Et il précisa en griffonnant la note :
— Cela fait quatre cents francs !
— Gardez tout ! soupira Paterson en lui jetant une coupure de cinq cents. J'espère que le Rye sera bon !
Là-dessus, il plongea le nez dans son verre et avala une gorgée d'alcool. Puis il fit claquer sa langue, satisfait. Il calcula qu'il serait à Villefranche le lendemain matin, vers midi. Peut-être qu'il pourrait revoir Betty ! Il aurait été incapable de préciser dans quel but. Une idée à lui. Cela l'avait pris après l'avoir saluée au Carlton. Après les adieux...
— Et elle rentre aux U.S.A. avec son père, sur le yacht à Papa ! Un type intéressant, le père Lawson ! Il s'y connaît sûrement pour mener ses banques, mais il ne comprend rien à mon truc : il s'imagine que je marche avec Lincoln... Quel crétin !
Lincoln avait disparu. C'était le plus clair de l'affaire. Depuis que Paterson avait tiré sur lui et l'avait manqué, Lincoln avait pris le large. Il y avait de quoi ! Mais Paterson aurait juré que cette retraite n'était que provisoire ! (1)
Soudain, Jim sursauta. Un voyageur venait de s'installer à une table voisine et commandait lui aussi un whisky. Paterson se mit à rire doucement.
— Hello, Lawrey ! dit-il doucement.
— Damned... mais... je ne me trompe pas... Comment vas-tu, Jim ?
Paterson salua avantageusement et alla s'installer à la table du nouveau venu, ravi.
— En balade, Lawrey ? souffla-t-il.
— Hum... oui... et toi, Jim ? On a parlé de toi au F.B.I. Il paraît que tu ne t'ennuies pas en France ?
— Cela dépend des jours ! grogna Jim. Que deviennent les amis, à New York ?
— Toujours pareils ! Ce Rye est infect... J'en ai du meilleur dans mon sleeping... je t'invite, Jim !
— Je ne refuse jamais un verre de Rye d'origine ! Il y a belle lurette que ma provision est épuisée !
Les deux hommes se levèrent et, quittant le wagon-restaurant, gagnèrent le sleeping de Lawrey, par les couloirs interminables du convoi.
— Voiture 6 ? Moi aussi ! constata Paterson. Nous étions voisins sans le savoir ! Tu n'as pas changé, Peter ! Toujours aussi discret dans tes déplacements !
Lawrey referma soigneusement la porte, se laissa tomber sur sa couchette et atteignit un sac de voyage, accroché au-dessus de sa tête. Il en sortit un flacon de whisky qu'il déboucha et tendit à Paterson.
— Fameux ! convint « Mr. Silence » après avoir lampé une rasade.
Il y avait un peu d'air du pays dans la bouteille... Peter Lawrey n'avait pas changé. Depuis dix ans que Paterson le connaissait, il n'avait pas vieilli. Toujours athlétique, l'œil vif, et l'amour du Rye...
— Je suis en France depuis huit jours, et je ne m'amuse pas ! soupira Lawrey.
— Tu cours après un client ?
— Exactement ! Et tu peux te vanter de m'avoir bien cassé le travail à Paris !
— Tiens ? sourit Jim, intéressé.
Il administra sur l'épaule de Lawrey une claque à faire hurler un docker. Peter Lawrey grimaça et sortit une photo de sa poche.
— Tel que je te connais et après ce que tu viens de dire, conclut Paterson, le client après qui tu cours actuellement ne doit pas être bien loin, n'est-ce pas ?
— Bien sûr que non ! Puisque c'est toi !
— Le F.B.I. t'a chargé de me ramener en Amérique ?
— Pas tout à fait... Regarde plutôt la trombine de ce type !
Paterson examina la photo que lui présentait Lawrey et sursauta :
— Gerry Lincoln ! murmura-t-il. Ça alors...
— Parfaitement ! Ce gars-là nous intéresse encore assez. Une histoire qui s'est découverte depuis peu et qui remonte à la dernière guerre. On a l'idée, nous autres, qu'il a gagné des dollars assez malproprement dans le temps, en travaillant pour le compte des nazis...
— Avant de se « mettre dans la banque » ? ironisa Paterson.
— Avant, oui ! grogna Lawrey en vidant d'un trait la moitié du flacon. J'allais le harponner sans bruit à Paris quand tu t'es mêlé de faire le méchant avec lui. Et pfuit... plus de Lincoln... Alors je me suis dit que je n'avais qu'à te filer le train et que tu rencontrerais sûrement Lincoln un jour... Parce que Lincoln ne doit pas être « très » content, forcément...
— Puissamment raisonné ! Mais alors, pourquoi t'es-tu jeté dans mes bras au wagon-restaurant ?
Lawrey se mit à rire :
— Parce que je m'ennuyais ! Et puis j'ai pensé que si nous travaillions tous deux cela irait plus vite ! Par ailleurs, comme je sais que tu n'es pas patient, je n'ai pas voulu te fâcher, Jim ! Tu aurais pris un coup de sang si tu t'étais aperçu que je remplaçais ton ombre sur tes talons.
Paterson considéra Lawrey, songeur. Il ne s'y trompait pas. Cet animal-là mijotait quelque chose.
— Je veux bien continuer à te servir d'appeau pour Lincoln ! Mais je veux savoir ce que tu comptes en faire, quand tu l'auras ! Figure-toi que j'ai un sale compte à régler avec lui ! Il m'a fait un tas de misères et je n'aime pas ça ! En outre, il a de vilaines idées relativement à une petite fille qui me plaît assez…
— Il est évident que tu es très « mordu » pour Betty Dawson !
— Mets-toi à ma place !
— Je voudrais y être ! Mazette, une fille de milliardaire, Jim ! Tu n'y vas pas de main morte ! Et jolie avec cela ! Et qui va filer vers les U.S.A. à bord du « Golden Star », un yacht à son papa, arrivé la nuit dernière en rade de Villefranche...
— Ah ! Tu sais tout cela, toi, hein !
— Je connais mon métier, oui !
Paterson opina et assécha consciencieusement le flacon de whisky.
— Ma foi, convint-il enfin, tu n'es pas de trop, Peter ! Plus on est de fous, plus on rit. Et Lincoln travaille avec une bande bien organisée, dont il doit être un peu comme le chef... Il y a du plaisir pour deux !
— Qu'est-ce que tu veux faire à Villefranche ?
— Je voudrais bien revoir Betty. Cette croisière à destination des U.S.A. m'inquiète. Lincoln est averti. Il y a une certaine « Main Jaune » qui signe des lettres anonymes réclamant de fortes sommes à Dawson, sous menace. Sûrement un truc à Lincoln pour soutirer les fonds de la Banque Dawson... Alors, on se reverra sans doute ?
...

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