La Mort en héritage
122 pages
Français

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Description

« C'est l'histoire d'un homme et d'une femme, très jeunes et très amoureux. De cet amour est né un petit garçon qui ne demandait qu'à être aimé. Malheureusement, le pauvre enfant grandira loin des siens, dans une autre famille qui lui a caché la vérité. Mais un jour, il découvrit la vérité, la vérité sur ses origines. On l'avait fait passer pour un autre. Le garçon se lança dans des recherches et il trouva. Ses parents l'avaient abandonné parce qu'ils étaient trop jeunes. Il voulut les connaître, il se mit à les suivre, les espionner. Ils vivaient dans une jolie maison, bien comme il faut. Le petit garçon, devenu grand, décida de se venger. » Jusqu'où est-on capable d'aller par manque d'amour ? Le roman policier de Céline Jonnier est également un drame psychologique racontant le traumatisme d'un homme abandonné à la naissance par ses parents. Le vide affectif dont il souffre participe à faire de lui un criminel. Inconsolable, aveuglé par la colère et la jalousie, il se venge en éliminant ceux qui mènent la vie dont il a toujours rêvé. L'auteur parvient à créer un climat d'anxiété qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la résolution de l'enquête. La tension émotionnelle est à son comble en fin d'ouvrage, avant de se conclure sur un happy end plein d'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 janvier 2017
Nombre de lectures 4
EAN13 9782342059700
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Mort en héritage
Céline Jonnier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Mort en héritage

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :  http://celine-jonnier.societedesecrivains.com
1
Un dimanche comme tant d’autres dans la banlieue new-yorkaise, la vie est paisible. Il fait très beau. C’est un quartier calme, sans histoire, où il fait bon vivre. Les Saint Andrews sont un couple de sexagénaires heureux. Comme beaucoup de leurs voisins, ils vivent dans un pavillon avec une allée et un jardin. C’est Lucie qui s’est chargée de la décoration de la maison. Elle a toujours su faire preuve de bon goût dans tout ce qu’elle entreprend. Leur amour s’est renforcé au fil des années.
Son époux prend son chapeau et son manteau, car ils sont sur le départ. Peter, qui ne supporte pas d’être en retard, presse son épouse :
 
— Chérie, dépêche-toi. Nos amis vont nous attendre.
— Voilà, j’arrive. Je suis quasiment prête. Je prends mon manteau et mon écharpe.
 
La femme descend les escaliers, attrape ses affaires et s’habille. Avant de partir, elle prend la tarte qu’elle a achetée le matin même dans la meilleure boulangerie du quartier. Leurs amis raffolent de cette fameuse tarte aux poires. Cela fait partie du rituel. Tous les dimanches, ils se rendent chez les Johnson pour le déjeuner. Leur amie prépare le repas, ils apportent le dessert. Puis ils enchaînent pendant plusieurs heures des parties de cartes.
Peter verrouille la porte et met la tarte dans le coffre. Le couple monte en voiture pour parcourir la petite distance qui les sépare du domicile de leurs amis. Avant de partir, ils allument l’autoradio pour écouter de la musique. Ils ont l’habitude d’écouter du rock et du twist. Ça leur rappelle les bals de leur jeunesse.
Cette route leur est familière, ils l’empruntent tous les week-ends. Elle est étroite et sinueuse. Il y a un virage assez difficile, il faut ralentir si l’on ne veut pas avoir un accident. La route est au bord d’un ravin.
Malgré leur âge, ils sont insouciants et pleins de vie. Ils ne se doutent pas qu’un danger les guette. Tapie dans un renfoncement d’une embouchure, une voiture est là. C’est une Fiat de couleur noire, avec les vitres teintées : impossible de voir le conducteur. Elle les attend. Le couple arrive lentement sur la route. Lorsqu’ils passent devant lui, le chauffeur accélère et leur fonce dedans. La voiture fait des tonneaux et tombe dans le ravin. Le chauffeur reste sur place pour assister au tragique spectacle. Cela le réjouit. Il gare son véhicule plus loin, revient sur les lieux. Il est habitué à la varappe. Il descend vers la voiture, s’assure que les passagers sont morts. Avant de partir, il laisse sur place un mot : Je connais votre secret.
2
—  Chéri, ce n’est pas normal. Ils devraient déjà être là. Tu sais aussi bien que moi que Peter n’aime pas être en retard. En quarante ans d’amitié, je ne les ai jamais vus ne pas venir ou être en retard. Ce n’est pas normal, je le sens.
— Mon ange, calme-toi, je suis sûr qu’ils vont bien. Ils vont arriver. Ils sont simplement en retard. Détends-toi.
— Je sens que quelque chose cloche, ce n’est pas normal.
 
Les Johnson attendent leurs amis pour le repas. Tout est prêt, il suffit de le réchauffer. Les minutes défilent sans qu’ils aient de leurs nouvelles. De plus en plus inquiète, Maria ne cesse de tourner en rond comme un fauve en cage. Son mari tente de la calmer et de dissimuler son anxiété. Sa femme a réussi à lui communiquer son stress. Pour essayer de se détendre, il fume davantage la pipe. Maria décide d’appeler les Saint Andrews chez eux. Le téléphone sonne plusieurs fois. Mais personne ne répond, ce qui augmente son anxiété.
 
— Personne ne répond. Vraiment, ça m’inquiète. Je suis sûre qu’il leur est arrivé quelque chose en chemin.
 
C’est seulement une heure plus tard que la sonnette de l’entrée retentit. Maria et Marc se regardent, cherchant à se rassurer dans le regard de l’autre.
— Maria chérie, va donc ouvrir. C’est certainement eux.
 
La femme se dirige lentement vers la porte d’entrée, avec appréhension. Elle ouvre la porte et reste sans réaction.
 
— Maria, fais entrer nos amis, allons, qu’attends-tu ?
— Marc, arrête de plaisanter et viens là, veux-tu ? C’est sérieux.
 
En s’approchant de son épouse, il ne se doute pas de ce qui l’attend. Il découvre deux agents de police sur le seuil de sa porte. Sa femme est blême, immobile, presque chancelante. Marc prend sa femme par les épaules et la guide jusqu’au canapé pour éviter qu’elle ne tombe.
 
— Inspecteurs, entrez, je vous en prie
— Monsieur et Madame Johnson, je me présente : inspecteur Matthieu Gorhan, et voici ma coéquipière, l’inspecteur Angie Phillipson. Nous aimerions vous parler un instant.
— Installez-vous. Voulez-vous boire quelque chose : café, thé, vodka… ?
— Non merci, nous sommes en service.
— Vous non plus, Mademoiselle ?
— Juste un café noir sans sucre, s’il vous plaît.
 
Marc prépare deux cafés et un verre d’eau pour sa femme, toujours au bord de l’évanouissement.
 
— Je vous en prie, inspecteurs, nous vous écoutons.
— Ce n’est pas facile à dire. Le central a reçu un appel d’un habitant. Il a découvert la voiture accidentée des Saint Andrews. Malheureusement, ils n’ont pas survécu.
 
Maria est effondrée par la nouvelle. Elle sanglote à chaudes larmes. Son mari essaie de la consoler, mais il est lui-même bouleversé. Il verse quelques larmes en silence. Son rôle de mari est de se montrer fort, mais c’est trop dur.
 
— Comment est-ce arrivé ? Cette route, il la connaît bien. Il n’aurait jamais eu d’accident.
— Il ?
— C’est sûrement, comme d’habitude, Peter qui conduisait. Lucie savait conduire, mais elle n’aimait pas ça, c’est tout. Ils devaient venir chez nous pour le repas et jouer aux cartes. C’était notre rituel.
— Est-ce que vous leur connaissiez des ennemis ? Des soucis entre eux ?
— C’était un couple heureux, sans histoire, marié depuis presque cinquante ans. Je ne suis au courant de rien qui aurait pu nuire à leur bonheur. Et toi, chérie ?
 
Entre deux sanglots, Maria tenta d’articuler :
 
— Non, rien de spécial. Lucie ne m’a rien dit. Je ne connais personne qui pourrait leur nuire. Ce sont… c’étaient des gens bien. Pourquoi toutes ces questions ?
— Sur les lieux de l’accident, nous avons trouvé un mot sur lequel il y avait : « Je connais votre secret ».
— Nous les connaissons depuis longtemps et jamais Lucie ne m’a parlé d’un quelconque secret.
— Et vous, Monsieur Johnson ?
— Je ne suis au courant de rien, sincèrement désolé.
— Si quelque chose vous revenait, n’hésitez pas à nous appeler. Sachez que nous ferons tout notre possible pour éclaircir cette affaire.
— Je vous en remercie.
 
Marc prit la carte que lui tendit l’inspecteur Gorhan puis accompagna le duo jusqu’à la porte. Maria alla se reposer un instant. Lorsqu’elle se réveilla, elle pensa à la pauvre Laury. Il fallait que quelqu’un la prévienne du drame. Maria fouilla dans la commode, en sortit son répertoire. Elle finit par retrouver le numéro de la jeune femme.
 
********
 
Le soleil de Miami inondait les locaux de « Votre événement ». L’après-midi était chaude et agréable. Seule une légère brise venait perturber la douceur de la boutique. Laury était en rendez-vous avec un couple de futurs mariés. Ils finalisaient les derniers détails avant la cérémonie. Elle faisait son maximum pour rassurer la future épouse. Elle avait une grande expérience des futures mariées stressées. Pour être honnête, elle n’en avait jamais rencontré qui ne le soit pas. Lorsque l’entretien fut fini, elle les raccompagna jusqu’à la sortie et les salua. Laury avait besoin d’une pause. Elle proposa à sa collaboratrice et meilleure amie de l’accompagner boire un verre. C’était leur petit rituel à elles, finir la journée devant un cocktail leur permettait de se détendre. Laury et Barbara se préparèrent. Elles franchirent la porte et commencèrent à avancer. Le portable de Laury se mit à jouer une musique au rythme de jazz. En décrochant, elle reconnut le numéro de sa marraine.
 
— Laury, c’est bien toi ? C’est Maria à l’appareil.
— Oui, c’est bien moi. Ça fait si longtemps que je ne t’ai pas eue au téléphone… Comment allez-vous, Marc et toi ?
— Nous, ça peut aller. Je t’appelle pour quelque chose d’important.
— Papa et maman vont bien ?
— Ce n’est vraiment pas facile à dire.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu m’inquiètes.
— Dieu sait combien j’aurais aimé ne pas t’appeler pour te l’annoncer, ou encore combien j’aurais aimé ne pas te l’annoncer.
— Mais parle, qu’est-ce qu’il y a ?
— Tes parents sont décédés il y a quelques heures. Ils ont eu un accident de la route entre chez eux et chez nous.
— Quoi ? Comment est-ce arrivé ? Je veux dire, cette route, ils la connaissaient parfaitement.
— Nous sommes nous aussi sous le coup de l’émotion et sommes de tout cœur avec toi.
— Je vais faire mon maximum pour arriver le plus tôt possible. Merci de m’avoir prévenue.
— C’est normal.
 
Laury raccrocha. Elle était blême et chancelante. Barbara retint son amie, qui manqua de peu de s’écrouler sous l’émotion.
 
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Mes parents sont morts dans un accident de la route.
— Ma pauvre, c’est terri

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