La maison de la falaise
42 pages
Français

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Description

L’été, sur les plages normandes, la jeunesse est confrontée aux premiers émois.


Mais Marcel Langevin, lui, n’a plus la tête aux filles de son âge. Il est hanté par une terrible et dramatique histoire s’étant déroulée dans une villa abandonnée qu’il a découverte, un jour, en se promenant au bord de la falaise.


Trente ans auparavant, la femme d’un vieil Anglais a été retrouvée morte après y avoir vécu quasiment séquestrée à cause de la jalousie excessive de son mari.


Marcel ne cesse, depuis, de penser à cette malheureuse. Il sent grandir en lui un sentiment profond. Il doit se rendre dans la demeure afin d’en connaître plus sur elle...


Aussi, quand Marcel ne donne plus signe de vie à ses amis, ceux-ci sont persuadés que cette disparition est liée à la maison de la falaise...


M. Langevin, apprenant que le célèbre détective Sébastien RENARD réside dans le même hôtel que lui, décide de faire appel à ses services...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070034200
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sébastien RENARD,
Détective

- 3 -

LA MAISON DE LA FALAISE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Au bar du casino
 
La dernière danse s'achevait sur un coup de cymbale. Les couples se disjoignaient, s'éparpillant autour des tables, d'autres regagnaient le bar où un serveur nègre en veste blanche grimaçait en servant des boissons chères. Quelques femmes, des jeunes filles pour la plupart, ayant conservé le short de plage ou le pyjama à large pantalon, suivaient leurs danseurs vers le comptoir d'acajou où brillaient les satiers, les seaux de glace et l'éclat miroitant des cristaux.
Un jeune homme en chemise Lacoste et en pantalon de flanelle blanche interpella un jeune garçon accoudé devant une boisson verdâtre dont l'attitude s'avérait effondrée voir mélancolique.
— Non, Marcel, mon vieux, tu es malade, un plaquage en règle, alors ?
L'autre ne répondit que par un haussement d'épaules, lassé.
— Oh ! tu sais, faisait le nouvel arrivant moi personnellement, je m'en moque pas mal… cuve ton venin, mon petit… Je n'y vois pas d'inconvénient… mais Nadine ne te pardonnera pas ton lâchage… Elle est furieuse après toi !
— En quoi mes façons d'agir regardent-elles M lle  Perrier ? jeta l'interpellé d'un ton rogue.
— Permets ?... Quand on est le flirt officiel d'une jeune fille depuis le commencement de la saison, c'est-à-dire, quand on s'affiche ensemble du matin au soir, au bain, au tennis, au dancing… mon Dieu, il me semble que votre cavalière a quelques droits de se montrer choquée… comment dirai-je, d'un abandon aussi imprévu…
Marcel, sans daigner regarder son ami, lança d'un ton indifférent.
— Mon vieux, quand donc te décideras-tu à te mêler de ce qui te regarde !
— Parfait ! Parfait ! ironisa Paul Herriot, en jetant vers le petit Langevin un regard vipérin… tu as raison, chacun son affaire, mais j'aperçois Nadine qui vient du dancing ; il est probable, pour ne pas dire certain, qu'elle va te passer quelque chose !
En effet, par la double porte formant baie, communiquant avec la salle de danse, des couples arrivaient, essuyant la sueur de leur front. Parmi eux, une belle jeune fille blonde, mince, souple et serrée dans un pyjama bleu clair, s'avançait au bras d'un grand garçon en flanelle blanche.
Dès qu'elle eut aperçu Marcel Langevin, elle quitta le bras de son compagnon et fonça droit sur le jeune consommateur du bar.
— Ça va barder ! ricana Paul Herriot qui venait de rejoindre quelques amis installés autour du comptoir.
En effet, la jeune fille blonde apostrophait vertement le consommateur solitaire.
— On vous voit enfin, vous ? Ce n'est pas dommage ! c'est une fuite !
Et comme Marcel Langevin ne répondait pas, les yeux ailleurs, elle reprit sur un ton plus doux.
— Voyons, ce n'est pas possible, vous avez quelque chose contre moi ? Depuis la semaine dernière, vous me faites une de ces têtes ! Vous savez, mon petit, si je vous ai fait de la peine, sans le vouloir, il vaudrait mieux s'en expliquer… on viderait la querelle une bonne fois et on n'en parlerait plus !
— Mais non, je vous assure, Nadine, je n'ai rien contre vous… vous ne m'avez rien fait… je ne vous en veux pas !
— Alors, pourquoi êtes-vous fâché ?
— Mais je ne suis pas fâché, je vous assure !
— Alors, pourquoi faites-vous cette tête-là ? Des ennuis, vous êtes malade ?
— Mais non ! mais non ! Je vous en prie, Nadine, n'insistez pas !
La jeune fille perdait son arrogance première, devenait souple, presque affectueuse :
— Voyons, mon petit Marcel, à un vieux copain comme moi, on peut tout dire… Que se passe-t-il ?
— Rien. Je n'ai rien à vous dire, faisait le jeune homme, visiblement obsédé par cette insistance.
Dans le clan de Paul Herriot, on suivait la négociation d'un œil amusé.
...

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